
-
NBA: Curry épatant, les Wolves gagnent à Denver au bout du suspense
-
Mort à 65 ans de Val Kilmer, héros de "Batman Forever" et "Top Gun"
-
Les Bourses européennes ouvrent en baisse, dans l'attente des annonces douanières
-
Israël annonce l'extension de ses opérations militaires dans la bande de Gaza
-
Les jeunes, angle mort de la lutte contre le gaspillage alimentaire en France
-
Birmanie: la junte annonce reprendre ses "activités" face aux rebelles
-
A Paris, des vestiges de l'histoire plurimillénaire de Gaza, menacée par la guerre
-
Mort à 65 ans de l'acteur américain Val Kilmer (presse)
-
"Un marché assez chaotique": les boutiques de CBD dans le brouillard
-
Pékin mène de grandes manœuvres militaires dans le détroit de Taïwan
-
L'Australie confrontée à une "guerre du tabac"
-
À la lutte pour le maintien, Reims veut "jouer le coup à fond" en Coupe de France
-
Le dérapage contrôlé dans les dunes, une passion saoudienne
-
En Asie centrale, l'inexorable exode des Russes
-
L'Assemblée s'empare de la sensible réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille
-
En pleine campagne au Yémen, Trump dépêche un 2e porte-avions au Moyen-Orient
-
Trump et Musk essuient un premier revers électoral dans le Wisconsin
-
La Grèce dévoile un vaste plan de modernisation de son armée
-
Royaume-Uni: l'autorisation de voyage électronique s'impose aux visiteurs européens
-
Jeu vidéo: Nintendo va en dire davantage sur la console Switch 2, la date de sortie espérée
-
L'entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti jugé pour fraude fiscale
-
Du Wisconsin à la Floride, premiers tests électoraux pour Trump et Musk
-
Pékin lance de grandes manoeuvres militaires dans le détroit de Taïwan
-
Guinée: la junte fixe le référendum sur la Constitution au 21 septembre
-
Au Niger, la junte libère d'anciens ministres du régime renversé
-
L'Assemblée nationale adopte un texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol
-
Trump veut lancer la mère de toutes les batailles commerciales
-
Coupe de France: le PSG se fait peur avant de renverser Dunkerque
-
Angleterre: le joyau Saka brille pour son retour avec Arsenal
-
Réforme de l'audiovisuel public: examen par les députés suspendu après un accrochage avec Dati
-
Wall Street finit en ordre dispersé dans l'attente de nouveaux droits de douane américains
-
Condamnation Le Pen: le RN attaque les juges, décision en appel envisagée à "l'été 2026"
-
Trump affûte ses nouveaux droits de douane
-
Venezuela: l'opposition réaffirme la souveraineté du pays sur la région disputée de l'Essequibo
-
Le texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol bien engagé à l'Assemblée
-
Jugement Le Pen: le RN attaque les juges, décision en appel envisagée pour "l'été 2026"
-
L'Assemblée nationale approuve largement un texte pour lutter contre le narcotrafic
-
Le monde cherche la parade face aux nouveaux droits de douane de Trump
-
La Bourse de Paris prend de la hauteur avant les annonces commerciales de Trump
-
Jugée pour meurtre, une ex-employée de crèche reconnaît avoir donné du Destop à un bébé
-
Un responsable du Hezbollah tué dans un raid israélien près de Beyrouth
-
Basket: le projet de la NBA en Europe en questions
-
Jugement Le Pen: le RN attaque les juges et "le système", Bayrou fait part de ses "interrogations"
-
Séisme en Birmanie: nouveau bilan de 2.700 morts, une survivante secourue à Naypyidaw
-
Afrique du Sud: manifestations après le viol d'une fillette
-
Foot: Gaëtane Thiney prendra sa retraite à la fin de la saison
-
Le monde se prépare à encaisser les nouveaux droits de douane de Trump
-
Wall Street crispée avant les nouveaux droits de douane américains
-
Les députés commencent à se pencher sur la réforme contestée de l'audiovisuel public
-
Rugby: Bielle-Biarrey élu meilleur joueur du Tournoi des six nations

L'intelligence artificielle à la rescousse des agriculteurs indiens
Dès le réveil, R Murali, un agriculteur indien, vérifie d'un simple coup d'oeil sur une application de son téléphone si ses grenadiers ont besoin d'être arrosés, fertilisés ou si des parasites les menacent.
"C'est devenu une routine", un peu comme "prier tous les jours", explique à l'AFP le cultivateur de 51 ans, dans sa ferme de l'Etat de Karnataka, dans le sud de l'Inde.
Une grande partie de la vaste économie agricole de l'Inde, qui demeure très traditionnelle, est affectée par des conditions météorologiques extrêmes dues au changement climatique.
M. Murali fait partie des fermiers de plus en plus nombreux à recourir aux outils d'intelligence artificielle (IA) pour cultiver "plus efficacement".
"L'application est la première chose que je vérifie au réveil", souligne le cultivateur, dont l'exploitation est équipée de capteurs qui fournissent des mises à jour constantes sur le taux d'humidité du sol, les niveaux de nutriments et les prévisions météorologiques à l'échelle de la ferme.
Selon lui, le système d'IA mis au point par la startup indienne Fasal, qui indique les quantités exactes d'eau, d'engrais et de pesticides nécessaires - et le moment où il faut les utiliser - lui a permis de réduire ses coûts de 20% sans diminuer les rendements.
"Ce que nous avons construit, c'est une technologie qui permet aux cultures de parler à leurs agriculteurs", explique Ananda Verma, fondateur de Fasal, qui fournit ses services à quelque 12.000 fermiers.
- "Prendre de meilleures décisions" -
C'est en voulant comprendre l'humidité du sol, que M. Verma, 35 ans, a commencé en 2017 à "bricoler" ce système pour la ferme de son père, dans l'objectif d'aider les agriculteurs à "prendre de meilleures décisions".
Installer les produits proposés par cette société coûte de 55 à 276 euros, un prix relativement élevé dans un pays où le revenu mensuel moyen des agriculteurs est de 112 euros et où plus de 85% des exploitations agricoles ont une superficie inférieure à deux hectares, selon les chiffres du gouvernement.
Le gouvernement affiche sa volonté de soutenir le développement d'une IA locale et peu coûteuse.
La Premier ministre indien Narendra Modi co-présidera le sommet pour l'action sur l'Intelligence artificielle lundi à Paris.
L'agriculture, qui représente environ 15% de l'économie indienne, est un secteur prêt à bénéficier de la technologie de l'IA, les exploitations agricoles ayant besoin d'investissements et de modernisation au plus vite.
Les pénuries d'eau, les inondations et les conditions météorologiques de plus en plus irrégulières, ainsi que l'endettement, ont fait payer un lourd tribut à l'agriculture qui emploie environ deux tiers des 1,4 milliard d'habitants du pays le plus peuplé de la planète.
L'Inde compte déjà plus de 450 startups dans le domaine de l'agritech qui pèsent 23 milliards d'euros, selon un rapport du groupe de réflexion gouvernemental NITI Aayog pour l'année 2023.
Cette étude pointe cependant un manque de culture numérique, qui se traduit souvent par une faible adoption des solutions agritech.
- Un lent déploiement -
Parmi ces sociétés, Niqo Robotics, a mis au point un système utilisant des caméras d'intelligence artificielle attachées à des machines de pulvérisation de produits chimiques ciblés.
Montés sur des tracteurs, des pulvérisateurs évaluent chaque plante pour leur fournir la quantité idéale de produits chimiques, ce qui permet de réduire les coûts d'intrants et de limiter les dommages environnementaux, selon l'entreprise.
Niqo affirme que ses utilisateurs dans les Etats du Maharashtra (ouest) et de l'Andhra Pradesh (est) ont réduit leurs dépenses en produits chimiques de 90%.
Une autre startup, BeePrecise, a mis au point une surveillance IA mesurant la santé des ruches, notamment le taux d'humidité, la température et même le son des abeilles - pour suivre les activités de la reine des abeilles.
Selon Rishina Kuruvilla, salariée de cette société, cet outil permet aux apiculteurs de récolter un miel "un peu plus biologique et meilleur pour la consommation".
Si les technologies de l'IA sont en plein essor, les leur déploiement est lent, beaucoup d'agriculteurs n'ayant pas les moyens de les acheter.
L'économiste spécialisé dans le domaine de l'agriculture RS Deshpande, professeur invité à l'Institut pour les changements sociaux et économique de Bangalore, estime que le gouvernement doit prendre en charge les coûts de modernisation.
De nombreux agriculteurs "survivent" uniquement parce qu'ils mangent ce qu'ils cultivent, souligne-t-il, mais "si le gouvernement est prêt, l'Inde est prête".
F.Dubois--AMWN