- Nigeria: une infirmière de l'Unicef s'échappe après six ans de captivité chez les jihadistes (armée)
- Macron en visite d'Etat début décembre en Arabie saoudite
- Victoire aux prud'hommes face à NRJ d'anciens collaborateurs de Manu Levy, accusé de "harcèlement moral"
- Quatre sites pornographiques commencent à être bloqués en France
- Pérou: Biden et Xi au sommet des pays du Pacifique dans l'ombre de Trump
- Décès de "la dame aux œillets", symboles de la révolution de 1974 au Portugal
- Le rachat de La Poste Telecom par Bouygues finalisé
- La Bourse de Paris recule, refroidie par la Fed
- Scholz et Poutine parlent de l'Ukraine, Kiev s'indigne
- Le PNF demande un procès pour corruption contre Rachida Dati et Carlos Ghosn
- Inondations en Espagne: le président de région admet des "erreurs", mais refuse de démissionner
- Masters ATP: Zverev en patron dans le dernier carré, Alcaraz fait ses valises
- "Semaine de l'industrie": collégiens et lycéens conviés à découvrir les usines du 21e siècle
- Rugby: Smith peut illuminer un match "quand rien ne se passe", selon Kolisi
- Les Bourses européennes finissent dans le rouge, la Fed inquiète
- Vingt ans après la taxe carbone, "l'industrialisation" des fraudes aux aides publiques
- Fréquences TNT: le bras de fer engagé devant la justice par C8 et Hanouna pourrait durer
- Victoire aux prud'hommes d'anciens collaborateurs de Manu Levy (NRJ), accusé de "harcèlement moral"
- Face au surtourisme, Pompéi limite le nombre de visiteurs
- Ombrières obligatoires sur les parkings: la grande distribution proteste
- Cauet débouté en appel de ses demandes d'indemnisation auprès de NRJ
- Dérapage budgétaire: Borne concède avoir été "alertée" fin 2023 mais estime avoir pris sa part
- Gaza: 29 ONG accusent l'armée israélienne de favoriser le pillage de l'aide humanitaire
- "Pollution", "fabrique du silence": à Glomel, la carrière de la discorde
- Sous le feu des critiques, Michel Barnier démine la colère des départements
- Masters ATP: Zverev en patron en demi-finales, Alcaraz éliminé
- Climat: Al Gore juge "absurde" d'organiser les COP dans des "pétro-Etats"
- Alternative à X, le réseau social Bluesky gagne un million d'utilisateurs en 24 heures
- Le PNF requiert un procès pour corruption contre la ministre Rachida Dati et Carlos Ghosn
- Acte de vandalisme contre le monument de l'insurrection du ghetto de Varsovie
- Après une frappe au Liban, une secouriste cherche son père dans les décombres
- Manu Levy (NRJ) condamné aux prud'hommes pour harcèlement moral sur d'anciens collaborateurs
- Espagne: le principal canal de streaming illégal de foot fermé par les autorités
- Inondations en Espagne: le président de la région de Valence admet des "erreurs" mais justifie son action
- Vendée Globe : Maxime Sorel jette l'éponge, premier abandon depuis le départ
- Les bistrots et cafés français vont demander à être inscrits au patrimoine immatériel de l'humanité
- X et les journaux: hier l'amour fou, demain le divorce?
- Smog au Pakistan: les écoles des grandes villes du Pendjab fermées encore une semaine
- Rugby: Wallace Sititi, élève du maître Savea et étoile montante des All Blacks
- Carnet de bord du Vendée Globe: il y a "match", se régale l'aventurier Guirec Soudée
- Inondations en Espagne: le président de la région de Valence présente des excuses mais justifie son action
- Pour la militante écologiste Sage Lenier, "l'IA n'apporte aucun avantage à la société"
- Manifestations d'agriculteurs devant des centres des impôts des Bouches-du-Rhône
- BJK Cup: Paolini, la modestie au service de l'Italie
- Le ministre de la Santé croate arrêté, soupçonné de corruption
- Italie: Sinner ne gagne pas toujours, la Nazionale le devance dans les audiences TV
- Le Mercosur, un test pour l'influence de Macron
- Assurance chômage et emploi des seniors: le gouvernement "salue" les accords des partenaires sociaux
- Base sur la Lune: la Chine va tester des briques dans l'espace
- Foot: révélation du Mondial, l'Australienne Cortnee Vine fait une pause pour soigner sa santé mentale
"Je préfère mourir chez moi": pour certains réfugiés ukrainiens, l'heure du retour
Elle était arrivée dans le centre d'accueil pour réfugiés avec les mêmes cabas accrochés à sa poussette, mi-avril, après avoir fui l'Ukraine. Deux mois plus tard, revoilà Natalia Loukianenko dans le local parisien. Mais cette fois, sur le chemin du retour.
Il est 20H, ce vendredi de juin, quand l'Ukrainienne de 42 ans arrive dans le centre parisien en provenance de Saint-Malo, son bébé de sept mois dans les bras, emmitouflé dans une couverture et accompagnée de son fils de 8 ans qui traîne deux lourdes valises. Juste une escale: dans quatre heures, son train part pour Berlin, puis la Pologne, avant le terminus, Kiev.
"Quand on est partis, il y avait des combats, c'était vraiment effrayant. Il y a eu des viols, des tirs, des pillages, des maisons incendiées. Maintenant, il n'y a plus tout ça, c'est beaucoup plus calme et tranquille" dans l'ouest de l'Ukraine, explique-t-elle à l'AFP.
Natalia Loukianenko n'a rien à reprocher à la France, où elle a été "bien accueillie". C'est juste "le bon moment" pour rentrer.
"Quand je suis partie, ça m'était égal que ma maison brûle, j'ai tout laissé, même les clés. Mais maintenant que ça se calme, je veux retrouver ma maison, je dois récupérer mes documents avant de tout perdre. J'ai des enfants et, même si j'ai peur, je dois penser à l'avenir", justifie celle qui travaillait dans une cantine de Kiev avant la guerre.
- "Chassé-croisé" -
A l'heure où l'exode se poursuit, avec plus de six millions d'Ukrainiens qui ont déjà quitté le pays, Natalia Loukianenko est persuadée de faire le bon choix, en rebroussant chemin: il y a deux mois, "il y avait beaucoup de monde ici", dit-elle en balayant de sa main plusieurs dortoirs vides de l'immense centre d'accueil implanté dans le parc des expositions à Paris. "Je crois que ceux qui voulaient partir sont partis. Maintenant il y a davantage de gens qui rentrent".
Une tendance difficile à quantifier, car la France ne comptabilise pas les sorties du territoire.
"On sait que certains repartent, mais on ne sait pas combien", résume sobrement Didier Leschi, patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, qui verse une allocation mensuelle à ces déplacés.
Les Nations unies ont également "observé des retours en Ukraine", mais "ces mouvements peuvent ne pas être durables en raison de la volatilité de la situation", indique Céline Schmitt, porte-parole du Haut-commissariat aux réfugiés en France.
Dans le seul centre d'accueil parisien, plus d'un millier de personnes ont déjà signalé faire route vers l'Ukraine, estime Marianne Lorenzo-Lavandier, coordinatrice du lieu pour l'association Coallia, qui "constate un chassé-croisé entre des personnes originaires du Donbass qui arrivent et des Ukrainiens qui remontent", notamment du sud de l'Europe.
- "Revenez si vous voulez" -
C'est le cas d'Olha Tkachenko, 67 ans, arrivée de Madrid avec ses deux petites-filles pour la nuit, à Paris.
Elles ont passé trois mois dans la capitale espagnole, où c'était "le paradis". "Mais les filles ont voulu rentrer et j'ai atteint un certain âge, je préfère mourir chez moi", murmure la grand-mère, cheveux blancs tenus en queue de cheval, entre deux sanglots.
Les trois femmes ont quitté Soumy (nord-est), près de la frontière russe, le 10 mars par un bus "humanitaire" vers la Pologne. C'est aussi un bus qui va désormais les emmener de Paris à Lviv (ouest).
"Je ne voulais pas quitter l'Ukraine !", raconte Natalia Shvets, 20 ans, marinière bleue assortie à sa grand-mère. "Mais ma mère voulait vraiment qu'on parte, surtout pour la grand-mère. On a beaucoup discuté du retour, au téléphone. Au début mes parents disaient +non, pas encore, pas encore+, et là enfin ils nous ont dit +vous nous manquez, revenez si vous voulez+."
Impossible, toutefois, de retrouver tout de suite la famille à Soumy. Ce sera donc Lviv, ville "plus sécurisée" et où l'université "accepte les réfugiés pour qui elle a des chambres", dit l'étudiante, tout sourire.
Elle aussi a vu parmi ses amis, ses connaissances et dans les groupes de discussions ukrainiens sur les messageries que "beaucoup rentrent", ces derniers jours.
L'Europe, juge Natalia Shvets, "est un endroit très sûr". "Mais l'Ukraine c'est notre pays, on a envie de rentrer."
J.Oliveira--AMWN