
-
En Equateur, criminalité, chômage et petites retraites
-
Dans le froid intense de l'Arctique, le Canada prépare sa défense
-
Les Etats-Unis et l'Iran entament des pourparlers sous haute pression à Oman
-
Les Gabonais élisent leur président après 19 mois de régime militaire
-
Italie: Maignan sifflé puis blessé pour son retour à Udine
-
Discothèque de Saint-Domingue: un 222e mort, identifications des corps toujours en cours
-
L'Argentine obtient 42 milliards des institutions financières internationales
-
L'Argentine obtient 32 milliards de dollars d'aide du FMI et de la Banque mondiale
-
L'Iran ne peut pas avoir d'arme nucléaire, lance Trump à la veille de discussions avec Téhéran
-
Trump assure être "en pleine forme" après sa visite médicale
-
L'Argentine de Milei annonce un prêt de 20 milliards du FMI, libère le contrôle des changes
-
Trump veut supprimer la recherche climatique menée par l'agence américaine de référence
-
Nucléaire: l'Iran dit chercher un accord "sérieux" avec les Etats-Unis
-
Moody's s'abstient de noter la France
-
L'enquête sur le crash d'un hélicoptère à New York qui a fait six morts se poursuit
-
Une juge américaine autorise l'expulsion d'un meneur du mouvement étudiant propalestinien
-
Autisme: les scientifiques préoccupés après les annonces de RFK Jr sur une prétendue "épidémie"
-
Wall Street termine une semaine mouvementée en hausse
-
Ligue 1: Reims surprend Lens et se donne de l'air
-
L'UE enquête sur l'utilisation de données personnelles par X pour entraîner son IA
-
Pour Erdogan, Israël veut "dynamiter" la "révolution" en Syrie
-
Malgré les tensions commerciales, Trump "optimiste" sur un accord avec Pékin
-
Obligations et actions, dollar, les valeurs américaines chutent à l'unisson, une rareté
-
Trump passe sa visite médicale
-
Champions Cup: Rémy Baget tient sa "revanche" avec Castres
-
Royaume-Uni: le Parlement convoqué en urgence pour "prendre le contrôle" des hauts fourneaux de British Steel
-
Masters 1000 de Monte-Carlo: Alcaraz éteint Fils, Musetti sort Tsitsipas
-
Brésil: Bolsonaro "stable" après son hospitalisation pour des douleurs abdominales
-
Poursuite des investigations sur le crash d'un hélicoptère à New York qui a fait six morts
-
F1/GP de Bahreïn: McLaren affiche son aisance aux deuxièmes essais libres
-
Ukraine : Trump appelle Moscou à "se bouger", son émissaire rencontre Poutine
-
La Bourse de Paris a cédé 0,30% vendredi et 2,34% sur la semaine
-
Paris-Roubaix: en repérage, Pogacar déjà star du Carrefour de l'Arbre
-
Les marchés mondiaux terminent la semaine fébriles, fuite des actifs américains
-
Retrait d'un rein de porc d'une patiente américaine après quatre mois de fonctionnement, un record
-
Le duel commercial devient guerre de tranchées entre Pékin et Washington
-
Un responsable de la Fed dégrade fortement ses prévisions pour l'économie américaine
-
Gaza: dix morts dont sept enfants dans un raid israélien selon les secours
-
À l'arrêt, le projet Polar Pod ne verra pas le jour avant 2027
-
Rudoyée par Trump, l'UE se tourne vers d'autres partenaires
-
Les Bourses européennes terminent une semaine mouvementée en petite baisse
-
Brésil: Bolsonaro hospitalisé pour de "fortes douleurs" à l'abdomen
-
"Enquêtrice à l'ONU": avec Agnès Callamard dans les coulisses du système international
-
L'Iran dit chercher un accord "sérieux" avec les Etats-Unis avant les négociations
-
Masters 1000 de Monte-Carlo: face à Alcaraz, Fils bute encore aux portes des demies
-
Guerre commerciale: Trump confiant dans sa politique malgré les tensions avec la Chine
-
La guerre commerciale provoque une perte de confiance dans les actifs américains
-
Selon l'ONU, la guerre commerciale est le moment de se réinventer pour les pays pauvres
-
Wall Street évolue en hausse mais reste fébrile
-
Discothèque de Saint-Domingue: deuil et identification des corps en attendant le bilan final

Cinéma: Kate Winslet en femme libre et pionnière du photojournalisme dans "Lee"
Une pionnière qui préférait "prendre des clichés plutôt que d'en être un": dans le film "Lee", Kate Winslet prête ses traits à l'Américaine Lee Miller, qui brisa les conventions pour s'imposer comme une grande photojournaliste du XXe siècle, témoin majeure des atrocités nazies.
En salles mercredi en France, le long-métrage explore une période charnière de la vie de cette femme puissante (1907-1977), ex-mannequin qui photographia les camps de concentration et dont le cliché la montrant, nue, dans la baignoire d'Hitler à Berlin est entré dans la légende.
"Lee a vécu plusieurs vies et notre plus gros défi était de savoir quelle période décisive de son parcours mettre en avant", explique, dans le dossier de presse, Kate Winslet, soucieuse d'"éviter le piège du biopic" pour une figure aussi complexe.
Premier long-métrage de l'expérimentée cheffe-opératrice Ellen Kuras ("Eternal Sunshine of A Spotless Mind"), "Lee" se déploie d'abord dans l'insouciance bourgeoise et bohème de la Riviera française en 1938.
Autour de Lee Miller, ancienne compagne de Man Ray devenue photographe de mode, l'amour est libre, l'alcool abondant et personne ne daigne voir que l'Europe est au bord du précipice. Sa petite troupe compte le poète Paul Éluard, son épouse Nusch (Noémie Merlant) et la rédactrice de mode Solange d'Aye (Marion Cotillard).
Lee Miller rencontre alors le collectionneur d'art Roland Penrose (Alexander Skarsgår), s'installe à Londres avec lui et se démène pour partir en France en 1944 et rendre compte -- appareil Rolleiflex en bandoulière -- de l'horreur de la guerre.
Les obstacles pour une femme sont légion et Lee Miller, qui travaille pour l'édition britannique de Vogue, doit braver les interdits. "Elle était en colère parce que les femmes n'étaient pas officiellement autorisées dans les zones de combat", se rappelait fin mai pour l'AFP, son fils unique, Antony Penrose.
- "Croyez-le" -
Avec son confère et ami du magazine Life David Scherman (campé à contre-emploi par l'humoriste américain David Samberg), Lee Miller frôle la mort, photographie les mutilés de guerre, les premières épurations en France et parvient jusqu'au front Est, dans une Allemagne tout juste vaincue.
La reporter y photographie des familles de nazis suicidés et, surtout, pénètre dans les camps de concentration de Dachau et Buchenwald, où elle découvre des convois remplis de cadavres et les survivants décharnés.
"Au lieu de prendre des photos de loin, Lee n'a pas hésité à grimper à bord du train rempli de cadavres", souligne Kate Winslet.
La caméra d'Ellen Kuras ne s'arrête pas à la porte des camps. Le film montre des déportés en uniforme rayé et reconstitue l'intérieur des camps nazis, un choix frontal et risqué qui tranche par exemple avec l'approche plus oblique du récent "Zone d'intérêt", Grand Prix du jury à Cannes en 2023.
À son retour à Londres, Lee Miller, marquée dans sa chair, veut montrer ces atrocités au monde mais se heurte au refus du Vogue britannique. C'est l'édition américaine du magazine qui publiera son photoreportage sous le titre "Believe it" ("Croyez-le").
"Les gens n'y croyaient pas. C'est fou comme on a dissimulé pendant très longtemps des pans entiers de la Shoah. Il y avait une véritable volonté de maquiller les faits mais Lee s'y est refusée catégoriquement. Cela l'a ruinée totalement", souligne Kate Winslet.
Pour camper cette femme libre, torturée et opiniâtre, l'actrice britannique de 48 ans ne recule devant rien: elle se dénude sans dissimuler ses rondeurs et assume cernes et rides pour rendre compte de l'épuisement physique et psychique de son double de cinéma.
La star de "Titanic", du "Liseur" ou de "Noces rebelles" va même jusqu'à se grimer pour interpréter une Lee Miller vieillissante, accro à la boisson et aux médicaments, qui déroule, de mauvaise grâce, le fil de son existence devant un intrigant journaliste.
"Elle était guidée par la compassion et je pense que ça l'a consumée", dit son fils. "Il n'y avait plus rien pour la faire avancer et elle n'arrivait pas à sortir de sa tête toutes les choses qu'elle avait vues".
Ch.Kahalev--AMWN