
-
Mexique: les expulsions massives de Trump n'ont pas encore eu lieu
-
Plongée au coeur de la bande criminelle corse du "Petit Bar"
-
Civelles: face à la menace d'extinction, le pari du repeuplement
-
En Ukraine, des écoles souterraines pour apprendre en sécurité
-
L'Indonésie lance un fonds souverain visant à détenir 900 milliards de dollars d'actifs
-
Le chinois Alibaba va investir 50 milliards d'euros dans l'IA et le cloud
-
Trois ans après l'invasion russe, confusion et divisions à l'ONU
-
Allemagne: Friedrich Merz en quête d'alliés pour gouverner après une victoire étriquée
-
Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec
-
Pédocriminalité: l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec face à 299 victimes à Vannes
-
Sommet à Kiev pour le troisième anniversaire de l'invasion russe
-
Allemagne: les conservateurs vainqueurs des élections, record pour l'extrême droite
-
Des agences américaines s'opposent à Musk, qui demande des comptes aux fonctionnaires
-
ATP 500 de Rio: fin du rêve brésilien de Muller, doublé de Baez
-
Top 14: victoire dans la souffrance de l'UBB face à Clermont
-
Espagne: le Real Madrid surclasse Gérone et revient à hauteur du FC Barcelone
-
Ligue 1: Paris vainqueur logique mais Lyon y a cru jusqu'au bout
-
Pentagone, FBI et d'autres agences demandent aux fonctionnaires de ne pas répondre à l'ordre de Musk
-
Les conservateurs vainqueurs des élections, record pour l'extrême droite
-
Ligue 1: un Nice en maîtrise bat Montpellier et retrouve le podium
-
Foot: Liverpool domine Manchester City (2-0) et fonce vers le titre
-
Mondiaux de biathlon: record français de médailles égalé grâce à l'argent de Michelon
-
Six nations: Léo Barré, l'arrière qui se met en avant
-
Six nations: la France, en démonstration face à l'Italie, repart de l'avant
-
Allemagne : les conservateurs remportent les élections, record pour l'extrême droite
-
Pour l'Ukraine, trois ans de guerre et le défi de soigner
-
Zelensky prêt à quitter la présidence ukrainienne en échange d'une adhésion à l'Otan
-
Israël se dit prêt à reprendre les combats à Gaza
-
Wembanyama: les Bleus entre patience et inquiétude
-
Vers une remise du fugitif Mohamed Amra à la France, dix complices présumés arrêtés
-
Tennis de table: Alexis Lebrun vainqueur du Top 16 européen
-
"Produire plus": la ministre de l'Agriculture donne sa vision de la souveraineté
-
Ligue 1: l'OM et l'arbitrage, la crise de nerfs permanente
-
Au musée du Quai Branly, l'étincelant voyage de l'or dans les arts textiles
-
Mohamed Amra, de l'ado voyou au "plus grand de nos bandits"
-
L'Australie inflige une amende à Telegram pour avoir répondu en retard à une demande du régulateur
-
Enseignant au Venezuela: survivre avec un salaire de misère
-
Mondiaux de biathlon: Océane Michelon en argent sur la mass start, 13e médaille française
-
Duisbourg, ville de l'acier et symbole du virage à droite de l'Allemagne
-
Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines
-
Grèce: l'activité sismique "en baisse" à Santorin mais les écoles resteront fermées
-
Evasion de Mohamed Amra: dix complices présumés arrêtés
-
Viticulture: à Cognac, la réalité virtuelle au service de la taille des vignes
-
Ski alpin: après les 100 victoires, jusqu'où Shiffrin peut-elle aller ?
-
Ski alpin: Shiffrin dans l'histoire avec sa 100e victoire en Coupe du monde
-
Ski: la fête suisse continue à Crans-Montana, doublé en super-G
-
Le pape, dans un état critique, se dit confiant en ses traitements
-
Évasion de Mohamed Amra: dix personnes de son entourage aussi interpellées
-
UAE Tour: Pogacar en démonstration avant de "passer en mode classiques"
-
"Plus personne pour protéger ces terres": aux Etats-Unis, le désarroi des employés des parcs nationaux

Réfugiés au Niger depuis dix ans, des Maliens veulent y faire leur vie
"Nous avons assez erré, assez souffert, nous allons enfin nous fixer ici et préparer l'avenir des enfants". Comme Hama Dawa, des milliers de réfugiés maliens au Niger tentent de s'intégrer aux communautés locales, faute de pouvoir retourner dans leur pays qui reste frappé par des attaques jihadistes.
"Rentrer au Mali n'est pas à l'agenda. Pour le moment nous construisons notre avenir ici: on est bien assistés et il y a la sécurité", affirme à l'AFP Mahamadou Seguid, un porte-parole de ces réfugiés maliens réinstallés sur un site à Ouallam, à une centaine de kilomètres au nord de Niamey.
Près de 6.000 y vivent: aux premières lueurs du jour, nombre d'entre eux sont déjà partis au marché pour vendre animaux et objets d'artisanat, d'autres sont ouvriers dans une briqueterie locale.
A l'entrée du site, des enfants pieds et torses nus font la queue devant une vendeuse de couscous, tandis que des écoliers, cartable sur le dos, se dirigent vers l'école.
Plus de 61.000 Maliens sont au Niger après avoir fui il y a dix ans le nord du Mali tombé sous la coupe de groupes jihadistes.
Avec la persistance des attaques jihadistes, dont celles du groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), impossible pour eux de rentrer.
"Nous suivons avec une certaine inquiétude les développements au Mali" et "nous espérons qu'ils vont devenir plus positifs, parce que sans la paix il n'y aura pas de retour de réfugiés", explique à l'AFP Filippo Grandi, Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui s'est rendu récemment à Ouallam.
"Avec la dégradation de la sécurité dans la zone des trois frontières (Niger, Mali, Burkina), les conditions de leur retour au pays ne sont évidemment pas réunies", acquiesce Laouan Magagi, le ministre nigérien de l'Action humanitaire.
Résignés, les réfugiés tentent de s'intégrer à Ouallam, petite ville de 15.000 habitants, à travers des "espaces communs" mis en place par le HCR: magasins, centres de soins, écoles.
"Retourner au Mali? Mais, je n'ai presque plus rien là-bas, mes enfants sont nés au Niger, l'un va à l'école, leur avenir est ici", affirme Agaïchatou, une jeune maman originaire de Ménaka (nord-est du Mali), en pilant du mil, son bébé sur le dos.
- "Coexistence positive" -
Certains réfugiés ont reçu des moutons et des chèvres pour "reconstituer un troupeau" et "se procurer du lait", témoigne Ousseïni Hassane, un autre réfugié.
Depuis trois ans, le site aux allures de bidonville s'est mué en un vrai quartier: des petites maisons en briques ocres prennent progressivement la place des abris et bâches de fortune régulièrement détruits par les tempêtes de sable et les inondations.
Il y a une école, une fontaine connectée au réseau d'eau potable de la ville, des lampadaires solaires, une aire de jeux pour enfant, un espace vert.
Plus de 400 familles ont déjà été relogées dans des maisons où elles cohabitent avec des populations locales. Quelque 600 autres maisons vont bientôt sortir de terre, promet le HCR.
Ce "projet extraordinaire vise à assurer la coexistence positive entre autochtones et réfugiés", espère Filippo Grandi.
Sur les 600 élèves de l'école récemment construite, "40%" sont des enfants réfugiés, se félicite-t-il. Récemment, un jardin a été crée où réfugiés et Nigériens font pousser conjointement fruits et légumes.
Avec 464 exploitants - dont 404 femmes - assistés par des agronomes, le potager de plus de cinq hectares est doté d'un système d'irrigation par goutte à goutte et équipé de capteurs d'humidité de sol.
"Je pourrais enfin gagner mon propre argent après avoir vendu une partie de ma production", sourit Madinat, une réfugiée, arrosoir à la main.
D'après l'ONU, le Niger - un des Etats les plus pauvres au monde - abrite plus de 266.400 réfugiés nigérians et maliens auxquels viennent de s'ajouter plus de 13.000 Burkinabè fuyant les atrocités des jihadistes.
Pourtant, le Niger est également victime des atrocités des groupes jihadistes: leurs incursions meurtrières dans l'ouest et dans le sud-est ont déplacé 264.257 personnes à l'intérieur du territoire depuis 2015.
Ce flux humain est un "fardeau pour les communautés locales", prévient Filippo Grandi qui plaide pour une plus grande "aide financière internationale au Niger".
O.Norris--AMWN