- Un bateau chinois placé sous surveillance danoise après la rupture de câbles en mer Baltique
- Dégradation d'un tableau de Monet: relaxe requise contre une militante écologiste
- Le fils de la princesse de Norvège soupçonné d'un deuxième viol
- Yannick Noah va faire ses premiers pas d'acteur télé dans un polar
- Le Parlement approuve définitivement la réforme du financement de l'audiovisuel public
- Rupture de câbles en mer Baltique : la marine danoise surveille un bateau chinois
- Neige, verglas et vent: 49 départements en vigilance orange jeudi
- Bronchiolite: le Beyfortus n'est pas assez remboursé, s'inquiètent les pédiatres
- Coupe Davis: l'Allemagne en demi-finale après sa victoire face au Canada
- Au Congrès des maires, tir groupé des élus locaux contre les coupes budgétaires
- Face à une crise du logement qui leur explose au visage, les maires en attente de solutions
- Ford va supprimer 4.000 postes supplémentaires en Europe
- Rupture de câbles en mer Baltique: Suède et Danemark n'excluent pas un sabotage
- Artificialisation des sols: Barnier annonce qu'il soutiendra un texte d'assouplissement des contraintes
- Le distributeur Casino va tester une "épicerie nomade" pour desservir les communes sans commerce
- CPI: un chef jihadiste malien condamné à 10 ans d'emprisonnement pour crimes de guerre
- Grippe aviaire au Brésil: l'eurodéputé Pascal Canfin alerte sur des "contrôles défaillants"
- Wall Street se tasse légèrement, retient son souffle avant Nvidia
- Neige/verglas: 28 départements en vigilance orange jeudi, des transports scolaires suspendus en Normandie
- À son procès, Pierre Palmade, "accablé", demande pardon aux victimes de son accident de la route
- "On a besoin d'un chiffre": les pays en développement s'impatientent à la COP29
- Jimmy Lai dit à son procès à Hong Kong avoir voulu défendre "la liberté"
- Ouganda: l'opposant historique Kizza Besigye accusé de menace à la sécurité nationale
- Après le G20, Lula déroule le tapis rouge pour Xi à Brasilia
- L'Ukraine critique la fermeture d'ambassades: la menace russe est "quotidienne"
- La famille de Liam Payne et les membres de One Direction réunis aux funérailles du chanteur
- Dans le Gard, des "mairies fermées" contre les coupes exigées par le gouvernement
- Le Beaujolais nouveau 2024, couvé avec attention après une météo pluvieuse
- L'émissaire américain va se rendre en Israël pour tenter d'obtenir une trêve au Liban
- Agriculteurs: levée du barrage de la Coordination rurale à la frontière espagnole
- Les pays développés de l'OCDE discutent de l'arrêt d'un soutien public aux énergies fossiles
- Espagne: les inondations du 29 octobre pourraient amputer de 0,2 point la croissance du PIB (banque centrale)
- Ouganda: l'opposant historique "kidnappé" Kizza Besigye devant une cour martiale
- L'émissaire américain au Liban tente d'obtenir une trêve entre le Hezbollah et Israël
- Les vulnérabilités de dettes souveraines sont aggravées par l'incertitude politique, dit la BCE
- Neige/verglas: 28 départements placés en vigilance orange jeudi (Météo-France)
- Au procès du grave accident routier qu'il a provoqué, Pierre Palmade confronté à ses victimes
- Le Kremlin accuse les Etats-Unis de tout faire pour "prolonger la guerre" en Ukraine
- Après une plainte en diffamation de Doillon, Judith Godrèche vers une mise en examen
- XV de France: Atonio, Cros et Ollivon de retour face aux Pumas, Alldritt écarté
- Les prix de l'énergie remettent la pression sur l'inflation au Royaume-Uni
- COP29: Des pays riches s'engagent à ne plus jamais ouvrir de centrale au charbon
- Agriculteurs: troisième jour de mobilisation, appel à poursuivre la semaine prochaine
- Après une plainte en diffamation de Doillon, Judith Godrèche convoquée pour une mise en examen
- Ouganda: l'opposant historique Kizza Besigye attendu devant une cour martiale, selon son avocat
- La Bourse de Paris rebondit avant Nvidia
- L'académie Rafa Nadal, héritage et ADN du maître espagnol
- Jimmy Lai voulait défendre "la liberté", dit l'homme d'affaires hongkongais à son procès
- Accident routier sous drogues: le procès de Pierre Palmade s'est ouvert
- Agriculteurs: troisième jour de mobilisation, le gouvernement condamne blocages et dégradations
Ukraine: six mois ont passé et Mykolaïv s'est habituée à la guerre
Six mois après le début de la guerre, les missiles pleuvent quotidiennement sur Mykolaïv, grande ville du sud de l'Ukraine, mais les habitants constatent avec horreur ou résignation s'être adaptés à cette nouvelle réalité.
Dans la file d'attente pour faire le plein d'eau potable, dans le quartier mal nommé de Soukhiï Fontan ("Fontaine sèche" en ukrainien), une dizaine de voisins discutent, des bidons vides de 5 ou 10 litres au bout des bras.
Depuis que les combats ont mis hors service un pipeline en avril, l'eau du robinet, après avoir été longtemps coupée, est salée et l'eau potable n'est accessible qu'aux fontaines de distribution installées dans chaque quartier.
Mais ce n'est déjà plus ce qui perturbe la population de Mykolaïv. "Récemment, il y a eu une explosion près de chez moi. C'est effrayant mais ce qui est terrible, c'est que j'ai déjà pris le pli", confie Eva Goudzon, une photographe et chanteuse de 35 ans.
Elle ne dort plus la nuit attendant les frappes. "Ça perturbe quand même mon rythme, alors que je dois m'occuper de mes deux enfants la journée", dit-elle.
Port stratégique dans l'estuaire du fleuve Dnipro (Dniepr en russe), Mykolaïv a failli être occupé au début de la guerre, quasiment encerclé par les troupes russes.
Si l'étau s'est desserré, les bombardements n'ont jamais cessé. Le plus meurtrier, le 29 mars, avait touché le bâtiment de l'administration régionale et tué 37 personnes, dont de nombreux employés municipaux.
Economiquement, la ville est asphyxiée. Le port, un des plus importants d'Ukraine, subit toujours le blocus russe et les chantiers navals sont à l'arrêt.
Le yacht-club a fermé et des ados ont pris possession des lieux, faisant fi du panneau "Interdiction de nager".
Mais le centre reste animé et les restaurants ouverts, surtout fréquentés par des militaires en permission comme Mykola, 33 ans, originaire de Kherson, ville occupée où vit sa famille.
"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", raconte le soldat.
- "Dangereux" -
"S'habituer aux bombardements, c'est dangereux. Il faut continuer à descendre dans les abris", s'inquiète Valentyn Raïlan, un volontaire de la Croix-Rouge qui le jour supervise les distributions d'eau le jour et le soir répare le toit de la maison de sa mère, abimé par une frappe.
Régulièrement, les sirènes d'alerte aérienne résonnent dans Mykolaïv, qui comptait presque 500.000 habitants avant la guerre. Mais plus aucun passant ne lève la tête.
Des explosions sourdes au loin rappellent que la ligne de front n'est qu'à une vingtaine de kilomètres. Mais c'est surtout la nuit que la ville est frappée: des bombardements brefs, à heure fixe, qui peuvent s'abattre n'importe où.
En juillet, deux universités ont été touchées. Puis, le 1er août, un centre médical et un entrepôt où 100 tonnes de nourriture ont brûlé, selon le gouverneur Vitali Kim.
L'université Petro Moguyla de la mer Noire, la plus réputée de la ville, a été visée deux fois les 17 et 19 août, mais ça n'a pas empêché le recteur d'annoncer que la rentrée aurait lieu comme prévu en septembre.
C'est aussi une de ces frappes nocturnes, le 31 juillet, qui a tué chez lui le magnat des céréales Oleksiï Vadatoursky et son épouse.
Andriï, un docker au chômage de 40 ans qui ne souhaite donner que son prénom, ne s'y habituera lui jamais. Le 4 avril, son père a été tué dans la rue avec 11 autres personnes.
L'ONG Médecins sans Frontières (MSF), dont une équipe était par hasard présente sur place ce jour-là, dit y avoir relevé des "éléments pouvant suggérer l'utilisation de bombes à fragmentation".
"C'est vraiment difficile. Vous pouvez avoir vu des films ou des documentaires mais quand le son d'une explosion retentit, que tu entends les sirènes ou la chute d'un toit, c'est autre chose, c'est effrayant", confie Andriï d'une voix sourde.
"Les gens souffrent, la ville souffre et l'Ukraine souffre. Personne ne s'attendait à ça. Mais on tient le choc".
F.Schneider--AMWN