- Philippe Salle, nouveau PDG au chevet de l'"enfant malade" Atos
- Fin d'une campagne rude dans un monde agricole fragilisé
- Allemagne: nouveau vote explosif sur l'immigration en pleine campagne
- Apple réalise un profit trimestriel record mais ses ventes d'iPhone déçoivent
- Nicaragua: Ortega et sa femme Murillo confortent leurs pleins pouvoirs
- Eurovision 2025: Louane représentera la France
- Ligue Europa: Nice, accroché par Bodo/Glimt, sort de la compétition sans victoire
- Mondial de hand: les Bleus emportés en demi-finales par la furia croate
- L1: Sampaoli, c'est déjà fini à Rennes qui intronise Beye
- Une attaque de drones russes fait neuf morts dans l'est de l'Ukraine
- Ligue Europa: Lyon fait encore un nul mais verra les 8es
- La collision à Washington "n'aurait jamais dû se produire", selon des experts
- Apple réalise un profit trimestriel record de 36 milliards de dollars mais ses ventes déçoivent
- Ski: Shiffrin se remet en jambes à Courchevel avant les Mondiaux
- Syrie: le président intérimaire promet un dialogue national et la "paix civile"
- Les résultats d'entreprises poussent Wall Street
- Euro de patinage: Siao Him Fa brille au cours d'une journée sombre
- Un conclave de parlementaires proche d'aboutir à un compromis sur le budget de l'État
- Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés
- Décès de la chanteuse britannique Marianne Faithfull, voix singulière du rock
- OpenAI (ChatGPT) cherche à lever 40 milliards de dollars (presse)
- Après la construction, les fournisseurs du bâtiment s'enfoncent dans la crise
- Foot: retour au bercail pour Neymar, star sur le déclin
- Inondations dans l'Ouest: l'eau monte moins que prévu, trois départements en vigilance rouge
- ADSL: une fermeture du réseau sur fond de déploiement inachevé de la fibre
- Nouvelles libérations d'otages israéliens à Gaza en échange de détenus palestiniens
- Décès de la chanteuse britannique Marianne Faithfull à 78 ans
- Marianne Faithfull, égérie du Swinging London devenue icône
- Vidéosurveillance: une ville de l'Isère enjointe à renoncer au logiciel Briefcam
- Un car scolaire se renverse en Eure-et-Loir: une lycéenne tuée, le conducteur en garde à vue
- RDC: le M23 progresse dans l'est après Goma, l'ONU "très inquiète"
- Un conclave de parlementaires en voie d'aboutir à un compromis sur le budget de l'Etat
- Le monde du patinage sous le choc après la collision aérienne de Washington
- Lula: si Trump taxe les produits brésiliens, il y aura "réciprocité"
- Handicap: Artus lance une fondation pour des vacances avec un petit truc en plus
- Pas de survivant dans la catastrophe aérienne à Washington, Trump met en cause la diversité
- Ligue des champions: nouveau format, nouveaux frissons
- La Bourse de Paris salue la baisse des taux de la BCE
- Huit otages libérés à Gaza en échange de 110 prisonniers palestiniens
- Inondations dans l'Ouest: l'eau monte moins que prévu, trois départements restent en vigilance rouge
- Les choix contestés de Trump pour le FBI et le renseignement auditionnés au Sénat
- Les Bourses européennes terminent dans le vert après la BCE
- Espagne: Richard Gere va recevoir un Goya pour sa contribution au cinéma
- A Angoulême, les "1001 vies" de Superman, au-delà du super-héros patriote
- Crise automobile: l'UE promet des mesures d'urgence
- Après une croissance solide en 2024, 2025 teinté d'inconnues aux Etats-Unis
- Le parquet britannique défend l'emprisonnement de militants écologistes
- Zone euro: la croissance cale en fin d'année, plombée par l'Allemagne et la France
- Wall Street en petite hausse, digère les résultats des géants de la "tech"
- Pas de survivants après la collision aérienne au-dessus de Washington
En Turquie, colère et émotion au procès du "gang des nouveau-nés"
Dix nourrissons morts dans des hôpitaux privés, victimes d'une vaste fraude à la sécurité sociale: le procès de ce drame, pire scandale sanitaire de ces dernières années en Turquie, s'est ouvert lundi à Istanbul.
Le tribunal, vers lequel une foule de journalistes et des familles endeuillées et leurs proches ont afflué, doit voir comparaître sur plusieurs semaines 47 suspects accusés d'avoir formé ce que la presse turque a baptisé le "gang des nouveau-nés" dès la révélation de l'affaire en octobre.
La justice soupçonne un réseau mêlant patrons d'hôpitaux privés, médecins, opérateurs de centres d'appels d'urgence et ambulanciers, d'avoir placé et maintenu sans raison, parfois plusieurs semaines durant, des nouveau-nés en parfaite santé dans les unités de soins intensifs néonatales de certains établissements, arguant de fausses raisons médicales auprès de parents éplorés.
D'autres bébés, nécessitant réellement des soins, n'ont pas reçu les traitements appropriés.
Dans tous les cas, l'objectif était d'obtenir le versement par la sécurité sociale de 8.000 livres turques (environ 220 euros) par jour aux hôpitaux privés accueillant ces nourrissons, en plus des sommes à la charge des parents. Le profit indu était ensuite partagé.
Selon l'acte d'accusation, long de près de 1.400 pages, des négligences et mauvais traitements ont conduit à la mort sur plusieurs années d'au moins dix nourrissons dans les unités néonatales de ces établissements.
Quelque 350 plaintes avaient été déposées fin octobre dans cette affaire, selon la presse turque.
- "Barbarie" -
"La nuit où j'ai accouché, mon bébé allait bien, il était en bonne santé. Le lendemain, ils nous ont dit que notre bébé avait trois thromboses veineuses et souffrait d'hypertension et de détresse respiratoire (...) Puis ils nous dit qu'ils allaient le transférer", a raconté à l'agence étatique turque Anadolu Nazli Ahi, qui a accouché dans un hôpital privé d'Istanbul en avril 2023.
Son bébé sera déclaré mort quelques jours plus tard, après avoir été admis dans l'unité de soins intensifs néonatale de l'un des hôpitaux visés par l'enquête.
"S'ils nous avaient dit +Nous voulons de l'argent+ je leur aurais donné des milliards pour qu'ils me rendent mon enfant", a raconté la mère.
Des manifestantes ont aligné lundi matin des poussettes vides devant le tribunal de la rive européenne d'Istanbul où s'est ouvert le procès. "Les enfants morts ne grandiront pas", indiquait un message écrit en lettres capitales sur l'une d'elles, d'autres dénonçant les dérives de la privatisation du système de santé turc.
Au total, neuf hôpitaux privés d'Istanbul - dont l'un appartient à un ancien ministre de la Santé (2013-2016) issu du parti AKP du président Recep Tayyip Erdogan - et un dans une province voisine ont été fermés par les autorités après la découverte de la fraude. Des soupçons pèsent sur neuf autres établissements de santé.
Les accusés sont poursuivis notamment pour "homicide volontaire par négligence", "fraude au détriment des institutions publiques" et "création d'une organisation dans le but de commettre un crime". Ils encourent jusqu'à plusieurs centaines d'années de prison.
Le président Erdogan, qui a affirmé "suivre personnellement" les développements de cette affaire, a promis le traitement "le plus sévère" qui soit aux "auteurs de cette barbarie".
H.E.Young--AMWN