
-
Equateur: une rivière vire au noir en raison d'une fuite de pétrole
-
Au moins 26 morts dans de violentes tempêtes et tornades aux Etats-Unis
-
Avant-première discrète à Hollywood pour le nouveau "Blanche-Neige"
-
XV de France: Fickou-Moefana, paire précieuse
-
Marée humaine à Belgrade contre la corruption
-
Six nations: l'Angleterre finit en beauté à Cardiff
-
Six nations: le XV de France fait plier l'Ecosse et remporte le Tournoi
-
Espagne: sauvé par un grand Mbappé, le Real Madrid reprend la main en Liga
-
Eurovision 2025: Louane chante "Maman" au Stade de France
-
Raids américains contre les Houthis au Yémen, neuf morts selon les rebelles
-
Une trentaine d'alliés de l'Ukraine annoncent une "pression collective" sur la Russie
-
Ligue 1: Monaco monte sur le podium en gagnant à Angers
-
MotoGP: Marquez poursuit son sans-faute, Zarco surprend
-
Marée humaine à Belgrade, plus de 100.000 personnes manifestent contre la corruption
-
Entre Washington et Pretoria, un ambassadeur renvoyé et des relations au plus bas
-
Six nations: l'Angleterre écrase les Gallois (68-14), la France sous pression
-
Six nations: l'Irlande vient à bout de l'Italie, mais est détrônée
-
Macron veut que "la pression soit claire" sur Moscou
-
Au moins 18 morts dans de violentes tempêtes et tornades aux Etats-Unis
-
Le pape François va mieux mais reste hospitalisé pour suivre sa thérapie
-
Ligue 1: nouvelle contre-performance de Lille, battu à Nantes
-
Angleterre: Manchester City patine, Nottingham poursuit sa route
-
Cuba: les autorités tentent de rétablir le courant, les habitants résignés
-
Au moins 14 morts dans de violentes tempêtes et tornades aux Etats-Unis
-
Gaza: neuf morts dans des frappes israéliennes, la trêve fragilisée
-
Six nations: l'Irlande, laborieuse face à l'Italie, peut encore espérer
-
Le Sri Lanka recense les animaux sauvages nuisibles aux récoltes agricoles
-
Le fondateur de Telegram Pavel Durov a quitté temporairement la France pour Dubaï
-
Neige dans le Massif central: deux départements toujours en vigilance orange
-
Paris-Nice: Storer pousse les actions de Tudor à Auron
-
Au Népal, la lente renaissance des pandas roux
-
Biathlon: Jeanmonnot revient à 20 points de Preuss, suspense pour le gros globe
-
"La balle est dans le camp de la Russie", dit Londres après une réunion des alliés de Kiev
-
Cuba: la grande majorité de la population toujours sans courant
-
Après un recul face à Trump, des démocrates en colère contre leurs responsables
-
En Syrie, le soulèvement de 2011 commémoré pour la première fois depuis la chute d'Assad
-
Ligue 1: Désiré Doué, un avenir radieux
-
Ligue 1: Adrien Rabiot, voyage en terre inhospitalière
-
Ski alpin: Marco Odermatt sur les traces de Marcel Hirscher
-
Colombie: dans une zone d'intense culture de coca, des habitants pris en étau entre armée et guérillas
-
Zelensky dément tout encerclement de ses troupes dans la région de Koursk
-
Collision en mer du Nord: le capitaine du cargo placé en détention provisoire
-
Cinq ans après le début du Covid et le confinement, des traces dans les mémoires de Français
-
Roumanie: une nouvelle candidate d'extrême droite exclue de la présidentielle
-
Attaque jihadiste au Mozambique en 2021: information judiciaire ouverte contre TotalEnergies pour homicide involontaire
-
Des milliers de Serbes convergent vers Belgrade pour une manifestation sous haute tension
-
Au salon mondial du tourisme à Paris, les croisières en vogue
-
Ukraine: Poutine devra négocier "tôt ou tard", selon Londres
-
Neige dans le Massif central: des conditions de circulation difficiles
-
La Russie reprend du terrain aux Ukrainiens dans la région de Koursk, attaques mutuelles de drones

Libye: jadis fertile, une zone montagneuse en proie au dérèglement climatique
M'hamed Maakaf verse un bidon d'eau sur un figuier qu'il s'échine à maintenir en vie sur un plateau du Djebel Nefoussa, en Libye, où le dérèglement climatique pousse des villageois à abandonner leurs terres et élevages.
Les champs autour du village de Kabao étaient encore "verdoyants et prospères jusqu'au début du millénaire et les gens aimaient venir s'y promener", explique à l'AFP cet agriculteur de 65 ans, en tunique et sarouel traditionnels blancs.
Située à 200 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, cette zone "très pluvieuse jusqu'à la décennie 1986-1996", selon lui, était connue pour ses plantations d'oliviers, figuiers et amandiers.
Aujourd'hui, le spectacle est désolant: au milieu d'un désert rocailleux battu par le vent, les arbustes, souffrant du manque de pluies et de températures dépassant les normales saisonnières, peinent à produire des fruits ou sont complètement asséchés.
La Libye, dont plus de 90% de la superficie est désertique, est l'un des six pays les plus secs au monde, selon l'ONU, avec des précipitations annuelles tombées de 400 mm en 2019, à 200 mm sur le littoral et une demande en eau bien supérieure à la disponibilité.
Le Djebel Nefoussa, région montagneuse de l'ouest de la Libye, qui culmine à 968 mètres d'altitude abrite environ un demi-million de personnes sur une population de 7 millions.
Mélange de villages arabes et berbères, le massif et les plaines se vident progressivement de leurs agriculteurs, chassés par le stress hydrique qui s'est accentué ces dernières années.
- "Exode" -
"Il ne s'agit pas seulement d'une pénurie d'eau ou de cultures qui se meurent à cause de la sécheresse. Il y a une dimension démographique et humaine avec l'exode de centaines de familles vers la capitale et les villes côtières", déplore Mourad Makhlouf, maire de Kabao.
"La vie en montagne est désormais très exigeante et coûteuse", ajoute-t-il.
La plupart des éleveurs ont vendu leurs moutons ou chèvres pour éviter de les voir mourir.
"Comment peut-on supporter cette situation qui pousse les éleveurs à vendre leurs bêtes parce qu'elles leur coûtent (en eau et nourriture) le double de leur valeur?", explique Suleiman Mohamad, un fermier de Kabao, pour qui "vivre sans eau, c'est une mort certaine".
Sans pluie, les nappes phréatiques ne sont plus alimentées et la sécheresse détruit les oliveraies.
"Des milliers d'oliviers sont morts, certains hérités de nos aïeux et vieux de 200 ans", se désole M. Maakaf, devant un amas de troncs secs.
"Avec d'autres villageois, nous venons arroser nos parcelles deux à trois fois par semaine mais l'eau coûte cher", souligne le sexagénaire.
Un ballet incessant de camions-citernes, entre la station de pompage située dans la vallée et les villages des hauteurs, leur permet de tenir.
Grâce à des fonds publics, la municipalité vend de l'eau aux habitants à un prix subventionné de 25 dinars (environ 5 euros) par cargaison de 12.000 litres, c'est "l'une des solutions proposées avec les puits et les réservoirs", explique le maire.
Par contre, lorsque les convoyeurs sont des entrepreneurs privés, "le camion qui achemine l'eau sur 40 ou 50 km de distance, demande 150 à 160 dinars" (environ 30 euros) pour une cargaison, selon M'hamed Maakaf.
- "Menaces émergentes" -
Faute de pluies suffisantes, la manne précieuse provient de la Grande Rivière Artificielle, un projet pharaonique réalisé dans les années 80 sous le régime de Kadhafi, qui constitue aujourd'hui la principale source d'approvisionnement en eau en Libye.
Puisant l'eau fossile non renouvelable des nappes aquifères au coeur du désert dans le sud du pays, des tuyaux géants la transportent vers les villes et régions du nord, fournissant environ 60% des besoins du pays.
"Le manque d'eau est l'une des plus grandes menaces émergentes à laquelle fait face la Libye" qui doit "prendre des mesures pro-actives" contre la sécheresse, le risque de désertification et l'élévation du niveau de la mer, estime le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Si le pays nord-africain a signé la Convention de l'ONU sur les changements climatiques en 2015 et ratifié l'Accord de Paris sur le climat en 2021, il n'a présenté ni stratégie de réduction des risques, ni plan d'adaptation au changement climatique.
"La sécheresse ne concerne pas uniquement le Djebel Nefoussa mais tout le pays. La Libye a besoin d'un plan de secours (...) qui ne sera pas la solution à tout mais permettra de s'adapter", estime le maire de Kabao.
O.Karlsson--AMWN