-
Trois engins explosifs lancés contre le consulat général de Russie à Marseille, pas de blessés
-
L'UE suspend des sanctions visant des secteurs économiques clés en Syrie
-
En Ukraine, se préparer à la "prochaine" guerre contre la Russie
-
NBA: Cleveland et Boston enchaînent
-
Au marché aux bovins de Saint-Christophe, les enchères montent, les éleveurs respirent
-
Bourses européennes: Francfort ouvre en hausse au lendemain des élections
-
"Il voyait tout blanc": en Turquie, l'alcool frelaté provoque une hécatombe
-
"L'horrible" guerre de Iouri, vétéran russe du front ukrainien
-
Mexique: les expulsions massives de Trump n'ont pas encore eu lieu
-
Plongée au coeur de la bande criminelle corse du "Petit Bar"
-
Civelles: face à la menace d'extinction, le pari du repeuplement
-
En Ukraine, des écoles souterraines pour apprendre en sécurité
-
L'Indonésie lance un fonds souverain visant à détenir 900 milliards de dollars d'actifs
-
Le chinois Alibaba va investir 50 milliards d'euros dans l'IA et le cloud
-
Trois ans après l'invasion russe, confusion et divisions à l'ONU
-
Allemagne: Friedrich Merz en quête d'alliés pour gouverner après une victoire étriquée
-
Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec
-
Pédocriminalité: l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec face à 299 victimes à Vannes
-
Sommet à Kiev pour le troisième anniversaire de l'invasion russe
-
Allemagne: les conservateurs vainqueurs des élections, record pour l'extrême droite
-
Des agences américaines s'opposent à Musk, qui demande des comptes aux fonctionnaires
-
ATP 500 de Rio: fin du rêve brésilien de Muller, doublé de Baez
-
Top 14: victoire dans la souffrance de l'UBB face à Clermont
-
Espagne: le Real Madrid surclasse Gérone et revient à hauteur du FC Barcelone
-
Ligue 1: Paris vainqueur logique mais Lyon y a cru jusqu'au bout
-
Pentagone, FBI et d'autres agences demandent aux fonctionnaires de ne pas répondre à l'ordre de Musk
-
Les conservateurs vainqueurs des élections, record pour l'extrême droite
-
Ligue 1: un Nice en maîtrise bat Montpellier et retrouve le podium
-
Foot: Liverpool domine Manchester City (2-0) et fonce vers le titre
-
Mondiaux de biathlon: record français de médailles égalé grâce à l'argent de Michelon
-
Six nations: Léo Barré, l'arrière qui se met en avant
-
Six nations: la France, en démonstration face à l'Italie, repart de l'avant
-
Allemagne : les conservateurs remportent les élections, record pour l'extrême droite
-
Pour l'Ukraine, trois ans de guerre et le défi de soigner
-
Zelensky prêt à quitter la présidence ukrainienne en échange d'une adhésion à l'Otan
-
Israël se dit prêt à reprendre les combats à Gaza
-
Wembanyama: les Bleus entre patience et inquiétude
-
Vers une remise du fugitif Mohamed Amra à la France, dix complices présumés arrêtés
-
Tennis de table: Alexis Lebrun vainqueur du Top 16 européen
-
"Produire plus": la ministre de l'Agriculture donne sa vision de la souveraineté
-
Ligue 1: l'OM et l'arbitrage, la crise de nerfs permanente
-
Au musée du Quai Branly, l'étincelant voyage de l'or dans les arts textiles
-
Mohamed Amra, de l'ado voyou au "plus grand de nos bandits"
-
L'Australie inflige une amende à Telegram pour avoir répondu en retard à une demande du régulateur
-
Enseignant au Venezuela: survivre avec un salaire de misère
-
Mondiaux de biathlon: Océane Michelon en argent sur la mass start, 13e médaille française
-
Duisbourg, ville de l'acier et symbole du virage à droite de l'Allemagne
-
Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines
-
Grèce: l'activité sismique "en baisse" à Santorin mais les écoles resteront fermées
-
Evasion de Mohamed Amra: dix complices présumés arrêtés
La France se retire militairement du Mali après neuf ans d'engagement, l'UE s'interroge
Poussés dehors par la junte malienne, la France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi leur retrait militaire du Mali après neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris, conduisant les autres acteurs étrangers présents dans le pays à s'interroger ouvertement sur leur engagement.
Paris et ses partenaires souhaitent toutefois "rester engagés dans la région" sahélienne et "étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest", où les jihadistes menacent de se disséminer, selon une déclaration conjointe signée par 25 pays européens, africains et le Canada.
"En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes" issues de deux coups d'Etats successifs, la France et les états européens membres du groupement de forces spéciales Takuba "ont décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires", soulignent-ils.
L'Union européenne, qui mène deux missions de formation sur place, dont l'EUTM, va vérifier si les conditions sont remplies pour la poursuite de ses opérations, a réagi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le retrait des forces françaises du Mali aura un "impact" pour la mission de l'ONU dans ce pays, la Minusma, qui fera le nécessaire pour "s'adapter", a quant à lui affirmé son porte-parole Olivier Salgado. La Minusma est l'une des missions de paix les plus importantes de l'ONU dans le monde et la plus meurtrière pour ses Casques bleus (154 morts dans des actes hostiles).
La ministre allemande de la défense Christine Lambrecht s'est dite "sceptique" jeudi quant à la prolongation de la mission des soldats allemands engagés dans les missions de l'UE et de l'ONU.
Londres a également indiqué qu'une réflexion était ouverte sur le futur de l'engagement britannique au sein de la Minusma, Wagner partageant "le lit de la junte qui dirige maintenant le Mali".
Pas question pour autant d'abandonner le Sahel et le Golfe de Guinée qui sont des "priorités de la stratégie d'expansion" des organisations jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique, a fait valoir le président français.
"La lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains", a commenté le président sénégalais Macky Sall, présent aux côtés d'Emmanuel Macron. "Nous sommes heureux que l'engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif", a-t-il ajouté, alors que le départ français risque de créer un vide sécuritaire au Mali.
- coopérations régionales renforcées -
La France est militairement présente depuis 2013 au Mali, proie des groupes jihadistes qui sévissent aussi dans d'autres Etats sahéliens. Paris est intervenu pour enrayer la progression des groupes islamistes radicaux menaçant Bamako et a ensuite mis sur pied une vaste opération régionale, Barkhane, déployant des milliers de soldats pour lutter contre les franchises locales d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique.
Mais malgré des victoires tactiques, le terrain n'a jamais été véritablement repris par l'Etat malien.
Et un double coup d'Etat, en 2020 et en 2021, a consacré une junte qui refuse de rendre le pouvoir aux civils et attise un sentiment antifrançais croissant dans la région.
Le chef de l'Etat français, pressenti pour briguer un second mandat présidentiel en avril, a toutefois "récusé" l'idée d'un échec français au Mali.
"Que se serait-il passé en 2013 si la France n'avait pas fait le choix d'intervenir? Vous auriez à coup sûr un effondrement de l'Etat malien", a-t-il fait valoir, en ajoutant qu'"ensuite nos militaires ont obtenu de nombreux succès", dont l'élimination de plusieurs grands chefs jihadistes.
Quelque 25.000 hommes sont actuellement déployés au Sahel, dont environ 4.300 Français (2.400 au Mali dans le cadre de Barkhane), selon l'Elysée. Le pays accueille aussi 15.000 soldats de l'ONU dans la Minusma.
Concrètement, la fermeture des dernières bases françaises au Mali (Gao, Ménaka et Gossi), qui va demander un effort logistique titanesque, prendra de "4 à 6 mois", a détaillé Emmanuel Macron.
Le Mali était au cœur du dispositif antiterroriste français et européen au Sahel. Emmanuel Macron avait déjà décidé d'amorcer à l'été 2021 une réduction des effectifs français au profit d'un dispositif régional moins visible, mais ce départ contraint du pays force Paris à accélérer cette réorganisation.
Des militaires européens participant au groupement Takuba "seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes", a précisé le président Macron. Le Niger héberge déjà une base aérienne et 800 militaires français.
Au terme de ce retrait du Mali, la France comptera "de 2.500 à 3.000 hommes" au Sahel, selon le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni, répartis entre le Tchad, le Niger, le Burkina Faso (forces spéciales), et s'appuiera sur ses forces prépositionnées (Sénégal, Côte d'Ivoire, Gabon) pour proposer un appui aux pays de la région.
"Nous définirons dans les semaines et mois qui viennent l'appui que nous apporterons à chacun des pays de la région sur la base des besoins qu'ils auront exprimés", a conclu M. Macron.
Depuis 2013, 53 soldats français ont été tués au Sahel, dont 48 au Mali.
X.Karnes--AMWN