- Chine: collision d'une voiture devant une école, "de nombreux" enfants blessés
- Coupe Davis: pour Nadal, l'heure des ultimes envolées ou du dernier carré
- Dérapage budgétaire: le Sénat veut identifier les responsables
- Agriculteurs: la mobilisation continue, la Coordination rurale entre en scène
- La mégafusée Starship, nouvelle coqueluche de Trump, parée pour un 6e vol test
- Trois scènes insolites au premier jour du sommet du G20
- Pas d'avancée majeure sur le climat au sommet du G20 à Rio
- Missiles pour l'Ukraine: la Russie met en garde contre une escalade
- Ligue des nations: l'Espagne termine l'année avec une victoire face à la Suisse
- Wall Street termine dispersée, attentiste avant les résultats du géant Nvidia
- Neutralité carbone: le flou autour des puits de carbone menace les objectifs climatiques, préviennent des scientifiques
- Basket: après trois ans de succès, Monaco se sépare de Sasa Obradovic
- Crèches People&Baby: enquête ouverte après une plainte d'Anticor notamment pour escroqueries
- Tempête tropicale Sara: quatre morts au Honduras et Nicaragua
- L'ex ministre socialiste François Rebsamen quitte la mairie de Dijon
- Basket: Monaco se sépare de son entraîneur serbe Sasa Obradovic
- Trophée Jules-Verne: Gabart et l'équipage du SVR Lazartigue prêts à partir
- Guerres et "turbulences" s'invitent au sommet du G20 à Rio
- Raid israélien meurtrier à Beyrouth, un mort dans un tir de roquette sur Israël
- Voulue par Lula, l'Alliance globale contre la faim mise sur orbite au G20
- Missiles pour l'Ukraine: la Russie met en garde contre une escalade, Zelensky sur le front
- Tempête tropicale au Honduras: deux morts et plus de 120.000 sinistrés
- La Bourse de Paris finit sans impulsion
- Ecoles fermées à Beyrouth après des frappes israéliennes meurtrières
- L'Unesco place 34 sites culturels au Liban sous "protection renforcée provisoire"
- Procès des viols de Mazan: "une famille anéantie", qui attend que leur père dise "la vérité"
- En Turquie, colère et émotion au procès du "gang des nouveau-nés"
- Le gouvernement veut vendre le magazine 60 millions de consommateurs, "sidération" des salariés
- En Hongrie, découverte de chiens exploités dans des conditions "atroces"
- Vol de données chez Free: la justice ordonne à Telegram de dévoiler l'identité du hacker
- Soudan: la Russie empêche le Conseil de sécurité d'appeler à un cessez-le-feu
- Foot: le Trophée des champions à Doha le 5 janvier 2025
- Guerres et "turbulences" s'invitent à l'ouverture du sommet du G20
- Le gouvernement veut trouver un repreneur pour le magazine 60 millions de consommateurs, en difficulté
- Sénégal: le pouvoir attendu au tournant après un raz-de-marée électoral annoncé
- Budget Sécu: la ministre Darrieussecq annonce une baisse du remboursement des médicaments en 2025
- Craignant pour leur survie, les agriculteurs sortent à nouveau de leur ferme
- Soudan: veto russe au Conseil de sécurité pour un appel à un cessez-le-feu
- Wall Street ouvre sur une note prudente, en quête d'une direction
- Equipe de France: Deschamps ballotté mais toujours debout
- L'Union européenne doit agir urgemment contre la résistance aux antimicrobiens
- Climat: il est temps d'arrêter le "théâtre" à Bakou, presse l'ONU
- Intervilles sans vachettes relance le débat sur le bien-être animal
- Afrique du Sud: Les manchots du Cap ont besoin de paix et de nourriture
- Tennis: Une tournée d'adieux ? "Je n'ai pas cet ego", affirme Nadal
- Législatives au Sénégal: vers un raz-de-marée du parti au pouvoir
- A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
- "Acte 2: on est de retour": les agriculteurs relancent la mobilisation en France
- La Méditerranée a perdu 70% de son eau il y a 5,5 millions d'années
- COP29: il est temps d'arrêter le "théâtre", presse l'ONU
Sergueï Jirnov, ex-espion du KGB et contempteur de Poutine
Jusqu'en 1992, Sergueï Jirnov était un espion russe, un "illégal" vivant sous couverture en France. Trente ans plus tard, il fréquente les plateaux de télévision, où il éreinte le président Vladimir Poutine, cet ancien "bandit de Leningrad" qu'il accuse d'avoir envahi l'Ukraine en "kamikaze".
L'ex-agent de l'ombre, 61 ans et la silhouette sportive, a croisé à quatre reprises le chemin de celui qui deviendra le tout-puissant chef de l'Etat de la Fédération de Russie. Un homme qu'il "méprise", affirme-t-il dans "L'engrenage", ouvrage qu'il lui consacre, sorti en juin.
Vladimir Poutine "est Russe comme moi, mais il incarne tout ce que je n'aime pas: le cynisme, le mensonge, l'absence d'empathie, la brutalité", avertit-il dès les premières pages du livre.
Lors de leur première rencontre, alors qu'il n'est qu'un simple étudiant, Sergueï Jirnov affirme avoir été "torturé psychologiquement" par le futur président, déjà kagébiste, parce qu'il avait parlé trop longtemps en français à un étranger durant les Jeux olympiques de Moscou en 1980.
"J'ai vu ce petit homme qui voulait à tout prix (...) faire de moi un espion français ou un dissident pour progresser dans sa carrière", raconte-t-il à l'AFP.
Mais Vladimir Poutine échoue. Et Sergueï Jirnov, fils de scientifiques et brillant étudiant, rejoint en 1984 l'institut Andropov, l'école d'élite du KGB, où il retrouve son ancien tourmenteur, aux origines plus modestes.
- "Médiocrité" -
Il le croisera deux autres fois, alors qu'il est sous couverture. Lors de leur dernier échange, en 1990, "j'ai face à moi un homme qui a raté sa carrière d'espion, par manque d'intelligence, par la faute d'une ambition dévorante qui l'a aveuglé, par médiocrité", narre-t-il dans "L'engrenage".
Mais en 1991, alors que l'agent Jirnov intègre la prestigieuse Ecole nationale d'administration (ENA) parisienne, au nez et à la barbe des services secrets français, le KGB d'abord, puis le parti communiste, et enfin l'URSS, disparaissent coup sur coup.
"Ca a été la chance de ma vie", lance-t-il. Après un an au SVR, l'entité chargée du renseignement extérieur de la nouvelle Russie, il démissionne et devient consultant dans le privé.
"Mon serment solennel, je l'ai prêté envers un organisme qui n'existe plus", pas envers Vladimir Poutine, affirme-t-il, questionné sur sa liberté de ton.
Son passé le rattrape toutefois près de dix ans plus tard à Moscou, où il dit être victime d'un "empoisonnement aux métaux lourds" de son ancien employeur. "Un mois après, je constate que je suis régulièrement suivi. Je me suis dit qu'il fallait foutre le camp."
Il fuit en 2002 en France, d'où il assiste à l'ascension irrépressible de sa nemesis. Après une quinzaine d'années relativement anonymes, l'affaire Skripal, du nom d'un ancien espion russe puis britannique empoisonné avec sa fille en Angleterre, le sort de sa zone de confort.
Il se dit alors victime d'une "tentative d'intimidation et d'une autre d'enlèvement" dans l'Hexagone, et publie un étrange message sur sa page Facebook: "Si jamais on découvre mon corps inanimé avec des signes d'un suicide, je prie d'avance toutes les autorités (...) de considérer par défaut cela comme un assassinat prémédité" des services spéciaux russes.
- "Salaud" -
Depuis lors, les médias s'entichent de Jirnov, l'un de ces personnages pour qui "la réalité dépasse parfois la fiction", remarque François de Saint-Exupéry, patron de la maison d'édition Nimrod qui a publié au printemps "L'éclaireur", dans lequel l'ex-espion raconte sa vie.
Alors que la Russie envahit l'Ukraine, l'ex-kagébiste devient incontournable sur les plateaux de télévision. L'homme de l'ombre entre en pleine lumière, une "ironie" qui lui "plaît" et l'arrange car sa "seule protection, c'est la publicité", explique-t-il.
Devant les caméras comme dans ses livres, il se montre "très anti-poutinien, mais ça correspond à ce que les gens ont envie d'entendre", observe Olivier Mas, un ex-espion français ayant également franchi le rubicon médiatique.
"Il connaît très bien l'esprit russe, le fonctionnement (de l'Etat, NDLR), il a une très bonne grille de lecture", poursuit-il, soulignant les "contacts" que Sergueï Jirnov garde encore en Russie.
Devant l'AFP, il moque ainsi un Vladimir Poutine devenu "petit vieillard". Alors que des rumeurs font état de sa santé vacillante, il le voit rester encore longtemps au pouvoir... et anticipe le pire, y compris au niveau nucléaire.
"Je crois qu'il a une volonté de s'inscrire dans l'histoire" comme le second ayant utilisé cette arme, s'effraie-t-il. "Quitte à devenir le plus grand salaud et le plus grand dictateur" des dernières décennies.
H.E.Young--AMWN