- La Méditerranée a perdu 70% de son eau il y a 5,5 millions d'années
- COP29: il est temps d'arrêter le "théâtre", presse l'ONU
- Greenpeace dépose des débris symboles de la crise climatique devant TotalEnergies
- Sénégal: le parti au pouvoir vers une très large majorité absolue au Parlement
- La Bourse de Paris s'octroie une pause
- Décès de Charles Dumont, compositeur du "Non, je ne regrette rien" de Piaf
- Quincy Jones récompensé par un Oscar posthume
- Inde: nouveau pic de pollution de l'air et écoles fermées à New Delhi
- La COP29 à "un moment critique": cinq jours pour trouver 1.000 milliards
- Vendée Globe: Sam Goodchild conforte son avance à 07h00
- Inde: pollution atmosphérique 60 fois supérieure aux normes OMS à New Delhi
- Inde: la capitale New Delhi ferme la majorité des classes en raison de la pollution
- Les Etats-Unis autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
- L'ascension météoritique de l'IA remise en question
- Trump nomme Brendan Carr à la tête du régulateur des télécoms, pour s'attaquer aux géants de la tech
- Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio
- Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU va voter sur un appel à un cessez-le-feu
- Cinq jours pour trouver 1.000 milliards dans les négociations climatiques
- Budget de la Sécu: le Sénat s'empare d'un projet truffé d'irritants pour le socle commun
- Agriculture: les syndicats majoritaires lancent "l'acte 2" de la colère en France
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et au Liban
- Après avoir promis de "rendre l'Amérique saine", Trump et Kennedy Jr se goinfrent de burgers-frites
- Referendum sur la constitution au Gabon: victoire massive du "oui", selon les résultats provisoires
- Législatives au Sénégal: "large victoire" annoncée du parti au pouvoir
- Le chef de l'ONU en appelle au G20 pour faire réussir la COP29
- Tennis: la France s'incline en barrage et quitte l'élite de la BJK Cup
- Ligue des nations: La France finit l'année en beauté en Italie
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Tennis: la Slovaquie et la Grande-Bretagne ont rendez-vous en demi-finale de la BJK Cup
- En Argentine, Macron défend auprès de Milei les accords sur le climat et les agriculteurs français
- Raids israéliens meurtriers dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Masters ATP: Sinner triomphe à domicile
- Convoi d'agriculteurs en colère près de la base de Villacoublay
- Effondrement d'un immeuble en Tanzanie: 13 morts, des survivants sous les décombres
- Masters ATP: Jannik Sinner, la sobriété des sommets
- Vendée Globe: Louis Burton victime d'une importante avarie structurelle mais reste en course
- MotoGP: Martin est "l'homme le plus heureux du monde" après son premier sacre
- MotoGP: Martin champion du monde malgré une démonstration de Bagnaia
- Raids israéliens meurtriers à Gaza, un responsable du Hezbollah tué à Beyrouth
- Jours de carence: Anne Genetet défend une "égalité de traitement" entre public et privé
- Ski alpin: "Ça fait beaucoup de bien à la confiance", savoure Noël, victorieux à Levi
- En Argentine, Macron défend auprès de Milei les accords climatiques et les agriculteurs français
- Tennis: la Slovaquie qualifiée pour les demi-finales de la BJK Cup
- Vin: les enchères de Beaune démarrent avec un casting hollywoodien
- Des opposants russes en exil marchent à Berlin contre Poutine et la guerre en Ukraine
- MotoGP: une saison frustrante pour Quartararo et Zarco, mais des raisons d'espérer
- Golf: McIlroy sacré à Dubai, Rozner 3e et qualifié pour le PGA tour
- Ski alpin: Clément Noël triomphe à Levi et lance l'hiver des Bleus
- MotoGP: l'Espagnol Jorge Martin (Ducati-Pramac) sacré champion du monde
- XV de France: face aux All Blacks, les ingrédients d'un match fondateur
Tour de France: Bardet rend les larmes
Romain Bardet a embrassé son alliance et a, d'un geste de la main, dit adieu au Tour de France au sommet du col de la Couillole samedi, avant de fondre en larmes au terme d'une grande étape venant conclure une dernière danse réussie.
"C'est l'histoire de ma carrière, se battre sans jamais être le meilleur", a-t-il lâché d'une voix tremblotante après avoir longuement épongé ses larmes, le visage enfoui dans une serviette.
Certes, l'Auvergnat lézardera au soleil le long des 33,7 km de contre-la-montre entre Monaco et Nice dimanche pour l'ultime étape de cette Grande boucle.
Mais le grimpeur de 33 ans a tenu à briller sur son terrain, la montagne, lors de cette avant-dernière étape qui a emmené le peloton jusqu'au sommet du col du Mercantour après 4.600 m de dénivelé positif.
- "être moi-même" -
Bardet a passé la journée la mèche au vent, à se faire mal sur les routes sinueuses et jamais plates de l'arrière-pays niçois, dans une attitude offensive qu'il a si longtemps refoulée et qu'il laisse s'exprimer avant de prendre sa retraite en juin prochain.
Inconsolable à la fin d'une étape folle dont il a pris la 10e place, Bardet semblait avoir oublié qu'il venait de signer un Tour de France réussi dès le premier jour et une victoire à Rimini synonyme de maillot jaune.
Le deuxième du Tour 2016 s'est laissé envahir par une émotion qu'il semblait éviter depuis le début de sa dernière Grande boucle, se montrant serein au moment d'endosser la tunique jaune pour la première fois de sa carrière et presque timide dans le virage créé pour le célébrer dans le Cantal lors de la 11e étape.
Mais l'imminence des adieux à la course qui a jalonné sa vie ont fait remonter les émotions à la surface.
"Ma femme m'a dit +quand ce sera dur aujourd'hui, tu penseras à ton fils, à nous, tu as le droit de te faire plaisir une dernière fois, de tout donner+, parce qu'elle savait que ça me pesait depuis 10 ans d'aller sur le Tour chaque année, car j'avais du mal à être moi-même", a-t-il expliqué.
Lui même, Bardet l'a été samedi, d'abord sur son vélo, puis dans le flot d'émotions qui l'a saisi.
Longtemps présenté comme un coureur froid et méthodique alors qu'il avait centré les deux premiers tiers de sa carrière sur la conquête du classement général du Tour, le coureur de Brioude a fendu l'armure comme jamais auparavant.
Le leader de la Dsm-firmenich a tout connu dans le Tour, de ses deux podiums (3e en 2017) à plusieurs déconvenues, en passant par ses quatre victoires d'étape.
Il n'avait en revanche jamais craqué de la sorte. "13 ans de ma vie, et voilà c'est fini. C'est tellement dur", a-t-il admis après être arrivé 1 min 52 derrière le vainqueur du jour et du Tour, Tadej Pogacar.
"J'ai la chance de me faire rattraper par les meilleurs de ce Tour, je crois que c'est à l'image du train qui passe et de mon histoire qui s'arrête", a soufflé le deuxième de Liège-Bastogne-Liège au printemps.
- "C'est addictif" -
Parti dans un groupe de costauds à l'avant, Bardet s'est mêlé à la lutte avec les autres grimpeurs disposant encore d'un peu d'énergie dans la dernière ascension.
"Après, ça a été une lutte contre la petite voix dans la tête, avec les coups dans les jambes qui disent d'arrêter", a reconnu le grimpeur longiligne.
Quand Enric Mas et Richard Carapaz se sont isolés en tête, l'ancien d'AG2R s'est lancé à leur poursuite, parvenant à revenir avant d'être définitivement distancé par une énième attaque de l'Equatorien.
Il a ensuite vu revenir Pogacar et Vingegaard, s'accrochant un temps dans leurs roues, comme pour se rappeler ses plus grandes batailles, puis a laissé partir la nouvelle génération.
"C'est addictif, on se fait mal on prend des claques tous les jours mais on revient", a-t-il résumé.
Mais l'an prochain, Romain Bardet ne reviendra pas, déjà parti pour être lui-même dans sa vie d'après.
F.Bennett--AMWN