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De jeunes Chinoises s'éprennent des héros d'un jeu pour smartphone
Festivités dans toute la Chine, trains décorés, spectacle de drones... Liu Xue et ses amies ont sorti le grand jeu pour l'anniversaire de leur bien-aimé, Rafayel, à un détail près: ce dernier n'existe que sur leur téléphone.
Rafayel est l'un des personnages de "Love and Deepspace", un jeu mobile qui a séduit des millions de jeunes femmes depuis sa sortie en 2024, en particulier en Chine.
Des affrontements de monstres s'y conjuguent avec des scènes parfois crues, le tout dans un monde futuriste où "l'amour ne connaît aucune limite", dépeint Papergames, son développeur établi à Shanghai.
La modélisation 3D de ses personnages captive les adeptes du jeu, tout autant que ses récits immersifs et l'occasion de cultiver une relation avec les cinq amants virtuels prêts à ouvrir leur cœur.
Depuis sa sortie en janvier 2024, le jeu a rapporté plus de 500 millions de dollars à l'échelle mondiale via les magasins d'applications de Google et Apple. Quelque 40% de son chiffre d'affaires provient de l'extérieur de la Chine, a indiqué à l'AFP Sensor Tower, entreprise spécialisée dans l'analyse du marché.
Pour de nombreuses jeunes Chinoises, ces compagnons virtuels constituent bien plus qu'un passe-temps: ils sont propices à leur épanouissement.
Lin Xue, une employée de bureau âgée de 25 ans, compare sa liaison avec Rafayel à une véritable relation romantique.
"A moi-même ou à mon cercle restreint d'amies proches, je dis que nous sommes amoureux", décrit-elle à l'AFP lors d'un événement organisé à Pékin pour l'anniversaire imaginaire de Rafayel.
"Je ne pense pas avoir besoin de compagnie dans la vraie vie."
Le héros l'accompagne au quotidien, la réconforte en cas de coup de mou, et la tient même au courant de son cycle menstruel.
Contrairement à d'autres jeux du même type, "Love and Deepspace" ne propose pas de personnages féminins. Des sondages suggèrent par ailleurs que 5 à 10% d'hommes composent son public.
Même si "Love and Deepspace" est téléchargeable gratuitement, cet attachement reste coûteux: de nombreuses joueuses dépensent en effet des fortunes dans la boutique en ligne du jeu pour débloquer de nouvelles intrigues ou interactions avec leurs personnages préférés.
- "Meilleure que la vraie vie" -
Wang Yaya, 23 ans, a ainsi investi la coquette somme de 70.000 yuans (8.900 euros) dans le jeu et ses produits dérivés.
Mais, assure-t-elle à l'AFP, "je suis heureuse de payer pour la valeur émotionnelle" que procure l'application mobile.
L'étudiante s'adonne depuis sept ans à des jeux du même registre que "Love and Deepspace". Dépenser de l'argent en leur sein résulte pour elle et ses paires d'un manque de soutien affectif dans leur enfance de la part de leurs parents, assure-t-elle.
"Beaucoup de mes amies sont dans la même situation", explique Wang Yaya.
Pour certaines utilisatrices, ces romances virtuelles sont aussi bien plus attirantes que leurs équivalents non numériques.
Sortir avec des hommes en chair et en os? Liu Xue admet s'en être désintéressée depuis sa découverte des jeux comme "Love and Deepspace".
"Jouer à des jeux otome est une expérience vraiment super et même meilleure que la vraie vie", juge-t-elle, en faisant référence au genre de jeux romantiques développés à l'origine au Japon.
Etudiante de 22 ans, Liu Yuxuan considère sa relation avec Rafayel comme une part importante de sa vie, "parce que tout le monde peut avoir ses secrets, dont certains que l'on ne peut pas dire aux autres. Lorsqu'on démarre le jeu, on peut parler (à Rafayel)".
"Je peux me révéler à lui sans réserve, et il me témoignera son amour sans réserve", décrit-elle, un amour aussi indéfectible qu'empreint de fidélité, chose somme toute rare dans la vraie vie, observe l'étudiante.
Une autre joueuse, qui se présente sous le nom de Zaylia, dit comprendre la raison du succès du jeu: "il réalise notre fantasme, celui d'être dans une relation".
Et de s'interroger: "La principale utilité d'une relation, n'est-elle pas d'être une source de richesse au niveau affectif?".
P.Santos--AMWN