
-
Comment le marché de la dette américaine a fait reculer Trump sur ses droits de douane
-
Cannes annonce sa sélection assortie d'un message de "sérieux" sur les violences sexuelles
-
Accidents de ski: l'Académie de médecine s'inquiète du nombre élevé de collisions
-
Paris-Roubaix: derrière Van der Poel, Philipsen attend son heure
-
STMicroelectronics: le conseil de surveillance soutient le PDG renié par Rome
-
Chimie: la reprise de Vencorex attribuée au chinois Wanhua
-
L214 amène des cadavres de porcelets devant un Leclerc parisien
-
Ligue Europa : Lyon contraint d'innover en attaque face à Manchester United
-
Deuxième échange de prisonniers entre Moscou et Washington, nouveau signe de réchauffement
-
Tennis/Monte-Carlo: qualifié pour les quarts, Fils fait la passe de trois
-
C1: au PSG, une force mentale inédite
-
La pause de Trump sur les droits de douane est un "répit", estime le Premier ministre canadien
-
Jafar Panahi, Wes Anderson, Julia Ducournau, Jean-Pierre et Luc Dardenne en compétition à Cannes
-
Soutien "inconditionnel" à Israël: Braun-Pivet reconnaît avoir eu "tort de choisir ce mot"
-
Tennis/Monte-Carlo: Arthur Fils enchaîne un 3e quart d'affilée en Masters 1000
-
Droits de douane: des démocrates soupçonnent Trump de possible délit d'initié
-
La Russo-Américaine Ksenia Karelina libérée par Moscou dans le cadre d'un échange
-
Ski acrobatique: Tess Ledeux ne veut "pas griller les étapes" avant les JO de Milan-Cortina
-
Le Soudan accuse les Emirats arabes unis d'être "le moteur" d'un "génocide" devant la CIJ
-
La Bourse de Paris célèbre la suspension des droits de douane de Trump
-
Le Vatican publie une photo du pape recevant Charles et Camilla
-
Xanax, Lexomil ou Temesta: il ne faut pas en abuser, alerte l'agence du médicament
-
Daher mise sur les thermoplastiques pour décarboner l'avion
-
La demande d'électricité pour les centres de données devrait plus que doubler d'ici 2030, dopée par l'IA
-
Le Soudan et les Emirats arabes unis s'affrontent devant la CIJ
-
Vencorex retient son souffle avant une décision de justice cruciale
-
Coup d'envoi jeudi de la campagne de déclarations de revenus de 2024
-
Affaire Evaëlle: l'heure du jugement pour l'enseignante accusée de harcèlement
-
La constellation satellitaire d'Amazon va prendre forme... mais pas tout de suite
-
Le 78e Festival de Cannes dévoile sa sélection officielle
-
Le budget voulu par Trump retardé par des républicains récalcitrants
-
Les députés entament dans la douleur l'examen du projet de loi simplification
-
Une rare oeuvre de Paul Signac aux enchères à New York en mai
-
Droits de douane: Wall Street s'envole après de nouvelles annonces de Trump
-
Argentine: Milei entre la colère sociale et le salut du FMI
-
C1: le FC Barcelone corrige Dortmund et se rapproche des demi-finales
-
La France pourrait reconnaître l'Etat palestinien "en juin", dit Macron
-
Wall Street en très forte hausse après la pause de Trump sur certains droits de douane
-
C1: Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia, artistes en démonstration
-
RDC: "The Herds", un troupeau de marionnettes en marche pour le climat
-
Foot/C1: le PSG impressionne encore face à Villa (3-1)
-
Argentine : troisième grève générale pour Milei, en attendant la manne du FMI
-
Droits de douane: la France revoit en baisse sa prévision de croissance pour 2025
-
Macron souhaite que la France reconnaisse l'Etat palestinien "en juin"
-
Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans
-
L'opposition turque ira "jusqu'au bout" face à Erdogan, affirme son chef à l'AFP
-
Des élus républicains menacent de retarder le budget voulu par Trump
-
"Terrifié", un secouriste de Gaza raconte l'attaque israélienne qui a fait 15 morts
-
Des Chinois pourraient se détourner des produits américains
-
L'Irak signe un accord avec GE VERNOVA pour la production de 24.000 mégawatts d'électricité

JO-2022: Coincés, les skieurs entre témoins direct et acteurs du réchauffement climatique
Observateurs privilégiés de la fonte des glaciers, conséquence du réchauffement climatique, certains skieurs doivent jongler entre conscience écologique et dévouement à leur sport, qui génère de la pollution sous l'égide d'une fédération à l'engagement équivoque.
"Je fais profil bas parce que je suis muselé. Si je prends la parole à ce sujet, avec mon rythme de vie, l'opinion publique va me crucifier", souffle Victor Muffat-Jeandet.
"La protection de l'environnement c'est un sujet très délicat pour nous. On aimerait communiquer là-dessus parce qu'on fait partie des premiers témoins du réchauffement climatique. Mais du fait de notre activité, on a un comportement pas exemplaire", analyse pour l'AFP le skieur français, médaillé de bronze olympique du combiné en 2018, qui va manquer l'édition 2022 sur blessure.
La vie de skieur professionnel s'accompagne d'incessants trajets à travers les Alpes pour des dizaines de milliers de kilomètres par an en plus de quelques aller-retour en avion (Scandinavie, Amérique...) qui alourdissent le bilan carbone.
Il sont nombreux à évoquer une prise de conscience écologique mais restent bloqués par leur pratique et leur réussite sportive, prioritaire.
- "Prêt à assumer" -
"Être à la fois écolo et sportif de haut niveau n'est pas impossible, mais c'est bien plus difficile", témoigne le Suisse Daniel Yule, qui s'est engagé à payer plusieurs milliers de francs suisses chaque année pour équilibrer son bilan carbone auprès d'une startup qui capture et filtre le CO2 (Climeworks).
"Quand je suis à la maison c'est plus facile, je peux consommer des produits locaux, contrôler ma mobilité. Mais pour l'instant le sport reste ma priorité N.1. C'est une position que l'on peut juger hypocrite, j'en suis conscient, mais en tant que sportif d'élite on a le droit de pousser le dialogue dans le bon sens", estime le slalomeur aux quatre victoires en Coupe du monde.
"Je suis prêt à assumer, de parler sur ce sujet. Cacher ça sous le tapis ne va pas faire avancer l'affaire. Je reconnais volontiers que je suis loin d'être parfait, mais toute critique constructive apporte."
"Je pense que l'on peut utiliser des activités ou objets polluants lorsqu'ils sont nécessaires mais faire attention à ce dont on a pas besoin", indique pour sa part l'Italienne Federica Brignone, à l'origine du projet "Traiettorie liquide", qui alerte sur la pollution des océans.
"Là où j'habite (La Salle, Val d'Aoste) il est impossible de se déplacer sans voiture. Quand je suis en ville à Milan, par contre, je prends le vélo. Mais si je dois prendre l'avion je le prends", assume la lauréate du gros globe de cristal 2020.
"La Fédération internationale de ski (FIS, qui organise les compétitions) pourrait faire mieux, par exemple regrouper les filles et les garçons au même endroit plus souvent pour éviter des déplacements. Mais c'est aussi l'argent qui commande", estime Brignone, qui souligne toutefois des améliorations ces dernières années comme sur l'usage réduit du plastique en Coupe du monde.
- "Ma priorité" -
La FIS, qui aurait le pouvoir de rendre ses disciplines moins polluantes, adopte une attitude ambigüe.
D'un côté, malgré quelques efforts, certains calendriers comportent toujours de lourds enchaînements comme des passages en Scandinavie à différents moments de l'hiver, ou cette suite Autriche/Finlande/Amérique du nord en moins de deux semaines pour le circuit féminin de ski alpin en novembre dernier.
D'un autre côté, après les propos climatosceptiques de son ancien président Gian Franco Kasper (décédé en juillet), l'instance multiplie désormais les annonces "vertes" sous l'influence de son nouveau boss, le businessman suédois Johan Eliasch (ex-PDG du groupe Head).
La FIS s'est notamment engagée à devenir "carbone-positive" en finançant un projet de protection des forêts vierges en Amazonie: le calcul veut qu'en empêchant la déforestation, elle ferait plus que compenser ses émissions annuelles.
"Ca a été ma priorité", assure le président Eliasch, co-fondateur de l'ONG Cool Earth spécialisée dans le domaine. La FIS a inscrit en même temps dans ses statuts son besoin de conduire ses activités "d'une façon éco-responsable dans la mesure du possible."
Les systèmes de "compensation carbone" (comme celui de la FIS ou le replantage d'arbres) sont toutefois pointés du doigt par de nombreux experts pour la légèreté de leur fondement scientifique, de fréquentes surestimations et le peu de suivi de leur application, qui les résument à une pratique de "greenwashing".
Ch.Kahalev--AMWN