- L1: Beye promet "une aventure exceptionnelle" à Rennes
- Dans l'Ouest inondé, Redon attend le pic et l'eau baisse à Rennes
- Gaza: libération attendue samedi du père des derniers enfants otages, d'un Français et un Américain
- Thaïlande : découverte de trois tigreaux du Bengale dans un parc national
- Foot: le PSG pour Brest, choc Manchester-City - Real Madrid
- L'Allemagne suspendue à un vote explosif sur l'immigration au Parlement
- Le budget de l'État franchit une étape décisive avec un premier compromis au Parlement
- Foot: le PSG opposé à Brest en barrages de Ligue des champions, un choc Manchester City - Real Madrid
- RDC: le M23 progresse dans l'est vers Bukavu, Kinshasa recrute des volontaires
- Inde: questions sur le long silence des autorités après la bousculade de la Kumbh Mela
- Mode: le mercato se poursuit avec le départ de Kim Jones de Dior Homme
- Journée décisive en Belgique pour la formation d'un gouvernement
- A Hama, "la mort n'a épargné personne": 43 ans après, des Syriens racontent
- Le président tchadien salue le "départ définitif et complet" de l'armée française
- Dans l'Ouest, les inondations perdurent, le pic toujours attendu à Redon
- Foot: Paulo Fonseca nommé entraîneur de Lyon jusqu'en 2027
- Surtaxe: Michel-Edouard Leclerc dénonce un "chantage" de Bernard Arnault
- Le styliste Kim Jones quitte son poste de directeur artistique de Dior Homme
- Discussions "avancées" pour que Hanouna vienne sur W9 et Fun Radio, selon le patron de RTL
- Binet (CGT) sur les menaces de délocalisation: "les rats quittent le navire"
- La Bourse de Paris grimpe avant l'inflation américaine
- Patrice Vergriete nouveau patron de l'Anru, pilier de la rénovation urbaine
- NBA: les Cavaliers intrépides, les Lakers intraitables, les Grizzlies d'un rien
- Catastrophe aérienne de Washington: la recherche des corps continue
- Euroligue: avec Monaco, Strazel prêt à défendre son nouveau statut contre le Real
- XV de France: les Bleus entament leur quête de Tournoi face aux Gallois
- Ligue 1: drôle de défi pour l'OL à Marseille, le PSG prolonge la C1 à Brest
- Eric Lombard se dit "surpris" par la fronde des grands patrons
- Rénovation urbaine: l'ex-ministre Patrice Vergriete nommé à la présidence de l'Anru
- Trump sur le point de lancer les guerres commerciales
- Grève inédite à l'OFB face aux tensions avec le monde agricole et politique
- Aux portes de New York, le déclin inexorable des journaux locaux
- La baisse des prix de l'électricité au 1er février relance la bataille entre fournisseurs
- Au Kenya, les rêves olympiques des "Lions de la Glace"
- "Le bonheur n'existe pas": quatre ans après le coup, la misère des Birmans en Thaïlande
- Catastrophe aérienne de Washington: les boites noires retrouvées, Trump met en cause la diversité
- NBA: Wembanyama sélectionné pour son premier All-Star Game
- Philippe Salle, nouveau PDG au chevet de l'"enfant malade" Atos
- Fin d'une campagne rude dans un monde agricole fragilisé
- Allemagne: nouveau vote explosif sur l'immigration en pleine campagne
- Apple réalise un profit trimestriel record mais ses ventes d'iPhone déçoivent
- Nicaragua: Ortega et sa femme Murillo confortent leurs pleins pouvoirs
- Eurovision 2025: Louane représentera la France
- Ligue Europa: Nice, accroché par Bodo/Glimt, sort de la compétition sans victoire
- Mondial de hand: les Bleus emportés en demi-finales par la furia croate
- L1: Sampaoli, c'est déjà fini à Rennes qui intronise Beye
- Une attaque de drones russes fait neuf morts dans l'est de l'Ukraine
- Ligue Europa: Lyon fait encore un nul mais verra les 8es
- La collision à Washington "n'aurait jamais dû se produire", selon des experts
- Apple réalise un profit trimestriel record de 36 milliards de dollars mais ses ventes déçoivent
Aux Etats-Unis, le désespoir des partisans de la régulation des armes à feu
Après une fusillade dans une école privée du Tennessee, des électeurs et élus démocrates ainsi que des mères républicaines ont réclamé des lois pour restreindre l'accès aux armes à feu. Mais l'assemblée de l'Etat a bloqué toute avancée, leur retirant le peu d'espoir qu'il leur restait.
"Nous sommes devenues des électrices concentrées sur un seul enjeu", constate Melissa Alexander, fer de lance avec Mary Joyce des "Covenant moms", des mères d'élèves de la Covenant School où une jeune femme a tué trois enfants et trois adultes en mars 2023.
Depuis, les deux femmes issues de familles conservatrices, très peu politisées avant la fusillade, sont déterminées à continuer à réclamer "des lois compatibles avec le deuxième amendement" de la Constitution américaine, sur le droit de posséder une arme.
Même si s'exprimer publiquement sur ce "sujet polarisant" est "effrayant", souligne Melissa Alexander. Cette agente immobilière industrielle est elle-même propriétaire d'une arme et fière des talents de chasseur de son fils.
"Je ne veux pas me faire tirer dessus", ajoute Mary Joyce.
Entre entêtement à droite et résignation à gauche, ce sujet n'a quasiment pas été abordée dans la campagne pour la présidentielle américaine, qui aura lieu mardi.
Le Tennessee a l'un des taux de décès par balle les plus élevés du pays, et c'est la principale cause de décès chez les mineurs.
C'est aussi l'un des Etats les plus permissifs.
Il suffit d'avoir 18 ans pour acheter un fusil d'assaut (21 ans pour l'alcool), les contrôles sont limités ou inexistants et aucun texte n'autorise à retirer temporairement leurs armes à des individus dangereux. Une mesure à laquelle 76% des habitants sont favorables, démocrates et républicains confondus, selon l'université Vanderbilt.
- "Irresponsable" -
"Je pensais que (Covenant) marquerait un tournant", se souvient Justin Pearson, député démocrate local.
"J'avais déjà perdu confiance au niveau national, quand le pays n'a rien fait après la fusillade de Sandy Hook", reconnaît-il, évoquant le massacre de 20 enfants et six adultes dans une école primaire en 2012.
"Mais cette fois c'était tellement proche, et dans un établissement privé et chrétien... J'avais un minimum d'espoir que (la majorité républicaine) agirait différemment".
Pearson et un autre élu afro-américain ont été exclu du Parlement local peu après la tragédie pour avoir manifesté dans l'enceinte de l'institution, une sanction extrêmement rare. Une troisième élue démocrate, blanche, qui protestait avec eux, avait été épargnée.
Les deux députés ont été rapidement réélus. Mais de houleuses sessions législatives exceptionnelles de 2023 et 2024 n'ont débouché que sur des lois mineures, qui ne restreignent pas la circulation des fusils d'assaut ni même des pistolets.
Au contraire : les enseignants peuvent désormais porter une arme.
"Nous avons tout fait pour l'empêcher", raconte Melissa Alexander. Elle évoque des conférences de presse et des rendez-vous avec les élus, jusqu'au gouverneur du Tennessee.
"On nous a dit que ça pourrait être pire... et que si jamais la loi était débattue de nouveau, le port d'armes pourrait devenir obligatoire", se désole Mary Joyce.
- "Jeter l'éponge" -
Sa fille, qui a perdu une partie de son audition pendant l'attaque, doit sa survie à l'enseignante qui a gardé les enfants silencieux dans la classe.
"L'idée que les instituteurs devraient faire face à un assaillant armé d'une mitrailleuse avec un pistolet, c'est ridicule, dangereux, irresponsable... et presque risible", assène-t-elle.
Seule consolation: "Aucun district scolaire n'a appliqué la mesure" pour l'instant.
Dans le Tennessee comme dans d'autres Etats américains, le parti républicain a acquis une "super majorité" grâce au soutien financier de la NRA, le lobby pro-armes américain, et au "charcutage" des cartes électorales, explique Carrie Russell, professeure de sciences politiques à l'université Vanderbilt.
"Une fois qu'ils sont en place, ils divisent pour mieux régner. Les électeurs ne peuvent quasiment rien faire pour les déloger", analyse-t-elle.
L'AFP a contacté une douzaine de députés républicains locaux, sans réponse.
"J'ai l'impression d'être condamnée, ça fait deux ans que je suis prête à jeter l'éponge", confie Clemmie Greenlee, fondatrice de l'association Nashville Peacemakers.
Depuis que son fils adulte a été tué en 2003, elle milite sans relâche et soutient des dizaines d'autres familles ayant perdu un proche.
Clemmie Greenlee n'a pas non plus d'espoir en la présidentielle. "Je n'attends rien ni de Kamala (Harris), ni de Donald (Trump)", lance-t-elle. "La violence par armes à feu, ils n'en parlent même pas".
F.Dubois--AMWN