- Géorgie : nouvelle manifestation, la présidente veut l'annulation des législatives
- Les Bourses européennes terminent dans le rouge, nerveuses à cause de l'Ukraine
- Agriculteurs: depuis son fief agenais, la Coordination rurale repart en campagne
- Espagne: de retour dans les zones sinistrées par les inondations, le roi et la reine chaleureusement accueillis
- Au G20, Lula appelle à ne pas relâcher les efforts sur le climat
- Dérapage budgétaire: la guerre est déclarée entre le Sénat et l'ex-majorité
- L'Otan mène son plus grand exercice dans l'Arctique, sous le nez de la Russie
- Au Congrès américain, une républicaine veut bloquer l'accès aux toilettes pour une élue transgenre
- Des milliers d'agriculteurs à Londres contre un projet de taxe sur la succession
- L'Ukraine tire des ATACMS contre la Russie, Moscou promet une réponse
- Le groupe de crèches privées People & Baby de nouveau dans la tourmente
- Le roi et la reine d'Espagne applaudis à leur retour dans les zones touchées par les inondations
- Enquête suédoise pour "sabotage" après la rupture de deux câbles en mer Baltique
- Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol
- Accident de télécabine à Val Thorens, huit blessés dont deux graves
- Avec l'A9 paralysée, la colère agricole s'étend à la frontière espagnole
- Après le G20, les négociations de la COP29 entrent dans le dur
- La Coordination rurale en congrès pour "renverser le pouvoir de la FNSEA"
- La délinquance environnementale dans le viseur des maires
- Une solution pour arrêter la guerre Israël-Hezbollah "à portée de main", dit un émissaire américain au Liban
- Mercosur: un débat suivi d'un vote aura lieu le 26 novembre à l'Assemblée
- Un universitaire, des juristes et une journaliste parmi les condamnés à Hong Kong
- Wall Street ouvre en baisse, les tensions géopolitiques pèsent sur le marché
- Dérapage budgétaire: le Sénat fustige "l'irresponsabilité" des anciens gouvernants
- Dans l'est de l'Ukraine, l'étau se resserre sur les derniers civils
- Viols de Mazan: notre société "machiste" doit "changer de regard sur le viol", plaide Gisèle Pelicot
- Thyssenkrupp peaufine sa réorganisation après une nouvelle perte annuelle
- Federer à Nadal: "Secrètement, je crois que j'aimais tout ça"
- Carnet de bord du Vendée Globe: "Tout s'arrange" pour Samantha Davies
- Soupçons de "guerre hybride" russe après des dommages sur des câbles en mer Baltique
- XV de France: Paul Boudehent, un troisième ligne au premier plan
- RDC: le mausolée qui abrite la dent du martyr de l'indépendance Lumumba vandalisé
- Le gendarme de l'énergie recommande le maintien des tarifs réglementés de l'électricité
- Viols de Mazan: notre société "machiste" doit "changer de regard sur le viol", demande Gisèle Pelicot
- Mercosur: un débat suivi d'un vote aura lieu prochainement au Parlement
- Pauvreté: les Restos du coeur démarrent leur 40e campagne, tournée vers les familles
- Inde: l'Etat du Manipur en situation de quasi-guerre civile
- Câbles endommagés en mer Baltique : Berlin évoque un "sabotage"
- Prison ferme pour 45 militants prodémocratie de Hong Kong condamnés pour "subversion"
- Tennis de table: avec les "Finals", les Lebrun referment leur folle année
- Le chanteur Slimane visé par une seconde plainte, cette fois pour agression sexuelle
- Mercosur: le gouvernement va proposer un débat au Parlement suivi d'un vote
- Somalie: l'opposant "Irro" élu président de la région sécessionniste du Somaliland
- Coup d'envoi de la 40ème campagne des Restos du coeur
- Philippines: des milliers de maisons inondées dans les crues liées au typhon Man-yi
- Hong Kong: prison ferme pour 45 militants prodémocratie condamnés pour "subversion"
- Agriculteurs: la mobilisation continue, la Coordination rurale veut "bloquer le fret alimentaire"
- Vendée Globe: Le Cam creuse un petit écart avant le Pot-au-Noir
- Boeing lance les licenciements, près de 2.200 sur ses sites historiques
- Les investissements étrangers en France affectés par la dissolution, selon EY
L'athlète hyperandrogène Caster Semenya de nouveau à la CEDH
Privée de compétition en raison d'un taux de testostérone particulièrement élevé, l'athlète sud-africaine Caster Semenya, 33 ans, a de nouveau plaidé son cas mercredi devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
"Elle a perdu des années de carrière en attendant une décision définitive", a déclaré son avocate, Schona Jolly, devant les 17 juges de la Grande chambre, formation suprême de la CEDH.
L'avocate a souligné que la décision de la Cour, qui sera définitive, "aura un impact profond sur sa vie personnelle et professionnelle, ainsi que sur la vie et la dignité de nombreuses autres sportives internationales".
Depuis 2018, la Fédération internationale d'athlétisme (World Athletics) impose aux athlètes hyperandrogènes de faire baisser leur taux de testostérone par un traitement hormonal pour pouvoir participer aux compétitions internationales dans la catégorie féminine. Ce que refuse Caster Semenya, privée ainsi de courir sa distance fétiche.
- "Traitement nocif et inutile" -
La Sud-Africaine, qui ne s'est pas exprimée à l'audience, a dû choisir entre "sauvegarder son intégrité et sa dignité personnelles tout en étant exclue de la compétition" ou "subir un traitement nocif, inutile et soi-disant correctif", a exposé Me Jolly.
L'avocate a répété lors de l'audience que "mademoiselle Semenya est une femme. A sa naissance, on lui a assigné le sexe féminin, légalement et dans les faits.".
Révélée au grand public aux Mondiaux de 2009 à Berlin, Caster Semenya y avait remporté la médaille d'or du 800 mètres mais son apparence physique et sa voix grave avaient suscité débats et spéculations.
L'athlète avait été interdite de compétition pendant 11 mois et contrainte de subir des tests médicaux dont les résultats sont restés secrets, avant d'être finalement autorisée de nouveau à courir en juillet 2010.
Mais en 2018, le règlement de World Athletics avait changé la donne.
Ce règlement a été validé par le Tribunal arbitral du sport (basé en Suisse) en 2019, puis confirmé par le Tribunal fédéral de Lausanne, qui a mis avant en 2020 "l'équité des compétitions" comme "principe cardinal du sport", au motif qu'un taux de testostérone comparable à celui des hommes confère aux athlètes féminines "un avantage insurmontable".
Les recours de l'athlète sud-africaine contre ces deux institutions ont été rejetés mais elle a obtenu gain de cause devant la CEDH le 11 juillet dernier.
La cour, qui veille au respect de la Convention européenne des droits de l'homme, a estimé que Semenya avait été victime de discrimination et d'une violation de sa vie privée.
Cependant, les autorités helvètes, appuyées par World Athletics, ont saisi la Grande chambre de la CEDH, sorte d'instance d'appel.
Lors de l'audience qui a duré trois heures mercredi matin, Adrian Scheidegger, représentant le gouvernement suisse, a plaidé l'irrecevabilité de la requête et affirmé qu'il n'y avait pas eu violation des articles 8, 13 et 14 de la Convention des droits de l'homme relatifs à la discrimination et à la vie privée.
- Fardeau financier -
La Cour ne rendra pas sa décision avant plusieurs mois.
Avant l'audience, Caster Semenya s'était dit "confiante", selon un communiqué transmis par ses avocats.
"C'est un jour important dans mon parcours en tant qu'être humain et athlète", avait-elle souligné.
Si l'arrêt rendu par la CEDH en juillet avait constitué une première victoire pour Caster Semenya, il n'a toutefois pas invalidé le règlement de World Athletics et n'a pas ouvert directement la voie à une participation de Semenya sur 800 m sans traitement.
World Athletics a même durci en 2023 son règlement concernant les athlètes hyperandrogènes, qui doivent désormais maintenir leur taux de testostérone sous le seuil de 2,5 nanomoles par litre pendant 24 mois (au lieu de 5 nanomoles pendant six mois) pour concourir dans la catégorie féminine, quelle que soit la distance.
Ce long feuilleton judiciaire a un coût financier énorme pour Caster Semenya, qui n'a plus couru depuis mars 2023 et a lancé en février un appel aux dons.
Ses conseils sud-africains, qui travaillent bénévolement, avaient estimé que les coûts d'audience pourraient s'élever à quelque 170.000 euros.
P.Stevenson--AMWN