- Badminton: la belle année de Lanier
- Sur la santé, l'improbable alliance entre Donald Trump et Robert Kennedy Jr.
- Rugby: le Japonais Naoto Saito déjà adopté à Toulouse
- Crise en Allemagne: Scholz prêt à avancer la date d'élections anticipées
- Rugby: l'histoire de "Toto" Dupont reprend avec le XV de France
- Au procès Samuel Paty, le professeur assassiné vu par les siens
- Russie: six ans de prison requis contre une pédiatre accusée d'avoir critiqué l'armée
- En Espagne, la recherche des victimes des inondations s'étend aux plages et aux lagunes
- Wall Street ralentit, pause au terme d'une semaine folle
- Emotion à son comble à Notre-Dame de Paris au retentissement des cloches
- Nouveau revers pour les "taxis volants" parisiens avec l'annulation d'une subvention
- Albanie: les 2.100 tonnes de déchets potentiellement toxiques vont être déchargés
- Fermeture de Michelin à Cholet et Vannes: des centaines de manifestants, un ministre invectivé
- Pollution de l'air: trois villes des Balkans dans le top 10 mondial
- Les "Bibs" de Michelin rassemblés à Clermont-Ferrand en soutien à Vannes et Cholet
- "Taxis volants": l'Île-de-France renonce à subventionner une expérimentation
- Ligue 1: Maupay a fait son trou à l'OM
- En pleine crise, l'Allemagne plonge dans l'effervescence électorale
- Décès de Geneviève Grad, interprète du fameux "Douliou douliou Saint-Tropez"
- La ligne à grande vitesse Paris-Lyon ferme à partir de vendredi soir jusqu'à mercredi matin
- La princesse Kate confirme son retour avec des commémorations militaires ce week-end
- Guerre commerciale: l'Asie, moteur économique du globe, se prépare au "choc Trump"
- La Chine adopte une loi sur l'énergie pour "promouvoir la neutralité carbone"
- La vendange 2024 en France attendue en recul de 23%
- L'UE lance un chantier "urgent" de réformes après l'élection de Trump
- La Chine va alléger la dette des collectivités locales pour relancer l'économie
- Les réformes économiques dans l'UE "encore plus urgentes" après l'élection de Trump (Draghi)
- Les cloches de Notre-Dame de Paris retentissent pour la première fois depuis l'incendie de 2019
- La première oeuvre d'un robot humanoïde vendue aux enchères pour un million d'euros
- "Finance pour le climat": Bercy dévoile ses chiffres en baisse juste avant la COP29
- Trump nomme une femme, Susie Wiles, cheffe de cabinet, se dit prêt à parler à Poutine
- La Bourse de Paris en petite baisse, souffre de la concurrence avec les Etats-Unis
- Trump nomme une femme cheffe de cabinet, se dit prêt à parler à Poutine
- La Chine va relever le plafond de la dette des collectivités locales pour relancer l'économie
- Grippe aviaire: risque "élevé" en France, les volailles reconfinées
- France: le déficit commercial se creuse en septembre à 8,1 milliards d'euros
- Fermeture d'usines Michelin: 150 salariés manifestent à Vannes
- Grippe aviaire: risque relevé de "modéré" à "élevé" en France
- Les Pays-Bas dénoncent les "attaques antisémites contre des Israéliens" après un match à Amsterdam
- "C'est un plaisir d'être là": le nouveau refuge de la SPA a ouvert ses portes à Gennevilliers
- Grèce: dans les champs violets, la production de safran ravagée par la sécheresse
- Retailleau et Migaud à Marseille pour annoncer leur plan contre le narcotrafic
- Israël dénonce des violences contre ses supporters après un match à Amsterdam
- NBA: Lillard relance les Bucks, Wembanyama discret
- Le "Who's Who" d'un gouvernement Trump 2
- Plus d'une centaine de maisons détruites par un vaste incendie près de Los Angeles
- Un juge américain rétablit l'accord de peine négociée pour le "cerveau" du 11-Septembre
- Déclassée par l'Amérique, l'UE lance un vaste chantier de réformes
- La première oeuvre d'un robot humanoïde vendue aux enchères pour 1,2 million d'euros
- Ligue Europa: Lyon concède le match nul (2-2) dans le temps additionnel à Hoffenheim
Au procès Samuel Paty, le professeur assassiné vu par les siens
Dans une salle d'audience pleine à craquer, Bernadette Paty, la mère du professeur d'histoire assassiné par un jeune islamiste radical, a dressé vendredi un portrait émouvant et digne de son fils, sans trembler face aux huit accusés impliqués dans son assassinat.
Toute menue dans l'impressionnante salle des "grands procès" du Palais de justice de Paris, Bernadette Paty, en gilet blanc torsadé, écharpe rose autour du cou, a été la première de la famille à s'exprimer.
Sur le banc réservé à la famille il y a un enfant, Gabriel, 9 ans et demi, le fils de Samuel Paty, accompagné de sa mère Jeanne A., l'ex-compagne du professeur. Les deux soeurs de Samuel Paty, Mickaëlle et Gaëlle, soutenues par leurs proches, sont également présentes comme tous les jours depuis l'ouverture du procès le 4 novembre. Le père de Samuel Paty, Jean aurait dû intervenir si "une mauvaise chute" ne l'avait pas empêché de rejoindre la cour.
Bernadette Paty, 77 ans, ancienne enseignante aux cheveux courts et fines lunettes, évoque un Samuel Paty passionné par l'Histoire depuis sa petite enfance. "C'était un élève sérieux, intelligent. Respectueux. Mon époux l'a eu en classe en CM1 et CM2 et il l'appelait maître", se souvient Bernadette Paty.
"Samuel était un intellectuel. Ce n'était pas un croyant, mon époux et moi ne sommes pas croyants, mais il était très respectueux de toutes les religions", insiste-t-elle.
"Je savais que Samuel allait montrer ces caricatures de Charlie Hebdo pendant un cours sur la liberté d'expression. Il était en vacances chez nous en août (2020) quand il a préparé son cours", poursuit Bernadette Paty. Ce détail, "complètement oublié", dit-elle avec un sourire triste, ne lui est revenu qu'au moment du drame.
- "Barbare et injuste" -
"Perdre un enfant dans de telles conditions est insupportable et inacceptable. Perdre notre fils car il a montré des dessins nous révulse. Notre vie depuis ce jour-là est devenue un grand vide", souligne Bernadette Paty.
"Ce qui lui est arrivé est tellement barbare et injuste qu'on ne pourra jamais faire notre deuil. J'attends de ce procès que la responsabilité de chaque accusé soit reconnue et que les peines soient à la hauteur", insiste-t-elle, toujours sans trembler.
"Moi, je suis contente d'être en retraite car aujourd'hui, les enseignants sont contestés. Je ne comprends pas", déplore-t-elle encore, en réponse à une question de la cour. "Aujourd'hui, on conteste, on menace et on agresse."
Des enseignants de la cité scolaire Gambetta-Carnot d'Arras où, trois ans après Samuel Paty, le professeur Dominique Bernard a été assassiné par un jeune islamiste radical Russe d’origine ingouche, sont présents dans la salle d'audience.
"La blessure qu'on a reçue (le jour de la mort de Samuel Paty) est bien réelle. C'est une vision qui a modifié pour toujours notre vision de la vie", explique Jeanne A., enseignante comme son ex-compagnon.
"L'injustice qui est arrivée à Samuel nous oblige à avancer sur un fil", ajoute-t-elle avant de réclamer "vérité et justice".
"Samuel n'a pas été assassiné pour avoir montré des caricatures et avoir commis un blasphème qui n'a d'ailleurs aucune valeur juridique. Samuel a été assassiné par un islamiste radicalisé en mal de jihad. C'est l'islamisme qui est en cause et non des caricatures", soutient d'une voix ferme Mickaëlle Paty. "Vous avez livré mon frère en pâture", lance-t-elle aux accusés.
Gaëlle Paty aussi choisit de s'adresser directement à eux.
"Jamais je n'accepterai la moindre excuse de personnes qui ne reconnaissent pas leur responsabilité (...) Je demande du respect et de la décence dans ce procès. J'aimerais dire aux accusés que sans vous, Samuel serait là aujourd'hui, il serait vivant. Chacun à votre niveau aurait pu arrêter cet engrenage funeste et sauver la vie d'un père, d'un frère, d'un professeur", assène-t-elle.
"Quand j'entends que la quasi totalité des accusés contestent les faits qui leur sont reprochés - un seul a reconnu sa responsabilité, ndlr -, je suis en colère", s'est indignée Gaëlle Paty. "C'est indécent."
Le procès est prévu jusqu'au 20 décembre.
L.Miller--AMWN