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Mozambique: retour d'exil du principal opposant, heurts à Maputo
Le principal opposant mozambicain, Venancio Mondlane, est rentré au pays jeudi dans un climat de vive tension, se disant prêt à négocier avec le pouvoir, après des mois de manifestations violentes contestant la victoire du Frelimo aux élections du 9 octobre.
Après plus de deux mois d'exil, craignant pour sa sécurité après l'assassinat de deux de ses proches, "Venancio", comme l'appelle la rue, a affirmé être rentré pour "briser l'idée" qu'il se dérobait au dialogue avec le Frelimo, au pouvoir depuis 50 ans dans le pays lusophone d'Afrique australe.
Dans ses premières déclarations à la presse l'attendant à l'aéroport, M. Mondlane, en costume sombre et colliers de fleurs blanches autour du cou, s'est adressé indirectement au Frelimo: "Je suis donc ici, en chair et en os, pour dire que si vous voulez négocier, si vous voulez me parler, si vous voulez venir à la table du dialogue, je suis là".
Dans la capitale Maputo et sous la pluie, des centaines de partisans se sont affrontés à la police anti-émeutes, jetant des pierres et se rinçant les yeux dans les flaques d'eau à terre pour atténuer les effets des grenades de gaz lacrymogène.
Tôt dans la matinée, les accès à l'aéroport avaient été bloqués par des check points de police particulièrement tendus. Au moins un homme a été blessé par balle à la tête, a constaté un photographe de l'AFP.
A moins d'une semaine de l'investiture de Daniel Chapo à la tête de l'Etat, assurant la continuité du Frelimo au pouvoir, ce retour du parlementaire et ancien chroniqueur radio de 50 ans pourrait faire basculer le Mozambique dans le chaos, redoutent de nombreux experts.
Avant Noël, la plus haute cour du pays avait confirmé un score de 65,17% des voix pour M. Chapo et seulement 24% pour M. Mondlane, ce que ce dernier conteste vivement, dénonçant une élection "volée" aux Mozambicains.
"Venancio rentre et reprend l'initiative politique", résume Eric Morier-Genoud, professeur à la Queen's University de Belfast. "Son retour est risqué, mais encore plus pour le Frelimo".
- Bain de foule et affrontements -
Alors que le parquet a lancé des poursuites contre l'opposant, le jugeant responsable des violences, pillages et dégradations qui ont accompagné les manifestations post-électorales, il risque toujours d'être arrêté.
"Je suis prêt à me soumettre à la justice, à me défendre", a-t-il déclaré jeudi à son arrivée, "et à prouver à la justice qui sont les vrais coupables des crimes (...) qui se sont produits jusqu'à présent".
Sa voiture s'est ensuite dirigée lentement vers le centre-ville, une foule de partisans, de plus en plus dense, le suivant à pied pour fêter son retour.
Avec ce retour, l'opposant "occupe le centre" de l'attention "et le Frelimo se trouve affaibli à quelques jours de l'investiture des députés" lundi puis du président mercredi, souligne Eric Morier-Genoud.
Depuis octobre, les manifestations dans le pays ont fait 300 morts, selon une ONG locale, et ont évolué vers une protestation plus générale contre le pouvoir, dans ce pays pauvre et aux inégalités criantes.
Le retour de l'ennemi numéro un du Frelimo, silhouette élancée et coiffure afro distinctive, est "un événement crucial qui va soit déstabiliser" davantage le pays, "soit résoudre la crise politique", pronostique Tendai Mbanje, du Centre africain pour la gouvernance.
Le Frelimo, s'il "souhaite unir le pays", doit considérer son retour comme "une opportunité de dialogue pour avancer", fait-il valoir.
Le chercheur mozambicain Joao Feijo souligne que les manifestants, au fil des mois, ont pris de plus en plus de risques face à une police qui n'hésite pas à tirer à balles réelles contre la foule. "La population a déjà goûté à la désobéissance et n'a peur de rien", prévient-il.
Ch.Kahalev--AMWN