
-
Guerre commerciale: la Chine suspend les réceptions de Boeing, selon Bloomberg
-
Basket: le Parisien Nadir Hifi élu meilleur jeune joueur de l'Euroligue
-
Après 4 mois de prison, Pierre Palmade va être libéré sous bracelet
-
Mark Zuckerberg de retour à la barre pour défendre Meta
-
Stellantis: un tiers des actionnaires s'oppose à la politique de rémunération des dirigeants
-
Wall Street ouvre en petite hausse, sans grande conviction
-
L'antiterrorisme saisi après de mystérieuses attaques visant des prisons
-
Foot/Droits TV: fin de la médiation entre la LFP et DAZN, pour quelle solution ?
-
Sébastien Cauet va faire son retour à la radio, sur Europe 2
-
Dette: Bayrou présente un sombre "diagnostic" aux Français mais reste discret sur ses remèdes
-
Plusieurs prisons visées par des incendies de véhicules ou des tirs, l'antiterrorisme saisi
-
Le gouvernement veut réduire les dépenses de 6% d'ici 2029, sans "tronçonneuse"
-
Dette: Bayrou présente un sombre "diagnostic" aux Français mais reste discret sur les remèdes
-
NBA: Gilgeous-Alexander et Jokic, deux candidats MVP au-dessus du lot
-
Au Soudan, deux ans de guerre civile sans issue en vue
-
Le démantèlement de l'USAID, catastrophe pour la santé en Afrique
-
Tempête de sable en Irak: 3.700 patients soignés pour des troubles respiratoires
-
La Bourse de Paris à l'équilibre, entre Trump et luxe
-
Combattants chinois capturés en Ukraine: Pékin met en garde contre toute "manipulation"
-
Le Japon ordonne à Google de cesser la violation présumée des règles de concurrence
-
La France prête au bras de fer avec l'Algérie
-
Argentine: peso déprécié et attentisme au premier jour "libre" de contrôle des changes
-
Chocolats de Pâques: les cloches s'envolent et les prix aussi
-
Euroligue: A Madrid, Paris a le droit de rêver
-
Audiences radio: France Inter toujours devant, RTL repasse devant franceinfo
-
Décès d'une fillette liée aux pesticides: la famille se pourvoit en cassation
-
En Camargue, le plomb, interdit, continue d'empoisonner les oiseaux
-
L'Europe a subi des inondations historiques en 2024, son année la plus chaude
-
Basket/WNBA: la Française Malonga draftée en 2e position, s'envole pour Seattle
-
C1: le PSG prêt à livrer un gros combat à Villa Park pour décrocher sa qualification
-
Stellantis: les millions de Carlos Tavares soumis une dernière fois à la colère des actionnaires
-
Harvey Weinstein rejugé à New York après l'annulation de sa première condamnation
-
Dernière ligne droite à l'OMS pour l'Accord sur les pandémies
-
Avant l'amère potion budgétaire pour 2026, les ingrédients de François Bayrou
-
Lignes SNCF "dégradées": deux trains d'usagers "exaspérés" attendus à Paris
-
Droits de douane: la Corée du Sud prévoit une aide supplémentaire massive pour les semi-conducteurs
-
Conférence à Londres sur le Soudan, "catastrophe humanitaire" majeure après deux ans de guerre
-
Basket/WNBA: la Française Dominique Malonga draftée en 2e position par le Storm de Seattle
-
Incinéré à Lima, Vargas Llosa laisse un vide dans le monde de la littérature
-
Equateur: dirigeants et observateurs reconnaissent la réélection de Noboa
-
Nigeria: au moins 52 morts dans de nouvelles violences dans l'Etat du Plateau
-
Venezuela: accusé d'ambitions électorales, l'opposant Capriles expulsé de son parti
-
Discothèque effondrée en République dominicaine: 231 morts, la justice travaillera librement selon le président
-
Equateur: Noboa réélu président, sa rivale de gauche conteste
-
Trump et Bukele vantent leur alliance contre la criminalité
-
Gaza: le Hamas a reçu une proposition de trêve, l'ONU alarmée par la situation humanitaire
-
Natation: "Tout le monde me voit différemment", Léon Marchand évoque sa nouvelle vie
-
Espagne: l'Atlético Madrid souffre mais s'impose contre Valladolid 4-2
-
Les Bourses mondiales reprennent leur souffle, après l'exemption de droits de douane américains sur la tech
-
Italie: Naples répond à l'Inter et revient à trois points

"Salles de shoot": l'Etat sommé de sortir du bois
Médecins du Monde, soutenue par d'autres associations, a annoncé lundi attaquer l'Etat pour son "inaction", voire son obstruction", relative aux "haltes soins addictions", communément appelées "salles de shoot", un dispositif dont l'avenir semble incertain.
Créées en 2016, les deux "salles de consommation à moindre risque", aujourd'hui nommées "haltes soins addictions" (HSA) existant en France, à Paris et Strasbourg, s'adressent aux personnes les plus démunies et exclues du système de soins. Leur expérimentation doit, en principe, s'achever fin 2025.
Préoccupée par le sort de ce dispositif, l'ONG Médecins du Monde a décidé d'attaquer l'Etat français "pour inaction avec le lancement de deux recours en contentieux", a déclaré Céline Debaulieu, sa référente sur la réduction des risques, devant la presse.
"A visée nationale et cosigné par la Fédération Addictions", "le premier porte sur la pérennisation des haltes soins addictions" et le second, "cosigné par AIDES, concerne Marseille, où il y a eu impossibilité en janvier 2024 d'aller au bout d'un projet de halte soins addictions", a-t-elle détaillé.
Pour les requérants, "l'inaction" des pouvoirs publics, "voire leur obstruction, face à la création de haltes soins addictions cause des préjudices et relève de la faute", aux dépens de la santé des usagers et usagères de drogues.
Après des "courriers amiables" au ministère de la Santé restés sans réponse dans le délai imparti, le premier recours, "en carence", est "historique" sur ce sujet de santé publique, a affirmé Me Vincent Brengarth.
"Le ministère de la Santé va devoir se justifier de sa politique" et l'espoir est ensuite d'obtenir "une décision du tribunal administratif" d'ici à "12 à 18 mois", a précisé l'avocat, selon lequel le jugement national, à la "dimension symbolique importante", pourrait faire "injonction de mesures précises".
Le second recours vise à obtenir "l'annulation du refus, implicite, de ne pas ouvrir de HSA à Marseille", après "une obstruction politique", a-t-il dit. Le juge pourrait "faire injonction au ministère d'ouvrir une HSA s'il estime un manquement caractérisé et, a minima, de réexaminer la demande".
- "Un outil" -
Pour les associations à l'origine de la procédure, les haltes soins addictions ont "prouvé leur efficacité": elles "offrent des services de soins, de suivi social, d'hébergement, et réduisent les risques liés à la consommation".
Elles font valoir que "divers rapports, y compris ceux demandés par le gouvernement", le dernier datant de l'automne 2024, "soulignent la nécessité d'intégrer ce dispositif dans le droit commun".
Au regard du Code de la santé publique, ces haltes sont "l'un des dispositifs assurant le continuum de soins", a noté Catherine Delorme, présidente de la Fédération Addictions.
Elles "réduisent les risques directement liés aux consommations mais aussi les conséquences médico-sociales de cette addiction sévère en situation de grande précarité", a exposé le Dr Elisabeth Avril, directrice de l'association Gaïa, gestionnaire de la salle parisienne, évoquant aussi "une amélioration de la tranquillité publique".
Car "la sécurisation de l'espace public" fait également partie des préoccupations des professionnels de santé défendant ces lieux, a assuré Mme Delorme.
Certes, tout "n'est pas parfait, c'est en amélioration permanente, mais les habitants ne se retrouvent pas seuls" grâce à "une équipe identifiée et en permanence dans le quartier", a noté Eric Derosier, membre de l'association de riverains Action Barbès.
A Marseille, bien que validé par différents acteurs sanitaires, dont l'Agence régionale de santé (ARS) et l'AP-HM, le projet de halte soins addictions a fait les frais d'"une décision politique, prise aux détriment des enjeux de santé", selon les requérants.
En février 2024, la Marseillaise Sabrina Agresti-Roubache, alors secrétaire d'Etat chargée de la Ville, s'était félicitée d'avoir "réussi à stopper l'installation d'une salle de shoot à Marseille", a rappelé Mme Debaulieu.
Selon l'Inserm, en 2021, l'accompagnement proposé par les salles de shoot avait permis d'éviter 43 décès, 69% des surdoses, ainsi que nombre d'infections au VIH et à l'hépatite C.
Il existe environ 80 haltes soins addictions en Europe, dont 24 en Allemagne. Chez nos voisins, a affirmé le Dr Avril, "ce n'est plus un débat, c'est un outil".
T.Ward--AMWN