
-
Biathlon: Lou Jeanmonnot rate la victoire à 2 dixièmes de Preuss
-
Après la caricature d'Hanouna, LFI condamnée pour atteinte au "droit à l'image"
-
La Bourse de Paris termine la semaine dans le rouge
-
Luc Rémont, patron d'EDF dur en affaires qui n'a pas convaincu l'Etat-actionnaire
-
Venezuela: le tatouage, moyen contesté des autorités américaines pour identifier les membres de gang
-
Scandale du Dieselgate: un procès requis en France pour tromperie contre Volkswagen
-
Le PDG d'EDF Luc Rémont remercié par l'Elysée, le patron de Framatome proposé pour lui succéder
-
Conor McGregor : star irlandaise du MMA et aspirant président au discours antimigrants
-
Négociations en Arabie : l'Ukraine veut a minima un accord sur une trêve partielle
-
Caricature d'Hanouna: LFI condamnée pour atteinte au "droit à l'image"
-
Luc Rémont pas reconduit à la tête d'EDF, le patron de Framatome proposé pour lui succéder (Elysée)
-
Les producteurs d'oeufs polonais et lituaniens interrogés par les Etats-Unis sur la possibilité d'exportations
-
Passage du cyclone Garance sur La Réunion: une facture d'au moins 248 millions d'euros
-
Wall Street en net recul, lestée par des résultats d'entreprise
-
Athlétisme: le Britannique Azu en or sur 60 mètres, Ingebrigtsen débute facilement ses Mondiaux
-
La peine de Jean-Marc Morandini pour corruption de mineurs alourdie en appel
-
Appel aux dons pour restaurer un bâtiment emblématique du Muséum d'histoire naturelle
-
Turquie: la contestation se durcit, Erdogan jure de ne pas céder à la "terreur de la rue"
-
Première en italie: un journal publie une édition générée par l'IA
-
Israël: la Cour suprême suspend le limogeage du chef du Shin Bet
-
CIO: Kirsty Coventry face au défi de la géopolitique
-
Corruption de mineurs: peine alourdie en appel à deux ans de prison avec sursis pour Jean-Marc Morandini
-
La tech américaine et Trump alignés sur la dérégulation de l'IA, le reste du monde prend acte
-
La Corée du Nord teste un nouveau missile anti-aérien et accueille un haut responsable russe
-
Sans les contenus de presse, Google gagne autant d'argent, selon un test
-
Soudan: l'armée reprend le palais présidentiel, les paramilitaires contre-attaquent
-
Turquie: la contestation se durcit après l'arrestation du maire d'Istanbul
-
Procès des otages en Syrie: dans ses derniers mots, Mehdi Nemmouche assume être un "terroriste" et ne s'en "excusera jamais"
-
L'Ukraine et la Russie échangent frappes et accusations avant des pourparlers
-
Indonésie : vols annulés et 4.000 personnes évacuées après une nouvelle éruption volcanique
-
Dents, cheveux, fertilité... les Britanniques tentés par le tourisme médical
-
Heathrow fermé: plusieurs jours de perturbations, des millions envolés
-
Des femmes affrontent leur "risque augmenté" de cancer du sein grâce à la prévention personnalisée
-
Israël: le limogeage du chef du Shin Bet aussitôt contesté devant la Cour suprême
-
Chikungunya: deux premiers décès confirmés à La Réunion, l'épidémie s'accélère
-
Ronen Bar, le chef du Shin Bet devenu la bête noire de la droite israélienne
-
Un nombre record d'au moins 8.938 personnes sont mortes sur les routes migratoires en 2024, selon l'ONU
-
Procès des otages en Syrie: "J'ai été un terroriste et je ne m'en excuserai jamais", dit Nemmouche
-
Toutes les régions glaciaires ont vu leur masse fondre l'an dernier, selon l'ONU
-
F1: Lewis Hamilton et Ferrari partiront en tête de la course sprint en Chine
-
Toutes les régions glaciaires ont vu leur masse fondre l'an dernier (ONU)
-
Ouganda: 18 journalistes battus par les forces de sécurité pendant une élection, dénonce RSF
-
La Bourse de Paris, dans le rouge, n'échappe pas aux tensions commerciales
-
Dans les Yvelines, des chalets flottants menacés de destruction
-
Athlétisme: Pascal Martinot-Lagarde, une "étincelle de jeunesse" pour ses derniers Mondiaux
-
Face à la sécheresse, le paradis américain de l'escalade de glace s'allie à une mine
-
Trop d'eau: un village de Bolivie englouti par le climat et la fièvre de l'or
-
Pas assez d'eau: ces quartiers de Lima dépourvus de robinets
-
Au Pakistan, une série met à l'écran les lynchages pour blasphème
-
Plateforme porno "French Bukkake": une plaignante assure à l'AFP avoir "été torturée"

Pas assez d'eau: ces quartiers de Lima dépourvus de robinets
Loin du centre de Lima, sur les collines arides de la capitale péruvienne, la réalité du désert s'impose.
Ici, s'entassent des milliers de personnes pour qui l'eau courante est un rêve: elles doivent être livrées chaque semaine par camion-citerne.
"Nous avons des douleurs d'estomac, des migraines. Au fond du réservoir, il y a des larves", décrit avec dépit Catalina Ñaupa, une habitante de 59 ans du quartier populaire de San Juan de Miraflores.
La capitale péruvienne, avec plus de 10 millions d'habitants, est connue pour être la deuxième plus grande ville au monde dans un désert, après Le Caire.
Bordée par l'océan Pacifique d'un côté et les Andes de l'autre, elle est traversée par trois cours d'eau, et dispose d'une nappe phréatique. Mais sa pluviométrie est particulièrement faible.
Plus de 635.000 personnes y vivent sans accès à l'eau courante, selon une enquête de l'Institut national de statistique et d'informatique péruvien.
Comme Mme Ñaupa, beaucoup vivent dans des quartiers informels sur les hauteurs de la ville, où les réseaux de distribution et d'assainissement de l'eau ne sont jamais parvenus.
Un camion-citerne leur livre de l'eau gratuitement chaque semaine, parfois moins souvent. Stockée dans de grands bidons le long de chemins poussiéreux, elle peut vite représenter un risque sanitaire.
"L'hiver, (le camion) ne monte pas jusqu'ici, car avec la boue il y a beaucoup d'accidents", explique Catalina Ñaupa, qui dit laver ses vêtements une fois par semaine, voire tous les quinze jours pour que ses réserves "tiennent jusqu'à la prochaine distribution".
"Nous distribuons 1 mètre cube (1.000 litres) d'eau par famille chaque semaine", indique Nicolas Reyes, chargé de la distribution de l'eau pour Sedapal, l'organisme métropolitain de gestion de la ressource.
Cela représente une trentaine de litres par jour et par personne. Selon l'ONU, un accès à l'eau suffisant correspond à une fourchette de 50 à 100 litres par jour et par personne.
- Accès inégal -
"Chaque année, Sedapal craint de devoir rationner l'accès en attendant que les barrages se remplissent" avec la saison des pluies, note auprès de l'AFP Jérémy Robert, chercheur à l'Institut français de recherche pour le développement (IRD).
"Le changement climatique affecte les réserves d'eau dans les montagnes et réduit le débit des rivières", analyse Antonio Ioris, professeur de géographie à l'Université de Cardiff.
Mais selon lui, le problème n'est pas tant le manque de ressource. "La question de l'accès à l'eau, c'est celle de la faible importance donnée aux populations pauvres", affirme-t-il.
"La situation dans la périphérie de Lima résulte non seulement d'un manque de planification et d'investissement urbains, mais aussi de difficultés dans les zones rurales qui entraînent une migration forcée vers la capitale", développe le professeur, spécialiste des liens entre populations et environnement en Amérique latine.
Au bord des pistes en terre qui serpentent à travers les collines de Lima, des escaliers en béton mènent aux zones les plus reculées, là ou les camion-citernes ne peuvent même plus accéder.
Les habitants doivent alors se débrouiller pour s'approvisionner en eau par eux-mêmes. Un accès à la ressource qu'ils doivent payer, en moyenne 6 fois plus par mètre cube que les foyers reliés au réseau, selon la Direction nationale des services d'assainissement (Sunass).
Sur les hauteurs de San Juan de Miraflores, dans le quartier de La Nueva Rinconada, se dresse le "mur de la honte", long d'une dizaine de kilomètres, érigé par le quartier riche voisin pour éviter l'entrée des populations pauvres.
A travers les fissures du béton, on aperçoit la végétation luxuriante de Santiago de Surco, l'un des districts de Lima où la consommation d'eau est la plus importante : 200 litres par jour et par personne, selon Sedapal
"Surco, on a l'impression que c'est un autre monde", commente Cristel Mejia, présidente de la soupe populaire Ollas Empoderadas. On s'y repose à l'ombre des arbres et les trottoirs sont plantés de gazon.
Le tout "arrosé avec de l'eau potable", souligne le chercheur Jérémy Robert.
O.Johnson--AMWN