- Angleterre: Chelsea craque sur le tard, Manchester City déçoit encore
- Explosion en 2024 des décès de migrants dans la traversée vers l'Espagne, selon une ONG
- Canal de Panama: "aucune ingérence" chinoise et aucun changement à négocier avec Trump, affirme Mulino
- Une première base militaire française au Tchad a été rétrocédée
- L'Azerbaïdjan pense qu'un missile russe a causé le crash d'un avion au Kazakhstan, selon des médias
- Israël annonce avoir frappé des cibles militaires des Houthis au Yémen
- "Urgence environnementale" au Pérou après une fuite de carburant dans une zone touristique
- Mozambique: 125 morts en trois jours de violences, l'opposition ne désarme pas
- Le cyclone Chido, désastre environnemental à Mayotte
- Après Macron, Bayrou dimanche et lundi à Mayotte, avec Borne et Valls
- Mozambique: 125 morts en trois jours de violences post-électorales (ONG)
- Panne d'un câble en Baltique: un pétrolier venant de Russie dans le viseur de la Finlande
- Savoie: appel à la vigilance après une série d'avalanches
- Syrie: opérations contre des groupes armés pro-Assad, au moins six morts
- Angleterre: Manchester City ne sait plus gagner, même contre Everton
- Effondrement d'un pont au Brésil: de nouveaux corps retrouvés, risque de pollution limité
- Moscou affirme que Paris a voulu établir un "dialogue" sur l'Ukraine "sans" Kiev
- Wall Street ouvre dans le rouge après Noël
- Moscou met en garde contre les "hypothèses" sur le crash d'un avion au Kazakhstan
- Syrie: opération contre des groupes pro-Assad au lendemain d'affrontements meurtriers
- Le nouveau ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli a pour priorité de "simplifier"
- France: les microplastiques omniprésents dans les sols, selon l'Ademe
- Syrie: opération contre des pro-Assad au lendemain d'affrontements meurtriers
- Crash d'avion au Kazakhstan: l'Azérbaïdjan pleure ses morts, enquête en cours
- Seize ans après une IRM litigieuse, la mort d'une trentenaire "en parfaite santé" en procès
- Indonésie: 20 ans après le tsunami, les survivants prient pour leurs morts
- Tennis: "affamée", Sabalenka est "prête" pour de nouveaux succès
- NBA: Steph Curry et LeBron James régalent pour Noël
- Corée du Sud: l'opposition dépose une motion de destitution contre le président par intérim
- Rétrospective 2024: Oksana Masters, championne tout-terrain
- Après les boxeuses des JO, le sport n'en a pas fini avec le genre
- Le Népal organise son premier festival de montgolfières
- Des vols retardés à la suite d'une cyberattaque contre la compagnie Japan Airlines
- Japan Airlines victime d'une cyberattaque, impact possible sur ses vols
- Mozambique: 1.500 détenus s'évadent profitant des troubles post-électoraux
- Des milliers de Syriens alaouites dans la rue, un manifestant tué selon une ONG
- Manifestations de milliers de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- L'Asie commémore le tsunami de 2004, le plus meurtrier de l'histoire
- Vingt ans après le tsunami, la peur n'a jamais quitté les survivants d'Akkaraipettai
- Thaïlande: les survivants du tsunami et la mer
- Marée noire en Russie: des scientifiques critiquent la réponse des autorités
- Suriname: l'ancien président Bouterse, dirigeant autocrate et populaire
- Importantes manifestations de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 38 morts
- Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
- Le naufrage d'un cargo russe en Méditerranée, une "attaque terroriste", selon l'entreprise propriétaire
- Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement de bloquer les négociations sur Gaza
- Charles III remercie les médecins après une année marquée par le cancer
- "Fin du monde": les cauchemars d'un collecteur de cadavres 20 ans après
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 35 disparus
Climat: l'UE finalise les modalités d'une "taxe carbone" à ses frontières
Verdir les importations industrielles en faisant payer les émissions carbones liées à leur production: l'UE finalise lundi les modalités d'un mécanisme inédit, qui doit aussi signer la fin des "droits à polluer" gratuits alloués aux industriels européens.
Avec l'envolée du prix de la tonne de CO2, l'idée est d'éviter un "dumping écologique" qui verrait les industriels délocaliser leur production hors d'Europe, tout en encourageant le reste du monde à adopter les standards européens.
L'appellation populaire de "taxe carbone" est trompeuse: il ne s'agit pas véritablement d'une taxe, mais d'un "ajustement" aux frontières ("CBAM" en anglais), consistant à appliquer aux importations les critères du marché du carbone européen, où les industriels de l'UE sont tenus d'acheter des "droits à polluer".
L'importateur devra déclarer les émissions directement liées au processus de production, et si celles-ci dépassent le standard européen, acquérir un "certificat d'émission" au prix du CO2 dans l'UE. Si un marché carbone existe dans le pays exportateur, il paiera seulement la différence.
Commission et Etats défendent une application progressive du mécanisme sur dix ans à partir de 2026. Les eurodéputés, eux, demandent une mise en oeuvre graduelle entre 2027 et 2032.
La collecte des recettes pourrait être confiée aux Etats ou à une nouvelle autorité européenne centralisée -- autre question en suspens.
Voici plusieurs aspects de ce dispositif à l'impact mondial, au coeur d'ultimes pourparlers entre le Parlement européen et les Etats membres.
- Secteurs concernés -
La proposition de la Commission européenne, reprise par les Etats, vise les importations dans les cinq secteurs jugés les plus polluants (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité).
Le Parlement européen a réclamé d'élargir la liste (hydrogène, plastiques, chimie). Selon Bruxelles, l'inclusion de produits chimiques organiques s'avérerait extrêmement complexe.
- Quotas gratuits -
Actuellement, les industriels européens se voient allouer des quotas gratuits couvrant une partie de leurs émissions, pour soutenir leur compétitivité face aux importations non soumises aux mêmes critères environnementaux.
L'équivalent de 98,5 milliards d'euros leur ont ainsi été distribués entre 2013 et 2021, selon l'ONG WWF.
A mesure que montera en puissance l'"ajustement aux frontières", les quotas gratuits distribués aux secteurs concernés seront supprimés progressivement.
Un point crucial: en traitant à égalité importations et production locale, Bruxelles estime rester dans les clous des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et contrer les accusations de "protectionnisme".
Mais le calendrier reste âprement discuté. Les eurodéputés réclament une suppression très progressive, permettant aux entreprises de recevoir encore 50% d'allocations gratuites en 2030, avant leur disparition complète en 2032. Les Etats veulent en maintenir jusqu'en 2035.
La question ne sera réglée qu'en fin de semaine dans le cadre d'autres négociations sur le marché du carbone, prévient Pascal Canfin, président de la commission Environnement au Parlement européen.
Les ONG environnementales appellent à accompagner ces quotas gratuits, tant qu'ils existent, de conditions drastiques en termes d'investissements verts.
- Aides à l'exportation -
Autre point controversé: le Parlement veut que les sites industriels européens, sous certaines conditions, continuent de recevoir des allocations gratuites pour leur production destinée aux exportations vers des pays hors-UE sans tarification carbone comparable.
Les Etats restent réticents à tout "rabais à l'exportation".
"Nous n'avons aucun dispositif pour nous assurer qu'une entreprise qui investit pour décarboner, ce qui est coûteux, ne se trouve pas défavorisée sur le marché mondial", fait valoir Pascal Canfin.
"Sans solution viable alternative, les exportations européennes souffriront de la concurrence", alors qu'elles pâtissent déjà des coûts énergétiques, s'alarme Aegis Europe, alliance d'une vingtaine d'industries (sidérurgie, engrais...). Selon elle, de telles aides seraient compatibles aux règles de l'OMC.
Ce que réfute Pascal Lamy, ex-directeur général de l'OMC et responsable de l'Institut Jacques Delors.
"Ce n'est pas compatible car le CBAM n'est pas une taxe, c'est très différent d'une TVA sur laquelle on accorderait des exemptions aux exportateurs. Il serait très périlleux de risquer un contentieux là-dessus", a-t-il expliqué à l'AFP.
- Emissions "indirectes" -
Les eurodéputés souhaitent inclure les émissions "indirectes" générées par l'électricité utilisée pour la production des produits importés. Une idée écartée initialement par la Commission et les Etats qui jugeaient le traçage trop complexe.
Les revenus attendus, qui pourraient dépasser 14 milliards d'euros annuels, alimenteront le budget général de l'UE, contribuant à rembourser le plan de relance post-Covid.
Des ONG appellent, elles, à les réserver strictement à la décarbonation et à l'aide aux pays en développement affectés.
Avec l'extension des standards européens au reste du monde, "l'objectif est quand même que ce dispositif ne rapporte plus aucune recette le plus vite possible", rappelle M. Lamy.
O.Johnson--AMWN