
-
Washington dit croire Zelensky prêt à renoncer à la Crimée à l'aube d'une "semaine cruciale"
-
Play-offs NBA: les Lakers battus sur le fil à Minnesota et au bord de l'élimination au premier tour
-
Canada: le suspect de l'attaque à la voiture-bélier qui a fait 11 morts inculpé
-
Hausse "sans précédent" des dépenses militaires depuis la fin de la Guerre froide
-
La CIJ ouvre les audiences sur les obligations humanitaires d'Israël
-
Les cardinaux doivent arrêter le calendrier du conclave pour élire un nouveau pape
-
Le procès du retentissant braquage de Kim Kardashian en 2016 s'ouvre à Paris
-
La "souveraineté énergétique" en débat à l'Assemblée, sur fond de menace de censure du RN
-
Washington dit avoir frappé 800 cibles au Yémen depuis mi-mars, huit nouveaux morts selon les Houthis
-
Ukraine: Washington prédit une "semaine cruciale" pour les négociations
-
Dernières heures de campagne électorale dans un Canada bouleversé par une attaque à Vancouver
-
Masters 1000 de Madrid: Zverev se sauve de justesse, Rublev et Pegula sortis au 3e tour
-
Ligue 1: Rome réussit à l'OM, toujours deuxième
-
Italie: Naples passe en tête, l'Inter craque encore
-
C1 féminine: Lyon tombe de haut face à Arsenal
-
Explosion meurtrière en Iran: le guide suprême ordonne une "enquête approfondie"
-
Foot: Liverpool sacré champion d'Angleterre pour la 20e fois
-
Hand: Metz encore au rendez-vous de Budapest
-
L'Allemagne commémore la libération du camp de concentration nazi de Bergen-Belsen
-
Masters 1000 de Madrid: Zverev dénonce un "dysfonctionnement" de l'arbitrage électronique
-
Une voiture conçue en deux ans: les constructeurs se convertissent à la "vitesse chinoise"
-
Général tué près de Moscou: le suspect arrêté inculpé pour "acte terroriste"
-
Braquage de Kim Kardashian: le récit du casse du siècle
-
L1: Lille s'empare de la 2e place à Angers
-
Italie: l'Inter chute à domicile, Naples peut passer seul en tête
-
Liège-Bastogne-Liège: Pogacar finit la saison des classiques en apesanteur
-
Liège-Bastone-Liège: Pogacar finit la saison des classiques en apesanteur
-
MotoGP/Espagne: un Marquez peut en cacher un autre, Quartararo sur le podium
-
En Chine, une capitale du thé cède sa tasse au café
-
Cyclisme: Tadej Pogacar remporte son troisième Liège-Bastogne-Liège
-
Meurtre dans une mosquée du Gard: le meurtrier toujours en fuite, émoi jusqu'au sommet de l'Etat
-
1er-mai: sénateurs et gouvernement veulent assouplir les règles pour les boulangers et fleuristes
-
Ecrans, drones et massages: le futur de l'automobile s'expose à Shanghai
-
Chikungunya à La Réunion: le gouvernement encourage la vaccination de ceux qui le peuvent
-
"De l'abus": la chasse aux immigrées haïtiennes clandestines enceintes inquiète en République dominicaine
-
Des apiculteurs manifestent contre les pesticides à Toulouse et Bordeaux
-
Le conclave, mode d'emploi
-
Iran: le président sur les lieux de l'explosion meurtrière dans le premier port du pays
-
Marathon de Londres: Assefa dans l'histoire, Sawe devant les meilleurs
-
Chikungunya à La Réunion: Manuel Valls encourage la vaccination de ceux qui le peuvent
-
L'ADN, espoir des apiculteurs européens pour détecter les fraudeurs
-
Travail le 1er mai: "pas question" pour Sophie Binet (CGT)
-
Nouveaux échanges de coups de feu à la frontière entre l'Inde et le Pakistan
-
Corée du Sud: le parti d'opposition désigne son candidat pour la présidentielle du 3 juin
-
Une lettre de Napoléon sur l'arrestation du pape Pie VII vendue 26.360 euros
-
Iran: 28 morts et un millier de blessés dans l'explosion qui a dévasté le premier port du pays
-
La traque se poursuit pour le meurtrier de la mosquée dans le Gard
-
Un automobiliste fonce dans une foule au Canada, neuf morts
-
Une foule fervente continue d'honorer la mémoire du pape François
-
La Chine dit avoir débarqué sur un îlot disputé avec les Philippines

Le procès des viols de Mazan se poursuit sans l'accusé principal, toujours souffrant
Dans l'attente d'une éventuelle suspension des débats, le procès des viols de Mazan a commencé mercredi à examiner une à une les personnalités des 51 accusés, mais toujours en l'absence du principal d'entre eux, le mari, Dominique Pelicot, malade et dispensé d'audience pour le troisième jour consécutif.
Le septuagénaire, accusé d'avoir drogué celle qui est désormais son ex-épouse, pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet, est apparu visiblement affaibli mercredi matin, les traits du visage tirés, se tenant la tête entre les mains.
"Physiquement, il est là mais je ne suis pas certaine qu'il puisse suivre les débats de manière sereine", a déclaré son avocate Béatrice Zavarro en début d'audience, avant que son client soit autorisé par le président de la cour criminelle du Vaucluse à quitter le box des détenus.
"C'est indispensable que monsieur Pelicot soit en état de comparaître", a confirmé l'un des avocats des parties civiles, Me Stéphane Babonneau, devant la famille de la principale victime, Gisèle Pelicot, 71 ans, vêtue d'un pull beige et d'un pantalon à motifs zébrés.
"J'ordonne une expertise, (...) je dispense monsieur Pelicot pour la journée", a indiqué le président de la cour, Roger Arata.
C'est sur cette expertise, dont le résultat n'était pas encore connu en début d'après-midi, à la reprise des débats, que repose désormais le sort de ce procès hors norme ouvert le 2 septembre à Avignon. Un dossier pour lequel les 51 accusés, poursuivis pour la plupart pour viol aggravé, encourent 20 ans de réclusion criminelle.
- "Elevé par les cochons" -
Dès mardi, M. Arata avait en effet expliqué qu'il pourrait suspendre le procès pour quelques jours si l'état de santé du principal accusé ne lui permettait pas de suivre les audiences. Ce qui bouleverserait encore un peu plus un programme très chargé et déjà fortement perturbé depuis une semaine.
S'il a retrouvé la "capacité à comparaître", Dominique Pelicot pourrait en revanche être interrogé pour la première fois jeudi après-midi, a précisé le magistrat, soulignant que serait alors seulement abordé le cas de Jean-Pierre M., 63 ans.
Considéré comme le "disciple" de M. Pelicot, cet homme identifié comme "Rasmus" sur les vidéos des faits est le seul des 50 coaccusés de 26 à 74 ans jugés à Avignon à ne pas être poursuivi pour viol sur Gisèle Pelicot. Il doit, lui, répondre de viol sur sa propre épouse, en compagnie de M. Pelicot. Tous deux reproduisaient le même protocole en assommant leur compagne respective avec des anxiolytiques. Procès dans le procès, le cas de Jean-Pierre M. a été le premier débattu devant la cour mercredi matin, avec la lecture du rapport de l'enquêteur de personnalité, puis les témoignages de ses deux enfants.
Et c'est une enfance très dure pour l'accusé qui a été exposée : "J'ai été élevé par les cochons, dans les bois", expliquait-il à ses enfants, restant cependant très discret sur les détails de sa vie au sein d'une fratrie de dix, dans une ferme. Les enfants étaient battus, "attachés nus à des arbres pendant toute la nuit", et le père "organisait des partouzes devant ses enfants", a souligné son avocat, Me Patrick Gontard.
"Les faits, ils sont très graves, je pense qu'il en a conscience", a déclaré à la barre son fils de 32 ans, né d'un premier mariage. "Mais ce procès, ça va être un soulagement, je l'encourage à se livrer", a-t-il poursuivi, concédant "très difficile à comprendre" que sa belle-mère, la deuxième femme de son père, la victime, n'ait pas porté plainte et ne se soit pas portée partie civile.
Une certitude en tout cas pour le fils : "J'ai l'intime conviction que s'il n'avait pas rencontré cette personne (NDLR: Dominique Pelicot), il n'y aurait jamais eu ça, (...) cela a peut-être réveillé des souvenirs que nous, on ne connaissait pas".
Après Jean-Pierre M., la cour a ensuite entendu une enquêtrice de personnalité évoquer les cas de Cyrille D., 54 ans, et de Jacques C., 72 ans, tous deux accusés d'avoir violé Mme Pelicot, à une reprise chacun. Des faits qui avaient eu lieu au domicile même du couple Pelicot, à Mazan, cette commune de 6.000 habitants du Vaucluse où ils avaient déménagé en mars 2013.
Ces deux hommes ont également pour points communs d'avoir vécu des enfances marquées par les violences familiales, avant des vies d'adultes présentées par leurs proches comme "normales", s'investissant dans leur travail, leur foyer, avec des vies sociales plutôt riches.
Dans les prochains jours, ces deux hommes, ainsi que Lionel R., 44 ans, autre coaccusé devant répondre de viol sur Mme Pelicot, devraient être interrogés sur ce qui les a poussés à accepter les propositions de son mari, sans jamais avoir apparemment réagi à l'absence totale de réaction de leur victime.
F.Pedersen--AMWN