- Equipe de France: Le malaise Mbappé
- Ukraine: des concessions à Poutine seraient "suicidaires" pour l'Europe, dit Zelensky
- La Fed prête à une nouvelle baisse des taux, au lendemain de l'élection de Trump
- Masters ATP: Zverev opposé à Alcaraz dès la phase de groupes
- A Budapest, l'Europe tente de faire bloc face au retour de Trump
- La Banque d’Angleterre abaisse son taux, craintes sur l'inflation à moyen terme
- Santé dentaire: enfants et jeunes adultes auront droit à un bilan annuel gratuit
- Une histoire belge, l'interminable rénovation du palais de justice de Bruxelles
- Effondrements de la rue d'Aubagne: le procès du logement indigne commence à Marseille
- Face au fracassant retour de Trump, l'Europe appelée à écrire son histoire
- Dans la région de Valence, le contre-la-montre pour enterrer dignement les victimes
- Assommée par les crises, l'économie allemande veut des élections rapides
- Tour d'Europe des stades: le Real sous pression, choc Naples-Inter en Italie
- La Banque d’Angleterre abaisse son taux directeur d'un quart de point, à 4,75%
- Le dirigeant des activités d'AstraZeneca en Chine en détention
- Climat: 2024 s'annonce comme une année record, au-dessus de la barre d'1,5°C de réchauffement
- Le domicile du Youtubeur Inoxtag cambriolé dans les Yvelines
- Allemagne: Scholz sommé de passer la main rapidement
- XV de France: Gaël Fickou sur le banc contre le Japon, le renouvellement se dessine
- Régulation des meublés de tourisme : Airbnb ne prévoit "pas d'impact" sur ses activités
- Au marathon de Kiev, départ sans pistolet pour protéger les victimes de choc post-traumatique
- Le parlement donne son feu vert définitif à la régulation des locations de type Airbnb
- La Bourse de Paris en hausse après quelques hésitations post-victoire de Trump
- Dérapage budgétaire: Bruno Le Maire renvoie la responsabilité au gouvernement actuel
- Allemagne: Scholz sommé de passer la main rapidement après l'éclatement de sa coalition
- Podcasts, séries et pêche à la ligne, les drôles d'occupations des marins du Vendée Globe
- Nissan supprime 9.000 postes et réduit ses capacités de production, face à des ventes en berne
- Bruno Le Maire: le déficit public à 6,1% du PIB en 2024 est "le choix du gouvernement actuel"
- Effondrements de la rue d'Aubagne: le procès du logement indigne s'ouvre à Marseille
- A Marseille, ouverture du procès des effondrements meurtriers de la rue d'Aubagne
- Yabusele "essaie de faire le moins d'erreurs possible", pour son retour en NBA (à l'AFP)
- Les drones, arme incontournable du combat naval moderne
- Election de Trump, prélude au retour des guerres commerciales?
- L'Allemagne dans l'inconnu après l'éclatement de la coalition Scholz
- Comment expliquer la défaite de Kamala Harris?
- Aux Etats-Unis, des sans-papiers "terrifiés" par le retour de Trump
- Le gouvernement australien veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans
- Biden va s'adresser aux Américains pour la transition avec son ennemi Trump
- L'Europe à l'épreuve du fracassant retour de Trump
- L'ouragan Rafael quitte l'île de Cuba, à nouveau plongée dans le noir
- Le Canada ordonne la fermeture de la branche locale de TikTok, mais l'application restera accessible
- Assemblée: de retour dans l'hémicycle, le budget de l'Etat à nouveau "détricoté" par la gauche
- Trump, de nouveau sous-estimé par les sondeurs
- Un incendie se propage rapidement près de Los Angeles
- Devant ses partisans abattus, Harris appelle à "continuer à se battre"
- Le gouvernement Scholz éclate, l'Allemagne vers des élections anticipées
- Cuba sans électricité frappé par l'ouragan Rafel, de catégorie 3
- Foot/Ligue des champions: Paris SG s'enfonce, Brest fonce
- Trump remporte la Maison Blanche, les marchés mondiaux en effervescence
- C1: Brest taille patron à Prague
Dans la région de Valence, le contre-la-montre pour enterrer dignement les victimes
Cimetières inondés, entreprises de pompes funèbres ravagées, corbillards emportés... A l'heure d'enterrer les dizaines de morts dus aux inondations qui ont meurtri l'Espagne, les difficultés s'accumulent pour les services funéraires, plus d'une semaine après la catastrophe.
Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le sud-est du pays, principalement dans la région de Valence, ont fait au moins 219 victimes, et plus de 80 corps ont d'ores et déjà été remis aux familles, selon les autorités judiciaires.
Mais de nombreux cimetières, comme ceux de Catarroja et de Massanassa dans la banlieue de Valence, sont encore couverts de boue et de débris, et dans l'incapacité d'accueillir dignement les défunts.
Le niveau de destruction "est terrible", explique à l'AFP Salvador Pons, un employé du cimetière municipal de Catarroja, en donnant des instructions à un groupe de personnes qui se sont portées volontaires pour nettoyer le site.
"L'eau a atteint une hauteur de 1,70 mètre, elle a endommagé de nombreuses sépultures" mais aussi certaines niches du columbarium, notamment celles situées au niveau du sol, ajoute-t-il.
- Ils doivent "être ensemble" -
Preuve de l'ampleur des inondations: l'eau est parvenue à faire sortir de leurs gonds les grandes grilles en fer de 700 kilos marquant l'entée de ce cimetière datant de 1889. Un défi pour les employés, qui doivent remettre en état le site.
Depuis le 29 octobre, sept habitants sont morts dans la commune, trois de causes naturelles et quatre à cause des inondations. Mais aucun n'a pu être enterré. Et le temps presse, l'état des cadavres des victimes des intempéries n'étant pas bon, selon M. Pons.
Il est actuellement possible de procéder aux crémations ou aux enterrements dans la ville de Valence, épargnée par les inondations. Mais en Espagne, les habitants souhaitent en général enterrer leurs proches dans des caveaux ou dans des niches de crémations familiaux.
"Mes parents doivent être ensemble", a estimé Juan Monrabal, un habitant de Catarroja, auprès du quotidien local Las Provincias.
On lui a suggéré d'enterrer sa mère, décédée lors des inondations, dans un autre cimetière, puis de la déplacer à côté de son père. Mais la législation ne permet pas de le faire avant 10 ans, et lui, qui a 54 ans, craint de mourir avant.
Dans son établissement de Catarroja, l'entreprise de pompes funèbres Lápidas Casañ est elle aussi confrontées à une situation compliquée.
- "Là où c'est possible" -
"Le travail est à l'arrêt, nous nettoyons", explique Arturo Casañ, 59 ans, fils du fondateur. Ces derniers jours, il a reçu une commande de pierres tombales mais pour l'instant, il n'a pas pu la fabriquer.
"Je pense qu'il faudra deux, trois ou quatre semaines avant que les choses ne s'arrangent. Il y a d'abord les maisons, puis les cimetières", explique-t-il.
Selon le curé de la paroisse Sant Miquel de Catarroja, Carles Pons, aucune messe funéraire n'a été dite, plus d'une semaine après la tragédie.
"On ne nous l'a pas demandé et, de toute façon, il ne serait pas facile" de célébrer des obsèques comme en temps normal, avance ce religieux de 57 ans, qui se concentre sur le stockage de l'aide qui parvient aux victimes.
Depuis plusieurs jours, les entreprises de pompes funèbres de la ville de Valence prêtent main forte aux habitants des localités voisines touchées.
"Nous les aidons avec des véhicules, du personnel, de la paperasserie, des déplacements à l'hôpital et même des enterrements", explique l'employé de l'une des entreprises de pompes funèbres de la troisième ville d'Espagne, qui ne souhaite pas donner son nom.
"Les cimetières des localités" sinistrées sont dans un état "terrible, et les gens sont obligés de renoncer à y enterrer" leurs proches, ajoute-t-il.
La catastrophe, de fait, a réduit les marges de décision des habitants.
"S'il n'y a pas d'autre choix que de les enterrer, il faudra le faire là où c'est possible", résume un homme de 69 ans, venu donner un coup de main pour nettoyer le cimetière de Catarroja.
O.Karlsson--AMWN