-
Imamoglu, maire d'Istanbul et bête noire du président Erdogan
-
La ministre du Logement Valérie Létard veut serrer la vis des diagnostiqueurs de performance énergétique
-
Ports africains: Bolloré visé par une plainte pour recel et blanchiment
-
NBA: les Clippers dominent les Cavaliers, Risacher s'illustre
-
Face aux turbulences, la Fed encline à attendre d'y voir clair avant de bouger ses taux
-
Gérer Trump: la méthode de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum
-
Chasseur jugé pour avoir abattu une ourse: l'heure des plaidoiries
-
Thomas Bach laisse un CIO prospère mais très centralisé
-
Aiguillonnée par Trump, l'UE lance le processus de son réarmement
-
Turquie: arrestation du maire d'Istanbul, principal opposant à Erdogan
-
Les durées des passages aux urgences ont augmenté en 10 ans
-
Mondiaux de bosses: St. Moritz, ultime étape d'une saison de reprise réussie pour Laffont
-
L'Equateur réduit ses exportations de pétrole après une grave fuite d'hydrocarbures
-
Retour sur Terre réussi pour les astronautes américains qui étaient coincés dans l'espace
-
La Banque du Japon maintient inchangés ses taux, sur fond d'"incertitudes" économiques
-
Grâce à un robot privé, la Nasa capture un coucher de soleil lunaire
-
Les Houthis revendiquent une 4e attaque contre le porte-avions américain en mer Rouge
-
Zelensky fait état de nouvelles frappes après l'accord Trump-Poutine sur une trève limitée
-
Les deux astronautes américains enfin de retour sur Terre, après neuf mois dans l'ISS
-
La Côte d'Azur secouée par un séisme de magnitude 4,1 et ses répliques
-
Ligue des champions féminine: Lyon, un pied en demi-finale
-
Retour sur Terre des deux astronautes américains qui étaient coincés dans l'ISS
-
Est de la RDC: rencontre surprise Tshisekedi-Kagame à Doha, un cessez-le feu évoqué
-
Immigration: le Sénat adopte deux textes LR chers à Retailleau
-
Il n'y avait rien de "médical" dans la chambre de Maradona, témoignent des policiers au procès
-
En Iran, la Fête du feu comme remède contre la morosité
-
Nigeria: incendie sur l'un des principaux oléoducs du pays
-
Un tribunal fédéral juge les actions de Doge concernant l'USAID "probablement" inconstitutionnelles
-
Guadeloupe: deux ans prison requis contre l'ancien PDG d'Air Antilles, accusé de détournement d'aides Covid
-
Ce que l'on sait du coup de fil entre Trump et Poutine
-
Google parie sur la cybersécurité et lâche 32 milliards de dollars pour Wiz
-
Gaza: des proches d'otages accusent Netanyahu de "sacrifier" les captifs
-
Wall Street déprime, les incertitudes continuent de peser
-
Colombie: Petro appelle la rue au soutien de ses réformes sur le travail et la santé
-
La Côte d'Azur secouée par un séisme de magnitude 4,1
-
Equipe de France: Doué déjà mûr
-
Netanyahu prévient que les frappes meurtrières à Gaza ne sont que "le début"
-
La menace russe concerne tous les pays de l'UE, souligne le président du Conseil européen
-
En visite en Martinique, Valls annonce un projet de loi contre la vie chère en Outre-mer
-
Israël va poursuivre ses opérations militaires à Gaza après des frappes sanglantes
-
Deezer fait croître son chiffre d'affaires et réduit ses pertes en 2024
-
Face à la flambée des méningites, la vaccination pourrait encore s'élargir en France
-
Pour RFK Jr, des débuts tumultueux au ministère américain de la Santé
-
La Bourse de Paris salue l'adoption du plan d'investissements allemand
-
Turquie : nouvel obstacle pour une candidature à la présidence du maire d'opposition d'Istanbul
-
France: 500 ex-journalistes de médias du milliardaire Vincent Bolloré tenus au silence, accuse RSF
-
Imamoglu, le maire d'Istanbul dans le viseur d'Erdogan
-
Le Soudan du Sud "au bord d'une rechute dans la guerre civile": 50.000 déplacés par des affrontements
-
Devoir de vigilance : La Poste fixée sur son sort le 17 juin
-
Côte d'Ivoire: menaces sur les candidatures de Gbagbo, Soro, et Blé Goudé à la présidentielle
Navalny, l'ennemi de Poutine empoisonné, enfermé et mort en prison
Empoisonné, condamné, mort en prison. Alexeï Navalny a payé de sa vie sa lutte contre Vladimir Poutine, dénonçant sans relâche la répression, la corruption et l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine.
Il a été enterré vendredi en présence de milliers de personnes après un service religieux dans une église orthodoxe du sud de Moscou, dans un quartier où il vivait jadis avec sa famille.
Un hommage arraché aux autorités qui ont un temps refusé de rendre son corps et qui rappelle la foi de l'opposant, lui qui disait lire la Bible en prison et avait qualifié "Jésus" de meilleur homme politique de l'Histoire.
De son vivant, Alexeï Navalny a suivi un long chemin de croix, de ses premiers ennuis judiciaires au début des années 2010, en passant par son grave empoisonnement en 2020, puis son emprisonnement dans des conditions de plus en plus dures, souvent dans l'isolement du mitard, et finalement sa mort, à 47 ans.
Incarcéré depuis janvier 2021, il s'était vu infliger en août dernier une énième peine : 19 ans pour "extrémisme" à passer dans une colonie de l'Arctique, où il a péri le 16 février.
- "Je t'aime encore plus fort" -
Pourtant, la prison n'avait jamais entamé la détermination et l'humour de ce grand blond aux yeux bleus. Dans ses messages, il ironisait sur les brimades que l'administration carcérale lui infligeait, assurait que tout irait bien, en s'efforçant de soutenir ses camarades d'infortune.
Au cours de sa dernière audience filmée, la veille de sa mort, il s'était ainsi fendu d'un éclat de rire en demandant au magistrat de lui envoyer de l'argent grâce à son "énorme salaire de juge fédéral".
Un jour plus tôt, pour la Saint-Valentin, il avait adressé un mot à son épouse, Ioulia Navalnaïa. "Je sens que je suis près de toi, chaque seconde, et je t'aime encore plus fort."
Depuis, cette femme qui pendant des années est restée dans son ombre a promis de poursuivre son combat et de prendre la tête, en exil, d'une opposition russe méthodiquement éradiquée par le Kremlin.
La répression touche aussi, depuis deux ans, les critiques de l'offensive russe en Ukraine, qu'Alexeï Navalny avait immédiatement condamnée.
- Lutte contre la corruption -
Né en 1976 près de Moscou, d'un père militaire originaire d'un village ukrainien évacué au moment de la catastrophe de Tchernobyl survenue dix ans plus tard, Alexeï Navalny fait des études de droit et d'économie, avant se diriger vers la politique.
Il milite d'abord dans l'opposition libérale, puis devient l'un des meneurs de grandes manifestations de protestation, en 2011 et 2012. En 2013, il arrive deuxième aux municipales à Moscou, un exploit amplifiant sa renommée.
Harcelé par les autorités, ignoré par les médias d'Etat, il se bâtit néanmoins une notoriété 2.0 avec la diffusion d'enquêtes virales dénonçant la corruption du pouvoir.
Il parvient alors à se constituer une base dans la jeunesse urbaine et connectée, même si sa popularité à l'échelle nationale et transgénérationnelle reste limitée.
Il lui est par ailleurs reproché d'avoir défendu, à la fin des années 2000, des idées nationalistes et xénophobes. Il gomma ensuite ces postures dans son discours, l'axant sur la lutte contre la corruption, bien qu'il n'ait jamais clairement renié certains propos jugés racistes par ses détracteurs.
Il a aussi été montré du doigt en raison de son soutien à l'invasion par la Russie d'une partie de la Géorgie, en 2008, pour lequel il présentera des excuses des années plus tard. En Ukraine, c'est son ambiguïté sur l'annexion de la Crimée par Moscou, en 2014, qui avait fait tache.
En février 2023, de sa prison, il avait néanmoins appelé à rétablir les frontières de l'Ukraine fixées en 1991, en y incluant donc cette péninsule.
- "N'abandonnez pas !" -
En dépit des polémiques, son cas et son courage étaient devenus un symbole aux yeux de tous les opposants russes et des Occidentaux, après son empoisonnement en août 2020 en Sibérie, en pleine campagne pour des élections régionales.
A l'article de la mort, il avait été transféré en Allemagne pour y être soigné, avec l'accord du Kremlin.
Guéri, Alexeï Navalny avait fait un grand retour en décembre 2020 en piégeant un agent russe qui avait admis, au téléphone, que son empoisonnement était le fait des services secrets.
Dans la foulée, refusant tout exil, il rentre le 17 janvier 2021 à Moscou. Dès son arrivée, il est interpellé.
Deux jours après, il réalise un autre coup d'éclat : une enquête vidéo dans laquelle Vladimir Poutine est accusé de s'être fait bâtir un vaste palais sur les rives de la mer Noire.
Son retentissement est tel que le président russe - qui n'a jamais prononcé publiquement le nom de Navalny - doit en personne y apporter un démenti.
Ces succès n'avaient, pour autant, pas ébranlé le Kremlin.
Mais Alexeï Navalny gardait toujours confiance en son peuple et en ses capacités. Comme dans un documentaire dans lequel on lui avait demandé d'adresser un message aux Russes dans le cas où il serait assassiné.
"N'abandonnez pas !", avait-il dit. "Nous sommes une force immense sous le joug de sales types parce que nous ne réalisons pas à quel point nous sommes forts. Tout ce dont le mal a besoin pour triompher, c'est de l'inaction des bonnes personnes".
Ch.Havering--AMWN