- Raids israéliens meurtriers à Gaza, un responsable du Hezbollah tué à Beyrouth
- Jours de carence: Anne Genetet défend une "égalité de traitement" entre public et privé
- Ski alpin: "Ça fait beaucoup de bien à la confiance", savoure Noël, victorieux à Levi
- En Argentine, Macron défend auprès de Milei les accords climatiques et les agriculteurs français
- Tennis: la Slovaquie qualifiée pour les demi-finales de la BJK Cup
- Vin: les enchères de Beaune démarrent avec un casting hollywoodien
- Des opposants russes en exil marchent à Berlin contre Poutine et la guerre en Ukraine
- MotoGP: une saison frustrante pour Quartararo et Zarco, mais des raisons d'espérer
- Golf: McIlroy sacré à Dubai, Rozner 3e et qualifié pour le PGA tour
- Ski alpin: Clément Noël triomphe à Levi et lance l'hiver des Bleus
- MotoGP: l'Espagnol Jorge Martin (Ducati-Pramac) sacré champion du monde
- XV de France: face aux All Blacks, les ingrédients d'un match fondateur
- Ski alpin: Clément Noël remporte le premier slalom de l'hiver à Levi
- Raids meurtriers israéliens à Gaza, un responsable du Hezbollah tué à Beyrouth
- Val-de-Marne: un homme tué par la police après avoir "menacé" des agents
- Equipe de France: Thuram, enfin le déclic dans son antre de San Siro?
- Equipe de France: dernier gala en Italie, pour lutter contre la pauvreté du jeu
- 迪拜棕榈岛索菲特美憬阁酒店: 五星級健康綠洲
- The Retreat Palm Dubai MGallery by Sofitel: Пятизвездочный велнес-оазис
- Vendée Globe: Jérémie Beyou, le chassé devenu chasseur
- Retreat Palm Dubai MGallery by Sofitel: Une oasis de bien-être cinq étoiles!
- Effondrement d'un immeuble en Tanzanie: des survivants toujours sous les décombres
- Criblé de dettes, le Laos s'efforce de maîtriser une inflation galopante
- Ski: Noël en tête de la 1re manche du slalom de Levi, Hirscher très loin des meilleurs
- Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière, selon Kiev
- Les Sénégalais élisent leurs députés, le pouvoir en quête d'une large majorité
- Israël mène des raids meurtriers à Gaza, frappe le Hezbollah près de Beyrouth
- Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive", selon Kiev
- Une Danoise couronnée Miss Univers, concours en mutation
- MMA: Jon Jones reste champion sous les yeux de Trump
- Vendée Globe: Le Cam, toujours à l'est et toujours leader à 07h00
- Israël continue de bombarder le Liban, salves de roquettes du Hezbollah
- Déçue, frustrée, pessimiste: une climatologue kényane à la COP29
- En Inde aussi, la lente renaissance de l'industrie du disque vinyle
- Le Venezuela libère 225 détenus de la crise post-électorale
- Le super typhon Man-yi balaie les Philippines, aucune victime déclarée
- Gym: décès de Bela Karolyi, ex-entraîneur de Nadia Comaneci
- L'opposition russe en exil organise à Berlin sa première grande manifestation antiguerre
- Biden en visite historique en Amazonie, un symbole pour le climat avant le retour de Trump
- Vin: à Beaune, des enchères sous des auspices hollywoodiens
- Les Sénégalais élisent leurs députés, avec la faculté d'action du pouvoir en jeu
- A Buenos Aires, l'hommage symbolique de Macron aux victimes de la dictature
- Xi à Biden : la Chine est prête à oeuvrer à une "transition en douceur" avec Trump
- Venezuela: près de 100 libérations de détenus de la crise post-électorale
- Trump nomme à l'Energie Chris Wright, climatosceptique et magnat de la fracturation hydraulique
- XV de France: "L'équipe a fait front", se félicite Galthié
- Rugby: le XV de France arrache une troisième victoire de suite contre les All Blacks
- Tête-à-tête entre Biden et Xi, qui dit vouloir oeuvrer à une "transition en douceur" dans l'optique Trump
- Tête-à-tête Biden-Xi, entre Trump et craintes d'"isolationnisme"
- Raids israéliens intenses au Liban, salves de roquettes du Hezbollah contre Israël
Afghanistan: à Spin Boldak, le recyclage de l'or en sursis
Assis à même le sol dans la chaleur suffocante d'un atelier délabré de Spin Boldak, à la frontière avec le Pakistan, des Afghans recyclent l'or des déchets électroniques des pays riches, une activité rentable mais condamnée à terme.
Sans gants ni masques de protection, armés de pinces ou à main nue, ces hommes, assis en tailleur dans leur tenue traditionnelle, le shalwar kameez, désossent de vieux téléviseurs, ordinateurs ou téléphones portables arrivés par bennes entières du Japon, de Hong Kong ou de Dubaï.
Mais, de plus en plus souvent, ces appareils n'ont plus d'or à offrir car l'électronique utilise moins, voire plus du tout, ce précieux métal en raison de son coût.
C'est un travail de fourmi dans l'un des pays les moins "numériques" au monde: seuls 18,4% des Afghans avaient accès à l'internet début 2024.
"En un mois, on récupère 150 grammes d'or", dit à l'AFP Sayed Wali Agha, patron quinquagénaire d'un atelier dans la ville frontalière grouillante de tous les commerces et trafics, où triporteurs, minibus et poids lourds brinquebalants se disputent les routes poussiéreuses.
"On vend chaque gramme 5.600 afghanis", soit 72 euros, dit-il.
- "Un travail très fatigant" -
Ce commerce a pu renaître avec le retour des talibans au pouvoir en 2021, car l'utilisation de l'acide, qui permet de séparer l'or des autres métaux, "était interdite par le précédent gouvernement", rappelle-t-il. La hausse des cours de l'or a aussi été incitative.
Mais extraire ce précieux métal - un bon conducteur thermique et électrique - des composants électroniques "prend beaucoup de temps car on n'a pas beaucoup d'équipement", poursuit M. Wali Agha.
"C'est un travail très fatigant", sans parler des émanations d'acide notamment, dit le patron dont l'un des 20 employés indique percevoir 150 euros mensuels, un revenu généralement considéré comme décent dans le pays.
Après en avoir extrait l'or, des ouvriers jettent des vieilles cartes de circuits imprimés d'ordinateurs qui forment une petite montagne, tandis que sur d'autres tas s'empilent des carcasses de portables ou de boîtiers de GPS - les autres métaux, eux, seront revendus à d'autres recycleurs.
En fin de chaîne, un ouvrier a accumulé des microgrammes d'or dans une bassine de fer blanc, et un autre le traite à l'acide.
A l'extérieur de l'atelier, une fumée jaune très toxique s'élève dans le ciel azur: l'or est débarrassé de ses impuretés.
Dans les pays riches, toutes ces opérations sont réalisées avec des technologies de pointe, rapidement, sans effort et sans danger.
Dans l'atelier voisin, Rahmatullah emploie lui aussi une vingtaine d'hommes, dans des conditions de travail tout aussi pénibles.
"Il faut (désosser) 10 téléviseurs pour trouver un gramme d'or", explique le patron de 28 ans. Comme son concurrent, il estime que le recyclage de l'or "est une bonne affaire".
Mais, ajoute-t-il, "ce métier n'a pas d'avenir".
L'or de Spin Boldak arrive à une centaine de kilomètres de là, dans les ateliers de bijoutiers en plein centre de Kandahar, la capitale provinciale. Et notamment celui de Mohammad Yaseen.
"C'est de l'or de très bonne qualité, de 24 carats", affirme le bijoutier de 34 ans, tout en fondant avec un chalumeau, sur un brasero antédiluvien, le métal précieux dans des coupelles de terre cuite.
- Des mariages en or -
Mais le marché reçoit "de moins en moins d'or de Spin Boldak", seulement "30 à 40 grammes par semaine", dit le bijoutier qui fond chaque jour 1 ou 1,2 kilo de métal jaune grâce à d'autres fournisseurs ou au rachat d'anciens bijoux.
"L'électronique japonaise contient de l'or, l'électronique chinoise n'en a pas", explique-t-il. Et "la part de l'électronique japonaise diminue de jour en jour tandis que celle de la chinoise augmente".
Alors le recyclage de Spin Boldak, qui "souffre déjà", "va s'arrêter", prédit-il lui aussi.
Dans l'un des pays les plus pauvres du monde, le commerce de ce métal précieux se porte bien, porté par des célébrations telles que les mariages, pour lesquelles même les Afghans les plus démunis s'endettent souvent pour des années.
"Plus il y a de mariages, mieux nos affaires se portent", dit Mohammad Reza, un bijoutier 36 ans, qui façonne un diadème d'or rose pour des fiançailles, derrière un minuscule établi dans son atelier.
Pour le vice-président du syndicat de l'Association des bijoutiers de Kandahar, Ahmed Shekeb Mushfiqi, "la tradition en Afghanistan est de posséder de l'or".
Dans sa boutique près du vieux bazar de Kandahar, "on a deux types de clientèle", dit l'homme de 38 ans, "les gens de la ville qui apprécient les modèles élaborés, et ceux des campagnes qui aiment les modèles plus simples".
"En cas de besoin, ils peuvent revendre leur or".
A.Mahlangu--AMWN