- Ligue des nations: l'Espagne termine l'année avec une victoire face à la Suisse
- Wall Street termine dispersée, attentiste avant les résultats du géant Nvidia
- Neutralité carbone: le flou autour des puits de carbone menace les objectifs climatiques, préviennent des scientifiques
- Basket: après trois ans de succès, Monaco se sépare de Sasa Obradovic
- Crèches People&Baby: enquête ouverte après une plainte d'Anticor notamment pour escroqueries
- Tempête tropicale Sara: quatre morts au Honduras et Nicaragua
- L'ex ministre socialiste François Rebsamen quitte la mairie de Dijon
- Basket: Monaco se sépare de son entraîneur serbe Sasa Obradovic
- Trophée Jules-Verne: Gabart et l'équipage du SVR Lazartigue prêts à partir
- Guerres et "turbulences" s'invitent au sommet du G20 à Rio
- Raid israélien meurtrier à Beyrouth, un mort dans un tir de roquette sur Israël
- Voulue par Lula, l'Alliance globale contre la faim mise sur orbite au G20
- Missiles pour l'Ukraine: la Russie met en garde contre une escalade, Zelensky sur le front
- Tempête tropicale au Honduras: deux morts et plus de 120.000 sinistrés
- La Bourse de Paris finit sans impulsion
- Ecoles fermées à Beyrouth après des frappes israéliennes meurtrières
- L'Unesco place 34 sites culturels au Liban sous "protection renforcée provisoire"
- Procès des viols de Mazan: "une famille anéantie", qui attend que leur père dise "la vérité"
- En Turquie, colère et émotion au procès du "gang des nouveau-nés"
- Le gouvernement veut vendre le magazine 60 millions de consommateurs, "sidération" des salariés
- En Hongrie, découverte de chiens exploités dans des conditions "atroces"
- Vol de données chez Free: la justice ordonne à Telegram de dévoiler l'identité du hacker
- Soudan: la Russie empêche le Conseil de sécurité d'appeler à un cessez-le-feu
- Foot: le Trophée des champions à Doha le 5 janvier 2025
- Guerres et "turbulences" s'invitent à l'ouverture du sommet du G20
- Le gouvernement veut trouver un repreneur pour le magazine 60 millions de consommateurs, en difficulté
- Sénégal: le pouvoir attendu au tournant après un raz-de-marée électoral annoncé
- Budget Sécu: la ministre Darrieussecq annonce une baisse du remboursement des médicaments en 2025
- Craignant pour leur survie, les agriculteurs sortent à nouveau de leur ferme
- Soudan: veto russe au Conseil de sécurité pour un appel à un cessez-le-feu
- Wall Street ouvre sur une note prudente, en quête d'une direction
- Equipe de France: Deschamps ballotté mais toujours debout
- L'Union européenne doit agir urgemment contre la résistance aux antimicrobiens
- Climat: il est temps d'arrêter le "théâtre" à Bakou, presse l'ONU
- Intervilles sans vachettes relance le débat sur le bien-être animal
- Afrique du Sud: Les manchots du Cap ont besoin de paix et de nourriture
- Tennis: Une tournée d'adieux ? "Je n'ai pas cet ego", affirme Nadal
- Législatives au Sénégal: vers un raz-de-marée du parti au pouvoir
- A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
- "Acte 2: on est de retour": les agriculteurs relancent la mobilisation en France
- La Méditerranée a perdu 70% de son eau il y a 5,5 millions d'années
- COP29: il est temps d'arrêter le "théâtre", presse l'ONU
- Greenpeace dépose des débris symboles de la crise climatique devant TotalEnergies
- Sénégal: le parti au pouvoir vers une très large majorité absolue au Parlement
- La Bourse de Paris s'octroie une pause
- Décès de Charles Dumont, compositeur du "Non, je ne regrette rien" de Piaf
- Quincy Jones récompensé par un Oscar posthume
- Inde: nouveau pic de pollution de l'air et écoles fermées à New Delhi
- La COP29 à "un moment critique": cinq jours pour trouver 1.000 milliards
- Vendée Globe: Sam Goodchild conforte son avance à 07h00
Argentine: la terrible résonance des violences conjugales présumées d'un ex-président
Plainte pour coups, effrayantes photos de lésions: la révélation de violences conjugales présumées de l'ex-président de centre-gauche Alberto Fernandez provoque une onde de choc en Argentine, offrant une bénédiction inespérée à l'ultralibéral Milei, contempteur d'un "progressisme" décadent.
Œil au beurre noir, hématomes aux bras... les photos - publiées par le site Infobae - de Fabiola Yañez ont scandalisé vendredi, dans la foulée d'une plainte déposée mardi par l'ex-compagne d'Alberto Fernandez, depuis l'Espagne où elle vit désormais.
Ancienne journaliste et animatrice de télévision, Mme Yañez, 43 ans, fut pendant près d'une décennie et jusqu'à il y a quelques mois la conjointe de M. Fernandez, 65 ans, avec lequel elle a eu un fils en 2022.
Alberto Fernandez, qui nie les violences et promet des "preuves" que "la vérité des faits est différente", s'est vu interdire de quitter l'Argentine, et de contacter son ex-conjointe.
L'onde de choc n'en est probablement qu'à son début. Des photos et des messages évoquant d'autres violences ont filtré via le téléphone de la secrétaire particulière de M. Fernandez, saisi dans le cadre d'une enquête distincte sur des malversations pendant sa présidence.
D'où la question qui parcourt la presse: qui, à la présidence même, voire dans le camp politique péroniste de M. Fernandez, avait connaissance de ces violences et n'a rien dit ?
- "On nous a traités de misogynes..." -
Une marée de condamnations et superlatifs de tous bords politiques a accueilli les révélations: "honte infinie", "innommable", "un monstre". S'abattant sur un politicien déjà honni pour son legs politico-économique, notamment 211% d'inflation à son départ de la présidence en décembre.
Plus que tout autre, Javier Milei, avec une délectation patente, a réagi en fustigeant "l'hypocrisie progressiste" des gouvernements péronistes, qui se présentent traditionnellement en champions de la cause des femmes - sur laquelle l'Argentine est en pointe en Amérique latine - et en défenseurs des politiques de genre.
Une récupération irrésistible pour le président libertarien, qui a déjà supprimé le ministère de la Femme et l'Institut contre la discrimination (Inadi), qu'il considère comme sources "de milliers d'emplois publics inutiles" quand pour lui "la solution à la violence que les psychopathes exercent sur les femmes (...) est d'être dur envers ceux qui les commettent", point.
Quand on disait cela, "on nous a traités de misogynes, de fachos, d'ultradroite...", triomphait vendredi le porte-parole présidentiel.
Pain bénit, donc, pour Javier Milei dont tout le narratif -incarner la réaction à une "caste" hypocrite et profiteuse - "voit ce postulat renforcé par les faits qui se succèdent", écrit le quotidien conservateur la Nacion.
Car l'affaire s'ajoute à l'indignation qui avait suivi, en juillet 2021 en pleine pandémie, la publication de photos d'un dîner d'anniversaire autour de Fabiola Yañez à la présidence avec une dizaine d'invités, quand le pays était soumis à un impitoyable confinement.
- Timing parfait pour Javier Milei -
"Ce qui se passe avec Fernandez est l'explication la plus claire, la plus probante, de pourquoi Javier Milei gouverne aujourd'hui l'Argentine", a commenté le respecté député d'opposition de droite modérée, Miguel Angel Pichetto, évoquant le ressenti dans l'opinion "d'une morale à deux poids, deux mesures" qui a "fait d'énormes dégâts", a plombé le gouvernement précédent, et "expliqué l'émergence" de M. Milei.
"Une honte", "la dernière chose qu'on attend d'un président", réagissaient vendredi des "Porteños", les habitants de la capitale de 3,1 millions d'habitants, approchés par l'AFP. "Il disait toujours soutenir les problèmes de genre, les femmes, et chez lui il faisait ça...!", s'indignait Lucinda Giles.
Double aubaine pour Javier Milei: le scandale, qui cannibalise l'actualité, éclate au moment où commençait à pâlir son étoile économique, avec des succès - inflation relativement maîtrisée à 4,6% mensuels - masquant de plus en plus mal l'impact de l'austérité, la récession avec plus d'un demi-million d'emplois perdus, selon la Sécurité sociale.
Mais l'exécutif serait bien avisé de ne pas trop jubiler, souligne auprès de l'AFP le politologue Marcos Novaro: ce que montre le cas d'Alberto Fernandez est selon lui "une société inquiète des abus de pouvoir, or ce gouvernement y est enclin, avec son agressivité envers les critiques, les journalistes, ou ses propres fonctionnaires démis de façon brutale".
M.Fischer--AMWN