- Géorgie: manifestation pro-UE avant l'investiture du nouveau président contesté
- Crash de l'avion azerbaïdjanais: Poutine s'excuse et admet des tirs russes
- Ski: la deuxième de Brignone, Gut-Behrami à la peine
- Rétrospective 2024: Oleksandr Usyk roi des poids lourds
- Elections au Tchad: militaires et nomades ouvrent le vote
- Turquie: un parti pro-kurde rencontre le chef emprisonné du PKK
- Ski alpin: Monney touche le jackpot à Bormio
- Syrie: le nouveau dirigeant rencontre des représentants du gouvernement libyen de l'ouest
- Entrée en vigueur des règles européennes sur les chargeurs universels
- Rétrospective 2024: le Vendée Globe retrouve son public quatre ans après le Covid
- Crash de l'avion azerbaïdjanais: Washington évoque un tir russe, le Kremlin silencieux
- Ski alpin: Monney fait sensation et décroche sa première victoire à Bormio
- La facture d'électricité attendue en baisse de 14% au 1er février
- Les principaux disparus dans le monde en 2024
- Loin de Gaza, de jeunes Palestiniens mutilés tentent de reprendre pied
- Marée noire en Russie: la situation "critique", état d'urgence en Crimée
- Electricité: baisse attendue de 14% du tarif réglementé des particuliers au 1er février
- Turquie: un parti pro-kurde doit rencontrer samedi le chef emprisonné du PKK
- En Bretagne, on rase des maisons pour éviter leur submersion
- Ski: nouvelles rassurantes pour Sarrazin, la piste de Bormio critiquée
- Dentistes: contre les déserts médicaux, un début de régulation
- Echecs: sanctionné pour avoir porté un jean, Carlsen se retire des championnats du monde
- Ces icônes du sport encore au plus haut niveau après 40 ans
- USA: un billet gagnant de 1,22 milliard de dollars vendu par une loterie
- Mayotte: déplacement décalé d'un jour pour Bayrou, en quête de "solutions concrètes"
- Tennis: Kyrgios "dégoûté" par les affaires de dopage Sinner et Swiatek
- Flotte fantôme russe: le dernier incident en mer Baltique, "signal d'alarme" pour Berlin
- Corée du Sud: le président déchu accusé d'avoir autorisé l'armée à ouvrir le feu pour imposer la loi martiale
- Kenya: le président Ruto promet de mettre fin aux enlèvements
- Un hôpital clé de Gaza fermé, son directeur détenu selon des responsables
- Tennis: la France battue par la Suisse en United Cup
- En Inde, funérailles nationales de l'ancien Premier ministre Singh
- NBA: Brown brille et les Celtics assomment les Pacers
- Vendée Globe: Richomme double son avance sur Dalin
- Grippe aviaire: de récentes contaminations suscitent l'inquiétude aux Etats-Unis
- Trump demande à la Cour suprême américaine de suspendre la loi menaçant TikTok d'interdiction
- La France a officiellement demandé le rapatriement de Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie
- Serge Atlaoui, 61 ans dont 17 dans le couloir de la mort
- Israël intercepte un missile provenant du Yémen au lendemain d'une frappe sur Sanaa
- Le dernier grand hôpital du nord de Gaza "hors service" après un raid israélien, dénonce l'OMS
- Ski: Sarrazin opéré après sa lourde chute à Bormio
- Basket/Euroligue: Paris s'écroule, fin de série pour l'Asvel
- Le virus de la grippe aviaire aurait muté dans l'organisme d'un patient américain
- Wall Street termine la semaine sur une note maussade
- Opération israélienne près d'un hôpital clé du nord de Gaza
- L'ONU approuve la nouvelle force de maintien de la paix de l'UA en Somalie
- Le 138e petit-fils volé pendant la dictature argentine retrouvé
- Volley: Ngapeth referme en majesté sa parenthèse enchantée à Poitiers
- Plusieurs soldats nord-coréens blessés et faits prisonniers sont morts en Ukraine, selon Zelensky
- Gendarme accusé de "terrorisme" au Venezuela: Buenos Aires dénonce un "mensonge"
Lanceurs, exploration: l'Europe spatiale décide de son avenir
Les discussions sont ardues et doivent décider de l'avenir spatial de l'Europe: les ministres européens se réunissent lundi et mardi à Séville pour définir les moyens de pérenniser les lanceurs et le rôle du continent dans l'exploration spatiale.
Confrontée à la ruée des Américains, Indiens et Chinois vers la Lune, au rôle économique croissant des données spatiales et à une crise la privant d'un accès autonome à l'espace, l'Europe doit trancher.
"Les enjeux sont considérables et ma question est littéralement: où l'Europe veut-elle aller?" interpelle le patron de l'Agence spatiale européenne (ESA) Joseph Aschbacher.
Veut-elle se positionner en simple cliente de services vendus par d'autres ou considère-t-elle l'espace comme un enjeu stratégique, interroge-t-il.
La première journée de ce sommet spatial sera consacrée à un conseil ministériel des 22 Etats membres de l'ESA (la plupart des pays de l'UE, le Royaume-Uni, la Suisse et la Norvège). La seconde, organisée par la présidence espagnole de l'Union européenne, est consacrée à une réunion conjointe UE-ESA.
Au cours de ce sommet, les Etats doivent réitérer leur engagement à faire de l'observation de la Terre pour le climat une priorité des investissements futurs. Le sujet fait peu débat, selon plusieurs sources qui se disent optimistes.
Autre point à l'ordre du jour: l'exploration robotique et habitée. Dans un rapport commandé par l'ESA, des experts appelaient en avril l'Europe à garantir une "présence permanente et indépendante" sur les orbites terrestre et lunaire, ainsi que sur la Lune.
L'Europe ne dispose actuellement pas de moyens propres pour envoyer des astronautes dans l'espace, dépendant d'un système de troc utilisé jusqu'ici avec Moscou ou Washington.
Cela suppose d'importants investissements, or "nous ne sommes pas dans une situation économique porteuse", pointe Joseph Aschbacher.
- "Faillite du système" -
Une "première brique" serait, selon une source proche du dossier, que l'industrie développe elle-même, dans un premier temps, une capsule cargo pour des missions en orbite basse. Les Etats offriraient des garanties d'achats de services en retour. "C'est un moyen de réduire les coûts", estime cette source.
Le point le plus épineux concerne la question des lanceurs spatiaux, condition d'un accès autonome à l'espace. "Les discussions sont difficiles", concède Philippe Baptiste, président du Cnes, l'agence spatiale française.
Les Etats doivent trouver un modèle d'exploitation pour Ariane 6, qu'il va falloir subventionner pour assurer la compétitivité face à l'américain SpaceX notamment. Le retard de quatre ans de la fusée, qui n'effectuera son vol inaugural qu'en 2024, et l'inflation ont engendré des "surcoûts considérables", selon une source proche du dossier.
Quand le programme sera en rythme de croisière, c'est-à-dire à partir du 16e vol à l'horizon 2027-2028, il y aura un besoin de financement d'environ 350 millions d'euros par an, selon elle, confirmant une information de La Tribune.
La France, qui finance la moitié du programme, s'y résout au nom de la souveraineté, de même que l'Italie, dans une situation similaire avec son lanceur Vega-C. Mais pour l'Allemagne et la plupart des pays, c'est une "faillite du système", explique cette source.
Berlin veut pour sa part davantage de concurrence pour la prochaine génération de lanceurs européens, afin de réduire les coûts.
Plutôt qu'un programme dirigé par l'ESA, l'agence achèterait des services de lancement aux industriels, similairement à l'approche adoptée par la Nasa. Plusieurs entreprises allemandes s'y préparent en développant pour l'heure de petits lanceurs, tout comme le français MaiaSpace, filiane d'Arianegroup, le constructeur d'Ariane 6.
Rome pousse pour qu'Avio, le constructeur italien de Vega-C, puisse commercialiser directement sa fusée, actuellement exploitée par Arianespace pour le compte de l'ESA.
Face à ce grand chambardement potentiel, les autres Etats de l'ESA auront aussi leur mot à dire, les décisions étant prises par consensus. Les Etats bénéficient de la règle du retour géographique, prévoyant que l'investissement de chaque pays se traduise par des retombées industrielles équivalentes pour ses entreprises.
"Si on trouve un accord, c’est un reset (remise à zéro) complet autour du système des lanceurs, ça veut dire qu’on sécurise l’existant, Ariane 6, qu’on s'accorde sur une méthode pour préparer le futur et qu’on prépare la base spatiale de Kourou", estime Philippe Baptiste, pour qui "il y a une forme d’exaspération, donc c’est maintenant, il faut qu’on trouve un accord".
A.Jones--AMWN