
-
Seul sur un atoll polynésien pendant 240 jours pour repenser notre lien au vivant
-
"Syndrome aérotoxique": une juge parisienne saisie d'une plainte contre Air France
-
Roland-Garros: face à Sinner, l'exploit ou la "der" pour Gasquet
-
Les Etats-Unis suspendent le traitement des visas d'étudiants étrangers
-
NBA: "prince Hali" tourmente les Knicks et rapproche Indiana de la finale
-
Ligue Conférence: Chelsea-Betis Séville, petit bonus ou grand bonheur
-
Les étudiants d'Harvard manifestent face à l'offensive de l'administration Trump
-
Macron en Indonésie pour vanter sa troisième voie chez un non-aligné historique
-
Nouvelle explosion du vaisseau de Starship lors d'un vol d'essai mouvementé
-
France: l'heure du verdict pour l'ex-chirurgien pédocriminel Le Scouarnec
-
Pour le chirurgien pédocriminel Le Scouarnec, l'heure du verdict a sonné
-
Carrefour réunit ses actionnaires pour une assemblée générale qui s'annonce animée
-
Carrefour: pour Alexandre Bompard, bientôt l'heure de faire les comptes
-
Jugement crucial en Allemagne autour du changement climatique
-
Congrès: Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol opposés au second tour, Vallaud en arbitre
-
Lancement de la mégafusée d'Elon Musk Starship, après deux explosions
-
Argentine: le procès Maradona tient à un fil, après la récusation d'une juge
-
Roland-Garros: Monfils passe au forceps, Boisson et Jacquemot s'invitent aussi au 2e tour
-
Wall Street soulagée par le répit sur le front de la guerre commerciale
-
Trump s'en prend à nouveau à Poutine, accusé de "jouer avec le feu"
-
Charles III défend la souveraineté du Canada face aux menaces de Trump
-
Argentine: le procès Maradona en péril après la récusation d'une juge
-
Taxis en grève: l'exécutif compte "taper fort" sur les VTC, nouvelle réunion le 11 juin sur le transport de patients
-
Espaces sans enfants: le gouvernement veut s'attaquer à cette "tendance brutale"
-
Eto'o, Adebayor et Okocha jouent en Somalie pour "changer la perception" du pays
-
Dans la bande de Gaza affamée, la foule se rue sur un centre de distribution d'aide
-
Les rayons UV causent plus de 80% des mélanomes dans le monde, selon une agence de l'OMS
-
Drame de la parade de Liverpool : ce que l'on sait
-
Au tribunal, la redoutable Mimi Marchand qui a agi "comme une idiote"
-
Une "journée de joie" qui vire au chaos : les supporters de Liverpool "bouleversés"
-
Le hajj commencera le 4 juin, annonce l'Arabie saoudite
-
Rugby: enquête ouverte après des accusations de propos lesbophobes au Stade français, un dirigeant suspendu
-
Trump avertit Poutine qu'il "joue avec le feu"
-
Fumer demeure socialement acceptable pour une partie des jeunes, selon une enquête
-
RDC: Amnesty accuse le M23 de tuer et torturer des détenus civils
-
Abandon de Roglic, défaillance d'Ayuso, Del Toro fragilisé: vent de folie sur le Giro
-
Droits de douane américains: les dirigeants de l'Asie du Sud-Est font part de leur "profonde préoccupation"
-
La Bourse de Paris termine à l'équilibre
-
Roland-Garros: Djokovic et Zverev assurent, Gauff se promène
-
Drame de la parade de Liverpool: le chauffeur soupçonné d'être sous l'emprise de drogues
-
Les Bourses européennes terminent dans le vert, sauf Paris
-
Trump essaie à nouveau de faire plier Harvard
-
Emplois : près de 400 plans sociaux depuis septembre 2023, selon un nouveau décompte de la CGT
-
Aide humanitaire: ce que l'on sait sur la Fondation humanitaire de Gaza
-
La Banque de France veut tester la résistance des fonds en cas de crise
-
"Pas tous" pour la loi "Duplomb": des paysans et militants manifestent à Paris
-
Il y a 20.000 ans, des outils en os de cétacés autour du golfe de Gascogne
-
Sabotages électriques: la surveillance va être étendue "à tous les lieux critiques", dit Bayrou
-
Cryptomonnaies: vague d'interpellations et nouvelle tentative d'enlèvement déjouée
-
Privé de voyage à Oslo, Pavel Durov critique à nouveau la France en visioconférence

"Je ne suis pas seule": les Rwandais se souviennent du génocide de 1994
"Aujourd'hui, c'est une mauvaise journée pour tous les Rwandais". Ernestine Mukambarushimana a 30 ans, l'âge du génocide et avec des milliers d'autres, elle attend le début de la veillée nocturne en hommage aux victimes des massacres, une bougie à la main.
La semaine de commémoration, qui débute dimanche, lui fait du bien. "Je ne suis pas seule", dit-elle.
Trente ans après les 100 jours qui ont fait 800.000 morts, majoritairement dans la minorité tutsi, ils étaient des milliers à la BK Arena, salle polyvalente ultra-moderne de 10.000 sièges, à se recueillir, au son d'un choeur.
Mais ils racontent à l'AFP qu'ils partagent l'histoire tragique de leur pays, qu'ils aient perdu des membres de leur famille ou qu'ils se sentent liés par un devoir envers ceux qui ont tant souffert.
Ange Christian Kwizera avait sept ans quand il s'est retrouvé orphelin. Les miliciens hutu ont attaqué la paroisse de Mibilizi, dans le sud-ouest du Rwanda, où des Tutsi avaient cherché refuge.
Elevé dans une orphelinat catholique, il raconte qu'il a voulu devenir professeur d'histoire pour aider à "faire en sorte qu'il n'y ait plus jamais de génocide".
La grand-mère et des oncles de Rwakayiro Jean de Dieu, 28 ans, ont aussi été massacrés. "Nous sommes ici pour nous souvenir d'eux", dit-il.
Les cérémonies de dimanche marque le début d'une semaine de commémorations et de recueillement. La musique ne sera pas autorisée dans les lieux publics, ni à la radio. Evénements sportifs et films seront interdits de diffusion à la télévision, sauf s'ils sont liés aux commémorations.
- "Impossible d'oublier" -
Etudiant à l'université, Kwizera Uwimana Josue, raconte que ses parents l'ont amené à la veillée nocturne dès son plus jeune âge. "Ils voulaient que je sache ce qu'a traversé le Rwanda".
Il a depuis créé une organisation de promotion de la paix. "Mon rêve c'est ... un Rwanda en paix, où les citoyens sont unis".
Aujourd'hui, les cartes d'identité ne précisent plus si tel ou tel est Hutu ou Tutsi. Le Rwanda mène un travail de réconciliation, avec notamment la création en 2002 de tribunaux communautaires, les "gacaca" où les victimes pouvaient entendre les "aveux" des bourreaux. Ceux qui avouent sont souvent traités avec indulgence, autorités à rentrer chez eux ou à effectuer des travaux d'intérêt public.
Kwizera, instituteur, a perdu ses parents et d'autres membres de sa famille dans les tueries. Il croit aujourd'hui en la possibilité de pardonner. "Ce n'est pas facile, mais on essaye".
Mais les blessures restent profondes, reconnaît-il en regardant défiler devant lui des enfants qui se rendent à la veillée nocturne.
"La plupart d'entre eux ne connaissent pas le génocide", dit-il. "Mais pour nous, c'est impossible d'oublier".
M.Thompson--AMWN