- Le monde commémore la libération d'Auschwitz
- Le monde commémore le 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz
- Des bastions aux "swing states", un scrutin agricole à multiples inconnues
- A Mayotte, rentrée des élèves en mode dégradé après le cyclone
- Trump sanctionne Bogota pour avoir refoulé des vols militaires d'immigrés expulsés
- RDC: Goma à la merci du M23, rencontre Tshisekedi-Kagame programmée
- Top 14: Annoncé à l'UBB, Tevita Tatafu prolonge jusqu'en 2030 avec Bayonne
- Villeneuve-Saint-Georges: Boyard légèrement en tête d'une municipale test pour LFI
- Ligue 1: Nice domine l'OM et s'invite à la course
- Top 14: Toulon renverse La Rochelle et conforte sa place sur le podium
- Espagne: le FC Barcelone en démonstration face à Valence
- Foot: L'OM tombe à Nice, Brest se prépare avant le Real, Lyon stagne
- RDC: tirs dans le centre de Goma, plus que jamais à la merci du M23
- Italie: l'Inter Milan suit le rythme de Naples
- Trump dégaine une série de sanctions contre la Colombie pour avoir refoulé des vols militaires d'immigrés expulsés
- "Nous avons besoin d'une immigration de travail", dit Eric Lombard
- Mondial de hand: les Bleus retrouveront l'Egypte en quarts de finale
- L1: Lyon freiné par Nantes
- RDC: le M23 aux portes de Goma, Kinshasa dénonce une "déclaration de guerre" du Rwanda
- Herminia: l'Ouest encore sous la pluie, Rennes les pieds dans l'eau
- Un Japonais achève en Afrique du Sud un trek de 6.000 km en tirant un rickshaw
- Bélarus: Loukachenko réélu sans opposition pour un 7e mandat présidentiel
- Parterre de stars pour le retour de Jacquemus à la Fashion Week parisienne
- Biathlon: un dernier podium féminin à Anterselva, avant de se tourner vers les Mondiaux
- Ligue 1: Brest enchaîne au Havre et recolle à l'Europe
- Est de la RDC: l'ONU appelle au retrait des forces rwandaises, lourde offensive près de Goma
- Rallye : Sébastien Ogier, impérial sur son Monte-Carl’ pour une 10e victoire record
- Budget: Amélie de Montchalin appelle à adoucir la copie du Sénat
- Ski: Clément Noël signe à Kitzbühel sa quatrième victoire de l'hiver
- Bélarus: Loukachenko vers un 7e mandat présidentiel, l'opposition dénonce une "farce"
- Ski: Clément Noël remporte le slalom de Kitzbühel, sa 4e victoire de la saison
- Catastrophe ferroviaire en Grèce: des milliers de manifestants réclament "justice"
- Des centaines d'habitants du sud du Liban bravent l'armée israélienne, 15 morts
- Pannier-Runacher pour le port d'armes "discret" par les agents de l'OFB
- A Gaza, les déplacés bloqués dans leur retour vers le nord
- Ski alpin: souvent placée, Gut-Behrami enfin victorieuse juste avant les Mondiaux
- Budget: s'il ne censure pas, le PS sera dans un "soutien sans participation" à Bayrou, avertit Bompard
- Soudan: le chef de l'armée retrouve son quartier général à Khartoum
- Budget: s'il ne censure pas, le PS sera dans un "soutien sans participation" à Bayrou (Bompard/LFI)
- Open d'Australie: "juste trop fort", le N.1 mondial Jannik Sinner réalise le doublé à Melbourne
- Corée du Sud: le président Yoon reste en prison, inculpé pour "insurrection"
- Le Hamas dénonce l'idée de Trump de déplacer les Palestiniens hors de Gaza
- La dépression Herminia joue les trouble-fête dans l'Ouest
- Open d'Australie: Jannik Sinner, la sobriété des sommets
- L'"horreur" de l'Holocauste ne peut pas être "oubliée ni niée" dit le pape
- Open d'Australie: le N.1 mondial Jannik Sinner bat Alexander Zverev (2e) et conserve son titre à Melbourne
- Ski: Gut-Behrami s'offre sa première victoire de l'hiver à Garmisch
- Présidentielle au Bélarus: Loukachenko, aux portes d'un septième mandat
- Combats dans l'est de la RDC: le M23 aux portes de Goma, réunion d'urgence à l'ONU
- Le Hamas dénonce l'idée de Trump de relocaliser les Gazaouis
60 ans d'embargo américain contre Cuba : cinq choses à savoir
Décrété en février 1962 et toujours en vigueur: l'embargo américain contre Cuba, l'un des plus longs régimes au monde de sanctions unilatérales, empoisonne depuis 60 ans les relations diplomatiques entre les deux pays.
Voici cinq choses à savoir sur ce système de sanctions:
1 - L'objectif: changer le régime
L'ordre exécutif présidentiel 3447, signé le 3 février 1962 par le président John Fitzgerald Kennedy, décrète un "embargo sur tout commerce avec Cuba". La veille de son entrée en vigueur le 7, il commande 1.200 cigares cubains pour son usage personnel... un bien depuis interdit aux citoyens américains.
Avec le temps, "le but officiel (de l'embargo) a évolué", note John Kavulich, président du Conseil économique cubano-américain. "De manière générale, le but non-officiel a été d'obtenir un changement de régime, et publiquement d'obtenir un changement d'attitude du régime".
Ces dernières années, le gouvernement américain a justifié son embargo autour de deux questions: les droits de l'homme et le soutien de La Havane au gouvernement de Nicolas Maduro au Venezuela. Sans obtenir de concessions cubaines sur ces points.
2 - Renforcé au fil des ans...
"Non seulement la justification a évolué, mais aussi le type d'actions" mis en oeuvre, souligne Alina Lopez Hernandez, chercheuse et éditorialiste du média en ligne La Joven Cuba.
"Tant que (l'embargo) était bilatéral, c'était plus facile pour Cuba", c'était d'ailleurs un sujet "à peine mentionné dans les trois premières décennies de la révolution" par le gouvernement cubain, alors soutenu par le grand frère soviétique.
Mais depuis les lois Torricelli (1992) et Helms-Burton (1996) les entreprises et banques étrangères opérant avec Cuba risquent de lourdes sanctions.
Selon Alina Lopez, "avec ces deux lois, (l'embargo) a perdu son caractère bilatéral, il s'est externalisé et est devenu un blocus", le terme employé par le gouvernement cubain qui estime les dommages accumulés pour son économie à 150 milliards de dollars à prix courants.
Depuis 2000, les aliments sont exemptés d'embargo mais Cuba doit les payer comptants.
3 - ... mais condamné chaque année à l'ONU
Depuis 1992, chaque année Cuba présente une motion condamnant l'embargo. Si, la première fois, seuls 59 pays ont voté pour, le soutien a ensuite grimpé. Désormais la quasi-totalité votent en sa faveur.
Seuls les Etats-Unis et Israël ont toujours voté contre, sauf en 2016, lors du bref réchauffement diplomatique sous Barack Obama.
La loi Helms-Burton "visait à créer un embargo international contre Cuba", explique Ric Herrero, directeur du Groupe d'études sur Cuba, qui prône l'ouverture entre Washington et La Havane. Le vote de l'ONU montre à quel point cela a été "un échec retentissant".
4 - Un casse-tête pour le lever
"La politique envers Cuba a été dictée par la politique interne (américaine) depuis la fin de la Guerre froide", précise Ric Herrero. Traditionnellement, le poids électoral de la Floride - Etat susceptible de faire basculer les élections et avec une forte diaspora cubaine - a empêché toute détente.
Mais actuellement, "il n'y a aucune chance que les démocrates gagnent la Floride", assure M. Herrero. "La pression interne vient entièrement du sénateur Bob Menendez, car le Sénat est divisé à 50-50, donc il faut son vote pour passer l'agenda législatif. Pour le satisfaire, l'administration (Biden) l'a suivi sur Cuba".
Et si même Obama, qui avait assoupli certaines sanctions, n'a pas réussi à le lever, c'est aussi un héritage de la loi Helms-Burton: elle interdit à tout président d'en changer les normes ou de le supprimer par décret, une prérogative réservée aux membres du Congrès.
5 - L'autre embargo, interne
A Cuba, on l'appelle le "bloqueo interno" : "la bureaucratie, la centralisation excessive, le manque d'incitations pour les producteurs", résume l'économiste Omar Everleny Pérez. "Economiquement, le blocus (américain) est l'une des causes de la situation à Cuba, mais pas la seule".
Faute d'une production locale, notamment agricole, suffisante, l'île importe 80% de ce qu'elle consomme. Quant à l'ouverture au secteur privé, elle est arrivée tardivement et affronte encore des obstacles administratifs.
Pour Alina Pérez, "les politiques internes pèsent plus sur la situation de Cuba que le blocus, car le renforcement de l'embargo date des années 1990 mais les mauvaises politiques sont historiques, elles remontent aux années 1960".
Ch.Kahalev--AMWN