- Tennis: "affamée", Sabalenka est "prête" pour de nouveaux succès
- NBA: Steph Curry et LeBron James régalent pour Noël
- Corée du Sud: l'opposition dépose une motion de destitution contre le président par intérim
- Rétrospective 2024: Oksana Masters, championne tout-terrain
- Après les boxeuses des JO, le sport n'en a pas fini avec le genre
- Le Népal organise son premier festival de montgolfières
- Des vols retardés à la suite d'une cyberattaque contre la compagnie Japan Airlines
- Japan Airlines victime d'une cyberattaque, impact possible sur ses vols
- Mozambique: 1.500 détenus s'évadent profitant des troubles post-électoraux
- Des milliers de Syriens alaouites dans la rue, un manifestant tué selon une ONG
- Manifestations de milliers de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- L'Asie commémore le tsunami de 2004, le plus meurtrier de l'histoire
- Vingt ans après le tsunami, la peur n'a jamais quitté les survivants d'Akkaraipettai
- Thaïlande: les survivants du tsunami et la mer
- Marée noire en Russie: des scientifiques critiquent la réponse des autorités
- Suriname: l'ancien président Bouterse, dirigeant autocrate et populaire
- Importantes manifestations de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 38 morts
- Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
- Le naufrage d'un cargo russe en Méditerranée, une "attaque terroriste", selon l'entreprise propriétaire
- Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement de bloquer les négociations sur Gaza
- Charles III remercie les médecins après une année marquée par le cancer
- "Fin du monde": les cauchemars d'un collecteur de cadavres 20 ans après
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 35 disparus
- Mort de l'ancien président du Suriname Desi Bouterse, en fuite
- Afghanistan: 46 morts dans des frappes aériennes pakistanaises
- Importations de brandys européens: la Chine prolonge son enquête antidumping
- Vendée Globe: Richomme creuse l'écart sur Dalin, Simon a passé le Cap Horn
- Le pape appelle à "surmonter les divisions" pour Noël, assombri par les guerres
- Syrie: les nouvelles autorités affirment avoir brûlé un million de pilules de captagon
- Angleterre: 3 points, le plus beau des cadeaux pour Guardiola et Manchester City ?
- La Russie frappe massivement le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- Espagne: Yamal et Lewandowski toussent, le Barça s'enrhume
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 32 survivants
- SNCF: un possible "acte de suicide" d'un conducteur de train à l'origine des perturbations du soir de Noël
- SNCF: reprise "progressive" du trafic après les retards d'une dizaine de TGV mardi soir
- La Russie lance 70 missiles sur le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- La Russsie lance 70 missiles sur le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- Vendée Globe: Richomme creuse l'écart sur Dalin, Simon en vue du Cap Horn
- Le basket français vit son âge d'or
- Rétrospective 2024: le retour au premier plan de l’Espagne, championne d'Europe
- Rétrospective 2024: "Mondo show" au Stade de France
- Attaques russes massives sur l'Ukraine le jour de Noël
- Corée du Sud: Yoon refuse à nouveau d'être interrogé par les enquêteurs
- Noël à Bethléem, une "échappatoire" à la guerre pour les chrétiens de Terre sainte
- Syrie: le nouveau pouvoir annonce un accord avec les groupes armés pour leur dissolution
- A Moscou, des produits occidentaux de luxe bien présents malgré le conflit ukrainien
- Thaïlande: après le tsunami, 20 ans pour reconstruire une école et sa vie
- Le combat d'un chercheur camerounais pour les lamantins d'Afrique
- "Pas touche au canal": manifestation contre Trump au Panama
Maroc: dans le Rif, la production de cannabis médical attendue comme un remède
Au pied du mont Tidghine, plus haut sommet du massif du Rif dans le nord du Maroc, le village d'Azila est couvert de plantations de cannabis, prêt à être récolté.
Mais les temps sont durs pour les cultivateurs locaux, dont l'activité, tolérée bien qu'elle soit officiellement interdite, pâtit de la concurrence du chanvre produit en Europe et de "lenteurs" dans la mise en oeuvre d'une loi adoptée en 2021 légalisant le cannabis thérapeutique.
"On reste attachés à cette plante et pourtant elle ne nous rapporte plus rien", se désole Souad (son prénom a été modifié), cultivatrice de chanvre à Azila dans la commune de Ketama. "Plus personne n'en veut!".
"On est loin des années fastueuses. On vivote dans des conditions difficiles", confie à l'AFP cette veuve sexagénaire qui continue d'aider ses fils à défricher le lopin de terre familial.
Pour s'extirper de la précarité, elle espère beaucoup de la légalisation du cannabis thérapeutique.
Le Maroc, premier producteur mondial de haschich selon l'ONU, s'efforce de resserrer l'étau autour du juteux trafic de cannabis, en misant sur la loi adoptée en 2021 qui encadre ses usages industriel et médical.
Ce complexe chantier n'en est qu'à ses prémices mais, à terme, l'objectif est de couper l'herbe sous le pied des trafiquants et se positionner sur le marché mondial du cannabis légal.
Le gouvernement souhaite également désenclaver économiquement la région déshéritée du Rif, où le chanvre est cultivé depuis des siècles.
- "Maillon faible" -
"Le marché a drastiquement chuté. Il ne nous reste plus que la prison", ironise Karim (prénom modifié) qui n'a pu faire fructifier cette année qu'une partie du terrain familial à Azila, "faute de suffisamment de demande et d'eau (à cause d'une sécheresse historique: ndlr)".
Les revenus agricoles annuels du cannabis sont passés d'environ 500 millions d'euros au début des années 2000 à moins de 325 millions d'euros en 2020, d'après une étude du ministère de l'Intérieur publiée en mai 2021.
"L'agriculteur a toujours été le maillon faible de la chaîne, c'est nous qui payons les pots cassés, mais la légalisation peut être une issue", estime ce paysan de 44 ans au visage émacié.
Outre le risque de terminer en prison, les cultivateurs ne reçoivent que "4% du chiffre d'affaires du circuit illégal" contre potentiellement "12% sur le marché légal", selon des estimations officielles relayées par l'agence MAP en 2021.
Souad voit aussi dans le cannabis licite une planche de salut. "Si c'est sérieux c'est une bonne chose", lâche-t-elle.
A Azila comme dans d'autres douars rifains, l'effet de la nouvelle législation n'est pas encore perceptible.
"A l'heure actuelle, rien n'a changé pour nous. On est toujours considérés comme des malfrats, des criminels, alors que nous ne sommes que des agriculteurs", déplore Nourredine (prénom modifié), un autre cultivateur.
Les autorités se veulent rassurantes.
"Il peut y avoir de l'appréhension mais la légalisation va la dissiper car elle va bénéficier aux cultivateurs", assure une source officielle à Rabat, sous couvert d'anonymat.
- "Belles choses" -
Pour la mise en oeuvre du projet, "il est important de ne pas se précipiter", arguent néanmoins les autorités: "Il y a des étapes à respecter".
Dans un premier temps, une dizaine d'autorisationsseront délivrées à des industriels marocains et internationaux pour la transformation du cannabis à des fins thérapeutiques, précise la source officielle.
Lancée en juin, l'Agence de régulation du cannabis (ANRAC), chargée de contrôler toute la chaîne -- de la production jusqu'à la commercialisation des dérivés du chanvre -- étudie les premières candidatures d'industriels intéressés.
Ensuite, c'est à partir des besoins formulés par ces derniers que les cultivateurs pourront se manifester auprès de l'ANRAC et se constituer en coopératives.
La loi de 2021 prévoit que "l'autorisation de la culture de cannabis n'est octroyée que dans la limite des quantités nécessaires pour répondre aux besoins des activités de fabrications de produits à des fins médicale, pharmaceutique et thérapeutique".
Ainsi, seuls les habitants des provinces rifaines d'Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate seront autorisés à faire pousser du chanvre.
En 2019, les cultures de kif couvraient 55.000 hectares dans le nord-est du royaume, y faisant vivre entre 80.000 et 120.000 familles, selon des chiffres officiels.
Les militants associatifs locaux se mobilisent pour expliquer aux cultivateurs les aspects techniques du projet.
"Le travail de médiation est compliqué pour des raisons procédurales. Mais si la démarche des autorités est inclusive, alors de belles choses peuvent être réalisées", explique à l'AFP Soufiane Zahlaf, représentant des villageois d'Azila d'où il est originaire.
M.Fischer--AMWN