
-
Ligue des champions: Liverpool, la parole est à la défense
-
Elon Musk reste membre de la Royal Society britannique malgré les appels à l'exclure
-
Du "son spatial" au téléphone caméléon, le salon du mobile à fond sur l'innovation
-
Foot: revenir à Paris réveille le traumatisme des fans de Liverpool après le chaos de 2022
-
Le plus grand iceberg du monde s'immobilise près d'une île riche en faune sauvage
-
Grèce: les écoles rouvrent à Santorin après la baisse de l'activité sismique
-
Bruxelles veut "réarmer l'Europe" et aider "immédiatement" l'Ukraine
-
C1: Mbappé-Griezmann, retrouvailles précoces de deux ambitieux
-
C1: Lille face au défi Dortmund
-
Sommet arabe au Caire sur Gaza, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver la trêve
-
Le pape respire sans masque après deux crises respiratoires aiguës
-
Mort de Nahel: procès pour meurtre requis contre le policier auteur du tir
-
Menaces contre Novaïa Gazeta : la Russie condamnée par la CEDH
-
Commission d'enquête : Coquerel (LFI) annonce saisir la justice après le refus de Kohler d'être auditionné
-
La veuve de Kadhafi poursuit France 5 en diffamation pour un documentaire
-
Mort de Nahel: le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir
-
Un procès exceptionnel d'opposants au président Saied s'ouvre à Tunis
-
Le Japon confronté à son pire incendie de forêt en 50 ans, toujours pas maîtrisé
-
Indonésie: des centaines d'évacuations après des inondations à Jakarta
-
Mort de Jean-Louis Debré, grand témoin de la Ve République, de l'Assemblée au Conseil constitutionnel
-
De Nokia à BlackBerry, les reconversions variées des ex-gloires du portable
-
Jean-Louis Debré, porte-flingue de Chirac devenu sage de la République
-
Au Pakistan, finie la lune de miel: le changement climatique tue fleurs et abeilles
-
Le chinois, "langue du futur" enseignée au collège en Arabie saoudite
-
La Bourse de Paris recule après les nouveaux droits de douane de Trump
-
Dolly Parton perd son mari après plus de 60 ans de vie commune
-
Thaïlande: un tribunal accepte une action de groupe dans une affaire de poisson envahissant
-
Mort de Jean-Louis Debré, ancien président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel
-
Le pape se repose après deux crises respiratoires aiguës
-
Argentine: le sac à dos d'un alpiniste décédé il y a 40 ans libéré des glaces par ses filles
-
Face à l'épidémie mondiale d'obésité, une étude plaide pour une action urgente
-
Début en Chine de l'événement politique de l'année, en pleine guerre commerciale
-
Le pape "a dormi toute la nuit" après deux crises respiratoires lundi
-
Fashion Week : dernier défilé pour Maria Grazia Chiuri chez Dior ?
-
La Réunion: le bilan du cyclone Garance s'alourdit à cinq morts
-
Frites surgelées: le nord de la France, nouvel Eldorado à l'accent belge
-
Les réfugiées ukrainiennes en Pologne paient un lourd tribut psychologique à la guerre
-
Bétharram: la congrégation reconnaît sa "responsabilité" et annonce des mesures
-
Sommet arabe au Caire pour discuter d'une alternative au projet Trump sur Gaza
-
Trump intensifie sa guerre commerciale avec des droits de douane contre le Canada, le Mexique et la Chine
-
Bétharram: la congrégation admet sa "responsabilité" dans les "abus massifs"
-
Le Japon confronté à son pire incendie de forêt en 50 ans, qui continue de se propager
-
USA: fin du délai avant l'entrée en vigueur des droits de douane sur le Canada et le Mexique, pas d'accord
-
Ce sera "grand": Trump, l'hyper-président face au Congrès
-
Le géant TSMC augmente ses investissements aux Etats-Unis sous le patronage de Trump
-
L'entreprise SpaceX d'Elon Musk reporte le lancement de sa mégafusée Starship
-
"Cela n'a pas de sens": à la frontière, des Canadiens "terrifiés" par l’annonce de tarifs douaniers
-
Wall Street chute après les nouvelles annonces de Trump sur les droits de douane
-
Wall Street clôture en forte baisse, après de nouvelles annonces de Trump sur les droits de douane
-
Allemagne : un forcené fonce sur des piétons et tue deux personnes

Au Pakistan, finie la lune de miel: le changement climatique tue fleurs et abeilles
Sous un ciel bas et brumeux, Malik Hussain Khan charge délicatement ses ruches dans un camion: au Pakistan, où la pluie se fait rare, les apiculteurs voyagent désormais des centaines de kilomètres pour trouver les fleurs qui feront le miel de leurs abeilles.
"On déplace nos ruches là où la météo permet aux fleurs de s'épanouir", explique à l'AFP l'homme originaire du Pendjab frontalier de l'Inde et qui s'apprête à rallier le Cachemire, à 500 km au nord.
Autour de lui, les orangeraies sont déjà dégarnies: cette année, les fleurs sont arrivées plusieurs semaines en retard et toutes ont fané en quelques jours.
Au Pakistan, traditionnellement, les apiculteurs pendjabis quittent leur province au climat tempéré pour passer l'été au Khyber-Pakhtunkhwa, de l'autre côté du pays, près de l'Afghanistan.
Mais ils sont désormais forcés de se déplacer plus souvent pour éviter records mondiaux de pollution et épisodes météo de plus en plus extrêmes, froids ou chauds, dans l'un des pays les plus vulnérables au changement climatique.
Cette année, au Pendjab, ils ont dû affronter un épais brouillard de pollution, le smog qui empêche les abeilles de localiser les fleurs. Et une baisse de la pluviométrie de 42% qui fait redouter la sécheresse aux cultivateurs.
- Smog meurtrier -
"Quasiment la moitié de mes abeilles sont mortes quand le smog et le brouillard sont arrivés cet hiver parce qu'elles ne pouvaient plus voler", raconte M. Khan, qui n'est pas resté au même endroit plus de quelques semaines d'affilée pendant la floraison, qui se terminera en mars.
La production des 27.000 apiculteurs pakistanais a longtemps fait la fierté du pays en pots de miel, ingrédient pour la médecine traditionnelle ou transformée en sucreries et offerte pour les grandes occasions.
Mais elle a chuté de 15% depuis 2022, selon l'Institut de la recherche sur le miel.
"La pluie et la grêle abîment les fleurs et, avant cela, leur développement peut être arrêté en hiver par des pluies imprévisibles et des températures plus élevées que les normales", explique Muhammad Khalid, chercheur de cet institut public.
"Quand les fleurs disparaissent, le nombre d'abeilles diminue car elles ne trouvent plus de nectar et tout cela fait baisser la production du miel", poursuit-il.
Partout sur le globe, les abeilles sont menacées par le changement climatique, l'usage intensif des pesticides et la surexploitation des terres.
Sans ces pollinisateurs, c'est la sécurité alimentaire qui est menacée, prévient l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), car un tiers de la production mondiale de nourriture dépend d'eux.
Avec des floraisons raccourcies, le Pakistan a perdu la moitié de ses 22 variétés de miel. Quant à ses quatre espèces d'abeilles, trois sont désormais en danger.
- Défi -
"Les endroits où l'on trouvait de la verdure il y a 30 ans n'existent plus", se lamente Sherzaman Momaan, 52 ans, qui lui aussi dit devoir déplacer ses ruches "beaucoup plus qu'avant" à cause de la déforestation.
Surtout, il a dû quasiment repartir de zéro en 2010, lorsque des pluies de mousson ont submergé près d'un cinquième du pays et fait 2.000 morts.
Depuis 30 ans, Youssef Khan et son frère produisaient leur miel en se déplaçant d'Islamabad vers des régions proches dans le Pendjab.
"Maintenant, on doit aller jusque dans le Sindh", la province côtière à un millier de kilomètres plus au sud, "pour trouver des températures plus chaudes et échapper à la rudesse de l'hiver", dit-il, en couvant du regard ses ruches.
Mais chaque déplacement est un défi: "s'il fait trop chaud ou si la distance est trop grande, des abeilles peuvent mourir, ça m'est déjà arrivé", raconte M. Khan.
En plus, il faut trouver des aliments artificiels pour nourrir les abeilles en transhumance et veiller à les maintenir à température en couvrant les ruches de tissus épais contre le froid ou de fins filets si le thermomètre grimpe.
- Ruches climatisées -
A cela s'ajoutent le coût de l'essence qui a augmenté de plus de 55% depuis 2022 quand le pays a frôlé le défaut de paiement et fortement réduit les subventions sur le carburant --et les ennuis avec des agriculteurs furieux de voir débarquer des ruches dans leurs champs.
Sur un terrain pelé au Khyber Pakhtunkhwa, Goul Badchah regarde ses abeilles revenir à la ruche sans avoir trouvé aucune fleur à butiner.
"Elles se battent et se tuent entre elles si la météo ne leur convient pas", dit celui qui a aussi perdu tous ses essaims en 2010 puis en 2022, lors d'inondations encore plus importantes.
Mais lui ne fait plus de voyages. "Il n'y nulle part où aller", assène-t-il.
Et les problèmes ne s'arrêteront pas avec la fin de la floraison, anticipe Abdullah Chaudry.
En s'inspirant de ses collègues turcs ou australiens, cet apiculteur a introduit au Pakistan des ruches avec ventilation intégrée.
Avec ses ruches à 30 dollars --deux fois plus que les ruches traditionnelles-- il promet 10% de production en plus.
"En innovant avec des ruches et des trajectoires de migrations différentes, nous allons continuer à nous adapter et à découvrir de nouvelles façon de préserver ce secteur", veut-il croire.
"La lutte continue".
P.Stevenson--AMWN