
-
La grippe prend fin dans toute la métropole
-
Les revenus mondiaux de la musique enregistrée battent un nouveau record (rapport)
-
Gaza: Israël intensifie ses opérations, lance un "dernier avertissement" aux Gazaouis
-
La Bourse de Paris gagne du terrain avant la Fed
-
Procès des otages en Syrie: l'accusation requiert une peine permettant d'"oublier" le "sociopathe" Mehdi Nemmouche
-
A Gaza, des Palestiniens racontent une nouvelle descente aux enfers
-
Trump dit avoir eu une "très bonne" conversation avec Zelensky
-
Les Bourses européennes terminent sur une note prudente avant la Fed
-
Kazakhstan: le géant du cuivre Kazakhmys partiellement à l'arrêt après des accidents mortels
-
Expérimentation pour afficher la rémunération du producteur agricole sur les produits
-
La justice annule les déclarations en garde à vue du comédien Caubère, mis en examen pour violences sexuelles sur mineures
-
Turquie: la livre et la Bourse plongent après l'arrestation du maire d'Istanbul
-
Mayotte: un braconnier de tortues condamné à quatre ans de prison ferme
-
le gouvernement s'attaque aux faux diagnostics de performance énergétique
-
Le roquefort célèbre 100 ans d'appellation, espérant relancer des ventes en berne
-
Entretien téléphonique Trump-Zelensky, Kiev et Moscou échangent des prisonniers de guerre
-
Lutte contre le narcotrafic: la confidentialité des messageries cryptées en débat
-
Ourse tuée dans les Pyrénées: prison avec sursis requise contre le chasseur
-
Tadjikistan: le président Rakhmon, sans opposition, conforté par les législatives
-
Chercheurs américains : CentraleSupélec mobilise trois millions d'euros
-
Aigle royal tué par une éolienne: décision renvoyée au 9 avril
-
Bousculée par Trump, l'UE lance le processus de son réarmement
-
En Grèce, emballage final dans la course à la présidence du CIO
-
Wall Street ouvre en hausse, mais reste attentiste avant la Fed
-
Druides, sorcières et chamanes: au Royaume-Uni, le renouveau du paganisme
-
Taïwan va simuler une attaque chinoise en 2027 pour ses exercices militaires annuels
-
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de ne pas vouloir régler le conflit
-
Face aux turbulences, la Fed encline à patienter encore avant de bouger ses taux
-
En Dordogne, la délicate préservation du fabuleux bestiaire pariétal de Cussac
-
Repris aux Ukrainiens, le village russe de Kazatchïa Loknïa laissé à ses fantômes
-
Est de la RDC: cessez-le-feu aux contours flous après une rencontre Tshisekedi-Kagame
-
Prévenir l'obésité infantile/école: une "mesure-pesée" en CE2 et respecter le nombre d'heures d'EPS
-
Prévenir l'obésité infantile/école: une "mesure-pesée" en CE2 et respecter le nombre d'heures d'EPS (mission parlementaire)
-
Vietnam: des poupées chinoises retirées des rayons pour atteinte à la sécurité nationale
-
Retraites: la CFDT acte un "contrat rompu" et veut revoir les règles du conclave
-
Taxes chinoises et américaines: il y a urgence à agir, répète la filière cognac
-
"On est en dictature": des Turcs en colère après l'arrestation du maire d'Istanbul
-
Euclid, le "détective de l'Univers sombre", aidé par l'IA et des humains
-
Avec le retour de Trump, la désinformation pullule sur l'Afrique
-
Le Vectis Progress, un "cargo à voile" porté par le vent pour limiter le fioul
-
Chasseurs jugés à Foix: les parties civiles demandent réparation pour la mort de l'ours
-
Mandat d'arrêt émis contre Milorad Dodik, chef politique des Serbes de Bosnie
-
Début des réquisitions au procès Nemmouche avec un hommage aux ex-otages "revenus de l'enfer"
-
CIO: sept candidats pour succéder à Thomas Bach
-
Zone euro: l'inflation s'est ralentie plus que prévu en février à 2,3%
-
Nouvelles frappes russes sur l'Ukraine après l'accord Trump-Poutine sur une trève limitée
-
Stocks en baisse, prix en hausse: nouvelles alertes pour le gaz en Europe en 2025
-
La Bourse de Paris ouvre prudemment avant la Fed
-
Les victimes de soumission chimique en attente de mesures "concrètes"
-
La Banque du Japon maintient ses taux, sur fond d'incertitudes sur l'économie mondiale

Ioulia Navalnaïa, femme forte et digne héritière d'Alexeï Navalny
Reprendre le flambeau et sortir de l'ombre: Ioulia Navalnaïa, la veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny, a appelé les soutiens de son mari à se rallier derrière elle pour lutter contre le pouvoir de Vladimir Poutine.
Toutes ces années, jusqu'à la mort en prison du principal ennemi du président russe, Ioulia Navalnaïa, 47 ans, était là, à ses côtés, soutenant ouvertement son engagement. Mais toujours en retrait.
Dans une vidéo publiée lundi, elle a choisi d'incarner à son tour l'opposition russe décimée, écrasée, mais pas morte, réitérant son opposition à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
"Je poursuivrai l'oeuvre d'Alexeï Navalny. Je continuerai pour notre pays, avec vous. Et je vous appelle tous à vous tenir près de moi (...) C'est une honte de se laisser effrayer", a-t-elle déclaré, cheveux blonds rassemblés, comme toujours, dans un chignon serré.
Se tenant dignement face à la caméra, parfois la voix serrée, elle est revenue sur le parcours et les souffrances de son mari.
"Nous devons nous unir pour frapper d'un seul coup Poutine, ses amis, les voyous en épaulettes, les courtisans et les tueurs qui veulent paralyser notre pays", a-t-elle lancé, usant de formules rappelant celles de son époux.
- Personnalité publique -
Cela faisait deux ans qu'elle n'avait pas vu son mari quand elle a appris sa mort, alors qu'elle se trouvait à la conférence de Munich sur la sécurité. Au bord des larmes, elle avait alors déjà pris la parole et accusé Vladimir Poutine de l'avoir tué.
Née à Moscou en 1976, cette économiste de formation a vécu avec Alexeï Navalny l'espoir des grandes manifestations qu'il a mobilisées en Russie, l'angoisse d'un empoisonnement en 2020 et du retour à Moscou quelques mois plus tard, ensemble.
Dès son atterrissage, il avait été arrêté.
L'opposant emprisonné répétait qu'il serait incapable de continuer sans sa femme, qui, face à la répression exacerbée depuis l'attaque du Kremlin en Ukraine, s'est réfugiée en Europe occidentale, notamment en Allemagne.
La question se pose désormais de savoir comment elle poursuivra la lutte à l'étranger, à l'image de Svetlana Tikhanovskaïa, devenue figure de proue de l'opposition au Bélarus après l'emprisonnement en 2020 de son mari.
Contrairement à Vladimir Poutine, dont la vie privée tient du secret d'Etat, le couple Navalny mettait en avant son quotidien en famille, avec leurs deux enfants.
Et Ioulia Navalnaïa est donc devenue une personnalité publique. Sa notoriété avait d'ailleurs poussé certains partisans d'Alexeï Navalny à lui promettre un avenir politique, avant même qu'il ne soit derrière les barreaux.
Elle avait jusqu'ici balayé cette idée, se décrivant comme une mère et une compagne avant tout.
Son discours, immédiatement après l'annonce du décès de son mari, puis sa volonté de prendre sa succession, a assis son image de femme forte, prête à de nouvelles épreuves.
- "Plus radicale" -
En 2020, Ioulia Navalnaïa avait vu Alexeï Navalny échapper de peu à la mort, empoisonné en Sibérie par une substance de "type Novitchok", un puissant agent innervant, selon une analyse européenne.
Elle avait réussi à lui faire quitter la Russie pour l'Allemagne alors qu'il se trouvait dans le coma, aux mains de médecins locaux qui refusaient de le laisser partir.
"A chaque moment quand on était là, je me disais +je dois le faire sortir+", a-t-elle dit, accusant les médecins d'avoir voulu faire traîner le processus jusqu'à ce qu'il meure ou que le produit neurotoxique ne soit plus détectable.
Cinq mois plus tard, elle était tout aussi impressionnante quand le couple est rentré à Moscou en sachant très bien que ce voyage se terminerait en prison.
"Garçon, apportez-nous de la vodka, on rentre à la maison", avait-elle dit dans l'avion, filmée aux côtés d'Alexeï Navalny, rejouant une scène d'un film russe culte.
Après une rapide étreinte avec son mari, embarqué par la police et qu'elle ne reverrait plus jamais libre, elle avait été accueillie à l'aéroport par une foule clamant "Ioulia!".
Alors qu'il se remettait sur pieds en Allemagne, après son empoisonnement, Alexeï Navalny avait dit en plaisantant que les vues de sa femme étaient plus radicales que les siennes.
"Quand vous n'êtes pas en politique mais que vous voyez les choses les plus sombres commises contre votre famille alors, bien sûr, ça vous radicalise", expliquait-il.
A.Jones--AMWN