
-
Vietnam: des poupées chinoises retirées des rayons pour atteinte à la sécurité nationale
-
Retraites: la CFDT acte un "contrat rompu" et veut revoir les règles du conclave
-
Taxes chinoises et américaines: il y a urgence à agir, répète la filière cognac
-
"On est en dictature": des Turcs en colère après l'arrestation du maire d'Istanbul
-
Euclid, le "détective de l'Univers sombre", aidé par l'IA et des humains
-
Avec le retour de Trump, la désinformation pullule sur l'Afrique
-
Le Vectis Progress, un "cargo à voile" porté par le vent pour limiter le fioul
-
Chasseurs jugés à Foix: les parties civiles demandent réparation pour la mort de l'ours
-
Mandat d'arrêt émis contre Milorad Dodik, chef politique des Serbes de Bosnie
-
Début des réquisitions au procès Nemmouche avec un hommage aux ex-otages "revenus de l'enfer"
-
CIO: sept candidats pour succéder à Thomas Bach
-
Zone euro: l'inflation s'est ralentie plus que prévu en février à 2,3%
-
Nouvelles frappes russes sur l'Ukraine après l'accord Trump-Poutine sur une trève limitée
-
Stocks en baisse, prix en hausse: nouvelles alertes pour le gaz en Europe en 2025
-
La Bourse de Paris ouvre prudemment avant la Fed
-
Les victimes de soumission chimique en attente de mesures "concrètes"
-
La Banque du Japon maintient ses taux, sur fond d'incertitudes sur l'économie mondiale
-
Dans un "chaos organisé", l'aéroport JFK de New York en pleine mue
-
Retraites: la CFDT veut définir de "nouvelles règles" pour le conclave
-
Personnalités préférées des 7-14 ans: Léon Marchand superstar
-
La Malaisie face à des défis de taille pour devenir la nouvelle Silicon Valley
-
La justice française s'oppose à l'extradition vers l'Algérie d'un ancien ministre algérien
-
Les Bourses européennes en légère baisse à l'ouverture
-
Imamoglu, maire d'Istanbul et bête noire du président Erdogan
-
La ministre du Logement Valérie Létard veut serrer la vis des diagnostiqueurs de performance énergétique
-
Ports africains: Bolloré visé par une plainte pour recel et blanchiment
-
NBA: les Clippers dominent les Cavaliers, Risacher s'illustre
-
Face aux turbulences, la Fed encline à attendre d'y voir clair avant de bouger ses taux
-
Gérer Trump: la méthode de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum
-
Chasseur jugé pour avoir abattu une ourse: l'heure des plaidoiries
-
Thomas Bach laisse un CIO prospère mais très centralisé
-
Aiguillonnée par Trump, l'UE lance le processus de son réarmement
-
Turquie: arrestation du maire d'Istanbul, principal opposant à Erdogan
-
Les durées des passages aux urgences ont augmenté en 10 ans
-
Mondiaux de bosses: St. Moritz, ultime étape d'une saison de reprise réussie pour Laffont
-
L'Equateur réduit ses exportations de pétrole après une grave fuite d'hydrocarbures
-
Retour sur Terre réussi pour les astronautes américains qui étaient coincés dans l'espace
-
La Banque du Japon maintient inchangés ses taux, sur fond d'"incertitudes" économiques
-
Grâce à un robot privé, la Nasa capture un coucher de soleil lunaire
-
Les Houthis revendiquent une 4e attaque contre le porte-avions américain en mer Rouge
-
Zelensky fait état de nouvelles frappes après l'accord Trump-Poutine sur une trève limitée
-
Les deux astronautes américains enfin de retour sur Terre, après neuf mois dans l'ISS
-
La Côte d'Azur secouée par un séisme de magnitude 4,1 et ses répliques
-
Ligue des champions féminine: Lyon, un pied en demi-finale
-
Retour sur Terre des deux astronautes américains qui étaient coincés dans l'ISS
-
Est de la RDC: rencontre surprise Tshisekedi-Kagame à Doha, un cessez-le feu évoqué
-
Immigration: le Sénat adopte deux textes LR chers à Retailleau
-
Il n'y avait rien de "médical" dans la chambre de Maradona, témoignent des policiers au procès
-
En Iran, la Fête du feu comme remède contre la morosité
-
Nigeria: incendie sur l'un des principaux oléoducs du pays

Pékin "oppresse" les Tibétains "comme un python", selon leur chef politique en exil
A quelques semaines du 65e anniversaire du soulèvement manqué au Tibet contre le pouvoir chinois, Penpa Tsering, le dirigeant élu de la diaspora, affirme que Pékin "oppresse" son peuple "comme un python", dans un entretien à l'AFP.
Le 10 mars, les Tibétains commémoreront le soulèvement manqué de 1959 qui a conduit le dalaï-lama et des milliers de ses partisans à franchir les cols enneigés de l'Himalaya pour gagner l'Inde voisine et y établir un gouvernement en exil.
Cet anniversaire rappelle aussi la question sensible de la succession du prix Nobel de la paix, âgé de 88 ans, susceptible de déclencher une bataille géopolitique.
Le charismatique chef spirituel s'est déjà retiré de la direction politique du peuple tibétain en 2011, passant le flambeau à un gouvernement choisi démocratiquement par quelque 130.000 Tibétains à travers le monde.
En 2021, Penpa Tsering, né en Inde en 1967, a été élu sikyong ou chef du gouvernement en exil, le deuxième de l'histoire du Tibet.
La Chine a repris le contrôle du Tibet, après une intervention de l'armée populaire de libération en 1950.
"Si vous observez les politiques du gouvernement chinois aujourd'hui, elles nous oppressent - comme un python qui nous asphyxie lentement", explique Penpa Tsering à l'AFP, reçue dans son bureau du gouvernement tibétain exilé à Dharamsala, en Inde, grande rivale régionale de la Chine. "Ainsi nous mourons lentement".
- Les empires tombent -
Si le sikyong admet volontiers que sa tâche, qui consiste à "chercher à résoudre le conflit sino-tibétain", peut sembler écrasante, ce bouddhiste a une vision à long terme.
"Rien n'est permanent", dit-il, assis sereinement dans son bureau. En face, un drapeau tibétain flotte dans les collines qui surplombent Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où vit également le dalaï-lama.
"Ce monde a connu de nombreux empires, et tous les empires sont tombés", rappelle-t-il.
Tandis que la campagne pour un Tibet libre s'éternise, beaucoup s'inquiètent de la succession du dalaï-lama. Bien qu'il ne donne aucun signe de santé déclinante, celui qui incarne le Tibet pour le monde entier a considérablement réduit ses déplacements à l'étranger.
"Il est bien conscient de sa mortalité (...) Un jour, il mourra, (...) c'est un fait", ajoute Penpa Tsering. "Mais, bien sûr, nous aimons espérer que la cause du Tibet sera résolue du vivant de ce dalaï-lama".
Selon lui, le chef spirituel tibétain a encore des décennies à vivre.
"Ce matin encore, Sa Sainteté disait : +Je n'ai pas perdu une seule de mes dents. Je vivrai longtemps+", raconte-t-il.
"Sa Sainteté ne cesse de répéter qu'elle vivra jusqu'à 113 ans. Je réprimande donc mes amis chinois en leur disant : (...) vous êtes davantage préoccupés par le 15e à venir - parce que vous savez que si vous pouvez contrôler le dalaï-lama, vous pouvez contrôler le peuple tibétain+", souligne-t-il.
Les fidèles tibétains croient que le dalaï-lama est la 14e réincarnation du chef d'une institution vieille de six siècles, déterminée par les moines selon d'anciennes traditions bouddhistes.
- "Voie du milieu" -
Mais beaucoup craignent que Pékin ne se charge de désigner son successeur.
En se retirant en faveur d'un gouvernement élu, le dalaï-lama avait déclaré qu'"aucune reconnaissance ou acceptation ne devrait être accordée à un candidat choisi à des fins politiques", faisant allusion au possible dessein de la Chine.
Penpa Tsering confie se rendre parfois à la frontière montagneuse de l'Inde pour contempler la terre natale qu'il n'a jamais pu visiter.
Il n'ambitionne pas d'obtenir l'indépendance totale du Tibet, mais suit la politique de la "voie du milieu", menée depuis longtemps par le dalaï-lama qui estime qu'il serait suicidaire de réclamer plus qu'une autonomie.
En revanche, le dalaï-lama s'est toujours refusé à reconnaître que le Tibet faisait historiquement partie de la Chine, comme le demande Pékin qui s'en sert pour refuser le dialogue avec ses représentants depuis 2010.
Selon Penpa Tsering, qui milite pour les droits des quelque sept millions de Tibétains qu'il dit sous contrôle chinois, des contacts "indirects" avec Pékin se poursuivront. Car "s'il n'y a pas d'espoir, la cause elle-même est perdue."
L.Davis--AMWN