
-
Bétharram: la congrégation admet sa "responsabilité", "soulagement" mitigé des victimes
-
L'Autorité palestinienne prête à jouer un rôle à Gaza, les pays arabes discutent de la reconstruction
-
La Bourse de Paris chute face aux droits de douane américains
-
Serbie : l'opposition perturbe une session du Parlement avec fusées éclairantes et fumigènes
-
Pékin, Mexico et Ottawa enclenchent la riposte à la guerre commerciale de Trump
-
Fifa: prison avec sursis requise en appel contre Platini et Blatter
-
La Réunion: cinq morts après le passage du cyclone, la procédure de catastrophe naturelle enclenchée
-
Trump "bousille notre économie": à la frontière, la colère des Canadiens
-
Taxes aux frontières: la guerre commerciale de Trump franchit un nouveau palier
-
Arnaud Prost, astronaute de réserve pour protéger Ariane 6
-
Pérou : début du procès pour "rébellion" de l'ancien président Pedro Castillo
-
Quel matériel militaire américain serait difficile à remplacer par les Européens?
-
Surtaxes contre surtaxes: la guerre commerciale atteint un nouveau sommet
-
Le Hamas appelle le sommet arabe sur Gaza à "contrecarrer" tout plan de déplacement des Palestiniens
-
Wall Street accuse le coup de la guerre commerciale lancée par Trump
-
Pour des Ukrainiens d'Amérique, l'altercation Trump-Zelensky vécue comme une "gifle"
-
Au Canada, le ramadan des fidèles de la mosquée dans la toundra
-
Bétharram: la congrégation admet sa "responsabilité", "soulagement" nuancé des victimes
-
Tesla incendiées: un collectif anarchiste revendique l'action
-
Serbie : l'opposition perturbe une session du Parlement avec fusées éclairantes et gaz lacrymogènes
-
Ligue des champions: Liverpool, la parole est à la défense
-
Elon Musk reste membre de la Royal Society britannique malgré les appels à l'exclure
-
Du "son spatial" au téléphone caméléon, le salon du mobile à fond sur l'innovation
-
Foot: revenir à Paris réveille le traumatisme des fans de Liverpool après le chaos de 2022
-
Le plus grand iceberg du monde s'immobilise près d'une île riche en faune sauvage
-
Grèce: les écoles rouvrent à Santorin après la baisse de l'activité sismique
-
Bruxelles veut "réarmer l'Europe" et aider "immédiatement" l'Ukraine
-
C1: Mbappé-Griezmann, retrouvailles précoces de deux ambitieux
-
C1: Lille face au défi Dortmund
-
Sommet arabe au Caire sur Gaza, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver la trêve
-
Le pape respire sans masque après deux crises respiratoires aiguës
-
Mort de Nahel: procès pour meurtre requis contre le policier auteur du tir
-
Menaces contre Novaïa Gazeta : la Russie condamnée par la CEDH
-
Commission d'enquête : Coquerel (LFI) annonce saisir la justice après le refus de Kohler d'être auditionné
-
La veuve de Kadhafi poursuit France 5 en diffamation pour un documentaire
-
Mort de Nahel: le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir
-
Un procès exceptionnel d'opposants au président Saied s'ouvre à Tunis
-
Le Japon confronté à son pire incendie de forêt en 50 ans, toujours pas maîtrisé
-
Indonésie: des centaines d'évacuations après des inondations à Jakarta
-
Mort de Jean-Louis Debré, grand témoin de la Ve République, de l'Assemblée au Conseil constitutionnel
-
De Nokia à BlackBerry, les reconversions variées des ex-gloires du portable
-
Jean-Louis Debré, porte-flingue de Chirac devenu sage de la République
-
Au Pakistan, finie la lune de miel: le changement climatique tue fleurs et abeilles
-
Le chinois, "langue du futur" enseignée au collège en Arabie saoudite
-
La Bourse de Paris recule après les nouveaux droits de douane de Trump
-
Dolly Parton perd son mari après plus de 60 ans de vie commune
-
Thaïlande: un tribunal accepte une action de groupe dans une affaire de poisson envahissant
-
Mort de Jean-Louis Debré, ancien président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel
-
Le pape se repose après deux crises respiratoires aiguës
-
Argentine: le sac à dos d'un alpiniste décédé il y a 40 ans libéré des glaces par ses filles

Après l'ouragan d'Hélène, frustration et désinformation sur l'aide alimentent la défiance
Janet Musselwhite est en colère. Dans les montagnes de Caroline du Nord ravagées par l'ouragan Hélène, la frustration autour d'une aide de l'Etat fédéral américain perçue comme trop faible et tardive, en raison notamment de mensonges de Donald Trump, nourrit le ressentiment contre les autorités.
Les agents fédéraux "ont fait la même chose pour Katrina (en 2005), ils ont attendu, attendu, attendu et des gens sont morts", allègue âprement cette femme d'une soixantaine d'années, qui se restaure dans une petite caserne de pompiers transformée en refuge à Pensacola.
Dix jours après les inondations dévastatrices provoquées dans le sud-est du pays par Hélène, qui a entraîné la mort d'au moins 230 personnes, le sujet de l'aide est toujours aussi brûlant.
Donald Trump et les républicains accusent l'Etat fédéral, aux mains des démocrates, d'avoir fait trop peu, trop tard, pour porter assistance aux sinistrés, ce que le président Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris, candidate à la présidentielle du 5 novembre, contestent fermement.
Alors qu'un nouvel ouragan très puissant arrive sur la Floride, l'enjeu politique est crucial: la Caroline du Nord -comme la Géorgie voisine également touchée- fait partie de la poignée d'Etat qui feront basculer la course à la Maison Blanche, toujours très indécise.
- Mensonge -
Selon de nombreux rescapés interrogés par l'AFP en Caroline du Nord, ce sont avant tout des bénévoles qui sont venus en aide à titre individuel aux habitants face au manque d'accès à l'eau, à l'électricité, à la nourriture.
"Les locaux ont été géniaux", assure Janet Musselwhite. Quid des autorités, de l'Etat fédéral? "C'est le gouvernement", lâche-t-elle. Comprendre: elle n'en attend rien, surtout s'il est démocrate.
A côté, son amie Randi nuance: "C'est quand même un peu tôt" pour fustiger les autorités.
Est-ce à cause des critiques des républicains ou en raison d'un réel manque? Toujours est-il que Joe Biden a ordonné, au fil de la semaine, le déploiement de 1.500 soldats supplémentaires pour assister la population.
Donald Trump avait accusé jeudi les démocrates d'avoir "volé l'argent" de l'agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles (Fema), "afin de pouvoir le donner à leurs immigrés illégaux".
Ce mensonge, qu'il a répété depuis, a été dénoncé haut et fort par la Maison Blanche, qui insiste: près de 7.000 employés fédéraux sont sur le terrain et 210 millions de dollars d'aide ont été distribués.
Mais Janet Musselwhite reprend à son compte ces déclarations trompeuses: "Maintenant, on entend qu'il ne resterait pas beaucoup d'argent pour la Fema parce que ça été donné aux immigrants."
-Tout "en ligne" -
Dans les zones rurales dévastées de Caroline du Nord, plutôt républicaines, ces allégations font mouche car elles font écho à des difficultés bien réelles d'accès à l'aide fédérale.
A Swannanoa, Shelby Holzhauser voudrait réclamer une allocation d'urgence pour compenser sa perte de salaire, la garderie où elle travaille ayant été endommagée. Mais la procédure "est entièrement en ligne", ce qui, regrettait-elle dimanche, n'est pas facile avec un réseau encore très approximatif.
Elle évoquait aussi des informations trompeuses du milliardaire Elon Musk, allié de Trump: "De ce que j'ai entendu, la Fema ne laisse pas vraiment les gens venir aider". Si les autorités ont effectivement bloqués certaines petites routes, l'essentiel de la région demeure accessible.
Trois jours plus tôt, Shelby Holzhauser assurait pourtant à l'AFP, sans aucun doute, que l'aide des autorités était "super".
- "Taisez-vous!" -
Sur son stand improvisé de vétérinaires bénévoles, Audria Pace entend les rumeurs qui courent par le bouche à oreille et via les réseaux sociaux.
"Quelqu'un est allé jusqu'à affirmer que Biden avait fabriqué (cette catastrophe naturelle) pour tuer des électeurs de Trump", s'énerve-t-elle dans la poussière marron, souvenir persistant du cataclysme.
"C'est vraiment difficile", dit cette électrice démocrate, la voix cassée. "Si vous avez le temps de partager votre haine, vous avez donc du temps pour venir aider. Donc taisez-vous!", tonne Audrey.
Ces gens "n'ont aucune idée de ce qu'il se passe ici. Nous ramassons nos morts, nous soulageons nos peines", dit-elle. "Ça ne nous aide pas."
A.Malone--AMWN