- Le patron de Telegram annonce un bénéfice net pour la première fois en 2024
- Bourse: Paris clôt stable, peu de transactions à l'approche de Noël
- Charles III a choisi une ancienne chapelle d'hôpital pour son discours de Noël
- La composition du gouvernement annoncée à 18h30, Bertrand n'en sera pas
- Biden commue la peine de 37 des 40 condamnés à mort par la justice fédérale
- Mozambique: la victoire du parti au pouvoir confirmée malgré le "chaos" promis par l'opposition
- Mozambique: Daniel Chapo, l'inconnu président rejeté par la rue
- Insecticide avalé, compléments alimentaires aux amphétamines... le Centre antipoison de Paris veille
- Journal d'un agriculteur: "les gens arbitrent toujours leur budget sur la bouffe"
- La composition du gouvernement annoncée à 18h30
- Wall Street dans le rouge, sans conviction à l'approche des fêtes
- A Londres, une vitrine féerique où aucun jouet n'est à vendre
- Le Groenland n'est "pas à vendre", dit son Premier ministre après une allusion de Trump
- Allemagne: l'extrême droite attendue à Magdebourg, débat relancé autour de l'immigration
- Reportée, l'annonce du gouvernement toujours attendue lundi soir
- Ski alpin: Haugan sans rival à Alta Badia, Noël sixième dans la douleur
- Vers un arrêt de la pêche au saumon dans le Sud-Ouest
- Allemagne: extrême droite et contre-manifestants attendus à Magdebourg
- Foot: entre les gardiens parisiens Donnarumma et Safonov, Luis Enrique refuse de trancher
- Une minute de silence pour "entourer les Mahorais" après le cyclone dévastateur à Mayotte
- Câbles rompus en Baltique: le parquet suédois n'a pas été autorisé à mener son enquête à bord du Yi Peng 3
- Une minute de silence nationale pour "entourer les Mahorais" après un cyclone dévastateur à Mayotte
- Royaume-Uni: croissance nulle au troisième trimestre, inquiétude pour la suite
- Le Japon accuse Google d'infraction à la législation antitrust
- Rétrospective 2024: l'éclatant retour au sommet de la gymnaste Simone Biles
- Rétrospective 2024: l'or olympique au rugby à VII pour la star française Antoine Dupont
- Ski alpin: Haugan en tête du slalom d'Alta Badia, Noël 3e
- Automobile: Nissan et Honda ouvrent des négociations pour fusionner
- La Bourse de Paris, rassurée, évolue proche de l'équilibre
- Trump dit vouloir "stopper le délire transgenre" dès son premier jour
- Câbles sabotés dans la Baltique : Pékin promet de poursuivre la "coopération"
- Mayotte: dix jours après le cyclone, journée de "deuil national" et minute de silence
- Jour de validation des élections au Mozambique, risque d'embrasement
- Reportée, l'annonce du gouvernement au plus tôt lundi soir
- Guatemala : des membres d'une secte juive tentent de reprendre 160 enfants secourus par les autorités
- La Corée du Sud évalue à 1.100 les soldats nord-coréens tués ou blessés face aux Ukrainiens
- NBA: Jokic et les Nuggets arrachent la victoire aux Pelicans
- Vendée Globe: Richomme et Dalin dans un mouchoir de poche à l'approche du Horn
- Bassin d'Arcachon: un an après la pollution, la filière ostréicole peine à se relever
- Guatemala: des membres d'une secte tentent de reprendre 160 enfants secourus par les autorités
- Automobile: Nissan et Honda sur le point d'ouvrir les discussions pour fusionner
- Dans le ciel balte, les chasseurs ultramodernes de l'Otan pour dissuader la Russie
- Mayotte: dix jours après le cyclone, journée de "deuil national" en France
- Reportée, l'annonce du gouvernement au plus tôt lundi
- Jour de validation des élections au Mozambique, menacé de "chaos"
- Guatemala: des familles d'une secte réclament le retour de 160 enfants secourus par les autorités
- Coupe de France: le PSG écarte difficilement Lens aux tirs au but
- Coupe de France: le PSG s'en sort aux tirs au but, Auxerre éliminé par Dunkerque
- Italie: l'Atalanta arrache une onzième victoire de suite
- Le nouveau dirigeant de la Syrie annonce que toutes les armes seront placées sous le contrôle de l'Etat
"Social Studies", plongée intime dans l'adolescence à l'heure des réseaux
Voilà une série documentaire qui tombe à pic: à l'heure où les alertes sur la dangerosité des réseaux sociaux se multiplient des deux côtés de l'Atlantique, "Social Studies" propose une immersion aussi émouvante qu'effrayante dans la vie numérique de la génération Z.
La réalisatrice américaine Lauren Greenfield a filmé le quotidien de dizaines d'adolescents de Los Angeles, qui ont partagé pendant une année scolaire le contenu de leurs smartphones. Une expérience inédite et un triste constat.
"Beaucoup d'ados ont des sentiments mitigés à l'égard des réseaux sociaux et sont très, très conscients des effets, pour la plupart négatifs, qu'ils ont sur eux", a résumé la documentariste de 58 ans lors d'une conférence de presse en juillet.
En cinq épisodes d'un peu moins d'une heure, le téléspectateur découvre à quel point l'adolescence est particulièrement difficile à traverser dans un monde gouverné par les algorithmes.
Les destins entremêlés de ces jeunes âgés de 16 à 20 ans révèlent la pression sociale permanente induite par les plateformes.
On rencontre par exemple Sydney, qui multiplie les tenues révélatrices sur son compte Instagram pour avoir des "likes" ; Jonathan, élève studieux incapable d'intégrer les universités d'élite et immédiatement confronté aux "stories" des heureux admis ; ou Cooper, perturbée par des comptes qui glorifient l'anorexie.
- Mal-être -
"Je crois que plein d'ados se sentent comme de la merde à cause des réseaux sociaux, mais ils ne savent pas comment s'en passer", lâche cette jeune Américaine.
L'accès au contenu des comptes personnels de chacun offre un rare aperçu de l'univers dématérialisé qui façonne l'imagination de la première génération née avec les plateformes.
On y voit comment les jeunes modifient leurs corps en un glissement de doigt avant de publier des photos, la panique qui s'empare d'un lycée à cause de rumeurs sur une fausse fusillade, ou l'influence sur leurs premiers ébats de pratiques sadomasochistes exaltées en ligne.
"C'est difficile de différencier ce qu'on t'a mis dans la tête et ce que tu aimes vraiment", confie une jeune fille, lors d'une discussion collective filmée.
Emouvants, ces cercles de parole entre adolescents rythment toute la série.
Ils révèlent les contradictions entre l'image projetée par les jeunes en ligne, et leurs aspirations réelles: ils se plaignent de harcèlement, du manque de régulation des réseaux et des normes de beauté matraquées sur leur smartphone.
"Si je vois des gens avec des abdos, je me dis : +Je veux ça. Parce que peut-être que les gens m'aimeraient plus+", soupire un adolescent.
Le documentaire n'est pas catastrophiste. Il montre aussi une adolescente transgenre en rupture avec sa mère, qui trouve une seconde famille grâce aux plateformes, ou un jeune DJ qui y promeut ses soirées.
- "Les experts, ce sont les ados" -
Mais il dresse surtout le portrait d'une génération déboussolée face au grand tourbillon numérique.
A 17 ans, Ivy s'avoue ainsi "anxieuse" et quitte les réseaux sociaux pendant ses vacances. Mais elle se révèle incapable de vivre sans sur le long terme.
"Les experts, ce sont les ados", insiste Mme Greenfield, qui a abordé ce projet "sans idée reçue" et a volontairement exclu d'interviewer des psychologues ou des informaticiens.
Sans voix off, cette série qui débute vendredi sur la chaîne américaine FX - et sera disponible ultérieurement sur Disney+ dans certains pays à l'international - ne profère pas de jugements. Mais elle résonne avec de multiples alertes sanitaires.
En France, le président Emmanuel Macron a plaidé en juin pour interdire l'usage du téléphone avant 11 ans et des réseaux sociaux avant 15 ans, après la remise d'un rapport soulignant "l'hyperconnexion subie" des enfants.
Aux Etats-Unis, le médecin-chef du pays réclame officiellement que les réseaux sociaux publient des avertissements, comme pour la cigarette, "pour alerter des dangers importants qu'ils représentent pour la santé mentale des adolescents".
L'interdiction du smartphone à l'école devient aussi l'un des rares consensus politique aux Etats-Unis. La Floride, dirigée par un républicain, l'a mise en place, et le gouverneur démocrate de Californie a promulgué lundi une loi en ce sens.
"Les mesures collectives sont le seul moyen d'agir", approuve Mme Greenfield. Les jeunes "disent tous que si tu es le seul à te déconnecter, tu perds ta vie sociale."
Ch.Kahalev--AMWN