- Suriname: l'ancien président Bouterse, dirigeant autocrate et populaire
- Importantes manifestations de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 38 morts
- Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
- Le naufrage d'un cargo russe en Méditerranée, une "attaque terroriste", selon l'entreprise propriétaire
- Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement de bloquer les négociations sur Gaza
- Charles III remercie les médecins après une année marquée par le cancer
- "Fin du monde": les cauchemars d'un collecteur de cadavres 20 ans après
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 35 disparus
- Mort de l'ancien président du Suriname Desi Bouterse, en fuite
- Afghanistan: 46 morts dans des frappes aériennes pakistanaises
- Importations de brandys européens: la Chine prolonge son enquête antidumping
- Vendée Globe: Richomme creuse l'écart sur Dalin, Simon a passé le Cap Horn
- Le pape appelle à "surmonter les divisions" pour Noël, assombri par les guerres
- Syrie: les nouvelles autorités affirment avoir brûlé un million de pilules de captagon
- Angleterre: 3 points, le plus beau des cadeaux pour Guardiola et Manchester City ?
- La Russie frappe massivement le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- Espagne: Yamal et Lewandowski toussent, le Barça s'enrhume
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 32 survivants
- SNCF: un possible "acte de suicide" d'un conducteur de train à l'origine des perturbations du soir de Noël
- SNCF: reprise "progressive" du trafic après les retards d'une dizaine de TGV mardi soir
- La Russie lance 70 missiles sur le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- La Russsie lance 70 missiles sur le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- Vendée Globe: Richomme creuse l'écart sur Dalin, Simon en vue du Cap Horn
- Le basket français vit son âge d'or
- Rétrospective 2024: le retour au premier plan de l’Espagne, championne d'Europe
- Rétrospective 2024: "Mondo show" au Stade de France
- Attaques russes massives sur l'Ukraine le jour de Noël
- Corée du Sud: Yoon refuse à nouveau d'être interrogé par les enquêteurs
- Noël à Bethléem, une "échappatoire" à la guerre pour les chrétiens de Terre sainte
- Syrie: le nouveau pouvoir annonce un accord avec les groupes armés pour leur dissolution
- A Moscou, des produits occidentaux de luxe bien présents malgré le conflit ukrainien
- Thaïlande: après le tsunami, 20 ans pour reconstruire une école et sa vie
- Le combat d'un chercheur camerounais pour les lamantins d'Afrique
- "Pas touche au canal": manifestation contre Trump au Panama
- Cyclone à Mayotte: le bilan s'alourdit à 39 morts et plus de 4.000 blessés
- En Ukraine, des exilés font revivre Bakhmout le temps de Noël
- Pour le photographe de l'AFP Sameer al-Doumy, un retour émouvant dans sa ville syrienne
- Foot: Haaland pas seul responsable des contre-performances de City, insiste Guardiola
- Cyclone à Mayotte: le bilan s'alourdit à 39 morts
- A Bethléem, un Noël assombri pour la deuxième année par la guerre à Gaza
- Les premières messes de Noël de Notre-Dame depuis l'incendie remplissent les fidèles de "joie"
- En Syrie, un Noël teinté de "craintes" pour l'avenir des chrétiens
- Iran: le Conseil suprême du cyberespace vote pour la levée de l'interdiction de WhatsApp
- Rugby: le Rochelais Teddy Thomas convoqué pour un plaquague dangereux
- Noël à Bethléem, un "échappatoire" à la guerre pour les chrétiens de Terre sainte
- Une sonde de la Nasa est passée au plus près du soleil
- Le Père Noël espère boucler sa tournée de cadeaux à temps, traqué par l'armée américaine
- Allemagne: les taxis volants de Lilium sauvés par un repreneur
- "Magique": Notre-Dame accueille ses premières messes de Noël depuis l'incendie
Gaza: l'insoutenable désespoir d'une mère ayant perdu ses bébés jumeaux
Elle s'accroche aux bras d'une proche et cache son visage rougi par les larmes, Rania Abou Anza est dévastée par le chagrin. A quelques mètres de là, des dépouilles d'enfants parmi lesquelles celles de ses bébés jumeaux.
Dans le sud de la bande de Gaza, les Abou Anza ont enterré dimanche 14 membres de leur famille, tués dans la nuit, selon le ministère de la Santé du Hamas, par une frappe israélienne sur leur immeuble de Rafah.
"Qui me dira +maman+, qui? Dites moi: qui m’appellera maman?", répète Mme Abou Anza qui tient Wissam et Naïm dans ses bras.
En sanglots, les mains tremblantes, elle reboutonne la veste de l'un des jumeaux de moins de six mois. "Leurs vêtements sont encore sur la corde à linge", lâche-t-elle, nerveusement.
Le front d'un des bébés est encore maculé de sang, leurs lèvres sont violettes, leurs joues rebondies encadrées par un linceul blanc.
Elle raconte avoir attendu dix ans, et fait trois inséminations avant de pouvoir donner naissance à ses deux enfants. "Et maintenant, ils sont morts", conclut-elle, incrédule et bouleversée.
Passant de bras en bras, la jeune mère ne tient presque plus debout. Les femmes qui tentent de la retenir finissent parfois par fondre en larmes, elles aussi.
Des dizaines d'hommes, dont des journalistes, rejoignent le cimetière dans une apparente fébrilité avant de s'arrêter autour du caveau. Lorsque les nourrissons sont mis en terre, leurs visages deviennent tout à coup très graves.
A l'extérieur, encore, des hommes se prennent la tête entre les mains, des femmes relèvent un pan de leur voile pour s'essuyer le coin des yeux.
- "Seulement des civils" -
Devant les ruines de la maison, un entrelacs désolant de parpaings et de morceaux de meubles, de tuyaux et de tiges de fer, des hommes appellent le nom des enfants qui n'ont pas encore été retrouvés sous les décombres.
Des badauds, dont de nombreux enfants, regardent longuement ceux qui s'affairent, en écoutant la litanie: "Abou Abdo, Yasser, Ahmed, Sajjar..."
Une femme implore le ciel avant de s'évanouir, une autre hurle en pleurant avant que d'autres encore ne viennent la prendre par les épaules pour l'éloigner de la scène.
Certains parviennent à récupérer un sac de pain, précieuse découverte alors que la famine menace le territoire palestinien. D'autres jettent un sac de vêtements du haut de la montagne de béton. D'après la famille, quatre étages se sont effondrés dans la frappe.
"Tout le monde dormait", raconte Chehda Abou Anza, un membre de la famille. "Honnêtement, il n'y avait aucune présence militaire dans la maison, seulement des civils". "Pas d'hommes armés, que des civils, tous des bébés et des enfants en bas âge", insiste-t-il.
Sollicitée, l'armée israélienne n'a pas répondu aux questions posées par l'AFP sur cette frappe.
Les victimes de la famille Abou Anza comptent parmi les 30.410 personnes, dont plus de 13.000 mineurs, tuées depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon un dernier bilan dimanche du ministère de la Santé du mouvement islamiste.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Près de la moitié des habitants de la bande de Gaza sont mineurs, selon les données officielles palestiniennes.
Rania Abou Anza se souvient de ses derniers instants avec Wissam et Naïm: "nous dormions, et soudain, à 23H30, je me suis retrouvée en train de voler, mes enfants étaient à côté de moi, j'ai commencé à crier: mes enfants, mes enfants!"
Elle raconte avoir ensuite demandé aux personnes fouillant les décombres de chercher ses jumeaux: "ils les ont extraits et ils m'ont dit: +vos enfants sont morts+."
C.Garcia--AMWN