- Dans le Gard, des "mairies fermées" contre les coupes exigées par le gouvernement
- Le Beaujolais nouveau 2024, couvé avec attention après une météo pluvieuse
- L'émissaire américain va se rendre en Israël pour tenter d'obtenir une trêve au Liban
- Agriculteurs: levée du barrage de la Coordination rurale à la frontière espagnole
- Les pays développés de l'OCDE discutent de l'arrêt d'un soutien public aux énergies fossiles
- Espagne: les inondations du 29 octobre pourraient amputer de 0,2 point la croissance du PIB (banque centrale)
- Ouganda: l'opposant historique "kidnappé" Kizza Besigye devant une cour martiale
- L'émissaire américain au Liban tente d'obtenir une trêve entre le Hezbollah et Israël
- Les vulnérabilités de dettes souveraines sont aggravées par l'incertitude politique, dit la BCE
- Neige/verglas: 28 départements placés en vigilance orange jeudi (Météo-France)
- Au procès du grave accident routier qu'il a provoqué, Pierre Palmade confronté à ses victimes
- Le Kremlin accuse les Etats-Unis de tout faire pour "prolonger la guerre" en Ukraine
- Après une plainte en diffamation de Doillon, Judith Godrèche vers une mise en examen
- XV de France: Atonio, Cros et Ollivon de retour face aux Pumas, Alldritt écarté
- Les prix de l'énergie remettent la pression sur l'inflation au Royaume-Uni
- COP29: Des pays riches s'engagent à ne plus jamais ouvrir de centrale au charbon
- Agriculteurs: troisième jour de mobilisation, appel à poursuivre la semaine prochaine
- Après une plainte en diffamation de Doillon, Judith Godrèche convoquée pour une mise en examen
- Ouganda: l'opposant historique Kizza Besigye attendu devant une cour martiale, selon son avocat
- La Bourse de Paris rebondit avant Nvidia
- L'académie Rafa Nadal, héritage et ADN du maître espagnol
- Jimmy Lai voulait défendre "la liberté", dit l'homme d'affaires hongkongais à son procès
- Accident routier sous drogues: le procès de Pierre Palmade s'est ouvert
- Agriculteurs: troisième jour de mobilisation, le gouvernement condamne blocages et dégradations
- NBA: fin de série pour Cleveland à Boston
- Nucléaire iranien: les Occidentaux ont déposé une résolution, mise en garde de Téhéran
- Ouganda: l'opposant historique Kizza Besigye "kidnappé" et détenu, affirme son épouse
- Agriculteurs: les blocages et dégradations ne sont "pas acceptables", déclare la ministre de l'Agriculture
- Trump nomme Linda McMahon, l'ex-patronne du catch américain, ministre de l'Education
- XV de France: Atonio et Cros de retour face à l'Argentine, Alldritt vers les tribunes
- Le monde ferroviaire français en pleine mutation face à l'avènement de la concurrence
- L'humoriste Pierre Palmade jugé pour son accident de la route sous drogues
- NBA: Kenny Atkinson, l'entraîneur à l'accent français de la sensation Cleveland
- Le manga "Dragon Ball" fête ses 40 ans, toujours combatif malgré la mort de son auteur
- La cheffe de l'Onusida affirme que son mari, l'opposant ougandais Kizza Besigye, a été "kidnappé"
- Le journal Apple Daily incarnait les "valeurs" de Hong Kong, dit Jimmy Lai à son procès
- Ukraine: Zelensky craint une défaite face à la Russie si l'aide américaine s'arrête
- Le suspect du meurtre d'un militaire vénézuélien dissident extradé vers le Chili
- Haïti: 28 membres de gangs tués par la police et des habitants de Port-au-Prince
- Sécurité renforcée au Machu Picchu après une dispersion sauvage de cendres humaines
- L'homme d'affaires hongkongais Jimmy Lai à la barre dans son procès pour "collusion"
- Entre crise climatique et menace nucléaire, un sombre sommet du G20
- Tennis: Rafael Nadal contre les blessures
- La peine contre Trump vers un possible report
- SpaceX échoue à rattraper sa fusée Starship, sous les yeux de Trump
- Wall Street termine partagée, surmonte l'anxiété géopolitique
- Allemagne: Olaf Scholz de plus en plus contesté dans ses rangs
- Howard Lutnick, banquier et contempteur de Pékin, nommé par Trump au Commerce
- Haïti: 28 membres de gangs tués par la police et des habitants
- Haïti: 28 membres de gangs tués par la police et des habitants (autorités)
Au Kazakhstan, une ex-ville secrète se rêve en station balnéaire
Sur le toit de son hôtel abandonné, Alekseï Verechaguine en est certain: bientôt, des touristes y siroteront des cocktails avec panorama sur Priozersk, ex-ville secrète du Kazakhstan qui se rêve en station balnéaire, malgré la proximité de sites militaires russes.
Faute d'investisseurs, M. Verechaguine refait seul, une par une, les fenêtres des 150 chambres.
L'enseigne, "Hôtel Russie", a été retirée, mais on trouve encore, posées sur le toit, les lettres qui la composaient, de même qu'un immense portrait rouillé de Lénine.
"Je veux qu'il y ait un bel hôtel au centre de la ville, comme à l'époque soviétique. Alors je le remets en état, petit à petit", explique cet ancien militaire de l'Armée rouge, en montrant à l'AFP "la vue magnifique sur le lac Balkhach", le plus grand de ce pays d'Asie centrale.
Une fois rénové, des touristes ordinaires pourront y séjourner, ce qui n'a pas toujours été le cas: Priozersk était jusqu'en 2008 une ville secrète, invisible sur les cartes.
Le citoyen ordinaire était censé ignorer tout de son existence.
"Priozersk est le centre administratif du site d'essais de missiles de Sary-Chagan loué par la Russie au Kazakhstan", explique à l'AFP Mansour Akhmetov, maire de cette ville de 15.000 habitants située dans une zone désertique, la "Steppe de la faim".
Cette zone militaire, au cœur de cette ex-république soviétique grande comme cinq fois la France, a vu le jour en 1956, en pleine guerre froide, pour protéger l'URSS de frappes balistiques nucléaires américaines.
Les références à cette époque -- pas si révolue au vu des tensions actuelles entre Washington et Moscou -- sont partout à Priozersk, Comme ces copies grandeur nature de radars ou missiles sol-air S-75, au centre comme à l'entrée de la ville, à côté d'affiches décrépies à la "gloire du bouclier antimissile de la patrie".
-- Missiles balistiques --
Certains sites ont été abandonnés, aujourd'hui gardés par Ivan Sabitov. Ce civil kazakh veille, avec son chien dans son side-car, sur les silos à missiles vidés, radars démantelés et carénages de fusées.
"Ces installations soviétiques sont détruites, mais d'autres bases sont toujours actives", explique ce sexagénaire au visage buriné, pointant du doigt au loin des silhouettes se découpant dans l'interminable steppe aride autour de Priozersk.
Si l'URSS s'est effondrée en 1991 et les barrières du poste de contrôle à l'entrée de Priozersk restent désormais ouvertes, les militaires sont restés.
Des soldats kazakhs y stationnent mais aussi russes, appartenant aux Forces des missiles stratégiques, dont certains profitent de la douceur du lac Balkhach en soirée pour se détendre en famille.
La Russie affirme disposer autour de Priozersk d'une "infrastructure développée pour tester les équipements de défense stratégique", dont les missiles balistiques intercontinentaux.
Malgré cet environnement inhabituel, le maire Mansour Akhmetov en est convaincu, sa ville deviendra bientôt une station balnéaire.
Le projet témoigne de la volonté du président Kassym-Jomart Tokaïev de développer le tourisme, secteur embryonnaire qui pèse 3,2% du PIB.
M. Akhmetov se veut ambitieux: "nous allons réaménager tout le littoral, pour que les piétons s'y promenent. Nous prévoyons aussi de construire des hôtels et organisons des actions pour nettoyer les plages".
- Luxueux sanatorium -
Priozersk compte déjà plusieurs petits hôtels, accueillant pêcheurs et touristes en ces premiers jours d'été.
"Même si la ville semble en partie abandonnée, le lac Balkhach est magnifique, je profite de l'eau chaude et du sable fin de la plage" se réjouit Olga Ryapolova, touriste russe de Sibérie "ravie", et qui "espère revenir" bientôt à Priozersk.
L'image de carte postale est cependant vite écornée: aux abords immédiats du lac, le regard se pose sur une usine de ciment détruite, où subsistent quelques slogans communistes anachroniques, que la mairie souhaite raser.
Sur l'unique route qui mène au bout de la péninsule, s'élève la nouvelle fierté de la ville: un sanatorium quatre étoiles, "Les sables dorés".
Construit en 2016, ce sanatorium aux coupoles blanches rappellant les stations radars dispersées dans la steppe est une source d'emplois bienvenue, avec ses 120 salariés.
"A Priozersk les emplois sont rares et principalement liés à l'armée. Ma mère est militaire, j'étais sous-officier de police", raconte Aïjan Moussina, réceptionniste.
"Mais mon salaire (environ 250 euros) était insuffisant, alors je suis venue travailler au sanatorium", poursuit la jeune femme, payée 370 euros.
Aïjan, née à l'époque où la ville était fermée, veut croire à l'ouverture touristique de Priozersk.
"J'espère que notre ville va gagner en notoriété et que les gens sauront que nous avons un si beau sanatorium".
D.Sawyer--AMWN