
-
La Jordanie interdit les activités des Frères musulmans, accusés de visées déstabilisatrices
-
La Bourse de Paris termine en forte hausse, soulagée par les propos conciliants de Trump
-
Climat: Jane Fonda accuse Trump d'avoir passé "un pacte avec le diable"
-
Le Livret A à la peine en mars
-
ArcelorMittal envisage "environ 600" suppressions de postes dans sept sites du nord de la France
-
Les marchés mondiaux soulagés avec les espoirs de désescalade des tensions commerciales
-
Flèche Wallonne: Pogacar remet les pendules à l'heure
-
Maltraitance animale: plainte de L214 contre un abattoir de la Loire
-
Le procès d'Harvey Weinstein entre dans le vif du sujet
-
Présidentielle ivoirienne: appel à manifester jeudi contre l'éviction de l'opposant Thiam
-
Chikungunya à La Réunion: le bilan provisoire passe à neuf morts, l'épidémie "se stabilise"
-
Bétharram: la sortie d'un livre devancée par une interview de la fille de Bayrou
-
Turquie: un séisme de magnitude 6,2 secoue Istanbul sans faire de victimes
-
Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza, bombardements israéliens meurtriers
-
Foot/Droits TV: Nicolas de Tavernost attendu comme le messie
-
Accalmie sur les marchés mondiaux avec les espoirs de désescalade des tensions commerciales
-
Wall Street décolle après des propos rassurants sur la crise douanière
-
Washington met la pression sur Kiev et Moscou et propose des "échanges territoriaux"
-
Madagascar: EDF entre au capital d'un projet de barrage à plus de 500 M EUR
-
Turquie: un séisme de magnitude 6,2 secoue Istanbul, nombreuses répliques
-
Les fidèles affluent à la basilique Saint-Pierre pour saluer la dépouille du pape
-
Turquie: un puissant séisme de magnitude 6,2 secoue Istanbul
-
La guerre commerciale pèsera également sur les finances publiques, alerte le FMI
-
L'Inde promet une réponse "sans ambiguïté" après l'attaque au Cachemire
-
Madagascar: Macron annonce la signature d'accords économiques ambitieux
-
Le Forum économique mondial enquête sur son fondateur accusé de malversations
-
Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza, frappes israéliennes meurtrières
-
La Réunion: trois nouveaux décès "liés au chikungunya", le bilan provisoire passe à neuf morts
-
Les marchés rassurés par des propos conciliants de Trump sur la Fed et la Chine
-
Présidentielle ivoirienne: "C'est moi ou personne, nous ne présenterons pas d'autre candidat", dit l'opposant Thiam à l'AFP
-
Conflit en Ukraine: Washington met la pression sur Kiev et Moscou
-
Au mémorial de la Shoah à Jérusalem, le théâtre pour entretenir le souvenir
-
Une foule de fidèles afflue à Saint-Pierre pour saluer la dépouille du pape
-
Gaza: les secouristes récupèrent des "corps calcinés" après des frappes israéliennes
-
Concurrence: l'UE inflige des amendes à Apple et Meta, au risque d'irriter Trump
-
Publicité en ligne: 200 médias français attaquent Meta pour "pratiques illégales"
-
Guerre commerciale: Pékin ouvert à des discussions avec Washington, espoir de désescalade
-
Zone euro: croissance quasiment nulle de l'activité économique en avril (PMI Flash)
-
Le cheval, partenaire thérapeutique de victimes de violences sexuelles
-
Conflit en Ukraine : report des discussions ministérielles à Londres
-
Iles Eparses, colonisation, contrats: Emmanuel Macron à Madagascar
-
L'Inde traque les assaillants qui ont tué 26 hommes au Cachemire
-
France: 30 décès en 2024 dans des accidents d'avion, ULM, planneur ou hélicoptère
-
La Bourse de Paris salue des propos conciliants de Donald Trump sur la guerre commerciale
-
La dépouille du pape est arrivée à Saint-Pierre pour l'hommage des fidèles
-
"Personne d'autre ne le fera": les journalistes plongés dans la guerre au Soudan
-
En Ethiopie, les stigmates toujours vivaces de la lèpre
-
Jeu vidéo: "Clair Obscur: Expedition 33", une plongée très "fantasy" dans la "Belle Époque"
-
NBA: les Lakers réagissent, OKC et Indiana creusent l'écart
-
En Arabie saoudite, l'art d'extraire le parfum de la "cité des roses"

La "vraie richesse" selon Samuel Lewis, paysan-artiste installé en Bretagne
A 37 ans, Samuel Lewis n'a jamais été scolarisé ni salarié: ce "paysan-artiste" britannique installé en Bretagne vit presque sans argent, en cultivant céréales et légumes à la main pour "sa nourriture de base". Une quête d'autosuffisance qu'il partage sur internet ou lors de stages gratuits.
"La vraie richesse, c'est une bonne terre et tout ce qu'elle nous donne" lance-t-il, un grand sourire aux lèvres, en faisant visiter son "coin de paradis".
Trois hectares dans un hameau à Duault près de Callac (Côtes d'Armor), répartis en 35 parcelles: avec son père Gareth, d'origine galloise, il y cultive seigle, blé noir, haricots, pommes de terre, fruits et autres légumes du potager. Uniquement pour la consommation familiale.
"L'objectif, c'est de faire ma nourriture de base", résume-t-il. Les 500 arbres qu'il a plantés lui fournissent des pommes pour faire son cidre ou du bois pour se chauffer. Légumes et céréales font d'excellentes soupes ou salades, du pain, des galettes.
Ici, ni tracteur ni motoculteur: il travaille "à l'ancienne" - et seulement l'après-midi. Ses outils de prédilection sont la houe, la faucille ou le fléau, achetés d'occasion ou fabriqués dans son atelier. Des voisins plus âgés lui ont en appris le maniement.
"Je suis le seul en Europe occidentale à cultiver les céréales à la main", proclame-t-il avec un fort accent d'outre-Manche.
Pull en laine fait maison, sabots en bois, cheveux longs et rares, barbe rousse tressée sous le menton, Samuel Lewis, avec son allure de barde sorti d'un conte, s'installe devant un feu de bois. Il raconte un parcours atypique, en marge d'une société de consommation qu'il rejette.
- "Je ne vends rien" -
En 1994, les Lewis quittent le nord de l'Angleterre et viennent s'installer en Centre-Bretagne. Ils y rachètent à bas prix une ruine qu'ils vont retaper "pour avoir plus d'espace" pour leurs deux filles et leur fils.
Autodidacte, Samuel n'ira jamais à l'école, apprend à lire avec l'aide de sa mère, aujourd'hui décédée.
Avec l'adolescence vient l'heure des questionnements.
"Chaque chose qu'on fait comme métier dégrade l'environnement", estime-t-il. "Déjà à 16 ans j'étais attaché à mon jardin. Pour moi c'était pas possible (de travailler) dans un bâtiment toute la journée!".
Il préfère cultiver ce jardin, son amour de la terre, mener une vie simple, respectueuse de l'environnement. Ne pas dépendre de l'argent pour vivre.
"Ce que je fais, c'est l'antithèse de l'agriculture moderne, je ne vends rien", dit-il. "La terre, on l'a tuée avec l'agriculture moderne!".
Il ne rejette pas le confort ou la modernité, partage la maison où vivent son père et sa soeur, pour les repas ou l'internet. Mais il préfère dormir dans la petite bâtisse voisine, sans électricité ni eau courante.
Ce "paysan-artiste", comme il se décrit, dessine, tous les matins, depuis tout petit. Son personnage fétiche, Tim le jardinier, est au coeur d'un livre, co-écrit avec son père et récemment publié par les éditions Ulmer, "La vie simple", mêlant réflexions philosophiques et guide illustré de jardinage.
Ses seuls revenus proviennent de ce livre et du mensuel qu'il rédige avec son père et sa soeur Bethan, le "Central Britanny Journal" destiné à la communauté britannique de sa région et tiré à 2.500 exemplaires. Il refuse les aides sociales.
"On ne peut pas se passer d'argent", reconnaît-il. Mais pas question de "courir après l'argent".
- La recette du bonheur -
Le peu qu'il gagne lui permet d'aider son père à payer les factures, les rares courses alimentaires du foyer, le carburant des deux vieilles voitures de la famille. Ou d'aller boire un verre au bar ou au fest-noz du coin avec des amis.
Samuel Lewis dit n'acheter quasiment rien ou alors d'occasion, vêtements ou outils chinés dans des brocantes. Un style de vie, concède-t-il, rendu possible parce qu'il a accès aux commodités de la maison familiale.
Cette "vie simple", il souhaite la faire connaître, notamment sur les réseaux sociaux, Instagram ou Facebook. Une vidéo que le média en ligne Brut lui a consacré, a été vue 1,3 million de fois.
Depuis 2022, il organise régulièrement journées portes ouvertes et formations gratuites sur sa ferme vivrière. Il ne souhaite pas forcément convertir les visiteurs, mais au moins montrer, notamment aux jeunes générations, qu'une autre voie est possible.
"Quand j'étais jeune, on m'a culpabilisé sur la vie que je voulais mener", se souvient-il.
"Tout ce dont nous avons besoin, la terre nous le donne. Si on sait la cultiver, on peut vivre dans un environnement magnifique (...) manger de la bonne nourriture, faire un bon feu pour se réchauffer". La recette du bonheur simple, selon Samuel Lewis.
Ch.Kahalev--AMWN