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Turquie: l'opposition dénonce un "coup d'Etat" après l'arrestation du maire d'Istanbul
Le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi matin et des mandats d'arrêt ont été émis contre plus d'une centaine de ses collaborateurs et d'élus et membres de son parti qui dénonce "un coup d'Etat" contre l'opposition.
Populaire et charismatique, le de 53 ans qui croule sous les procédures judiciaires, est accusé cette fois de "corruption" et, selon l'agence officielle Anadolu, de "terrorisme".
Ekrem Imamoglu, pressenti par le CHP, le Parti républicain du peuple (social-démocrate), principale formation d'opposition au Parlement, pour être son candidat à la prochaine élection présidentielle, a été emmené dans les locaux de la police protégée par des barrières. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant elles aux cris de "Gouvernement démission" et "Imamoglu, tu n'es pas seul!".
Le président du CHP, Özgur Özel, accouru d'Ankara, doit prendre la parole en début d'après-midi (11H00 GMT). Il a dénoncé "un coup de force pour entraver la volonté du peuple" et "contre le prochain président" de la Turquie.
Cette arrestation est "un grave revers pour la démocratie" en Turquie, a dénoncé un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.
Dans une vidéo sur X, M. Imamoglu, en train de s'habiller, dénonce la fouille de son domicile: "des centaines de policiers sont arrivés à ma porte. La police fait irruption chez moi et frappe à ma porte. Je m'en remets à ma nation".
Son épouse Dilek Imamoglu a témoigné sur la chaine privée NTV: "les policiers sont arrivés juste après le sahur (le repas avant le lever du jour en cette période de ramadan, ndlr). Ekrem Bey a commencé à se préparer.(...) Ils ont quitté la maison vers 7h30", a-t-elle rapporté, précisant que leur fille de 13 ans était présente.
Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et de 42 livres pour un euro, obligeant la Banque centrale à intervenir pour freiner le plongeon.
- "Revers pour la démocratie" -
Selon le communiqué du bureau du procureur d'Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d'extorsion et désigné comme le chef d'une "organisation criminelle à but lucratif".
Egalement arrêtés pour "corruption" figure le conseiller du maire, Ertan Yildiz, le maire du district de Sisli, le président d'un club de sport, le directeur d'une agence de publicité ainsi que des hommes d'affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma.
L'agence étatique Anadolu évoque également des accusations de "terrorisme" et "d'aide au PKK", le Parti des Travailleurs du Kurdistan (interdit), à l'encontre de sept suspects, dont le maire.
Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu'à dimanche par le gouverneur d'Istanbul mais de nombreux partisans du maire, qui avait initialement prévu de les rassembler mercredi, convergeaient vers la municipalité cernée de barrières, selon les photographes de l'AFP.
L'emblématique place Taksim, au centre d'Istanbul, haut lieu traditionnel des manifestations, a été également fermée: "On est dans une dictature", lâche un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. "Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu'il ont affaire à quelqu'un de fort, ils font quelque chose d'illégal, ils paniquent", lance-t-il à propos du chef de l'Etat.
- "Vers l'autocratie" -
"Ce qui s'est passé ce matin n'est rien d'autre qu'un coup d'Etat contre le principal parti d'opposition, avec des conséquences considérables pour l'avenir politique du pays", a estimé Berk Esen, politiste de l'université Sabanci d'Istanbul, joint par l'AFP. "Cette décision pousse la Turquie plus loin vers l'autocratie, à l'instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie".
M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028 et devait être officiellement désigné dimanche au cours d'une primaire au sein du CHP.
L'université d'Istanbul avait annulé mardi son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire à son éventuelle candidature : la Constitution exige un diplôme de l'enseignement supérieur pour toute candidature aux fonctions de chef de l'Etat.
L'édile avait dénoncé une décision "illégale" qu'il entendait contester en justice: "les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés", avait-il accusé.
Figure du CHP, Ekrem Imamoglu est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ouvertes en janvier.
En 2023, il avait déjà été empêché de facto de se présenter à la présidence, en raison d'une condamnation en suspens pour "insulte" à des responsables du comité électoral turc.
Opposant véhément au président Erdogan, M. Imamoglu a dénoncé fin janvier le "harcèlement" de la justice. Il sortait alors d'un tribunal d'Istanbul où il était entendu dans le cadre d'une enquête ouverte après des critiques contre le procureur général de cette ville.
Y.Nakamura--AMWN