- Le ministre de la Santé veut "étudier" la voie du cannabis médical
- Fin du transit de gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine, la Slovaquie inquiète
- Allemagne: cinq morts et un policier grièvement blessé par des feux d'artifice
- A Mayotte, un Nouvel An sous le signe du traumatisme
- UE: après le cavalier seul d'Orban, la Pologne prend la main
- Le marché automobile français au ralenti en 2024, l'électrique marque le pas
- Boissons sans alcool: une demande qui décolle
- L'Allemagne vers des élections sous double influence début 2025
- A Gaza, on meurt aussi de froid selon habitants et médecins
- Foot: Rennes, Lyon et le PSG en principaux animateurs du mercato français
- Tennis: Navarro surprise par une invitée à Brisbane, le parcours de la paire Djokovic-Kyrgios s'achève
- Porto Rico privée d'électricité pour le réveillon du Nouvel An, retour progressif à la normale
- La Corée du Sud va envoyer aux Etats-Unis une boîte noire du Boeing accidenté pour analyse
- NBA: Wembanyama brille, Cleveland domine les Lakers
- Particules fines: vigilance rouge en vallée de l'Arve et dans trois départements de Paca
- La base de l'armée française sera rétrocédée à la Côte d'Ivoire en janvier, annonce le président Ouattara
- Sénégal: "fin de toutes présences militaires étrangères dès 2025" dans le pays, annonce le président
- Saisie record de bombes artisanales aux Etats-Unis
- Ukraine: Zelensky veut se battre en 2025 sur le "champ de bataille" et à la "table des négociations"
- Avec une ribambelle de mesures, le chant du cygne de Biden
- Fêter le Nouvel An à New York n'arrive qu"''une fois dans sa vie"
- Les logements les plus énergivores considérés comme indécents au 1er janvier
- Crash meurtrier en Corée du Sud: de premières données extraites de l'une des boîtes noires
- Porto Rico privée d'électricité pour le Nouvel An
- Corée du Sud: le président déchu Yoon sera arrêté d'ici lundi, affirment les enquêteurs
- A Damas libérée du pouvoir des Assad, 2025 sous le signe de "l'espoir"
- Equateur: 4 adolescents retrouvés morts, des militaires en détention pour "disparition forcée"
- Wall Street glisse pour la dernière séance de 2024
- Voeux pour 2025: Macron fait son mea culpa sur la dissolution et appelle au "ressaisissement"
- Les événements marquants de l'année 2024 dans le monde
- Suriname: les funérailles de l'ex-président Desi Bouterse auront lieu samedi
- Fin du transit du gaz russe à l'Europe via l'Ukraine
- La télévision rétablie pour 800.000 personnes privées depuis lundi dans le Centre-Est
- Après une longue attente, la Roumanie et la Bulgarie à 100% dans Schengen
- Carter érigé en symbole d'une "droiture" perdue dans l'Amérique de Trump
- Gaza: le système de santé "au bord de l'effondrement total" à cause des attaques israéliennes, selon l'ONU
- Chèque énergie: pas de prolongation du guichet, faute de budget
- Wall Street en ordre dispersé pour sa dernière séance de l'année
- Le flou règne sur l'avenir du cannabis médical en France
- Fumer n'est plus tendance: Milan, capitale de la mode, interdit la cigarette dehors
- France: le budget temporairement reconduit en 2025, mais limité aux "dépenses essentielles"
- A la Bourse de Paris, une année assombrie par la crise politique
- Le Dr Abou Safiya, visage d'un système de santé en ruines à Gaza
- Mercato d'hiver: le PSG marche sur des oeufs avant l'échéance Ligue des champions
- Nouvel an: Poutine salue les succès de la Russie, après 25 années au pouvoir
- 800.000 personnes privées de télévision dans le Centre-Est
- Brigitte Bardot dénonce un "massacre" des chamois dans le Doubs
- Chine: Xi Jinping souhaite une politique économique plus "proactive" pour 2025
- Chido: Bayrou achève son déplacement en assurant que Mayotte ne redeviendra pas une "île bidonville"
- France: faute de budget pour 2025, le gouvernement reconduit celui de l'année écoulée
Patients décédés à l'hôpital de Remiremont: les proches en quête de vérité
"On fait ça pour nos proches": les familles des patients morts à l'hôpital de Remiremont (Vosges) sont déterminées à demander des comptes à l'établissement, bientôt visé par une cinquième plainte après une série de décès suspects.
"Notre maman, c'était une guerrière. On n'a pas le droit de ne pas se battre pour elle". A l'évocation de sa mère, les yeux d'Angélique Souque s'embuent: Martine s'est éteinte le 29 juillet à l'hôpital de Remiremont, au sud d'Epinal, où elle était entrée quelques jours plus tôt pour une banale fracture du fémur. Elle avait 67 ans.
Dans le salon de son pavillon de Thaon-les-Vosges, Angélique a remis il y a peu un cliché de sa mère. "Avant, je ne pouvais pas...", souffle cette secrétaire de 44 ans, actuellement en reconversion.
Elle se souvient de cette semaine où tout a basculé, après une opération qui s'était pourtant "bien déroulée". L'état de sa mère, greffée des poumons quelques années auparavant, s'est rapidement dégradé : maux de dos, transfusion en raison d'une anémie, jambe gonflée, essoufflement...
Le lendemain, "à 07H30", l'hôpital appelle : "Notre mère est en arrêt cardio-respiratoire, ils essaient de la ranimer", sans beaucoup d'espoir. Lorsque les proches arrivent à l'hôpital, la chambre est "aseptisée", "ses affaires sont prêtes" : Martine est morte.
- "Incohérences" -
De quoi? Cinq mois après, "on ne (le) sait toujours pas", se désole Angélique. Toutes les tentatives pour connaître les dernières heures de sa mère se heurteront "à un mur". Ils n'obtiendront que de haute lutte un dossier médical "truffé d'incohérences".
Elle dénonce des "phrases assassines", comme lorsque cette cadre de santé, agacée par ses questions, lui conseille "d'appeler le service des réclamations", comme si "un sac à main" avait été perdu, s'indigne la quadragénaire, qui a porté plainte avec ses trois soeurs et son père pour "homicide involontaire".
Le 8 décembre 2018, Silvio Zanin reçoit lui aussi un appel du même hôpital : sa femme Claudette, 51 ans, vient de mourir après avoir été admise trois jours plus tôt pour de violentes douleurs au ventre - on lui diagnostiquera une "pancréatite aiguë".
"Je me suis retrouvé seul avec ma femme décédée. Un médecin arrive, il me dit : +Je ne connais pas le cas, je vous présente mes condoléances+, et puis il parti... Et après, plus rien", se souvient ce formateur hygiène de 57 ans qui vit à Eloyes, entre Remiremont et Epinal.
Lui non plus ne sait toujours pas, quatre ans après, pourquoi son épouse est décédée : "On n'a pas de réponse sur ce qui s'est passé".
M. Zanin, qui a réussi à obtenir, également avec difficulté, le dossier médical, y a dénombré "huit erreurs". Lui aussi dénonce des propos qu'il juge peu empathiques : "un médecin m'a dit +j'ai 42 patients, c'est pas du cas par cas, je ne peux pas sauver la vie de tout le monde+".
La médiatisation récente des plaintes contre l'hôpital vosgien l'a décidé à saisir à son tour la justice, plusieurs années après la mort de Claudette : pour l'heure, quatre plaintes ont été déposées, trois pour homicide involontaire (trois femmes décédées entre 2020 et 2022) et une pour mise en danger de la vie d'autrui.
Le parquet d'Epinal a également ouvert une information judiciaire contre X pour homicide involontaire.
- "Opacité" -
La plainte de M. Zanin et de ses trois enfants, également pour homicide involontaire, sera la cinquième et devrait être déposée la semaine prochaine par Me Nancy Risacher, qui défend les autres proches.
"Le trait commun de ces (cinq) plaintes, c'est le flou", "l'opacité" et le côté "nébuleux" des explications de l'hôpital, estime l'avocate, contactée par d'autres personnes qui pourraient aussi saisir la justice dans ce dossier.
Une "procédure en responsabilité administrative" contre l'établissement est également en préparation, ajoute Me Risacher, selon laquelle la situation à Remiremont ne saurait être totalement "mise sur le compte" des difficultés de l'hôpital public en France, "à l'agonie".
Sollicitée par l'AFP, la direction de l'hôpital vosgien a décliné toute demande d'interview. Dans un communiqué, elle dit être "à l'entière disposition des familles concernées pour les recevoir et tenter de leur apporter des réponses".
Une proposition qui "arrive un peu tard", balaie Angélique Souque. Elle projette de créer avec ses soeurs une association pour "rassembler les personnes qui ont vécu les mêmes choses". "On fait ça pour nos proches, pour qu'ils ne soient pas partis pour rien".
B.Finley--AMWN