- Des milliers de Palestiniens exultent à travers la bande de Gaza à l'annonce d'une trêve
- Le sort incertain des 60 otages du Hamas présumés vivants à Gaza
- Coupe de France: Troyes surprend Rennes (1-0) et s'offre une parenthèse enchantée
- Coupe de France : un camouflet pour Lyon, éliminé par Bourgoin
- Le Qatar et les Etats-Unis annoncent un accord sur une trêve à Gaza
- Microplastiques: des concentrations très variables dans les eaux françaises en bouteille
- Cuba: la libération de prisonniers a commencé après l'allègement des sanctions par Washington
- Starship, la mégafusée d'Elon Musk, prête pour un 7e vol test
- Mine désaffectée en Afrique du Sud: 78 corps extraits en trois jours, les secours touchent à leur fin
- Le candidat de Trump à l'Energie veut développer le renouvelable... et le fossile
- La Bourse de Paris termine en hausse, soulagée après un indice d'inflation américain
- Assurance: pas question d'individualiser les risques avec l'IA (professionnels)
- Grippe hivernale: nette hausse des décès et "activité hospitalière très élevée"
- Retraites, Éducation: Bayrou fait deux concessions au PS
- Davos: le risque de conflits armés au centre des préoccupations
- La Russie a planifié des "actes de terreur" dans les airs, à travers le monde, selon Varsovie
- Biathlon: Emilien Claude 2e de l'individuel à Ruhpolding, sa meilleure performance
- XV de France: Jegou et Auradou dans le groupe pour préparer le Tournoi, Ntamack revient
- Mozambique: Chapo investi président à Maputo, sept morts dans des manifestations
- Retraites: Bayrou promet de soumettre au Parlement un accord même partiel, sans satisfaire le PS
- Allemagne: le ministère de la Défense suspend son activité sur la plateforme X
- Wall Street ouvre en forte hausse, enthousiaste après un nouvel indice d'inflation
- Wall Street ouvre en forte hausse, optimiste après un indice d'inflation
- Dakar-2025: Lategan repasse en tête à la veille de l'étape décisive
- Chambres d'agriculture: un scrutin sous les projecteurs, pour départager les syndicats
- De nouvelles fortes rafales de vent prévues à Los Angeles, menaçant d'attiser les incendies
- Open d'Australie: Gauff et Zverev inarrêtables, Zheng et Ruud au tapis
- L'Espagne a accueilli un nombre record de touristes étrangers en 2024
- De Fonseca à Mensik, la "NextGen" sort les griffes à l'Open d'Australie
- Supermarchés: les produits alimentaires les moins chers sont souvent plus sucrés, selon Foodwatch
- Aux Etats-Unis, des "réfugiés de TikTok" affluent sur une application chinoise
- Déçu par Bayrou, le PS veut continuer à négocier à la veille de la censure
- L'Espagne a accueilli 94 millions de touristes étrangers en 2024, un record
- Deezer et la Sacem s'associent pour "une rémunération plus équitable" des artistes
- Ukraine: nouvelle attaque "massive" russe contre le réseau énergétique
- En Syrie, la société civile se mobilise pour empêcher tout retour à l'autoritarisme
- Inde: la recherche des perdus de vue, un des défis du rassemblement de la Kumbh Mela
- L'obésité est-elle une maladie? Une question difficile à régler
- Au-dessus des ruines de Los Angeles, une barrière rose face aux flammes
- Commission d'enquête sur le dérapage budgétaire: Alexis Kohler sera convoqué à l'Assemblée
- Open d'Australie: Gauff tranquille, Zheng sortie, Djokovic ralenti
- Deuxième année de récession d'affilée pour l'Allemagne en 2024
- Indonésie: des milliers d'évacuations après une nouvelle éruption du mont Ibu
- Pour sortir du noir, le Tadjikistan mise sur l'hydroélectricité malgré des pénuries d'eau
- La Bourse de Paris timide avant l'inflation américaine
- Accord entre l'Irak et le géant pétrolier BP pour développer des champs pétroliers
- Au Japon, le surtourisme met les hommes d'affaires à la rue
- Vendée Globe: Richomme, un grand deuxième pour une première
- Pékin "s'oppose fermement" à l'interdiction américaine de véhicules connectés ayant des pièces chinoises
- A Los Angeles, des bénévoles nettoient les rues jonchées de débris calcinés
Pour l'opposition en Géorgie, la manifestation comme remède à la mélancolie
Ani Bakhtouridzé, 32 ans, vient de passer une année difficile, comme une bonne partie de l'opposition en Géorgie. Très pro-européenne, cette manifestante trouve que le parti au pouvoir mène son pays "vers la Russie" et, pour elle, il y a de quoi se sentir "désespérée".
"Nous avons voté pour l'Union européenne, pour la liberté, pour les droits humains. Et que fait notre gouvernement? L'exact inverse", dit-elle, criant pour se faire entendre au milieu de milliers de personnes réunies samedi dans la capitale de ce pays du Caucase, Tbilissi.
Ils sont rassemblés, pour le troisième soir de suite, pour protester contre la décision du gouvernement de repousser les discussions sur l'adhésion du pays à l'UE. Tous sont contre la politique du parti du Rêve géorgien, accusé de vouloir se rapprocher de Moscou.
Emmitouflée dans un gros manteau, Ani Bakhtouridzé explique avoir cru que tout s'arrangerait au moment des élections législatives d'octobre dernier, convaincue que l'opposition gagnerait.
Mais le Rêve géorgien, aux affaires depuis 2012, s'est finalement encore imposé, même si les résultats sont dénoncés par ses adversaires.
Autour d'elle, des proches ont commencé à évoquer l'idée de quitter le pays, trop déçus.
Mais il faut rester pour résister, estime-t-elle. Alors, "d'une façon ou d'une autre, on trouve de la force en nous-mêmes", dit la manifestante.
Une partie de son énergie, elle la tire des grands rassemblements qui agitent son pays depuis plusieurs jours. Elle dit y voir une façon de faire parler de la Géorgie, pour éviter que l'Europe n'"oublie".
Y être lui donne l'impression de faire "du bon travail", sourit Ani Bakhtouridzé.
- "Dévastée" -
La Géorgie, ancienne république soviétique, a été secouée par des vagues de manifestations depuis le printemps. Chaque fois, elles se sont finalement essoufflées sans offrir de réelle victoire à l'opposition.
Dès avril, des rassemblements d'ampleur avaient eu lieu pour protester contre une loi sur "l'influence étrangère", copie d'une législation russe répressive. Le texte a en fin de compte été voté.
Depuis, une autre législation restreignant les droits des personnes LGBT+ a été promulguée.
"A chaque fois que j'entends parler d'une nouvelle décision (du gouvernement), je suis dévastée", explique une autre manifestante, Ketevan Bakhtouridzé, 21 ans.
Mais en venant aux rassemblements de l'opposition, "je trouve des gens qui pensent comme moi", ajoute cette étudiante, qui estime que cela l'aide à tenir.
Ces événements sont aussi devenus un lieu de socialisation pour sa génération, vue comme le fer de lance du mouvement.
Ketevan Bakhtouridzé dit y croiser toutes ses connaissances, quand ce ne sont pas les amis de ses parents. "Ce serait parfois vraiment drôle, si ce n'était pas aussi triste."
- "Espoir" -
Les manifestations ont beau mettre du baume au coeur d'une opposition en mal de bonne nouvelle, elles n'en sont pas moins agitées.
Samedi, la police a dispersé les participants en utilisant notamment des canons à eau et du gaz lacrymogène à profusion.
"Même s'ils me battent ou s'ils m'arrêtent, je m'en fous (...), je dois venir ici", insiste Ketevan Bakhtouridzé.
Nikolozi Chargeichvili, 21 ans, long manteau en cuir et masque à gaz coloré autour du cou, se trouve à quelques mètres d'un cordon policier.
Pas effrayé, ce paysagiste dit au contraire se sentir "tellement fort" en voyant la foule compacte. Avec tous ces manifestants rassemblés, il est convaincu que le pouvoir n'a "aucune chance".
Nino Barliani, manager de 29 ans, dit pour sa part avoir conscience qu'un rassemblement, aussi massif soit-il, ne renversera probablement pas le gouvernement. Mais elle pense que petit à petit, l'opposition vaincra.
"L'espoir est la raison pour laquelle je suis là ce soir. On a confiance en l'avenir", dit-elle, dans un grand sourire.
Y croire ou pas, ce n'est pas même pas la question, estime Zack Tchkheidzé, professeur d'art de 40 ans.
Cela fait plus de dix ans qu'il est de toutes les manifestations, mécontent de la politique du parti du Rêve géorgien. Il compte continuer tant qu'il le faudra.
"Je n'ai pas besoin d'espoir, c'est mon pays", explique-t-il. "Si je ne me bats pas, personne ne le fera."
F.Bennett--AMWN