- Le "10" rentre à la maison: Neymar retrouve les supporteurs du Santos
- Maduro évoque un "nouveau départ" avec les Etats-Unis lors de la visite de l'envoyé de Trump
- L1: Lens domine Montpellier et se replace dans la course à l'Europe
- Canada, Mexique, Chine et bientôt l'UE, Trump dégaine l'arme des droits de douane
- La France croque le pays de Galles pour son entrée dans le Tournoi
- Belgique: accord de gouvernement conclu après sept mois de négociations
- IA: le régulateur sud-coréen demande des explications à DeepSeek sur les données personnelles
- Meta envisage de déplacer sa domiciliation juridique au Texas
- Wall Street termine en baisse, craintes sur les droits de douane
- Accident de car scolaire à Châteaudun: le chauffeur mis en examen pour homicide involontaire
- Câble endommagé dans la Baltique: un navire à l'équipage russe brièvement arraisonné en Norvège
- Lancement en Turquie d'un cargo à voile franco turc de 136 mètres
- Rattrapée par des tweets polémiques, la vedette d'"Emilia Perez" s'excuse
- Euro de patinage: Lopareva et Brissaud bien partis pour une médaille
- Venezuela: l'émissaire de Trump sur les rapatriements de migrants reçu par Maduro
- Trump déclare la guerre commerciale au Canada, au Mexique et à la Chine
- Un fragment de 19 km se détache du plus grand iceberg du monde
- Nouvel échange prévu samedi de trois otages israéliens contre 183 détenus palestiniens
- "Bref", la série culte de Kyan Khojandi renaît en février sur Disney+
- Derrière RFK Jr., une cohorte de femmes convaincues de la nécessité de "rendre à l'Amérique sa santé"
- WhatsApp dit avoir bloqué un logiciel espion de Paragon Solutions
- Dati annonce qu'un spectacle du Puy du Fou est "éligible" au Pass Culture
- Libération attendue samedi de trois otages israéliens retenus à Gaza
- "Notre dernier jour": en Ukraine, des mines à la portée des Russes
- Meurtre en Suède d'un homme ayant brûlé le Coran: les cinq suspects remis en liberté
- Surtaxe: accusé de "chantage", Bernard Arnault met les points sur les i
- Allemagne: le rapprochement entre droite et extrême droite s'intensifie
- Aux Etats-Unis, la santé mentale des migrants à rude épreuve
- Un "contre-sommet de l'IA" à Paris pour témoigner des conséquences sur nos vies
- Info en direct et terrorisme : l'attentat des JO de Munich en mode thriller au cinéma
- La Bourse de Paris finit en légère hausse et réalise son meilleur mois en deux ans
- Catastrophe aérienne de Washington: l'enquête se poursuit dans un climat politique délétère
- RDC: le M23 progresse dans l'est, Kinshasa recrute des volontaires
- Câble endommagé dans la Baltique: un navire à l'équipage russe arraisonné en Norvège
- A Marseille, un chantier monumental pour redonner à la "Bonne-Mère" son éclat
- Kiev pense que les soldats nord-coréens ont été "retirés" du front à Koursk
- Grève inédite à l'OFB: "participation historique" face aux tensions avec le monde agricole et politique
- Dans l'Ouest, l'eau commence à baisser, Redon toujours partiellement inondée
- Les ayants droit de Tintin contestent qu'il soit dans le domaine public
- Wall Street ouvre en hausse, tirée par les résultats d'Apple et des données d'inflation
- Bernard Arnault sur la surtaxe: "Je n'ai bien entendu jamais dit que nous allions délocaliser LVMH"
- L1: Beye promet "une aventure exceptionnelle" à Rennes
- Allemagne: les conservateurs en passe de s'allier encore avec l'extrême droite
- Dans l'Ouest inondé, Redon attend le pic et l'eau baisse à Rennes
- Gaza: libération attendue samedi du père des derniers enfants otages, d'un Français et un Américain
- Thaïlande : découverte de trois tigreaux du Bengale dans un parc national
- Foot: le PSG pour Brest, choc Manchester-City - Real Madrid
- L'Allemagne suspendue à un vote explosif sur l'immigration au Parlement
- Le budget de l'État franchit une étape décisive avec un premier compromis au Parlement
- Foot: le PSG opposé à Brest en barrages de Ligue des champions, un choc Manchester City - Real Madrid
Au procès du RN, le "militant" qui fait ce qu'on lui dit
Guillaume L'Huillier est "un militant", un vrai. "J'ai collé mes premières affiches en 1997", dit-il mercredi à la barre, au procès des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires d'eurodéputés du Rassemblement national. Alors quand on lui demande de faire quelque chose... "Je le fais".
Officiellement à partir de 2009, Guillaume L'Huillier est "directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen", président du Front national (rebaptisé RN). Mais à la barre, il nuance tout de suite de sa voix sourde, souvent peu audible: "c'est essentiellement un titre par rapport aux médias... les journalistes préfèrent parler à un directeur de cabinet qu'à un assistant parlementaire".
Qui a décidé de lui donner ce titre ? Il hésite. "Je ne sais plus exactement... De toute façon, moi, je suis un militant, on me dit de faire ça, je le fais". Il se rattrape: "Sauf si ça pose des problèmes légaux".
Dans les faits pendant la période qui intéresse le tribunal (2004-2016), il a été assistant parlementaire de Bruno Gollnisch - pour qui il avait déjà travaillé -, puis de Marine Le Pen, avant de revenir chez Bruno Gollnisch - "par préférence personnelle", justifie Guillaume L'Huillier, 48 ans, crâne chauve, barbe taillée, serré dans sa veste bleue sur pantalon beige.
L'accusation s'étonne. Evoque les mails d'administratifs du parti qui parlent de "transférer L'Huillier sur BG à partir de juillet". Ou cet autre message dans lequel il assure être "déjà sur l'enveloppe de Bruno Gollnisch". Et encore le tableau de salaires du Front national, où Guillaume L'Huillier apparait dans la colonne "Pas payé par le FN" - avec la mention "Europe".
De "l'administratif", balaie-t-il. Mais des preuves concrètes de son travail pour Bruno Gollnisch (les contrats concernant Marine Le Pen seront abordés plus tard), il n'en a pas.
- "Homme de l'ombre" -
"Pas un brouillon, pas une trace sur un disque dur ou une clé USB ?", insiste le procureur Nicolas Barret.
"Je ne garde quasiment rien", répond, désolé, Guillaume L'Huillier, rappelant que les premiers contrats en cause remontaient à "20 ans". "Militant" et bon soldat, il travaillait pour Jean-Marie Le Pen sur son temps libre - "une heure et demie par jour" maximum jure-t-il -, d'autant que le patriarche a vite été remplacé par sa fille à la tête du parti (2011), avant d'en être exclu en 2015.
L'accusation s'étonne encore: les autres collaborateurs de Jean-Marie Le Pen ne savaient pas que Guillaume L'Huillier travaillait pour l'Europe, ce dernier demandait ses vacances à Jean-Marie Le Pen, l'appelant "le chef" dans ses messages privés - qui n'évoquaient quasiment jamais Bruno Gollnisch.
Ce dernier, lui, a fourni des "valises entières" de "preuves" du travail de Guillaume L'Huillier, mais "aucune" ne concerne la période qui intéresse le tribunal, avance l'accusation. Pour justifier de leurs relations téléphoniques, l'ex-numéro 2 du FN suggère de "demander aux PTT la liste des communications".
Guillaume L'Huillier, qui est aujourd'hui assistant parlementaire d'une députée RN comme il le souligne plusieurs fois, s'exaspère lui de répéter ce qu'il "se tue à dire depuis trois heures": Il est un "homme de l'ombre" - les mots d'un avocat de la défense. Alors évidemment que son "nom n'apparaît pas" sur ces notes, ces discours, ce "code de nationalité" qu'il préparait pour Bruno Gollnisch.
"Evidemment, évidemment!", fulminent en accord derrière lui, ulcérés et à renforts de grands gestes, Marine Le Pen et Bruno Gollnisch - quasiment les seuls des 25 ex-eurodéputés et assistants parlementaires frontistes prévenus au procès à avoir fait le déplacement.
Marine Le Pen, qui ne se prive pas de dire en marge de l'audience qu'elle trouve le tribunal particulièrement à charge, demande la parole. "On ne sait plus comment se défendre", scande la cheffe de file de l'extrême droite, rappelant encore que jamais le Parlement européen n'est intervenu, n'a alerté" un député d'une éventuel risque d'accusations de détournement de fonds publics. Et redit: "Tout ce que nous avons fait, nous avions le droit de le faire".
Y.Nakamura--AMWN