
-
Israël: l'ecstasy, amortisseur des traumatismes du 7-Octobre?
-
Les États-Unis risquent de céder le marché des puces à la Chine, selon des analystes
-
Malgré la fatigue, le pape s'offre un bain de foule pour Pâques
-
Cambodge: à Sihanoukville, l'afflux de capitaux chinois encourage l'apprentissage du mandarin
-
Le négociateur en chef qatari se dit "frustré" par le cours de la médiation pour une trêve à Gaza
-
L'Ukraine et la Russie s'accusent de poursuivre les attaques malgré la trêve de Pâques
-
Yémen: les médias houthis font état d'au moins deux morts dans des bombardements américains sur Sanaa
-
24 Heures motos: un duel entre Kawasaki et Yamaha pour animer les trois dernières heures
-
Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville reconnecté au réseau électrique
-
Russie: un centre de rééducation pour soldats blessés fait le plein
-
Basket/Euroligue: TJ Shorts toujours plus haut
-
Dans la ville soudanaise d'El-Facher, soigner les blessés avec les moyens du bord
-
Le jour de ses 70 ans, un astronaute américain de retour sur Terre avec deux cosmonautes russes
-
Chikungunya à La Réunion: le directeur du CHU veut des renforts
-
L'influence française disputée dans l'océan Indien
-
Ukraine: Zelensky dénonce la poursuite des attaques malgré la trêve de Poutine
-
24 Heures motos: Kawasaki conforte sa première place au Mans
-
Le pape attendu pour Pâques malgré l'incertitude autour de sa santé
-
Des milliers d'Américains dans la rue contre Trump
-
Ligue 1: L'OM passe ses nerfs sur Montpellier
-
24 Heures motos: Kawasaki passe en tête, la valse des chutes continue
-
Top 14: La Rochelle renoue avec la victoire, Perpignan lâche Vannes
-
Le Hamas affirme que le sort d'un otage à Gaza reste inconnu
-
Ukraine : Zelensky accuse la Russie de violer le cessez-le-feu qu'elle a annoncé
-
Angleterre: suspense maximal dans la lutte pour l'Europe
-
F1: Max Verstappen (Red Bull) décroche la pole position du GP d'Arabie saoudite
-
Marine Tondelier réélue sans surprise à la tête des Ecologistes
-
Poutine ordonne un cessez-le-feu en Ukraine pour Pâques, méfiance de Kiev
-
Ligue 1: le PSG remanié domine Le Havre sans briller
-
Top 14: l'UBB met la pression en haut, Perpignan lâche Vannes en bas
-
A Damas, les fonctionnaires font la queue pour toucher leur maigre revenu
-
Espagne: le Barça miraculé face au Celta (4-3)
-
ATP 500 de Barcelone: contre Alcaraz, Fils a tenté mais est passé à côté
-
ATP 500 de Munich: Zverev de retour en finale près de trois mois après l'Open d'Autralie
-
Poutine ordonne un cessez-le-feu en Ukraine pour Pâques
-
C1 féminine: Lyon s'impose ric-rac à Londres face à Arsenal (2-1)
-
Tunisie: jusqu'à 66 ans de prison dans le méga-procès du "complot" contre les opposants
-
Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue
-
24 Heures motos: au Mans, BMW prend les devants sous la pluie
-
Six nations: les Bleues viennent péniblement à bout de l' Italie
-
Expulsions d'Afghans: Kaboul dénonce des mesures "unilatérales" sapant ses relations avec le Pakistan
-
C1 féminine: l'OL gagne ric-rac chez Arsenal (2-1)
-
Avoir le chikungunya une deuxième fois? En pleine épidémie, la question agite La Réunion
-
Maisons, école et mosquée: au Texas, le projet immobilier de la discorde
-
Expulsions d'Afghans du Pakistan: Kaboul exprime sa "profonde préoccupation"
-
En pleine guerre commerciale, Trump redouble de pression sur la Fed
-
Deuxième session de pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran sur le nucléaire à Rome
-
Bruno Le Maire propose d'unifier une partie de la dette publique en Europe pour créer un "euro de référence"
-
24 Heures motos: Yamaha en pole au Mans, Suzuki à ses trousses
-
Vance reçu au Vatican après les critiques du pape sur la politique migratoire américaine

Des champs connectés: au Nigeria, les promesses d'une agriculture 2.0
Température ambiante, pH du sol, irrigation de la terre… Dandam Nangor n'a plus besoin de se rendre dans ses serres de poivrons: il lui suffit de dégainer son téléphone pour déterminer quand arroser, appliquer engrais ou pesticides, refroidir ou réchauffer l'air.
Depuis un an, ce Nigérian de 34 ans qui conjugue son métier d'analyste informatique à son activité agricole utilise un nouvel outil d'intelligence artificielle développé par une start-up locale dont objectif est de faire basculer la région de Jos, dans le centre du Nigeria, vers une agriculture 2.0.
Jos, capitale de l'Etat de Plateau, située à plus de 1.000 mètres d'altitude, est réputée pour son climat clément et son agriculture maraîchère dont les fruits et légumes se retrouvent sur les étals des grandes villes du pays.
Mais là, comme ailleurs, le dérèglement climatique fait payer un lourd tribut aux agriculteurs, confrontés à une alternance de périodes de sécheresse, d'épisodes d'intenses pluies et d'intempéries imprévisibles, compromettant la sécurité alimentaire du pays le plus peuplé d'Afrique dont l'agriculture représente plus de 20% du produit intérieur brut.
- Application mobile -
Depuis qu'il a installé l'outil développé par la société Green Eden, Dandam Nangor "arrive à réguler" la quantité d'eau pour ses poivrons et sa récolte a augmenté de "400 kilos".
Dans la serre, des sondes plantées dans le sol communiquent des données à une unité centrale qui traite et envoie les informations sur l'application mobile.
"Le problème est le changement climatique et ses perturbations", explique Stephanie Meltus, fondatrice de Green Eden dont la solution a été déployée dans plus de 70 exploitations agricoles grâce à des financements de proches puis de fondations et d'entreprises.
Cette étudiante en pharmacie de 21 ans est convaincue que l'avenir de l'agriculture passe par les nouvelles technologies et veut "combler le fossé" d'une Afrique "toujours connue pour son retard".
Depuis quelques années, dans le monde entier, le secteur de l'agritech, ou agriculture de précision, attire les investisseurs et mobilise des gouvernements, en portant la promesse de résoudre les nombreux défis du secteur.
Les nouvelles technologies permettent "de rassembler beaucoup de données en peu de temps" et de "prendre des décisions informées qui permettent de maximiser les ressources", estime Nuhu Adamu Gworgwor, professeur d'agronomie à l'Université de Jos.
La plupart des agriculteurs gèrent de petites exploitations, en dessous de deux hectares, rappelle-t-il, et de nombreux Nigérians pratiquent une agriculture vivrière de subsistance, ce qui les rend d'autant plus vulnérables au changement climatique.
"A cause de la sécheresse, des cultures que nous avions avant ici disparaissent, les récoltes s'effondrent et les fermiers quittent les champs", souligne le professeur.
- "Meilleure décision" -
A Jos, Miriam Agbo, 24 ans, a fondé Anatsor pour les élevages avicoles, en y investissant ses fonds propres ainsi que ceux de sa famille et d'amis.
Des capteurs "collectent des données comme la température, l'humidité, la qualité de l'air et de l'eau" dans les élevages et les transmettent à une application mobile.
"Cela réduit la charge de travail des agriculteurs", assure la jeune femme, qui a lancé la phase pilote de son projet dans une dizaine d'exploitations.
"A cause du changement climatique, les variations de température affectent les poules" qui "ne mangent pas s'il fait trop chaud" et "peuvent s'asphyxier en se serrant les unes aux autres" lorsqu'il fait trop froid.
Adopter ce système a été "la meilleure décision de ma vie", affirme Mercy Atsuku Msenhemba, depuis le hangar qui abrite ses poules pondeuses.
Elle "reçoit des notifications" lui disant quand changer l'eau, réchauffer ou refroidir l'air, et n'a "plus besoin de se lever au milieu de la nuit pour venir surveiller" ses volailles. Leur mortalité a drastiquement baissé, tout comme son "niveau de stress".
A 150 dollars, le système d'Anatsor est "abordable" et "vaut le coup".
- Eduquer, investir -
Gambo Wadams Zakka, étudiant en littérature anglaise à Jos, a conçu un système mêlant imagerie satellitaire, capteurs et intelligence artificielle baptisé AgriTech Innovator et cherche des fonds pour le finaliser.
Son système enverra "des SMS pour prévenir l'agriculteur d'une invasion de nuisibles" afin qu'il "applique rapidement des pesticides". Les alertes SMS donneront aussi les prix des denrées au marché local, permettant à l'agriculteur de décider "quand vendre au meilleur prix".
Un outil "parfait", selon Michael Inyam Itsegok, qui cultive patates, bananes, et concombres depuis 25 ans et compte sur cette nouvelle technologie pour surmonter les "pertes" liées aux aléas météorologiques.
Les voix critiques de l'agritech, qui estiment que les nouvelles technologies ne promeuvent pas de bonnes pratiques environnementales comme l'agroécologie, rencontrent peu d'écho au Nigeria où 33 millions d'habitants auront besoin d'aide alimentaire en 2025, selon le Programme alimentaire mondial.
Malgré un enthousiasme palpable, la révolution technologique agricole semble encore loin dans un pays où l'innovation repose sur des initiatives individuelles plutôt que sur des politiques publiques d'investissement et où le taux de connectivité à internet n'atteint que 40%, beaucoup moins en zones rurales.
Stephanie Meltus reconnaît d'ailleurs le besoin de "former" et "éduquer" les agriculteurs à ces nouveaux outils, y compris comment "simplement naviguer sur une application mobile".
G.Stevens--AMWN