- Victoire aux prud'hommes face à NRJ d'anciens collaborateurs de Manu Levy, accusé de "harcèlement moral"
- Quatre sites pornographiques commencent à être bloqués en France
- Pérou: Biden et Xi au sommet des pays du Pacifique dans l'ombre de Trump
- Décès de "la dame aux œillets", symboles de la révolution de 1974 au Portugal
- Le rachat de La Poste Telecom par Bouygues finalisé
- La Bourse de Paris recule, refroidie par la Fed
- Scholz et Poutine parlent de l'Ukraine, Kiev s'indigne
- Le PNF demande un procès pour corruption contre Rachida Dati et Carlos Ghosn
- Inondations en Espagne: le président de région admet des "erreurs", mais refuse de démissionner
- Masters ATP: Zverev en patron dans le dernier carré, Alcaraz fait ses valises
- "Semaine de l'industrie": collégiens et lycéens conviés à découvrir les usines du 21e siècle
- Rugby: Smith peut illuminer un match "quand rien ne se passe", selon Kolisi
- Les Bourses européennes finissent dans le rouge, la Fed inquiète
- Vingt ans après la taxe carbone, "l'industrialisation" des fraudes aux aides publiques
- Fréquences TNT: le bras de fer engagé devant la justice par C8 et Hanouna pourrait durer
- Victoire aux prud'hommes d'anciens collaborateurs de Manu Levy (NRJ), accusé de "harcèlement moral"
- Face au surtourisme, Pompéi limite le nombre de visiteurs
- Ombrières obligatoires sur les parkings: la grande distribution proteste
- Cauet débouté en appel de ses demandes d'indemnisation auprès de NRJ
- Dérapage budgétaire: Borne concède avoir été "alertée" fin 2023 mais estime avoir pris sa part
- Gaza: 29 ONG accusent l'armée israélienne de favoriser le pillage de l'aide humanitaire
- "Pollution", "fabrique du silence": à Glomel, la carrière de la discorde
- Sous le feu des critiques, Michel Barnier démine la colère des départements
- Masters ATP: Zverev en patron en demi-finales, Alcaraz éliminé
- Climat: Al Gore juge "absurde" d'organiser les COP dans des "pétro-Etats"
- Alternative à X, le réseau social Bluesky gagne un million d'utilisateurs en 24 heures
- Le PNF requiert un procès pour corruption contre la ministre Rachida Dati et Carlos Ghosn
- Acte de vandalisme contre le monument de l'insurrection du ghetto de Varsovie
- Après une frappe au Liban, une secouriste cherche son père dans les décombres
- Manu Levy (NRJ) condamné aux prud'hommes pour harcèlement moral sur d'anciens collaborateurs
- Espagne: le principal canal de streaming illégal de foot fermé par les autorités
- Inondations en Espagne: le président de la région de Valence admet des "erreurs" mais justifie son action
- Vendée Globe : Maxime Sorel jette l'éponge, premier abandon depuis le départ
- Les bistrots et cafés français vont demander à être inscrits au patrimoine immatériel de l'humanité
- X et les journaux: hier l'amour fou, demain le divorce?
- Smog au Pakistan: les écoles des grandes villes du Pendjab fermées encore une semaine
- Rugby: Wallace Sititi, élève du maître Savea et étoile montante des All Blacks
- Carnet de bord du Vendée Globe: il y a "match", se régale l'aventurier Guirec Soudée
- Inondations en Espagne: le président de la région de Valence présente des excuses mais justifie son action
- Pour la militante écologiste Sage Lenier, "l'IA n'apporte aucun avantage à la société"
- Manifestations d'agriculteurs devant des centres des impôts des Bouches-du-Rhône
- BJK Cup: Paolini, la modestie au service de l'Italie
- Le ministre de la Santé croate arrêté, soupçonné de corruption
- Italie: Sinner ne gagne pas toujours, la Nazionale le devance dans les audiences TV
- Le Mercosur, un test pour l'influence de Macron
- Assurance chômage et emploi des seniors: le gouvernement "salue" les accords des partenaires sociaux
- Base sur la Lune: la Chine va tester des briques dans l'espace
- Foot: révélation du Mondial, l'Australienne Cortnee Vine fait une pause pour soigner sa santé mentale
- Le gouvernement "salue" les accords trouvés sur l'assurance chômage par les partenaires sociaux
- NBA: Utah enfonce Dallas dans le match des mal classés
Emel, la voix et la voie des femmes
"Il faut que je pousse d'autres voix": Emel, chanteuse devenue icône de la révolution tunisienne en 2011, sort un album concocté par des femmes en studio et au micro, avec notamment des rappeuses d'Iran ou d'Irak.
"Il m'a fallu tout ce temps pour réaliser que je n'ai pas fait un grand effort jusqu'ici pour la représentation des femmes dans la musique", commence l'artiste, née à Tunis et qui vit maintenant à New York, rencontrée à Paris par l'AFP.
Auparavant entourée "de mecs", qu'elle "adore", la chanteuse a fait appel cette fois à des collaboratrices pour concevoir "Mra" -mot arabe qui renvoie à la femme- sorti récemment.
"On en est là en 2024, beaucoup de femmes, productrices ou chanteuses, sont toujours invisibilisées dans l'industrie musicale, c'est toujours les mêmes qui ont les contrats" souffle la quadragénaire.
La pièce maîtresse de l'album est "Souty", servi par un clip autour du regard posé sur les femmes. A l'image de cette employée de ménage, qu'on ne regarde pas, ou cette business-woman pas prise au sérieux par ses collègues masculins.
"Au delà des femmes dans la musique, j'ai le devoir de parler de toutes ces bosseuses, de cette charge mentale, sociale, psychologique qui pèse sur ces femmes, je voulais qu'on soit, nous les femmes, connectées", déroule l'artiste.
Au départ, Emel avait pensé demander à des figures du show-biz établies comme la rappeuse M.I.A. de travailler sur cet album. Mais il est vite apparu plus judicieux de pousser "d'autres voix" moins écoutées.
Sur "L'amour", Justina, rappeuse de l'underground iranien, vient donc poser son flow. "Je me disais qu'il fallait qu'on porte la voix des femmes iraniennes, c'est un des duos qui me bouleversent le plus sur l'album", confesse Emel.
"C'est une chanson un peu +fofolle+, pas beaucoup de narration, beaucoup d'abstraction, je joue avec les codes, les langues, il y a d'ailleurs un peu de français". Emel manie aussi arabe et anglais sur le disque.
- "Séniles" -
Celle qui avait pris la lumière en chantant a cappella dans les manifestations de la révolution du jasmin en 2011 en Tunisie cherchait aussi une rappeuse en arabe.
Le choix s'est porté pour "Lose my mind" sur Nayomi, d'origine irakienne. Emel loue sa "voix rauque, son débit intense", ce "dialecte brut irakien qu'on ne connaît pas beaucoup dans le monde arabe contrairement aux dialectes égyptien et libanais". Parmi les autres invitées, Camélia Jordana, bien connue en France, contribue au titre "Mazel".
Les fans entrés dans l'univers d'Emel par son album le plus connu, "Kelmti Horra" (2012), seront surpris par l'énergie électro qui se dégage de "Mra".
Une mutation pas si étonnante que ça. Emel met dans ses playlists des titres "mainstream" comme "Aya Nakamura, Taylor Swift, Kanye West, Michael Jackson".
"La musique folklorique tunisienne est très rythmée, mais là il fallait que ça pète", lance celle qui adopte couplets "plus courts", chantés "plus rapidement".
"Kelmti Horra" est une expression arabe pour "Ma parole est libre". C'est toujours le cas, y compris quand on l'interroge sur sa double nationalité tunisienne et américaine. "Je ne crois pas à ces conneries de frontières ou d'un passeport supérieur à un autre, c'est débile mais c'est le cas et je peux me déplacer librement, emmener ma musique là où je l'emmène".
Emel, qui peut donc voter aux Etats-Unis, est "très en colère" face au choix entre Donald Trump et Joe Biden. "C'est un pays avec des mouvements extraordinaires, sur les plans historiques, culturels, sociaux, de la créativité, mais, malheureusement, on en arrive à deux hommes séniles..."
Ch.Havering--AMWN