- Masters ATP: Sinner se sort du piège Fritz, Medvedev reprend espoir
- Masters ATP: Sinner se sort du piège Fritz
- Haïti: les Etats-Unis interdisent leurs vols civils après des tirs
- Wall Street termine en baisse, essoufflée après une semaine d'euphorie
- Triple infanticide en Haute-Savoie, la mère toujours recherchée
- Trump dévoile le casting de son administration avant sa rencontre avec Biden
- Les Mauriciens ont un nouveau Premier ministre après une victoire éclatante aux législatives
- L1: Sampaoli, la passion au service des émotions
- L'Assemblée rejette le projet de budget 2025, le gouvernement se tourne vers le Sénat
- Israël fait un geste humanitaire dans la bande de Gaza, pas assez pour les ONG
- "L'enfant d'intérieur", refoulé des espaces extérieurs et privé de nature
- Le grand oral de Séjourné face aux eurodéputés
- Masters ATP: Medvedev change d'attitude et reprend de l'altitude
- Les Bourses européennes chutent en clôture
- A la tribune de la COP29, avis divergents sur l'avenir du pétrole
- Budget 2025: le gouvernement multiplie les gestes envers son camp, avant un probable départ du texte au Sénat
- Chine: 35 morts dans une attaque à la voiture-bélier
- Masters ATP: Medvedev rebondit face à De Minaur
- Wall Street ouvre stable, reprend son souffle après de nouveaux records
- Budget 2025: une version marquée à gauche risque le rejet à l'Assemblée
- Enquêtes en Chine: AstraZeneca dit prendre la situation "très au sérieux"
- Au Kenya, les abeilles comme solution au conflit entre éléphants et êtres humains
- L'UE doit rester unie dans "un monde en feu": l'appel de sa future cheffe de la diplomatie
- Masters ATP: ces balles qui rendent maboule les cadors du tennis
- Blinken en Europe pour soutenir l'Ukraine après l'élection de Trump
- Equipe de France: Upamecano, le retour du patron
- Russie: 5 ans de prison pour une pédiatre pour avoir critiqué l'armée en consultation
- La reine Camilla reprend ses engagements avec un programme allégé, après une infection pulmonaire
- GB: La reine Camilla reprend ses engagements avec un programme allégé, après une infection pulmonaire
- A la COP29, l'Azerbaïdjan défend le pétrole, le G20 se fait discret
- Russie: les députés interdisent la promotion de la vie "sans enfants"
- Droits voisins: Le Figaro, Le Monde, d'autres journaux et l'AFP traînent X au tribunal
- L'Allemagne en crise se dirige vers des élections le 23 février
- Chili: greffé et champion du monde des transplantés, il défend le don d'organes
- "Le secret le mieux gardé de Londres": le principal marché de gros du Royaume-Uni fête ses 50 ans
- "Si j'étais président de la Fédération française...": le conseil du patron du tennis italien
- Wall Street Journal: action en justice de la cheffe du syndicat des journalistes de Hong-Kong
- Trump place ses proches à des postes clés, Rubio pressenti comme chef de la diplomatie
- Le changement climatique ajoute encore à la situation "infernale" des réfugiés, selon l'ONU
- Droits voisins: Le Figaro, Le Monde et d'autres journaux traînent X au tribunal
- "Preuve de vie": le cri désespéré de familles de prisonniers au Salvador
- La Bourse de Paris recule, la hausse des tarifs douaniers de Trump inquiète
- A la COP29, l'Azerbaïdjan défend le pétrole
- Droits voisins: Le Figaro, Le Monde et d'autres journaux poursuivent X en justice
- Législatives à Maurice: l'opposition revendique la victoire, admise par le pouvoir sortant
- Aymeric Lompret, la vie après France Inter
- Fitto, Séjourné, Kallas, Ribera...: les commissaires européens sur le gril
- Pays-Bas: des ONG déboutées en appel par la justice dans une affaire climatique contre Shell
- Budget 2025: une version profondément remaniée soumise au vote des députés
- Les Bourses européennes ouvrent en net recul
Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien
Des paysages verdoyants, des portraits de paysannes, des sculptures toutes en courbes. A Bagdad, les amateurs redécouvrent les pionniers de l'art moderne irakien, grâce à l'exposition d'une centaine d'oeuvres, restituées et restaurées deux décennies après avoir été pillées.
Certaines de ces oeuvres, de Jawad Salim ou Faeq Hassan notamment, avaient disparu en 2003 avec des milliers de pièces volées dans des musées et institutions irakiennes qui ont été pillés et saccagés dans le chaos ayant suivi l'invasion américaine qui renversa Saddam Hussein.
Des réseaux criminels organisés s'étaient ensuite chargés d'écouler les pièces volées hors d'Irak.
Retrouvées en Suisse, aux Etats-Unis, au Qatar ou encore en Jordanie, sculptures et peintures datant des années 1940, 1950 ou 1960 sont exposées depuis fin mars dans une vaste salle du ministère de la Culture.
"Ces oeuvres font partie de l'histoire de l'art moderne en Irak. Elles ont été réalisées par les maîtres et les pionniers des arts plastiques du pays", s'enthousiasme Fakher Mohamed, haut responsable du ministère.
L'invasion de 2003 a sèchement mis fin au foisonnement artistique qui caractérisait l'Irak d'avant guerre et en particulier Bagdad, ville de poètes, de peintres et d'artistes de tout poil. Saddam Hussein cultivait une image de grand mécène, tout en réprimant toute dissidence politique.
La descente aux enfers de la guerre civile des années 2006-2008, puis l'occupation d'une partie de l'Irak par les jihadistes du groupe Etat islamique entre 2014 et 2017 lui ont donné le coup de grâce.
Mais aujourd'hui, à la faveur d'une relative stabilité, la scène culturelle et artistique de Bagdad revit, entre salons du livre, expositions et concerts.
En témoigne aussi l'exposition organisée au ministère de la Culture.
- Toiles endommagées -
Parmi les toiles d'inspiration réaliste, surréaliste ou expressionniste, une scène pittoresque aux couleurs chatoyantes montre une barque voguant devant les "mudhif", les habitations traditionnelles en roseau, typiques des marais du sud.
D'autres tableaux, aux couleurs sombres, dépeignent des habitants épouvantés entourés de cadavres, fuyant un village en feu. Ailleurs, c'est une femme prostrée dans un paysage de destruction, agenouillée devant un bras qui dépasse de sous des pierres.
Il y a aussi la sculpture en bois d'une gazelle aux courbes ondulantes. Ou encore "la statue maternelle" de Jawad Salim, représentant une femme tout en longueur, au cou élancé et aux bras levés.
L’œuvre, qui vaut sans doute plusieurs centaines de milliers d'euros, a été retrouvée un jour dans le quartier des brocanteurs de Bagdad chez un vendeur qui n'était pas conscient de sa valeur, raconte le sculpteur Taha Wahib, qui pour l'acquérir a déboursé... 200 dollars.
Tableaux et sculptures avaient été subtilisés au "Centre Saddam pour les arts", une des prestigieuses institutions culturelles de Bagdad. Les pilleurs avaient parfois découpé des toiles au cutter pour les transporter plus facilement sans le châssis.
"Certaines pièces avaient été endommagées durant les évènements de 2003. Ou bien elles étaient entreposées dans de mauvaises conditions pendant de longues années. Elles ont été restaurées en un temps record", explique M. Mohamed à l'AFP.
- "Œuvres inestimables" -
D'autres œuvres attendent toujours une seconde vie, ajoute le responsable, qui ambitionne d'ouvrir d'autres salles d'exposition pour montrer toute la collection.
"Les musées doivent être ouverts au public, ces œuvres ne doivent pas rester prisonnières des entrepôts", martèle-t-il.
Sur les 7.000 pièces volées en 2003, quelque 2.300 ont été restituées à l'Irak, confie l'artiste Lamiaa al-Jawari, la commissaire de l'exposition qui souhaite parvenir un jour à "montrer aux visiteurs tout ce patrimoine artistique".
"Des œuvres inestimables", s'émeut celle qui a rallié en 2004 un comité formé à l'initiative des artistes pour retrouver ces trésors du patrimoine.
"Certaines ont été récupérées à travers des canaux officiels: l'ambassade de Suisse a aidé par exemple. Ou alors à travers des particuliers", précise-t-elle.
Les dernières restitutions ont eu lieu en 2021 et les autorités coordonnent leurs actions avec Interpol pour retrouver les œuvres manquantes, dit-elle.
Ali Al-Najar, artiste de 82 ans installé en Suède depuis deux décennies, est en vacances dans son pays d'origine. Il salue la scénographie de l'exposition et souligne son importance : car "les pionniers sont à l'origine de tout. Si on les oublie on perd la base".
P.Santos--AMWN