- Royaume-Uni: l'heure du jugement pour le meurtrier de trois fillettes
- Donald Trump entre virtuellement en scène à Davos
- Hand/Mondial-2025: le nouveau registre de Luka Karabatic
- Biathlon: les Bleus vont respirer à Anterselva un air déjà olympique
- Musk critique le projet d'investissement dans l'IA présenté par Trump
- Le chef de la diplomatie américaine promet un "soutien inébranlable" à Israël
- Corée du Sud: les enquêteurs demandent l'inculpation du président Yoon
- Nouvel incendie violent près de Los Angeles, des milliers d'évacuations
- "On va s'en occuper": Trump accentue son offensive anti-immigration
- Pionnière en Asie du Sud-Est, la Thaïlande célèbre ses premiers mariages LGBT+
- Corée du Sud: la croissance a ralenti fin 2024 sur fond de crise politique
- C1: Dembélé et Barcola, les ailes du désir ont sonné la révolte
- C1: Soirée de folie pour le Paris SG, sortie ratée pour Brest
- Brésil: la surface végétale brûlée par les incendies a bondi de 79% en 2024
- C1: Paris renverse City dans un match d'anthologie et reste en vie
- Immigration, diversité... Trump continue d'empiler les mesures
- C1: le Real Madrid met une manita à Salzbourg, porté par ses nouveaux Galactiques
- Wall Street termine en hausse, entre résultats d'entreprises et intelligence artificielle
- Wembanyama, phénomène inestimable et déjà ambassadeur de la NBA
- C1: battu par Donetsk, Brest voit s'éloigner la qualification directe
- F1: Hamilton ravi de ses "sensations" pour ses premiers essais au volant d'une Ferrari
- Face aux violences, la Colombie réactive les mandats d'arrêt visant les chefs d'une guérilla
- Se disant menacé de disparition, l'acier européen attend des mesures de soutien de l'UE
- Turquie: des négligences graves pointées du doigt après un incendie qui a fait 79 morts
- Les otages français en Iran "de plus en plus désespérés" (soeur de Cécile Kohler)
- Yémen: les Houthis libèrent l'équipage d'un bateau saisi il y a plus d'un an
- En Colombie, la flambée de violence contrarie les ambitions de "paix totale" du gouvernement
- Face à la grogne de ses salariés, Ubisoft revendique "un dialogue social renouvelé"
- La Bourse de Paris portée par les projets IA des Etats-Unis
- Trump menace la Russie de sanctions si elle ne trouve pas d'accord "maintenant" avec l'Ukraine
- Turquie: une série de négligences pointées du doigt après un incendie qui a fait 79 morts
- Trump, qui sature déjà l'espace médiatique, sur Fox News mercredi soir
- Lancement d'importants travaux pour rendre au Rhône un peu de naturel
- Sarajevo encore une fois sur le podium mondial de la pollution
- La diplomatie américaine se met en ordre de marche sous Trump
- Condamné pour agressions sexuelles, Nicolas Bedos se désiste de son appel
- Macron et Scholz promettent une Europe "forte et unie" face à Trump
- Fin de vie: "Pas question d'abandonner" le sujet qui sera à l'agenda parlementaire "le plus vite possible"
- Wall Street ouvre en hausse, tirée par les résultats d'entreprises et des annonces de Trump
- Une série de négligences pointées du doigt en Turquie après l'incendie d'un hôtel d'altitude
- L'Union africaine "consternée" par le retrait américain de l'OMS
- Des actions visent l'OFB dans le Loiret et dans l'Aude
- Conversion de la centrale thermique de Saint-Avold: le temps presse pour les salariés
- Grèce : une statue antique retrouvée "près de poubelles"
- "Merci Dorothée": l'ex-idole des enfants célébrée sur TF1
- Tirs nouris et explosions au deuxième jour de l'opération israélienne en Cisjordanie
- Open d'Australie: "Big Ben" Shelton, enfin l'heure du succès pour le tennis américain ?
- Open d'Australie: Sinner rassurant, Swiatek implacable sur la route du dernier carré
- Masayoshi Son, l'ami japonais de Trump "touché par Midas"
- La difficile ébauche de la Maison du dessin de presse, lancée après Charlie Hebdo
Face à la montée du sentiment anti-France au Sahel, une coopération en question
Messages hostiles de la junte au pouvoir au Mali ou manifestations tendues pour bloquer des convois de Barkhane au Burkina Faso et au Niger: confrontée à la montée du sentiment anti-France, la coopération militaire pour lutter contre les jihadistes est remise en question au Sahel.
L'ancienne puissance coloniale est accusée pêle-mêle de faire et défaire les pouvoirs en Afrique, de maintenir les pays sous sa tutelle économique via le franc CFA et d'être inefficace, voire complice des jihadistes qui endeuillent le Sahel.
Au Mali, le sentiment n'est toutefois pas récent, il trouve ses racines dans une histoire coloniale tourmentée, et s'est renforcé ces derniers mois après des déclarations incendiaires de la junte au pouvoir à Bamako. Au point que le scénario d'un retrait des forces françaises est désormais sérieusement envisagé.
"Il y a toujours eu un sentiment anti-France latent dû à une sorte de condescendance, d'arrogance de la politique française en Afrique qui n'a pas connu de mutation profonde depuis la fin de la colonisation", explique à l'AFP Rodrigue Koné, chercheur à l'Institut des études de sécurité (ISS).
"La France, à l’inverse de la Grande-Bretagne, a mis en place dès 1958, sous l'égide du général de Gaulle, une politique néocoloniale en Afrique sub-saharienne. Cette politique poussa la France à routiniser les interventions militaires dans son +pré carré+ africain", écrit de son côté le chercheur nigérien Rahmane Idrissa.
Ainsi, l'opération antijihadiste Barkhane est largement perçue dans l'opinion comme une énième intervention néocoloniale, même si elle tente d'associer les armées locales dans son combat.
"Il y a eu des erreurs de diplomatie, comme quand la France a empêché l'armée malienne de rentrer à Kidal en 2013. Ce genre d'évènements a été perçu comme de l'arrogance et a renforcé un sentiment patriotique et souverainiste qui revient au galop aujourd'hui. La junte au pouvoir (à Bamako) essaie de capitaliser sur ce sentiment", analyse Rodrigue Koné.
- Nouvelle approche -
Au Niger voisin, l'hostilité envers Barkhane s'est renforcée en novembre lorsque trois personnes sont mortes à Téra, en essayant d'empêcher un convoi de la force française Barkhane de passer. Il venait du Burkina où il avait déjà été bloqué pendant plusieurs jours par des manifestants en colère.
Récemment, des drapeaux français ont aussi été brûlés dans des manifestations contre le pouvoir au Tchad, "du jamais vu", dans ce pays, selon le chercheur Kelma Manatouma.
"Le passé colonisateur de la France, son intervention dans nos politiques intérieures, nos ressources dont l'uranium qui sont pillées, poussent la jeunesse à réfléchir. Nous n'avons pas de contrat gagnant-gagnant avec la France", affirme Maïkoul Zodi, responsable de la section nigérienne de Tournons La Page (TLP) qui exige notament le départ des bases militaires étrangères.
Sur les réseaux sociaux, des messages vont même jusqu'à accuser la France de complicité avec les groupes jihadistes.
"Sur le terrain, les populations ont plus confiance en Barkhane qu'en leurs propres armées. Tous les chefs jihadistes détenus ou tués au Niger, c'est Barkhane, comment peut-on alors parler d'une collusion entre Barkhane et ces terroristes ?", tempère Boubacar Diallo, dirigeant de l'Association des éleveurs de la région de Tillabéri, particulièrement touchée par les attaques au Niger.
Si l'avenir de l'intervention française au Mali semble désormais compromis, celui de son redéploiement dans le reste du Sahel demeure un grand point d'interrogation.
"Il faut se poser la question, alors que la relation est bonne avec les forces armées maliennes, de pourquoi l’opinion publique ne comprend pas pourquoi on est là", reconnaît le chef d'état-major français, Thierry Burkhard.
Pour éviter de nouvelles incompréhensions, l'armée française martèle qu'elle est là "aux côtés des pays africains".
- Drapeaux russes -
En attendant, d'autres partenaires espèrent tirer leur épingle du jeu, à commencer par la Russie.
Des chancelleries occidentales affirment que des instructeurs du groupe paramilitaire Wagner sont déjà à l'oeuvre au Mali, ce que Bamako nie et qui n'a pu être vérifié de manière indépendante pour le moment.
Reste que cette nouvelle coopération est souhaitée par une partie de la population comme le montrent les drapeaux russes dans les manifestations de liesse après le coup d'Etat militaire à Ouagadougou.
"Le Burkina a besoin de tisser des partenariats avec d’autres puissances plus crédibles et de compter sur sa propre armée pour éradiquer le terrorisme", affirme le militant de la société civile Alassane Sanfo.
"La situation (sécuritaire) ne fait qu'empirer. Ce n'est pas que les gens ont plus confiance dans les Russes. Mais si vous avez essayé un remède et que ce n'est pas efficace, vous avez envie d'expérimenter d'autres formules", explique Maïkoul Zodi.
Et Rodrigue Koné de conclure: "On est sur une séquence de ressentiment profond vis-à-vis du système démocratique qui n'a pas fait émerger des élites de qualité. Il y a une envie de revenir à des hommes forts, des pouvoirs forts et la Russie n'est pas regardante là-dessus".
X.Karnes--AMWN