
-
Le dérapage contrôlé dans les dunes, une passion saoudienne
-
En Asie centrale, l'inexorable exode des Russes
-
L'Assemblée s'empare de la sensible réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille
-
En pleine campagne au Yémen, Trump dépêche un 2e porte-avions au Moyen-Orient
-
Trump et Musk essuient un premier revers électoral dans le Wisconsin
-
La Grèce dévoile un vaste plan de modernisation de son armée
-
Royaume-Uni: l'autorisation de voyage électronique s'impose aux visiteurs européens
-
Jeu vidéo: Nintendo va en dire davantage sur la console Switch 2, la date de sortie espérée
-
L'entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti jugé pour fraude fiscale
-
Du Wisconsin à la Floride, premiers tests électoraux pour Trump et Musk
-
Pékin lance de grandes manoeuvres militaires dans le détroit de Taïwan
-
Guinée: la junte fixe le référendum sur la Constitution au 21 septembre
-
Au Niger, la junte libère d'anciens ministres du régime renversé
-
L'Assemblée nationale adopte un texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol
-
Trump veut lancer la mère de toutes les batailles commerciales
-
Coupe de France: le PSG se fait peur avant de renverser Dunkerque
-
Angleterre: le joyau Saka brille pour son retour avec Arsenal
-
Réforme de l'audiovisuel public: examen par les députés suspendu après un accrochage avec Dati
-
Wall Street finit en ordre dispersé dans l'attente de nouveaux droits de douane américains
-
Condamnation Le Pen: le RN attaque les juges, décision en appel envisagée à "l'été 2026"
-
Trump affûte ses nouveaux droits de douane
-
Venezuela: l'opposition réaffirme la souveraineté du pays sur la région disputée de l'Essequibo
-
Le texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol bien engagé à l'Assemblée
-
Jugement Le Pen: le RN attaque les juges, décision en appel envisagée pour "l'été 2026"
-
L'Assemblée nationale approuve largement un texte pour lutter contre le narcotrafic
-
Le monde cherche la parade face aux nouveaux droits de douane de Trump
-
La Bourse de Paris prend de la hauteur avant les annonces commerciales de Trump
-
Jugée pour meurtre, une ex-employée de crèche reconnaît avoir donné du Destop à un bébé
-
Un responsable du Hezbollah tué dans un raid israélien près de Beyrouth
-
Basket: le projet de la NBA en Europe en questions
-
Jugement Le Pen: le RN attaque les juges et "le système", Bayrou fait part de ses "interrogations"
-
Séisme en Birmanie: nouveau bilan de 2.700 morts, une survivante secourue à Naypyidaw
-
Afrique du Sud: manifestations après le viol d'une fillette
-
Foot: Gaëtane Thiney prendra sa retraite à la fin de la saison
-
Le monde se prépare à encaisser les nouveaux droits de douane de Trump
-
Wall Street crispée avant les nouveaux droits de douane américains
-
Les députés commencent à se pencher sur la réforme contestée de l'audiovisuel public
-
Rugby: Bielle-Biarrey élu meilleur joueur du Tournoi des six nations
-
Angleterre: Haaland absent entre "5 et 7 semaines" avec Manchester City (Guardiola)
-
Zone euro: l'inflation ralentit encore en mars, à 2,2% sur un an
-
Birmanie: minute de silence pour les victimes du séisme, une survivante secourue à Naypyidaw
-
Crédits auto: un scandale à plusieurs milliards devant la Cour suprême britannique
-
Bébé tué avec du Destop: l'ex-employée de crèche, jugée à Lyon, reconnaît les faits
-
Un chef du Hezbollah tué dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth
-
Le monde fourbit ses armes avant les nouveaux droits de douane de Trump
-
Jugement Le Pen: le RN riposte en attaquant violemment les juges et "le système"
-
Bayrou favorable à une "régulation" de l'installation des médecins
-
Trump signe un décret contre les revendeurs qui font exploser les prix des billets de concert
-
Europa Park, une entreprise familiale allemande devenue géant des loisirs
-
Coupe de France: à Dunkerque, la patte Luis Castro

En Irak, réinventer les monumentaux palais en ruines de Saddam Hussein
"S.H.": ses initiales sont parfois encore visibles, sculptées dans les moulures. Parmi les dizaines de palais construits par l'ancien dictateur Saddam Hussein en Irak, la majorité tombe en ruine ou accueille des bases militaires. Seuls quelques uns ont été réhabilités.
Renversé en 2003 par l'invasion américaine, Saddam Hussein faisait construire à tour de bras palais et monuments publics, défiant allègrement l'embargo occidental des années 1990.
Aux quatre coins de l'Irak, plus d'une centaine de villas, résidences et complexes présidentiels de toutes tailles affichent sans complexe sa mégalomanie et folie des grandeurs. Le plus souvent, Saddam ne s'y est rendu qu'une ou deux fois.
Tel un empereur mésopotamien, son profil gravé sur les bas-reliefs, parfois au côté du roi Nabuchodonosor II, est toujours visible dans l'un de ces palais, à Babylone (centre).
"Nous pourrions transformer ces palais en musées, du moins à Bagdad: un musée de la tapisserie par exemple, sur la famille royale ou l'art islamique", avance le directeur du Conseil irakien des Antiquités et du Patrimoine, Laith Majid Hussein.
Mais il admet que la réhabilitation de certains "châteaux gigantesques" nécessiterait "des sommes astronomiques".
Après 2003, ces sites ont été pillés, endommagés lors des conflits successifs ayant déchiré l'Irak ou servi de bases militaires aux forces étrangères.
Aujourd'hui, les palais réhabilités demeurent l'exception. Les autres tombent en ruine ou ont été investis par des factions armées.
"La bureaucratie et la corruption entravent la restauration de ces palais pour en faire des complexes touristiques ou des centres du patrimoine", regrette un haut responsable gouvernemental, s'exprimant sous couvert d'anonymat.
- "Symbole de la dictature" -
A Bagdad, trois palais construits par Saddam Hussein accueillent la présidence et les bureaux du Premier ministre.
Après avoir servi un temps de base américaine, le somptueux complexe Al-Faw héberge lui depuis 2021 une très chic "Université américaine" sur les berges luxuriantes d'un lac artificiel, avec des amphithéâtres et même un "food court" dans des bâtiments en pierre et en marbre.
Le directeur de l'université, Michael Mulnix, ne cache pas sa fierté. Si le palais principal était relativement préservé, "tous les autres bâtiments étaient endommagés. Les fenêtres étaient cassées, les oiseaux volaient à l'intérieur, il y avaient des serpents. C'était le désordre."
Il désigne au plafond les initiales de l'ancien homme fort calligraphiées en arabe.
"On s'est demandé ce qu'il fallait en faire, les effacer ou les recouvrir", dit-il, louant la décision de les préserver dans ce "palais de dictateur (...) transformé en un établissement d'enseignement supérieur pour tous les Irakiens".
A Bassora (sud), trois palais subsistent. Deux sont utilisés par le Hachd al-Chaabi, les paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières.
Quant au troisième, c'est depuis 2016 un prestigieux musée d'antiquités.
"Nous avons réussi à transformer ce symbole de la dictature en un symbole de la culture", s'enorgueillit Qahtan al-Obeid, responsable des Antiquités de Bassora.
- "Centre récréatif" -
A ce jour, Bassora est "la seule province à avoir transformé un palais en un bâtiment du patrimoine", dit-il, estimant que le pays compterait 166 résidences, villas et autres complexes construits par le dictateur.
"Les gouvernements successifs (depuis 2003, NDLR) n'ont rien construit et n'ont pas pu égaler ce que Saddam a érigé", lâche amèrement -- et sous anonymat -- un architecte de l'ancien régime.
Laith Majid Hussein assure toutefois que dans la province centrale de Babylone, les autorités vont transformer en musée un palais surplombant les ruines inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco.
Juché sur une colline artificielle, l'imposant château ocre aux ouvertures béantes est déjà une attraction locale.
Dans les salons d'apparat abandonnés où pendent des lustres brinquebalants, les murs sont couverts de graffitis.
Les dépendances ont été transformées en complexe hôtelier. "Quand on est venu en 2007 pour la première fois, le site était dans un état déplorable.
Les autorités locales ont décidé d'en faire un centre récréatif pour les habitants", assure le directeur du complexe, Abdel Satar Naji.
C'est peut-être à Tikrit, ville natale de Saddam, que le constat est le plus saisissant.
Sur les bords du Tigre, une trentaine de villas et de résidences sont en ruines. Un ponton et une bâtisse adjacente y sont devenus un lieu de commémoration du massacre de "Speicher", du nom d'une ancienne base militaire américaine.
En juin 2014, les jihadistes du groupe Etat islamique y avaient exécuté des centaines de jeunes recrues. Selon des estimations, ce massacre aurait fait jusqu'à 1.700 morts.
M.Thompson--AMWN