
-
Les industriels européens de la chimie, "en grande difficulté", demandent à Bruxelles des mesures "immédiates et concrètes"
-
Des dizaines de victimes de violences à Bétharram reçues par le procureur de Pau
-
La Bourse de Paris recule, entre résultats et menaces douanières de Trump
-
Gaza: le Hamas presse Israël de reprendre les pourparlers pour la suite de la trêve
-
Les bénéfices du CAC 40 baissent en 2024, plombés par quelques poids lourds
-
Les négociations commerciales "se passent mal", dénonce l'industrie agro-alimentaire
-
En Autriche, l'extrême-droite tisse sa toile médiatique
-
Au Sri Lanka, le lourd bilan des conflits entre éléphants et humains
-
Les produits des distributeurs, moins chers mais moins sains, selon 60 millions de consommateurs
-
Birmanie: l'attente angoissante des milliers de petites mains des centres de cyberfraude
-
La Poste dévoile ses résultats, ses missions de service public sous pression
-
COP16 biodiversité: sprint final à Rome pour un accord sur la finance pour la nature
-
Vietnam: un journaliste indépendant emprisonné pour des publications sur Facebook
-
Les Etats-Unis vont expulser les personnes trans de l'armée, sauf dérogation
-
Dernière émission sur C8 de Cyril Hanouna, qui doit dévoiler ses projets
-
Des automobilistes délaissent Tesla depuis l'entrée en politique de Musk
-
Le gouvernement acte la réouverture des clubs de jeux parisiens
-
Arrêt du chantier ou pas: décision-clé jeudi sur le sort de l'A69
-
Présidence du CIO: "la clé c'est l'expérience", estime le candidat Samaranch Jr
-
Trump s'éloigne de l'Ukraine et internet est inondé de désinformation sur Zelensky
-
La Réunion en alerte rouge jeudi soir à l'approche du cyclone Garance
-
Mort de Rémi Fraisse: la CEDH juge l'intervention de la gendarmerie
-
Fin de la production chez Audi Bruxelles, symbole du malaise de l'industrie en Europe
-
En Asie centrale, la renaissance d'un immense projet soviétique de centrale hydroélectrique
-
MotoGP: Somkiat Chantra, l'inattendu coéquipier thaïlandais de Johann Zarco
-
Taïwan dit avoir détecté 45 aéronefs chinois en 24 heures, un record cette année
-
L'administration Trump supprime plus de 90% des financements à l'étranger de l'agence USAID
-
Les corps de quatre otages israéliens restitués, quelque 600 prisonniers palestiniens libérés
-
Les corps de quatre otages israéliens restitués, un bus de prisonniers palestiniens arrive en Cisjordanie
-
Le corps de quatre otages israéliens restitués, un bus de prisonniers palestiniens arrive en Cisjordanie
-
Amazon réinvente son assistant vocal Alexa pour se relancer sur un marché encombré
-
Procès Le Scouarnec: l'ex-épouse n'a rien vu et ne veut toujours rien voir
-
Retour en prison pour Mohamed Amra, soumis à un régime strict d'isolement
-
Nvidia fait mieux qu'attendu et rassure sur la demande de semi-conducteurs
-
Le Hamas restitue les corps de quatre otages israéliens
-
Angleterre: Arsenal au ralenti, Liverpool s'envole
-
Coupe de France: sans pitié à Saint-Brieuc, le PSG file en demi-finale
-
Le Hamas va restituer les corps de quatre otages israéliens en privé
-
Wall Street hésitante avant Nvidia et face aux droits de douane
-
Pour Trump, l'Europe vise à "entuber" les Etats-Unis
-
La pénurie de médicaments en Colombie, symptôme d'un système de santé en crise
-
Foot: Longoria (Marseille) suspendu 15 matches pour avoir mis en cause l'arbitrage
-
Michelle Trachtenberg, connue pour son rôle dans "Buffy contre les vampires", meurt à 39 ans
-
Michelle Trachtenberg, connue pour son rôle dans "Buffy contre les vampires", meurt à 39 ans (médias)
-
Incendies, grèves, IA: les petites mains d'Hollywood en pleine crise existentielle
-
Bosnie: Dodik condamné, Belgrade parle de la "plus grande crise"
-
Attentat de Mulhouse: l'assaillant mis en examen à Paris et écroué
-
Coupe de France: Dunkerque en demi-finale après avoir renversé Brest
-
Laila Soueif, l'Egypto-Britannique en grève de la faim pour faire libérer son fils
-
Ukraine: Zelensky à Washington vendredi pour un accord sur les minerais

Manifestations anti-mesures sanitaires: "assiégée", la ville d'Ottawa demande de l'aide à Trudeau
Débordé par des centaines de camions qui font le "siège" de la capitale canadienne, le maire d'Ottawa a appelé lundi les autorités fédérales à l'aide pour mettre un terme à la démonstration de force des routiers contre les mesures sanitaires qui dure depuis plus de dix jours.
Arrivés en nombre le 29 janvier devant le Parlement et sous les fenêtres du Premier ministre Justin Trudeau, entre 400 et 500 camions bloquaient toujours le centre-ville lundi.
Une situation "hors de contrôle", selon le maire Jim Watson, qui a déclaré dimanche l'état d'urgence. La capitale fédérale a besoin de renforts pour mettre fin à l'état de "siège" dans lequel elle se trouve, a-t-il expliqué dans une lettre au gouvernement, plaidant pour l'envoi de 1.800 policiers supplémentaires.
"Nous devons mettre fin à cette manifestation, mais nous ne pouvons pas le faire seuls", a reconnu lundi le chef de la police Peter Sloly, appelant lui aussi "à l'aide".
Certaines rues du centre-ville, encombrées de poids lourds, sont toujours bloquées à la circulation, les commerces sont fermés et des abris de fortune ont été installés par les manifestants qui passent jour et nuit à klaxonner, au grand dam des habitants, pris dans le bruit et les vapeurs de diesel.
Ces derniers ont toutefois gagné lundi une première bataille: la Cour supérieure de l'Ontario a ordonné aux protestataires de cesser de klaxonner. Certains résidents avaient en effet lancé un recours collectif contre les organisateurs et le chaos engendré par le mouvement, réclamant quelque 10 millions de dollars canadiens (7 millions d'euros).
Les protestations, qui ont débuté à Ottawa le 29 janvier, se sont étendues ce week-end à d'autres villes canadiennes (Toronto, Winnipeg, Québec...). Elles rappellent sur la forme celles des "gilets jaunes" qui avaient paralysé le centre de nombreuses villes françaises tous les week-ends pendant plusieurs mois à partir de l'hiver 2018.
Les politiciens "ne savent pas quoi faire de nous. Mais tout ce qu'ils ont à faire, c'est de revenir à la raison. C'est à eux de résoudre ça", estime auprès de l'AFP John Lambert, 59 ans, camionneur et manifestant.
Le gouvernement canadien a proposé lundi une concertation avec les autorités municipales et provinciales mais sans lancer d'invitation aux manifestants, comme le demandait le maire d'Ottawa.
"Nous ne pouvons pas permettre à une foule en colère" de dicter sa loi, a déclaré Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique. "Cela pourrait créer un précédent sur la façon d'élaborer des politiques au Canada", a-t-il dit.
- "Pourparlers" -
Insensibles aux déclarations politiques, les manifestants continuent de réclamer "la levée des obligations vaccinales, des restrictions, et le rétablissement des droits et des libertés des Canadiens", a déclaré lundi Tamara Lich, l'une des organisatrices du mouvement, lors d'un live sur YouTube.
"Nous essayons, en ce moment, de tendre la main à tous les partis fédéraux afin que nous puissions commencer des pourparlers et voir comment nous pouvons avancer", a-t-elle ajouté.
Elle a par ailleurs dénoncé les tentatives d'étouffer le mouvement. La police d'Ottawa, critiquée pour n'avoir pas su prévenir la paralysie du centre de la capitale, empêche en effet depuis dimanche le ravitaillement des protestataires, en carburant notamment.
Malgré une situation de plus en plus chaotique, Justin Trudeau, logé depuis dix jours dans un lieu tenu secret, n'est pas intervenu après les manifestations du week-end, laissant ses ministres monter au front. Jeudi dernier, il avait écarté la possibilité de déployer l'armée.
"Trudeau n'a rien à gagner en allant parler aux manifestants", a estimé auprès de l'AFP Geneviève Tellier, politologue de l'université d'Ottawa.
Mais tout cela pourrait "se transformer en crise politique", a jugé son confrère Frédéric Boily, de l'université de l'Alberta.
"Justin Trudeau a eu au départ une mauvaise réaction. Il a réagi trop fortement et trop abruptement lorsque les manifestations ont commencé, en essayant de dépeindre l'ensemble de la manifestation comme une manif d'extrême-droite."
Depuis le début du mouvement, le Premier ministre n'a en effet eu de cesse d'en minimiser la représentativité.
Et il a jeté de "l'huile sur le feu", poursuit Frédéric Boily, en "politisant la vaccination" notamment pendant la période électorale cet été.
Mais sur le plan politique, le mouvement a également mis l'opposition dans une situation complexe. Les conservateurs, qui voteront prochainement pour élire un nouveau chef, sont en effet divisés sur cette question.
"Ils ont peur qu'une partie de leurs partisans soient tentés par l'extrême-droite mais c'est un pari risqué pour eux", a commenté Daniel Béland, analyste politique.
Même si la mobilisation des camionneurs n'est soutenue que par une minorité des Canadiens, 32% d'après un récent sondage, cela représente tout de même une frange plus large de la population que les 10% d'adultes canadiens non-vaccinés.
J.Oliveira--AMWN