
-
Chili: l'électricité de retour dans 90% des foyers du pays après une panne quasi-totale
-
Face à la montée des eaux, Nauru vend sa nationalité pour financer le déménagement de sa population
-
Gaza: accord pour un nouvel échange, reprise des négociations en vue
-
Basket: la légende américaine Diana Taurasi annonce sa retraite
-
Procès en France d'un ancien chirurgien pour pédocriminalité: le témoignage de son ex-épouse attendu mercredi
-
L'UE met un coup de frein à des textes ambitieux sur le climat
-
Nouveau cap vers la Lune pour l'entreprise pionnière américaine Intuitive Machines
-
Gaza: accord pour échanger des détenus palestiniens contre les corps de quatre otages
-
Le Congrès américain ouvre la voie au financement du programme de Trump
-
Refusant de "démanteler" les services publics, un tiers de l'équipe de Musk démissionne
-
Panne de courant massive au Chili : le gouvernement décrète l'état d'urgence
-
Des agences de l'ONU alertent sur "une vague de brutalité extrême" en Haïti
-
Karoline Leavitt, visage de l'offensive anti-médias de Trump
-
Ukraine: accord sur les minerais entre Kiev et Washington
-
Tesla en difficulté à Wall Street avec le recul des ventes en Europe
-
La Maison Blanche va choisir les journalistes qui approchent Trump
-
Ligue des nations féminine: les Bleues enchaînent contre l'Islande
-
Foot: Le Sommer rentre un peu plus dans la légende des Bleues
-
Un juge suspend l'arrêt des admissions de réfugiés aux Etats-Unis, voulu par Trump
-
Wall Street s'inquiète de la chute de la confiance des consommateurs
-
Ukraine: accord sur les minerais entre Kiev et Washington, les Européens se réunissent mercredi
-
Chili: une panne de courant massive paralyse une grande partie du pays
-
La Maison Blanche prend en main l'accès de la presse
-
Procès Le Scouarnec: la pédocriminalité de leur père, une "bombe atomique" pour deux fils de l'ex-chirurgien
-
Paris a mis en place des "restrictions d'accès" en France contre des "dignitaires" algériens
-
Hausse inédite des dépenses de défense britanniques depuis la fin de la Guerre froide, selon Starmer
-
Syrie: la conférence nationale trace les contours du futur Etat, mais sans rallier les Kurdes
-
Renault: plus de 15.000 R5 électriques rappelées pour une "potentielle impossibilité de démarrer"
-
L'état du pape François "reste critique mais stationnaire"
-
Foot: Pablo Longoria convoqué par la commission de discipline de la LFP mercredi
-
Le narcotrafiquant Mohamed Amra de retour en France après neuf mois de cavale
-
Plombé par des ventes en chute libre en Europe, Tesla dévisse à Wall Street
-
Le rappeur MHD jugé en appel pour meurtre
-
Ukraine : les Européens se réunissent mercredi, la Russie salue la position de Trump
-
Les producteurs de bananes antillais alertent sur une "crise existentielle" de la filière
-
Le pape travaille, signe qu'il va mieux selon le Vatican
-
Allemagne: Merz en difficulté pour financer ses grands projets militaires
-
Allemagne: un eurodéputé controversé de l'AfD entre au Bundestag
-
Procès Le Scouarnec: les proches de l'ex-chirurgien entendus par la cour
-
Les pays européens se réunissent au chevet de leur acier
-
Malaisie: 11 ans après, les recherches du vol MH370 reprennent dans l'océan Indien
-
La Réunion en alerte orange mercredi à l'approche de la tempête Garance
-
Royaume-Uni: hausse inédite des dépenses de défense depuis la fin de la Guerre froide, selon Starmer
-
Maladies rares: un nouveau plan de lutte, très attendu mais sans grande nouveauté
-
Bucarest remet le narcotrafiquant Mohamed Amra à la France après neuf mois de cavale
-
Hand: Luka Karabatic annonce la fin de sa carrière internationale
-
Le président syrien promet que l'Etat aura le "monopole" des armes
-
"Question de survie" : le monde se dispute à Rome sur le financement de la sauvegarde de la nature
-
Une troïka africaine pour mener un processus de paix dans l'est de la RDC
-
Procès Le Scouarnec: la personnalité de l'accusé au coeur du deuxième jour d'audience

Dans les mines du Panchir, reconversion forcée pour les bannis du régime taliban
Par un froid mordant à plus de 3.000 m d'altitude, Mohammad Israr Muradi gratte la terre avec un peu d'eau et un tamis improvisé. S'il a de la chance, l'ancien policier trouvera quelques miettes d'émeraude qu'il revendra pour une poignée d'afghanis.
Comme lui, ils sont des dizaines à se précipiter, chaque fois qu'un trolley rempli de roches ressort d'un des innombrables puits s'enfonçant dans cette montagne de la vallée de Mikeni, dans le Panchir, environ 130 kilomètres au nord-est de Kaboul.
Comme nombre d'anciens policiers et militaires, il s'est brusquement retrouvé sans travail à l'arrivée au pouvoir des talibans, mi-août, après la chute de l'ancien gouvernement soutenu par les Etats-Unis.
Mohammad Israr Muradi a alors investi quelques milliers d'afghanis et tenté sa chance comme vendeur ambulant de vêtements d'occasion à Kaboul.
Mais "ça n'a pas marché" et sans argent, il a été "forcé" de rejoindre la mine où, comme tous les nouveaux venus, il se contente du travail le plus ingrat et le moins bien payé.
- Creusés à l'explosif -
Si la présence d'émeraude dans le Panchir est connue depuis des millénaires, son exploitation sérieuse ne date que des années 1970 et reste largement artisanale, alors que sa qualité et sa pureté est souvent comparée à l'émeraude colombienne, la plus recherchée de la planète.
A Mikeni, comme dans les autres mines de la région, chaque puits est possédé en copropriété par plusieurs dizaines d'associés et exploité par une équipe d'une dizaine de mineurs.
Les puits, qui s'enfoncent parfois sur plus de 500 m, sont creusés à l'explosif. Pour accéder au site depuis le bas de la vallée, il faut grimper via une piste tracée dans la neige, sillonnée par les chevaux et les ânes apportant le nécessaire, de la nourriture aux moteurs des générateurs électriques.
C'est, entre autres, cette difficulté d'accès qui a convaincu Gulabuddin Mohammadi de travailler à Mikeni. De l'armée afghane, où il a servi pendant sept ans, il se souvient que c'était "un très bon job" payé 35.000 afghanis (295 euros au taux actuel) par mois.
A la mine, en comparaison, "on est traité comme du bétail" soupire l'homme de 27 ans, avant d'énumérer: "Nous n'avons pas de vrai endroit où vivre, nous sommes sous des tentes. On n'a pas d'eau, pas de feu, pas de clinique si on tombe malade".
Mais Gulabuddin Mohammadi n'avait pas le choix: "J'ai la responsabilité de nourrir les 25 membres de ma famille".
Selon lui, de nombreux autres anciens soldats ou policiers sont venus travailler là, ne sachant pas très bien quelle allait être l'attitude des nouveaux maîtres du pays à leur égard.
A leur retour au pouvoir, ceux-ci avaient décrété une amnistie générale, mais plusieurs ONG ont depuis fait état de l'exécution ou de la disparition d'anciens membres des forces de sécurité.
- Inspection des mains -
Les talibans sont bien montés une fois jusqu'à la mine. C'était peu après leur arrivée au pouvoir, se remémore Mohammad Riyah Nizami, un haut gradé de la police de Kaboul ayant travaillé à Mikeni.
"Ils ont rassemblé les travailleurs dans leurs chambres", leur ont examiné les mains pour repérer les nouveaux venus et en ont embarqué une vingtaine qui seront plus tard relâchés, raconte-t-il, expliquant que les talibans cherchaient "des combattants".
Vallée encaissée et difficile d'accès, le Panchir est un bastion historique de la résistance contre les talibans et la dernière région à être tombée sous le contrôle total des islamistes, fin septembre.
Mohammad Riyah Nizami se souvient d'ailleurs du voyage angoissant de Kaboul au Panchir, la "peur d'une incompréhension" aux nombreux barrages où les téléphones des voyageurs étaient inspectés.
Lui a eu de la chance: son travail, trouvé par un ami, consistait à pousser le chariot. Un peu plus de stabilité, 400 afghanis par jour et une petite prime s'ils trouvaient un filon.
Mais dès qu'il l'a pu, rappelé à Kaboul par les talibans ayant besoin de ses connaissances informatiques, il est rentré.
Ce qu'est prêt à faire aussi Mohammad Israr Muradi, alors que les talibans ont dit vouloir rebâtir l'armée et la police afghanes. Pendant des années, son travail était de poursuivre les talibans mais aujourd'hui, confie-t-il, "s'ils me rappellent au travail, j'y vais".
F.Pedersen--AMWN