
-
L'extraction minière sous-marine: ce qu'il faut savoir
-
C1: le PSG à l'assaut d'Arsenal et de l'histoire
-
En 100 jours, Trump a entraîné l'Amérique et le monde dans son orbite chaotique
-
Le gouvernement Trump congédie les auteurs d'un rapport crucial sur le climat
-
Wall Street évolue en petite hausse, espère des surtaxes douanières allégées sur le secteur automobile
-
Grèce : des montagnes de déchets sur les berges d'une rivière d'Athènes
-
Enfants: des experts demandent à proscrire les écrans, très néfastes, avant six ans
-
Prison avec sursis requise contre François Fillon dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse
-
Wall Street ouvre sans direction claire, espère des surtaxes douanières allégées sur le secteur automobile
-
Les interconnexions des réseaux électriques, clé de voûte du système éuropéen
-
Vietnam: la quête de bébés de l'opération Babylift pour retrouver leur mère, 50 ans plus tard
-
Amnesty International fustige un "génocide en direct" à Gaza
-
Syrie: neuf morts, en majorité druzes, dans des affrontements près de Damas
-
Afflux de petits colis venus d'Asie: la France propose une taxe de frais de gestion
-
Assemblée générale de L'Oréal: Françoise Bettencourt Meyers prend du champ
-
Enfants: proscrire les écrans avant six ans car ils "altèrent durablement santé et capacités intellectuelles", recommandent des experts
-
La France propose de faire payer "des frais de gestion" sur chaque petit colis entrant en Europe
-
Transistor, bougies, réchaud...: en reprenant une vie normale, les Madrilènes tirent les leçons de la coupure géante
-
Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents
-
Chalutage de fond dans les aires protégées: des ONG saisissent la Commission européenne
-
C1: le rêve de triplé pulvérisé, la saison de l'Inter peut virer au cauchemar
-
La Bourse de Paris hésite, guerre commerciale et résultats au centre de l'attention
-
L'ex-ministre des Armées Florence Parly nommée présidente du conseil d'administration d'Air France-KLM
-
Retour progressif à la normale en Espagne et au Portugal après une coupure d'électricité géante
-
Iran: le feu "maîtrisé", trois jours après une explosion meurtrière dans un port
-
Au Cachemire pakistanais, on prépare les bunkers au cas où
-
Action à Paris contre la suspension d'aide américaine à la lutte contre le sida
-
Santé mentale des adolescents: "Si les troubles s'installent, on rate le coche"
-
Difficile nuit madrilène pour les naufragés de la panne électrique géante en Espagne
-
Canada: vainqueur des élections, Mark Carney promet de triompher des Etats-Unis
-
NBA: les Cavaliers brisent le Heat, les Warriors creusent l'écart
-
L'électricité quasiment rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante
-
En Chine, l'aide à la conduite relance la guerre entre constructeurs
-
Moins d'eau, même rendement : le pari durable du riz chilien
-
République dominicaine: bébé et peur au ventre pour les migrantes haïtiennes
-
Ossements solitaires: une cérémonie pour les morts non réclamés en Thaïlande
-
Législatives à Trinité-et-Tobago: victoire de l'opposition, Persad-Bissessar prochaine Première ministre
-
Canada: le libéral Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump
-
L'électricité en grande partie rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante
-
Après 100 jours, Trump "passe un très bon moment" mais les Américains déchantent
-
Les violences sexuelles dans l'Eglise, défi majeur du prochain pape
-
Le procès d'un ex-rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre s'ouvre à Paris
-
C1: le PSG en quête d'un nouvel élan face à Arsenal
-
"Mesures concrètes" du gouvernement attendues face à l'afflux de colis chinois
-
Face aux fuites de données massives, la Cnil va hausser le ton, annonce sa présidente
-
L'ex-banquier Mark Carney, l'homme des crises, atypique Premier ministre canadien
-
La peine de François Fillon au cœur d'un troisième procès
-
Canada: Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump
-
Assemblée générale de L'Oréal: Françoise Bettencourt Meyers s'apprête à prendre du champ
-
La loi narcotrafic en passe d'aboutir, rare succès gouvernemental au Parlement

Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents
Se tordant de douleur sur un lit d'hôpital dans une ville côtière kényane, Shukurani Konde Tuva, 14 ans se prépare à l'amputation de son pied gauche, qui n'a pas pu être sauvé par un antivenin après une morsure de serpent.
Une vipère heurtante – le serpent le plus commun et l'un des plus venimeux d'Afrique subsaharienne – l'a attaqué il y a plus d'un mois alors qu'il mangeait en plein air dans son village près de la ville de Malindi.
Sa famille l'a transporté d'urgence à l'hôpital à deux heures de moto, mais l'antivenin administré n'a pas permis de prévenir ni d'inverser l'envenimement.
"La jambe de mon fils est complètement pourrie et il y a même des asticots qui en sortent. Il va falloir la couper", raconte à l'AFP sa mère Mariamu Kenga Kalume, désemparée.
Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 5,4 millions de personnes sont mordues par des serpents chaque année dans le monde, et près de la moitié sont empoisonnées par leur venin.
Jusqu'à 138.000 personnes meurent et 400.000 souffrent de séquelles physiques permanentes.
Des chiffres alarmants qui ne sont pourtant qu'une "grave sous-estimation" de la réalité selon l'organisation onusienne, qui estime que 70% des cas ne sont pas signalés.
Certaines croyances et superstitions faussent les données, de nombreuses victimes de morsures de serpent préférant se tourner vers des remèdes traditionnels ou attribuant les morsures au vaudou "envoyé par leurs ennemis" au lieu de consulter un médecin.
- "Pierre à serpent" -
À quelques kilomètres de l'hôpital où M. Tuva est traité, Douglas Rama Bajila montre à l'AFP ses solutions issues de la médecine traditionnelle pour "aspirer" le venin.
Un remède populaire est la "pierre à serpent", fabriquée à partir d'un os de vache, vendue pour environ un dollar.
Selon le guérisseur, elle peut être réutilisée pendant des années après sa première utilisation : il suffit, assure-t-il, de la faire tremper dans du lait pendant quelques heures pour la "recharger".
Cette pierre a été posée sur la jambe de M. Tula lors de son transport vers l'hôpital, mais est malheureusement tombé en chemin, a raconté sa mère.
Ce type de remède est populaire car les traitements efficaces sont très coûteux.
Les antivenins coûtent jusqu'à 8.000 shillings (environ 54 euros) par flacon, et certains patients ont besoin de jusqu'à vingt doses.
- Mauvaises réactions -
Le stock d'antivenins du Kenya est estimé à entre 10.000 et 30.000 flacons, et il en faudrait 70.000 supplémentaires pour une gestion efficace du problème, selon l'institut kényan KIPRE, qui fait des recherches biomédicales et précliniques.
L'antivenin est fabriqué en extrayant le venin des crocs des serpents, qui est ensuite dilué et injecté à petites doses à des animaux tels que les chevaux, qui produisent des anticorps qui peuvent ensuite être extraits pour être utilisés chez l'homme.
Le sérum n'est en outre pas toujours efficace, car il provient souvent d'autres pays comme l'Inde, où les serpents sont légèrement différents.
Or, des antivenins inadaptés peuvent provoquer de "très mauvaises réactions", déclare le spécialiste Kyle Buster Ray.
M. Ray s'occupe de reptiles dans la Ferme aux serpents de Watamu, qui abrite plus de 400 espèces venimeuses et non venimeuses, et aide la communauté en offrant parfois gratuitement de l'antivenin aux victimes gravement malades.
Mais ses stocks sont limités. La ferme forme aussi les personnes vulnérables aux gestes d'urgence en cas de morsure, comme s'asperger les yeux d'eau en cas de projection de venin.
Lors d'une séance à laquelle l'AFP a assisté, environ la moitié des membres de la communauté ont déclaré avoir été mordus par un serpent au moins une fois, et presque tous avaient d'abord eu recours à la médecine traditionnelle.
Beaucoup présentaient des signes de paralysie, et l'un d'eux souffrait d'une cécité partielle.
- "Traumatisme mental" -
À Nairobi, le KIPRE travaille sur un antivenin spécifique au pays, applicable à plusieurs espèces de serpents, qu'il espère sera disponible dans environ deux ans.
Valentine Musabyimana, chercheuse à l'institut, a déclaré que l'objectif était de "développer un antivenin très efficace, le patient n'aurait besoin que d'un seul flacon".
Bien que le processus soit long et coûteux, Mme Musabyimana est optimiste : "Puisqu'il s'agit d'un projet gouvernemental, le coût sera subventionné à la portée d'un simple citoyen".
Ce sera trop tard Shukurani Konde Tuva.
À la ferme aux serpents, M. Ray prévient que l'adolescent risque des conséquences aussi psychologiques. "Quelqu'un a vu son membre pourrir complètement. On le dissèque et on le coupe (…)il y a un traumatisme mental important".
F.Bennett--AMWN