
-
L'Europe doit s'adapter à un "changement de paradigme" du commerce mondial, dit la Commission
-
NBA: Les Lakers foudroient le Thunder, Cleveland giflé par Sacramento
-
Afrique du Sud: Selfies, joie et larmes à la Coupe du monde des "mamies foot"
-
Inquiets, les habitants de Bangkok en quête de logements à l'épreuve des séismes
-
Gaza au coeur de la visite d'Emmanuel Macron au Caire
-
Charles III et Camilla en Italie pour une visite d'Etat et leurs 20 ans de mariage
-
Un deuxième enfant décède de l'épidémie de rougeole aux Etats-Unis
-
Les Bourses asiatiques dévissent, le pétrole au plus bas en 4 ans
-
"A un instant T, 2,6 millions de pédocriminels en ligne", selon une experte
-
Prisés des Texans, les pick-up victimes des droits de douane de Trump
-
La Corée du Nord accueille son premier marathon international en six ans
-
Boeing de nouveau menacé d'un procès civil lié à l'accident d'Ethiopian
-
Après un récent souci lié à son cancer, le roi Charles III en visite d'Etat en Italie
-
Droits de douane, Iran et Gaza au menu d'une visite de Netanyahu à Washington
-
Macron en Egypte pour une visite consacrée à Gaza
-
Trump inflexible sur les droits de douane, panique sur les marchés
-
Droits de douane: Trump reste inflexible, plusieurs pays veulent négocier
-
Trump: la Chine a fait capoter un projet d'accord sur TikTok à cause des droits de douane
-
Grand Slam Track: Zhoya assure le show et le chèque, fin de la première à Kingston
-
Israël cible le Hezbollah au Liban durant une visite d'une émissaire américaine
-
Brésil: poursuivi pour tentative de coup d'Etat, Bolsonaro mobilise massivement ses partisans
-
De l'Elbe à l'Ebre, les grands fleuves européens envahis par les microplastiques
-
Le Mali, le Niger et le Burkina rappellent leurs ambassadeurs en Algérie
-
Deux percées contre la sclérose en plaques récompensées d'un "Oscar de la Science"
-
Ligue 1: l'OM se rassure, Strasbourg dans le top 4, Le Havre respire
-
Ligue 1: Toujours fragile, l'OM réagit contre Toulouse
-
NHL: avec 895 buts, Ovechkin réalise l'"impensable"
-
Au moins 44 morts dans de nouveaux bombardements aériens israéliens sur Gaza selon les secours
-
A Bamako, des milliers de personnes réunies pour un dernier adieu au chanteur Amadou
-
Angleterre: Liverpool défait, Southampton relégué, derby décevant à Manchester
-
Le gouvernement Trump affirme que des dizaines de pays veulent négocier sur les droits de douane
-
Leica rayonne après un siècle d'excellence photographique
-
Champions Cup: Toulouse et Bordeaux passent en quarts dans la douleur
-
Pro-Trump, les agriculteurs américains piégés par la guerre commerciale
-
Champions Cup: Toulouse vient à bout de Sale et retrouvera Toulon en quarts
-
Tour des Flandres femmes: Lotte Kopecky s'impose devant Ferrand-Prévot
-
Loin des prouesses numériques des jeux actuels, la passion vivace du retrogaming
-
Des secrets d'espions dévoilés dans une exposition inédite du MI5, les renseignements britanniques
-
Au moins 17 morts dans les violentes tempêtes et tornades aux Etats-Unis
-
A Buchenwald, camp libéré il y a 80 ans, l'art pour faire vivre la mémoire
-
Angleterre: Liverpool défait, Southampton relégué
-
Cyclisme: le Slovène Tadej Pogacar remporte son deuxième Tour des Flandres
-
Netanyahu quitte la Hongrie pour se rendre à Washington
-
Turquie: le principal parti de l'opposition veut des élections "au plus tard en novembre"
-
Branle-bas face aux droits de douanes et à la "disparition" de l'ancien ordre commercial mondial
-
Attal et la gauche chargent Le Pen avant son meeting à Paris
-
Le Vietnam demande un délai pour les droits de douane américains alors que sa croissance économique ralentit
-
À l'aéroport de Roissy, les autorités dépassées par les arrivées de drogues
-
Zelensky dénonce une augmentation des frappes russes en Ukraine
-
David Liu, le magicien de l'ADN qui écrit le futur de la médecine

Des médicaments radioactifs ? Contre le cancer, une piste qui gagne de l'ampleur
Injecter dans l'organisme des composants radioactifs qui vont directement détruire les cellules cancéreuses. La piste n'a encore qu'une petite place dans l'arsenal des cancérologues, mais elle apparaît de plus en plus prometteuse et l'industrie pharmaceutique y investit désormais des milliards d'euros.
Ces médicaments radioactifs sont "dans l'air du temps", résume à l'AFP l'analyste financière Jamila El Bougrini, spécialiste du secteur pharmaceutique.
Une récente opération entre deux géants français en témoigne. Annoncé mi-octobre, un partenariat va réunir le groupe pharmaceutique Sanofi et le spécialiste du nucléaire Orano, l'ancien Areva.
Passée largement inaperçue, dans un contexte où Sanofi est au coeur d'une polémique autour de la vente de sa filiale fabriquant le Doliprane, l'annonce a de quoi surprendre. Quoi de commun entre des boîtes de médicaments et les centrales nucléaires d'Orano ?
La réponse est dans le concept même de médecine nucléaire et, plus spécifiquement, de médicaments d'un genre unique. Orano développe l'un d'eux via une filiale dans laquelle Sanofi va prendre une petite part pour 300 millions d'euros.
Ces médicaments utilisent des composants radioactifs pour aller détruire les tumeurs. Pour ce faire, ils sont associés à une molécule capable d'identifier des marqueurs typiques d'une cellule cancéreuse et, donc, de servir de "vecteur" pour emmener l'élément radioactif droit vers celle-ci.
Le principe général est bien connu puisque c'est celui de la radiothérapie, par laquelle sont déjà soignés la majorité des patients atteints d'un cancer. Mais, au lieu d'émettre des rayons sur la personne, on cherche ici à frapper directement les cellules cancéreuses, avec la promesse d'une précision très élevée.
On parle donc de radiothérapies "ciblées". Au sens large, le concept est déjà utilisé depuis des décennies en cancérologie puisque de l'iode radioactif sert régulièrement à traiter certains cancers de la thyroïde.
Mais le cas de l'iode est particulier, car il est naturellement attiré vers la thyroïde et ne nécessite donc pas de "vecteur" associé. En revanche, depuis quelques années, des thérapies donnent des résultats en réussissant à associer un composant radioactif et un vecteur biologique.
Et l'industrie pharmaceutique suit. Le grand tournant a été le rachat en 2018 par le suisse Novartis, pour presque quatre milliards de dollars d'un traitement radioactif, le Lutathera.
"Avant, personne ne s'intéressait à notre discipline", reconnaît auprès de l'AFP Françoise Kraeber-Bodéré, spécialiste de la médecine nucléaire au CHU de Nantes.
- L'industrie se précipite -
Reste que Lutathera est limité à de rares cancers du système digestif. C'est peu après que Novartis a ouvert un "marché de masse", selon les termes de Mme Kraeber-Bodéré, avec le rachat pour deux milliards de dollars d'une autre radiothérapie, Pluvicto, contre certains cancers de la prostate, et la publication de données positives au début des années 2020.
Depuis les géants pharmaceutiques se précipitent. Ces derniers mois, AstraZeneca, Bristol-Myers Squib (BMS), Eli Lilly et, à nouveau, Novartis ont tous payé des milliards de dollars pour racheter des biotechs spécialisées dans les radiothérapies ciblées.
Le rapprochement entre Sanofi et Orano est le dernier exemple en date de ce bouillonnement. Le géant français, par ailleurs objet de critiques sur sa capacité d'innovation depuis sa lenteur à développer un vaccin anti-Covid, n'a-t-il fait que suivre le mouvement ?
"L'opération de Sanofi n'est pas pionnière, mais elle place le groupe parmi les acteurs les plus avancés sur les radiothérapies", nuance Mme El Bougrini.
En effet, le médicament développé par Orano, à base de plomb 212, appartient à une nouvelle générations de radiothérapies, à base de particules dites alpha.
Celles-ci libèrent plus d'énergie radioactive que les particules bêta, à la base de la plupart des thérapies existantes, mais sur une distance plus faible. Cela laisse donc espérer un mode d'action encore plus sélectif.
Reste à savoir si cette promesse va vraiment se traduire en résultats cliniques probants. La plupart des thérapies alpha n'ont pas encore donné lieu à des essais de grande ampleur, une étape qu'Orano s'apprête à franchir.
Tout en restant prudents, les spécialistes sont optimistes: "les premiers résultats cliniques me font dire que ça va être efficace", avance Mme Kraeber-Bodéré. "On m'aurait demandé il y a cinq ans, j'aurais dit que c'était encore un peu risqué. Là je pense qu'il faut y aller."
L.Davis--AMWN