- Masters ATP: Fritz fait revenir Zverev sur terre
- Tennis: l'Italie en demi-finales de la BJK Cup
- Frappes israéliennes intenses sur des fiefs du Hezbollah au Liban
- COP29: la bataille financière s'enlise avant le G20 et l'arrivée des ministres
- Golf: Rozner rejoint par McIlroy et Hojgaard en tête à Dubaï
- Issy-les-Moulineaux: l'homme retranché dans une pizzeria arrêté, ses otages libérés
- Issy-les-Moulineaux: un homme armé et suicidaire retranché dans le restaurant de ses parents
- Ski alpin: 98e victoire pour Shiffrin, sans rivale à Levi
- Multiples frappes israéliennes sur des fiefs du Hezbollah au Liban
- Les Gabonais votent sur la nouvelle Constitution, "tournant majeur" après le putsch
- MotoGP: les casques des pilotes, plus qu'une protection, un étendard
- Ligue des nations: Retegui, le buteur de la Nazionale sorti de la pampa
- COP29: les négociations tendues, avant le G20 et l'arrivée des ministres
- Vendée Globe: Jean Le Cam, le doyen, nouveau leader
- Robert Habeck, chef de file de Verts allemands déboussolés
- "Potentiellement catastrophique": le super Typhon Man-yi s'apprête à frapper les Philippines
- Gabon: ouverture du vote sur la nouvelle Constitution, "tournant majeur" après le putsch
- Un an après le bal tragique de Crépol, pas de certitude sur l'auteur du coup mortel
- Au Bangladesh, les rues de Dacca saisies par la fièvre de la contestation
- COP29: les négociations toujours tendues avant le G20 et l'arrivée des ministres
- NBA: Wembanyama tombe sur Davis, Cleveland inarrêtable
- XV de France: les Bleus pour la passe de trois contre des All Blacks revanchards
- Boxe: Mike Tyson a fait son âge, battu par Jake Paul
- Dernier tête-à-tête Biden-Xi avant l'ère Trump
- Logements à base de champignons à Gaza? Des designers arabes proposent des innovations durables
- Avec Trump et Musk, un Big Bang pour le programme spatial?
- Macron en Argentine pour "raccrocher" Milei au "consensus international"
- Le Gabon vote pour ou contre une nouvelle Constitution, "tournant majeur" après le putsch
- Pays-Bas: la coalition au pouvoir survit à une démission après des accusations de racisme
- Nouvelle-Zélande: une députée interrompt une séance parlementaire avec un haka
- Trump nomme Karoline Leavitt, 27 ans, porte-parole de la Maison Blanche
- Emeutes de 2023 à Brasilia: la justice argentine ordonne l'arrestation de 61 Brésiliens
- Un Biden affaibli tente de rassurer avant l'arrivée de Trump
- Rugby: l'Irlande aux deux visages bat l'Argentine en serrant les dents
- Wall Street finit en nette baisse, froissée par une Fed moins conciliante
- Trump nomme ses propres avocats aux postes clefs du ministère de la Justice
- Au sommet Asie-Pacifique dans l'ombre de Trump, Xi comme Biden pressentent "changement" et "turbulences"
- Trump et le MMA, un amour réciproque
- Dans la nuit parisienne, la Vierge de Notre-Dame retrouve "sa maison"
- Israël/Hezbollah: Beyrouth étudie une proposition de trêve, selon des responsables
- Le gouvernement veut rassurer les agriculteurs avant une nouvelle mobilisation
- Fonction publique: au moins 188.000 agents ont bénéficié d'une prime qui sera suspendue en 2024, selon un rapport
- Foot: la Juventus Turin tourne la page Paul Pogba
- Nigeria: une infirmière de l'Unicef s'échappe après six ans de captivité chez les jihadistes (armée)
- Macron en visite d'Etat début décembre en Arabie saoudite
- Victoire aux prud'hommes face à NRJ d'anciens collaborateurs de Manu Levy, accusé de "harcèlement moral"
- Quatre sites pornographiques commencent à être bloqués en France
- Pérou: Biden et Xi au sommet des pays du Pacifique dans l'ombre de Trump
- Décès de "la dame aux œillets", symboles de la révolution de 1974 au Portugal
- Le rachat de La Poste Telecom par Bouygues finalisé
Takeshi Kitano retourne à Cannes: "Je déteste être influencé" (entretien à l'AFP)
"Je déteste être influencé", confie le réalisateur japonais culte Takeshi Kitano dans un entretien exclusif accordé cette semaine à l'AFP avant son départ pour le festival de Cannes, où son nouveau film, "Kubi", sera dévoilé mardi.
Ce film d'époque à grand spectacle, qui se déroule à la fin du XVIème siècle dans un Japon secoué par des conflits entre seigneurs obsédés par l'idée de trancher la nuque ("kubi" en japonais) de leurs rivaux, est le premier long-métrage de Kitano depuis six ans.
Et le réalisateur de 76 ans touche-à-tout (il est aussi animateur à la télévision japonaise, peintre, écrivain...) n'était plus apparu sur la Croisette depuis la sortie de son film "Outrage" en 2010.
Même si "Kubi" ne figure pas en compétition officielle, étant inscrit dans la section parallèle "Cannes Première", le grand retour de Kitano au cinéma s'annonce comme un temps fort du festival.
Calé dans le sofa de sa loge dans un studio de la chaîne TV Asahi à Tokyo, juste après l'enregistrement d'une émission politique dont il est l'animateur vedette depuis des décennies, le cinéaste préfère cependant minimiser l'événement et les enjeux.
"Cela fait longtemps que j'essaie d'arrêter la télévision et le cinéma (...). Donc je me suis dit que ce film serait mon dernier. Mais après le tournage, le film a été bien reçu par les acteurs et les membres de l'équipe", ce qui est "la meilleure chose pour moi", explique Kitano.
- "Pas de pression" -
"Je n'ai pas l'intention de cartonner avec mes films ou de gagner de l'argent à partir de maintenant, donc je ne suis pas ému par quoi que ce soit" concernant Cannes. "Je ne ressens pas de pression", affirme-t-il.
Entamée à la fin des années 1980, alors qu'il était déjà célèbre au Japon comme humoriste et animateur de télévision burlesque sous le pseudonyme de "Beat" Takeshi, sa carrière de réalisateur a révélé un tout autre Kitano, profond, sensible et torturé.
Il se fait repérer à l'étranger à partir de son film "Sonatine" (1993) et remporte le Lion d'Or à la Mostra de Venise en 1997 avec "Hana-bi", détournant à sa façon le genre japonais traditionnel du "yakuza eiga" (films de yakuzas).
Et dans "Zatoïchi" (2003), son plus grand succès commercial à ce jour, il dépoussiérait déjà les films de samouraïs, un autre genre classique japonais.
"Kubi", dans lequel joue par ailleurs Kitano, est ainsi son deuxième film d'époque, et promet une version très crue et personnelle sur un événement central dans l'histoire du Japon mais toujours entouré de mystères: "l'incident du Honno-ji" en 1582, un complot fatal au chef de guerre le plus puissant de l'archipel, Oda Nobunaga.
Production à gros budget pour des standards japonais (1,5 milliard de yens, soit plus de 10 millions d'euros), "Kubi" est aussi le film le plus cher de Kitano à ce jour.
"J'avais envie d'essayer quelque chose à plus grande échelle", explique-t-il, avouant qu'il aurait toutefois souhaité "trois fois plus" de budget et de figurants.
- Faire "ce qu'il me plaît" -
Kitano avait rédigé un synopsis de "Kubi" il y a 30 ans, au tout début de sa carrière de réalisateur. Mais ce n'est qu'après avoir écrit et publié en 2019 un roman éponyme au Japon que la machine pour concrétiser le film s'est enclenchée.
Mais comment s'approprier un genre sublimé par Akira Kurosawa (1910-1998), le grand maître japonais derrière "Les Sept Samouraïs", "Kagemusha" ou "Ran", et dont Kitano est lui-même un fervent admirateur?
"J'ai essayé de ne pas regarder les scènes de bataille dans les films de Kurosawa pour éviter qu'elles m'influencent", explique-t-il. "Je déteste être influencé".
La loyauté, la trahison, les codes d'honneur japonais: on retrouve dans "Kubi" des thèmes chers à Kitano, qui voulait exposer cette période troublée du Japon sous un aspect bien plus sombre, sanglant et intime que dans les productions nippones édulcorées habituelles.
"Je fais juste ce qu'il me plaît (...). Je ne me soucie pas trop de savoir si les spectateurs vont se dire +C'est le style de Takeshi+", dit le réalisateur, qui se "fiche complètement" de son statut de légende du cinéma.
"Je serais très heureux si une oeuvre que j'ai filmée avec détachement recevait de nouveau un bon accueil, mais ça ne veut pas dire que je vais essayer de faire plaisir", lance encore cet éternel libertaire.
J.Oliveira--AMWN